Pérez-Reverte, Arturo - Le capitaine Alatriste

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— Vous avez eu tort.

— Pardonnez-moi – le secrétaire regardait d’un air inquiet les papiers étalés sur la table, comme s’il craignait d’y trouver quelque sujet d’alarme. Il était devenu très pâle. Mais je ne sais si je dois… devant un étranger…

Le conseiller leva une main autoritaire. Alatriste aurait juré qu’Olivares prenait plaisir à faire durer la scène.

— Vous devez.

Alquézar s’éclaircit encore la gorge, cette fois bruyamment, et avala sa salive pour la quatrième fois.

— Je suis toujours aux ordres de Votre Grandeur – son visage, d’une pâleur extrême, s’empourprait brusquement, comme s’il avait des bouffées de chaleur. Ce que je peux supposer de cette deuxième conspiration…

— Essayez de l’imaginer dans tous ses détails, je vous prie.

— Naturellement, Excellence – les yeux d’Alquézar continuaient à scruter inutilement les papiers du ministre. Son instinct de fonctionnaire le poussait sans doute à y chercher l’explication de ce qui se passait – … je vous disais que tout ce que je peux imaginer, ou supposer, c’est que divers intérêts se sont contrecarrés. Ceux de l’Église par exemple…

— L’Église est bien vaste. Faites-vous allusion à quelqu’un en particulier ?

— Eh bien, certains disposent du pouvoir terrestre, en plus du pouvoir ecclésiastique. Et ils voient d’un mauvais œil qu’un hérétique…

— Je vois, l’interrompit le ministre. Vous faites allusion à de saints hommes, comme le père Emilie Bocanegra, par exemple.

Alatriste vit le secrétaire du roi réprimer un sursaut.

— Je n’ai pas parlé de Sa Révérence, dit Alquézar qui retrouvait son sang-froid. Mais puisque Votre Grandeur daigne le mentionner, je répondrai que oui. Je veux dire que peut-être le père Emilio est effectivement du nombre de ceux qui ne verraient pas avec plaisir une alliance avec l’Angleterre.

— Je suis surpris que vous n’ayez pas accouru me consulter si vous abritiez pareils soupçons.

Le secrétaire poussa un soupir et risqua un sourire discret. À mesure que se prolongeait la conversation et qu’il savait mieux sur quel pied danser, la ruse et l’assurance semblaient lui revenir.

— Votre Grandeur sait comment est la cour. Il n’est pas facile de survivre entre les Tyriens et les Troyens. Il faut compter avec les influences, les pressions de toutes sortes… De plus, on sait que Votre Grandeur n’est pas favorable à une alliance avec l’Angleterre… En fin de compte, il s’agissait de vous servir.

— Palsambleu, Alquézar, j’en ai fait pendre plus d’un pour semblables services – le regard d’Olivares transperça le secrétaire du roi comme un coup de mousquet – … et j’imagine que l’or de Richelieu, des Savoie et de Venise aura eu lui aussi son mot à dire.

Le sourire complice et servile qui apparaissait déjà sous la moustache du secrétaire du roi s’effaça comme par enchantement.

— J’ignore de quoi Votre Grandeur veut parler.

— Vous l’ignorez ? Comme c’est étrange. Mes espions m’ont confirmé la livraison d’une importante somme à un personnage de la cour, mais sans l’identifier… Tout ceci m’éclaire un peu.

Alquézar posa la main sur la croix de l’ordre de Calatrava brodée sur sa poitrine.

— J’espère que Votre Excellence ne va pas penser que je…

— Vous ? Je ne vois pas quel rôle vous pourriez jouer dans cette affaire.

Olivares fit un geste las de la main, comme pour chasser une idée malencontreuse, et Alquézar esquissa un sourire, soulagé. Tout le monde sait bien que c’est moi qui vous ai nommé secrétaire privé de Sa Majesté. Vous avez ma confiance. Et même si vous avez eu un certain pouvoir ces derniers temps, je doute que vous ayez l’audace de conspirer à votre guise. Je vois juste ?

Le sourire de soulagement perdit de son assurance sur les lèvres du secrétaire.

— Naturellement, Excellence, dit-il à voix basse.

— Et moins encore, continua Olivares, quand il s’agit de questions qui font intervenir des puissances étrangères. Le père Emilie Bocanegra peut s’en tirer sans mal, car c’est un homme d’Église et il a ses appuis à la cour. Mais d’autres pourraient y perdre leur tête.

Le conseiller lança un terrible regard à Alquézar.

— Votre Grandeur sait, bégaya presque le secrétaire du roi, blanc comme un linge, que je lui suis absolument fidèle.

Le conseiller le regarda avec une ironie infinie.

— Absolument ?

— C’est ce que j’ai eu l’honneur de dire à Votre Grandeur. Fidèle et utile.

— Alors, souvenez-vous, Don Luis, que j’ai rempli les cimetières de collaborateurs absolument fidèles et utiles.

Après cette fanfaronnade qui dans sa bouche avait une note lugubre et menaçante, le comte d’Olivares prit sa plume d’un air distrait, comme s’il allait signer une sentence. Alatriste vit qu’Alquézar suivait ses mouvements avec des yeux remplis d’angoisse.

— Et puisque nous parlons de cimetières, dit tout à coup le ministre, je vous présente Diego Alatriste, plus connu sous le nom de capitaine Alatriste… Vous le connaissiez ?

— Non. Je veux dire que, hum, que je ne le connais pas.

— C’est l’avantage d’avoir affaire à des gens avisés. Personne ne connaît personne.

Olivares parut sur le point de sourire, mais il s’abstint. Puis il désigna le capitaine avec sa plume.

— Don Diego Alatriste, dit-il, est un homme droit. Il s’est comporté comme un excellent soldat, même si une blessure récente et le mauvais sort le mettent aujourd’hui dans une situation délicate. Il paraît vaillant et digne de confiance… Solide serait le mot juste. Les hommes de sa trempe ne sont pas légion. Et je suis sûr que si la fortune lui sourit un peu, il connaîtra des jours meilleurs. Il serait dommage de nous priver à tout jamais de ses services éventuels – il regarda fixement le secrétaire du roi. Vous n’êtes pas de mon avis, Alquézar ?

— Si fait, s’empressa de confirmer l’autre. Mais avec la vie qui doit être la sienne, il s’expose à de fâcheuses rencontres… Un accident par exemple. Et personne ne pourrait en être tenu responsable.

Alquézar adressa au capitaine un regard chargé de rancune.

— C’est vrai, dit le conseiller d’une voix parfaitement égale. Mais il serait bon que de notre côté nous ne fassions rien qui puisse précipiter ce dénouement gênant. N’êtes-vous pas de mon avis, monsieur le secrétaire du roi ?

— Si, tout à fait, Excellence – la voix d’Alquézar tremblait de dépit.

— J’en serais très fâché.

— Je comprends.

— Extrêmement fâché. Je le prendrais presque comme un affront personnel.

Stupéfait, Alquézar semblait avoir un accès de bile. Il ébaucha un sourire qui se transforma en une horrible grimace.

— Bien entendu, balbutia-t-il.

Un doigt levé, comme s’il venait de se souvenir de quelque chose, le ministre chercha parmi les papiers dont sa table était couverte, en prit un et le tendit au secrétaire du roi.

— Peut-être aurons-nous l’esprit plus en paix, vous et moi, si vous vous occupiez vous-même de ce bénéfice, signé de la main de Don Ambrosio Spinola. Veillez à ce qu’on verse quatre écus à Don Diego Alatriste pour services rendus en Flandre. Ceci lui épargnera pendant quelque temps d’avoir à gagner sa vie à la pointe de l’épée… Est-ce bien clair ?

Alquézar tenait le papier du bout des doigts, comme s’il était empoisonné. Au bord du coup de sang, il regardait le capitaine avec des yeux égarés. La colère et le dépit lui faisaient grincer les dents.

— Parfaitement clair, Excellence.

— Bien. Vous pouvez retourner à vos occupations.

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