Pérez-Reverte, Arturo - L'Or du roi
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— Car, par le Christ, je suis chrétien de vieille souche, aussi pur de sang et hidalgo que le roi en personne, entendis-je dire à l’un.
— Dans ce cas, je le suis plus que toi, rétorqua un autre. Car, en fin de compte, le roi est à demi flamand.
Et ainsi, à les écouter, on eût dit que la barque était occupée par une légion recrutée parmi ce que les royaumes d’Aragon, de Navarre et des deux Castilles comptaient de meilleur et de plus illustre. C’est le lot commun de toute confrérie. Et même dans un espace aussi réduit et dans une troupe aussi dépenaillée que la nôtre, ils faisaient les fiers et émettaient des distinguos entre telle et telle terre, formant des camps pour s’opposer les uns aux autres, ceux d’Estrémadure, d’Andalousie, de Biscaye ou de Valence s’accablant de reproches, faisant valoir chacun pour son compte les vices et les disgrâces de telle province, et ne se retrouvant tous que pour s’unir dans la haine commune des Castillans, avec des quolibets et de lourdes plaisanteries, aucun n’étant en reste pour se figurer qu’il valait cent fois plus que ce qu’il était. Car cette confrérie ainsi rassemblée constituait finalement une Espagne en miniature ; toute la gravité, l’honneur et l’orgueil de la nation, que Lope, Tirso et les autres mettaient en scène dans les cours de comédie, étaient partis en fumée avec le siècle passé pour ne plus exister qu’au théâtre. Seules nous restaient l’arrogance et la cruauté ; si bien qu’il suffisait de considérer l’estime en laquelle chacun de nous tenait sa propre personne, la violence et le mépris envers les autres provinces et nations, pour comprendre combien était justifiée la haine que l’Europe entière et la moitié du monde nous portaient.
Quant à notre expédition, elle participait naturellement de tous ces vices, et la vertu lui allait aussi bien qu’au diable une harpe, une auréole et des ailes blanches. Mais au moins, si mesquins, cruels et fanfarons qu’ils fussent, les hommes qui voyageaient dans notre barque avaient quelque chose en commun : ils étaient liés par la soif de l’or promis, et leurs baudriers, ceinturons et fourreaux étaient graissés avec un soin méticuleux, leurs armes luisaient, bien fourbies, quand ils les sortaient pour les aiguiser ou les nettoyer sous les rayons du soleil. Et sans doute le capitaine Alatriste, qui gardait toujours la tête froide, habitué qu’il était à ce genre d’hommes et de vie, comparait-il tous ces gens avec ceux qu’il avait connus en d’autres contrées ; et il pouvait ainsi deviner, ou prévoir, la part que chacun donnerait de lui-même, la nuit venue. Ou, en d’autres termes, à qui il pouvait faire confiance, et à qui il ne le pouvait pas.
Il restait encore une bonne lumière quand nous passâmes le dernier grand méandre du fleuve, sur les rives duquel se dressaient les montagnes blanches des salines. Entre les nombreuses plages de sable et les pinèdes, nous vîmes le port de Bonanza, avec son anse où se trouvaient déjà de nombreuses galères et autres navires ; et plus loin, bien dessinée dans la clarté du soir, la tour de l’église Majeure et les maisons plus hautes de Sanlúcar de Barrameda. Alors le matelot affala la voile, et le patron dirigea la barque vers la rive d’en face, en cherchant la limite droite du courant très large qui se déversait une lieue et demie plus loin dans l’océan.
Nous débarquâmes en nous mouillant les pieds, à l’abri d’une grande dune dont la langue de sable se prolongeait dans le fleuve. Trois hommes qui faisaient le guet sous un petit bosquet de pins vinrent à notre rencontre. Ils étaient vêtus de brun, avec des habits de chasseurs ; mais, quand ils approchèrent, nous observâmes que leurs armes et leurs pistolets n’étaient pas de ceux dont on se sert pour abattre des lapins. Celui qui semblait être le chef, un individu à la moustache rousse et à l’allure militaire mal dissimulée sous la mise rustique, fut reconnu par le comptable Olmedilla ; et tous deux se retirèrent pour parler tandis que notre troupe se rassemblait à l’ombre des pins. Nous restâmes ainsi un moment étendus sur le sable tapissé d’algues sèches, regardant Olmedilla qui continuait de discuter avec l’autre et, de temps en temps, acquiesçait de la tête, impassible. Parfois, ils observaient tous deux un grand tertre qui se dressait en aval, à cinq cents pas en suivant le rivage ; et l’homme à la moustache rousse semblait donner force explications détaillées sur ce lieu. Finalement, Olmedilla prit congé des prétendus chasseurs qui, après nous avoir adressé un coup d’œil inquisiteur, s’en allèrent à travers la pinède, tandis que le comptable nous rejoignait, en se déplaçant dans le paysage sablonneux comme une insolite tache d’encre noire.
— Tout est en ordre, dit-il.
Puis il prit mon maître à part, et ils discutèrent à leur tour à voix basse. Ce faisant, Alatriste arrêtait de temps en temps de contempler la pointe de ses bottes pour nous observer. Enfin Olmedilla se tut, et je vis le capitaine lui poser deux questions auxquelles l’autre répondit deux fois affirmativement. Alors ils se mirent à genoux, et Alatriste sortit sa dague pour faire des dessins sur le sol ; et chaque fois qu’il levait la tête pour interroger le comptable, celui-ci répondait de nouveau affirmativement. Après avoir gardé un moment cette position, le capitaine resta immobile, à réfléchir. Puis il revint et nous dit comment nous allions donner l’assaut au Niklaasbergen. Il l’expliqua en quelques mots, sans commentaires superflus.
— Deux groupes, en canots. L’un attaquera d’abord le château, en tâchant de faire du bruit. Mais je ne veux pas de coups de feu. Nous laisserons les pistolets ici.
Il y eut un murmure, et certains hommes échangèrent des regards mécontents. Un coup de pistolet tiré à temps permettait d’expédier un homme avec plus de célérité qu’à l’arme blanche, et de plus loin.
— Nous mènerons le combat, dit le capitaine, dans l’obscurité et dans une grande confusion, et je ne veux pas que nous nous brûlions mutuellement la cervelle… De plus, si quelqu’un laisse échapper un coup de feu, ils nous arquebuseront du galion avant même que nous puissions monter à bord.
Il s’arrêta, en les observant avec beaucoup de calme.
— Qui d’entre vous, messieurs, a servi le roi ?
Presque tous levèrent la main. Les pouces passés dans son ceinturon, très sérieux, Alatriste les étudia un à un. Sa voix était aussi glacée que ses yeux.
— Je parle de ceux qui ont été soldats pour de bon.
Beaucoup hésitèrent, mal à l’aise, en se regardant en dessous. Plusieurs baissèrent la main, et d’autres la laissèrent levée, mais le regard d’Alatriste finit par la leur faire baisser à leur tour. Outre Copons, ceux qui la gardaient en l’air étaient Juan Jaqueta, Sangonera, Enriquez le Gaucher et Andresito aux Cinquante. Alatriste désigna également Eslava, Saramago le Portugais, Ginesillo le Mignon et le matelot Suárez.
— Ces neuf hommes formeront le groupe de proue. Ils ne monteront que quand le groupe de poupe sera déjà en train de se battre sur le château, pour prendre par surprise l’équipage à revers. Ils devront monter à bord très discrètement par la chaîne de l’ancre, avancer sur le pont, et nous nous rejoindrons tous à la poupe.
— Il y a des chefs pour chaque groupe ? demanda Pencho Bullas.
— Oui. Sebastián Copons à la proue, et moi-même à la poupe avec vous, et messieurs Chie-le-Feu, Campuzano, Guzmán Ramirez, Mascarúa, le Chevalier d’Illescas et le Brave des Galions.
Je les regardai tous, d’abord déconcerté. Une telle disproportion dans la qualité des hommes, entre les deux groupes, semblait relever d’un manque de perspicacité. Puis je compris qu’Alatriste mettait les meilleurs sous le commandement de Copons, se réservant les plus indisciplinés ou les plus douteux, à l’exception du mulâtre Campuzano et peut-être de Bartolo Chie-le-Feu, qui, même s’il était plus bravache que brave, se comporterait bien, par pure vergogne, afin de ne pas démériter aux yeux du capitaine. Cela signifiait que ce serait le groupe de proue qui déciderait de la partie ; tandis que celui de poupe, viande de boucherie, supporterait le pire du combat. Et que si quelque chose tournait mal, ou si le groupe de proue prenait trop de retard, celui de poupe aurait aussi le plus grand nombre de pertes.
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