Pérez-Reverte, Arturo - L'Or du roi

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Résigné, il oublia le château et revint sur ses pas. Il y avait quelqu’un de dos, peut-être celui qui lui avait échappé un instant plus tôt ; il plongea sa dague dans les reins de l’homme et, d’une rotation du poignet, fit en sorte que la lame décrive un cercle pendant que l’autre s’écroulait en hurlant comme un damné. Un coup de feu tiré presque à brûle-pourpoint l’éblouit ; et sachant qu’aucun des siens ne portait de pistolet il se précipita vers l’endroit d’où était parti l’éclair, en tâtonnant. Il buta sur quelqu’un, des bras l’étreignirent, et il tomba sur le pont ensanglanté en donnant des coups de tête sur le visage de son adversaire et en les répétant jusqu’à ce qu’il puisse libérer sa dague et la glisser entre eux. Le Flamand hurla en se sentant blessé et s’échappa en rampant ; Alatriste se retourna, et un corps lui tomba dessus en murmurant en espagnol : « Sainte Marie Mère de Dieu, Jésus, Sainte Marie Mère de Dieu. » Il ne sut pas qui c’était et n’eut pas le loisir de s’en enquérir. Il se débarrassa de ce poids, se releva, l’épée dans une main et la dague dans l’autre, en sentant que l’obscurité, autour de lui, devenait rouge. Les hommes poussaient des cris épouvantables, et il était impossible de faire trois pas sur le pont sans glisser dans le sang.

Cling, clang. Tout semblait se passer si lentement qu’il fut surpris qu’entre chacun de ses coups d’épée les autres ne lui en assènent pas dix ou douze. Il reçut un coup violent à la figure et sa bouche se remplit du goût métallique et familier du sang. Il leva son épée, la garde à la hauteur du front, pour frapper du revers un visage proche : une tache très blême, brouillée, qui s’effaça avec un hurlement. Le flux et le reflux de la lutte portaient de nouveau Alatriste vers l’échelle du château, où la lumière était plus forte. Il se rendit compte alors que, coincée entre l’aisselle et le coude du bras gauche, il gardait l’épée arrachée à quelqu’un, des siècles plus tôt. Il la laissa tomber, se retourna, dague en arrêt, parce qu’il croyait avoir des ennemis derrière lui ; et à cet instant, au moment où il allait contre-attaquer avec sa rapière, il reconnut la face barbue et féroce de Bartolo Chie-le-Feu qui se démenait sans reconnaître personne, la bouche écumante. Alatriste se tourna dans une autre direction, cherchant des adversaires, juste à temps pour faire face à une pique d’abordage dont la pointe menaçait sa tête. Il esquiva, para, frappa, enfonça et eut soudain mal aux doigts quand, poussant jusqu’au fond, la pointe de la rapière s’arrêta net sur un os, avec un craquement. Il fit jouer son coude pour dégager l’arme et, en faisant un pas en arrière, il buta sur un rouleau de cordages, contre l’échelle. Clang. Ah. Il crut qu’il s’était brisé l’échine. Quelqu’un lui assénait maintenant des coups avec la crosse d’une arquebuse, et il se baissa pour protéger sa tête. Il se retrouva face à un autre et, incapable de reconnaître s’il s’agissait d’un ami ou d’un ennemi, il hésita, donna des coups d’épée, puis cessa d’en donner, au cas où il ferait erreur. Son dos le faisait terriblement souffrir ; il voulut gémir, pour se soulager — gémir longtemps, dents serrées, était une bonne manière de tromper la douleur, en la laissant s’échapper —, mais aucun son ne sortit de sa gorge. Sa tête bourdonnait, il sentait qu’il avait du sang dans la bouche, et ses doigts étaient tuméfiés à force de tenir l’épée et la dague. Un moment, l’envie l’envahit de sauter par-dessus bord. Je suis devenu trop vieux, pensa-t-il, désolé, pour supporter ça.

Il se reposa juste le temps nécessaire pour reprendre son souffle et revint, résigné, au combat. C’est maintenant que tu meurs, songea-t-il. Et à cet instant, alors qu’il se trouvait au pied de l’échelle et dans le cercle de lumière de la lanterne, quelqu’un cria son nom. C’était à la fois une exclamation de haine et de surprise. Déconcerté, Alatriste se tourna dans la direction de cette voix, l’épée en arrêt. Et alors, incrédule, il fit un effort pour avaler salive et sang. Que je sois crucifié sur le Golgotha, se dit-il, si je n’ai pas devant moi Gualterio Malatesta.

Pencho Bullas mourut à mon côté. Le Murcien se battait à l’épée avec un Flamand, et soudain celui-ci lui tira un coup de pistolet à la tête, de si près qu’il lui fit voler la mâchoire, piaf, dont des fragments me frôlèrent. De toute manière, avant même que le Flamand ait eu le temps de baisser son pistolet, je lui avais passé le fil de mon épée dans la gorge, d’un coup rapide et sec, en serrant la poignée de toutes mes forces, et l’adversaire tomba sur Bullas en gargouillant dans son langage. Je fis des moulinets autour de moi pour maintenir à distance quiconque prétendait approcher. L’échelle du château était trop loin pour espérer l’atteindre, et, comme les autres, je tentai de rester en vie le temps nécessaire pour que Sébastian Copons nous tire de là. Je n’avais plus assez de souffle pour prononcer le nom d’Angelica ni celui du Christ béni : je le consacrais tout entier à défendre ma peau. Pendant un bon moment, j’esquivai des coups de toutes sortes, en en rendant le plus que je pouvais. Parfois, dans la confusion de l’assaut, je croyais voir de loin le capitaine Alatriste ; mais mes tentatives pour le rejoindre furent inutiles. Entre lui et moi, il y avait trop de gens en train de s’entretuer.

Les nôtres tenaient bon en gens de métier, en se battant avec la résolution d’hommes qui savent tout miser sur une seule carte ; mais ceux du galion étaient plus nombreux que nous le pensions, et ils nous repoussaient peu à peu vers le bord par lequel nous étions montés. Encore une chance, me dis-je, que je sache nager. Le pont était couvert de corps qui gisaient immobiles ou se traînaient en gémissant, sur lesquels on trébuchait à chaque pas. Et je commençai à avoir peur. Une peur qui n’était pas exactement celle de la mort — mourir est une formalité, avait dit Nicasio Ganzúa —, mais celle de la honte. De la mutilation, de la défaite et de l’échec.

Quelqu’un attaqua. Il ne semblait pas grand et blond comme la plupart des Flamands, mais brun et barbu. Il m’expédia plusieurs coups du tranchant de son épée qu’il tenait à deux mains, mais sans succès ; je ne perdis pas la tête, je me concentrai bien, je me piétai fermement et, au troisième ou quatrième voyage que fit son bras, je lui perçai la poitrine, aussi rapide qu’un daim, en m’y enfonçant jusqu’à la garde. Ce faisant, mon visage vint presque heurter le sien — je sentis son haleine —, j’allai au plancher avec lui sans lâcher prise et j’entendis, derrière lui, la lame de mon épée se briser contre le plancher du pont. Une fois là, je lui portai cinq ou six bons coups de dague dans le ventre. Aux premiers, je fus surpris de l’entendre crier en espagnol, et je pensai un instant que je m’étais trompé, que je venais de tuer un camarade. Mais la lumière du tillac éclaira à demi un visage inconnu. Je compris qu’il y avait des Espagnols à bord. Et, à l’aspect et au casaquin de cet oiseau, des gens d’armes.

Je me relevai, étourdi. Parbleu, cela changeait la situation, et pas pour l’améliorer. Je voulus réfléchir à ce que cela signifiait ; mais la mêlée était trop ardente pour me laisser le temps de me creuser les méninges. Je cherchai une arme meilleure que ma dague et trouvai un sabre d’abordage : lame large, courte, et énorme coquille. Son poids dans ma main me consola tout à fait. À la différence de l’épée, dont le fil était plus fin et fait pour blesser de la pointe, il permettait de s’ouvrir un chemin en frappant de taille. C’est ce que je fis, chaf, chaf, impressionné moi-même par le craquement que produisait chaque coup. Je parvins près d’un petit groupe formé du mulâtre Campuzano, qui se battait le front ouvert par une entaille sanglante, et du Chevalier d’Illescas, qui ne luttait plus que sans conviction, épuisé, cherchant des yeux une ouverture pour se jeter à la mer.

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