Pérez-Reverte, Arturo - L'Or du roi

Здесь есть возможность читать онлайн «Pérez-Reverte, Arturo - L'Or du roi» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, fra. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

L'Or du roi: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «L'Or du roi»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

L'Or du roi — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «L'Or du roi», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Préparez les grappins.

Les hommes sortirent de sous les bancs quatre crocs d’abordage auxquels étaient attachées des cordes à nœuds.

— Aux rames, maintenant… En silence et très lentement.

Nous avançâmes de nouveau, tandis que le matelot nous dirigeait vers la chaloupe et l’échelle. Nous passâmes ainsi sous la haute poupe noire, en cherchant les endroits que n’atteignait pas la lumière de la lanterne. Nous regardions tous vers le haut en retenant notre souffle, avec la crainte de voir à tout moment y apparaître un visage, suivi d’un cri d’alerte et d’une grêle de balles ou d’une volée de mitraille. Enfin les rames furent rangées au fond du canot, et celui-ci glissa pour aller choquer contre le bordé du galion, à la hauteur de la chaloupe et exactement sous l’échelle. Je crus que le bruit allait réveiller tout l’estuaire. Mais, en fait, nul ne cria à l’intérieur et il n’y eut aucune alarme. Un frisson de fièvre parcourut le canot tandis que les hommes dégageaient les armes des chiffons et se préparaient à monter. J’ajustai bien les aiguillettes de mon casaquin. Un instant, le visage du capitaine Alatriste fut très près du mien. Je ne pouvais voir ses yeux, mais je sus qu’il m’observait.

— Chacun pour soi, mon gars, me dit-il à voix basse.

J’acquiesçai, tout en sachant qu’il ne pouvait me voir. Puis je sentis sa main se poser brièvement sur mon épaule, très ferme. Je levai les yeux et avalai ma salive. Le pont était à cinq ou six brasses au-dessus de nos têtes.

— En avant ! Chuchota le capitaine.

À ce moment, je pus voir son visage à la lumière distante de la lanterne, le profil de faucon au-dessus de la moustache, quand il commença à grimper à l’échelle, le regard tourné vers le haut, l’épée et la dague cliquetant à la ceinture. Je montai derrière lui sans même réfléchir pendant que j’entendais les hommes, qui ne prenaient plus désormais de précautions, lancer les crocs d’abordage qui résonnèrent en tombant sur le plancher du pont et en se plantant dans la lisse. Maintenant, j’étais entièrement pris par l’effort de grimper, de me cramponner, et une tension presque douloureuse me lacérait les muscles et le ventre tandis que je m’accrochais aux cordes de l’échelle et me hissais, échelon par échelon, en glissant contre le bordé humide.

— Foutredieu ! dit quelqu’un en bas.

Alors, au-dessus de nos têtes, un cri d’alarme retentit, et, en regardant, je vis apparaître une tête à demi éclairée par la lanterne. L’homme avait une expression épouvantée et nous regardait monter comme s’il n’accordait pas crédit à ce qu’il voyait. Et peut-être mourut-il sans être parvenu à y croire vraiment, car le capitaine Alatriste, qui arrivait déjà à sa hauteur, lui enfonça sa dague dans la gorge jusqu’à la garde, et l’autre disparut de notre vue. Maintenant, on entendait d’autres appels en haut et des pas précipités dans les entrailles du navire. Plusieurs têtes se montrèrent prudemment aux sabords et se retirèrent aussitôt en criant en flamand. Les bottes du capitaine vinrent m’écraser la figure au moment où il arrivait au faîte, avant de sauter sur le pont. À ce moment, une autre tête se montra au-dessus de la lisse, un peu plus haut, sur le château ; nous vîmes une mèche allumée, un coup d’arquebuse retentit, accompagné d’un éclair, et quelque chose passa très vite entre nous en bourdonnant, suivi d’un craquement de chairs et d’os brisés. Près de moi, quelqu’un qui montait du canot tomba à la renverse dans la mer, qui l’engloutit sans qu’il ait eu le temps d’ouvrir la bouche.

— En avant !… En avant ! criaient les hommes derrière moi, en se bousculant pour monter.

Dents serrées, tête baissée comme si j’avais pu la cacher entre mes épaules, je franchis aussi vite que je pus la distance qui me restait à parcourir, passai de l’autre côté de la lisse, posai le pied sur le pont et, à peine l'avais-je fait que je glissai sur une énorme flaque de sang. Je me relevai, étourdi et poisseux, en prenant appui sur le corps inerte du matelot égorgé, et derrière moi apparut la face barbue de Bartolo Chie-le-Feu, les yeux exorbités par la fièvre du combat, grimaçant, avec une machette entre les dents qui lui donnait l’air encore plus féroce. Nous étions juste au pied du mât d’artimon, près de l’échelle qui menait au château. Les nôtres arrivaient maintenant par les cordes des grappins, et c’était un miracle que tout le galion ne fût pas encore réveillé pour nous recevoir dignement en entendant ce coup d’arquebuse et tout le tapage que faisaient les piétinements, les cavalcades et le froissement des fers sortant de leurs fourreaux.

De la main droite je tirai mon épée, et je portai la gauche à ma dague, regardant autour de moi, indécis, en quête d’un ennemi. Et je vis alors qu’une troupe d’hommes armés jaillissait de l’intérieur du bateau sur le pont, et qu’ils étaient grands et blonds comme ceux que nous avions rencontrés dans les Flandres, qu’il y en avait d’autres à la poupe et sur le tillac, qu’ils étaient trop nombreux, et que le capitaine Alatriste était déjà en train de s’escrimer comme un démon pour se frayer un passage vers l’échelle du château. Je courus au secours de mon maître, sans prendre le temps de voir si Chie-le-Feu et les autres me suivaient. Je le fis en murmurant le nom d’Angelica en guise d’oraison dernière ; et mon ultime pensée, tandis que je me lançais à l’assaut en hurlant comme un possédé, fut pour comprendre que si Sebastián Copons n’arrivait pas à temps l’abordage du Niklaasbergen serait notre dernière aventure.

IX

VIEUX AMIS ET VIEUX ENNEMIS

Le bras et la main, eux aussi, se fatiguent de tuer. Diego Alatriste eût donné ce qui lui restait de vie — et qui, à ce moment, pouvait bien ne plus valoir grand-chose — pour baisser les armes et s’étendre quelques instants dans un coin. À ce moment du combat, il continuait de lutter par fatalisme et par devoir, en soldat de métier qu’il était ; et c’était probablement cette indifférence quant à l’issue probable qui, paradoxalement, le maintenait en vie dans cette mêlée confuse. Il se battait avec autant de sérénité que d’habitude, en s’en remettant à son coup d’œil et aux réponses de ses muscles, sans réfléchir. Chez des hommes comme lui, et en de telles épreuves, la façon la plus efficace de tenir le destin en respect était de laisser l’imagination de côté et de confier sa peau à l’instinct.

Il extirpa son épée de l’homme qu’elle venait de transpercer en repoussant le corps du pied pour libérer plus aisément la lame. Autour de lui, tout n’était que cris, malédictions et gémissements ; et de temps en temps un coup de pistolet ou un tir d’arquebuse flamands éclairaient l’obscurité en laissant entrevoir les groupes d’hommes qui se battaient dans le plus grand désordre, et les flaques rouges que les oscillations du pont envoyaient dégouliner dans les dalots.

Maître d’une singulière lucidité, il para un coup de sabre, se fendit et répondit par un coup d’épée qui ne rencontra que le vide, mais il n’y attacha guère d’importance. L’autre se déroba et alla se mesurer avec quelqu’un qui l’attaquait par-derrière. Alatriste profita du répit pour s’adosser à une cloison et reprendre son souffle. L’échelle du château était devant lui, éclairée d’en haut par la lanterne, apparemment libre. Il avait dû tuer trois hommes pour arriver jusque-là, et personne ne l’avait prévenu qu’ils seraient si nombreux. Le haut château de poupe était un bon retranchement pour résister jusqu’à l’arrivée de Copons et des siens ; mais quand Alatriste regarda autour de lui, il vit que la moitié de ses hommes étaient acculés aux frontières de la mort et que presque tous se battaient et mouraient à l’endroit même où ils avaient pris pied sur le pont.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «L'Or du roi»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «L'Or du roi» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Arturo Pérez-Reverte - El Sol De Breda
Arturo Pérez-Reverte
Arturo Pérez-Reverte - La Carta Esférica
Arturo Pérez-Reverte
libcat.ru: книга без обложки
Arturo Pérez-Reverte
Arturo Pérez-Reverte - Purity of Blood
Arturo Pérez-Reverte
Arturo Pérez-Reverte - The Sun Over Breda
Arturo Pérez-Reverte
Arturo Pérez-Reverte - Der Club Dumas
Arturo Pérez-Reverte
libcat.ru: книга без обложки
Pérez-Reverte, Arturo
libcat.ru: книга без обложки
Pérez-Reverte, Arturo
libcat.ru: книга без обложки
Pérez-Reverte, Arturo
libcat.ru: книга без обложки
Pérez-Reverte,Arturo
Arturo Pérez-Reverte - Corsarios De Levante
Arturo Pérez-Reverte
Arturo Pérez-Reverte - El Capitán Alatriste
Arturo Pérez-Reverte
Отзывы о книге «L'Or du roi»

Обсуждение, отзывы о книге «L'Or du roi» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x