Max Gallo - La nuit des longs couteaux
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LA RUMEUR
Car peu à peu, au fil des heures le nombre des personnes informées a augmenté. C'est au début de l'après-midi que les détails ont commencé à filtrer dans les milieux autorisés de la capitale. Les bars où se réunissent les journalistes, près de Leipziger-Platz connaissent pour un samedi après-midi d'été une affluence exceptionnelle. Tout le monde vient aux nouvelles car de différents côtés on murmure que Rœhm, Papen, Schleicher sont arrêtés et peut-être même exécutés. Des journalistes ont eu du mal à gagner le quartier des ministères : sur la Charlottenbourg Chaussee qui traverse en son milieu le Tiergarten et qui aboutit à la porte de Brandebourg, il est difficile de circuler. Des barrages de police, des camions de l'armée qui stationnent et enfin le flot des voitures que l'on contraint à emprunter cette voie — la Tiergartenstrasse étant interdite — font qu'on avance au pas. On se rend compte ainsi que des soldats occupent le Tiergarten dans sa partie sud. Il est clair qu'une large opération est en cours et tous ceux qui habitent dans l'ouest de Berlin, dans le quartier qui s'étend entre Unter den Linden, la Wilhelmstrasse et la Bendlerstrasse ne peuvent ignorer les perquisitions des S.S., les arrestations, les meurtres, les mouvements des troupes. Les fonctionnaires des ministères — ainsi Gisevius — bien que ne réussissant pas à faire un tableau complet de la situation et de ses causes, commencent à entrevoir l'ampleur de la purge qui touche tous les opposants.
Les circonstances désormais connues de tel ou tel incident permettent bribe par bribe de reconstituer un moment de la journée. On sait, par exemple, qu'un ancien ministre de Brüning et du général Schleicher, Gottfried Reinhold Treviranus, leader de la fraction du parti nationaliste qui avait refusé de se plier en 1929 aux exigences de Hitler et de Hugenberg, a réussi à échapper miraculeusement aux assassins. Les S.S. se sont présentés trop tard chez lui et quand, dans le courant de l'après-midi, ils retrouvent sa piste au Tennis Club de Wannsee, Treviranus qui est en train de disputer une partie les aperçoit Ils sont quatre S.S. qui parlementent à l'entrée du club. Treviranus comprend immédiatement que c'est lui qu'ils viennent arrêter et, franchissant les barrières, passant par les jardins, il réussit à gagner les bois de Grunewald. Hébergé par un ami, il pourra quelques jours plus tard gagner la Grande-Bretagne.
La plupart n'ont pas de chance. Gregor Strasser que Tschirschky a croisé dans les couloirs de la Gestapo a été immédiatement enfermé avec les autres S.A. Nul besoin de l'interroger : ce qui compte pour Gœring, Himmler et Heydrich c'est de le tenir. Les S.A. prisonniers entourent celui qui a été l'un des grands du parti : sa présence les rassure. Que pourra-t-il leur arriver puisque Strasser est là, en vie, avec eux ? A 17 heures, un S.S. convoque Strasser qui est placé dans une cellule individuelle comportant une large lucarne. Peu après Strasser a sans doute deviné une ombre qui se penche, un pistolet dirigé vers lui par la lucarne. Il a tenté de se dérober, quand le coup de feu a claqué, mais il est blessé. Trois S.S. pénétrent dans la cellule pour l'achever. Son sang se répand et il va râler longtemps. Heydrich, averti, aurait déclaré: « Il n'est pas encore mort ? Laissez donc saigner ce pourceau. » Ainsi finit dans une des caves de la Gestapo l'un des premiers nazis, celui peut-être auquel Hitler devait le plus car il avait été l'organisateur du Parti, un homme qui avait de vastes perspectives, une tête politique ; un homme qui ne mâchait pas ses mots et qui avait devant Hitler maintes fois condamné Himmler, Gœring et ce Goebbels qui autrefois avait été son secrétaire, qu'il avait formé et qui l'avait abandonné. Et Gregor Strasser agonise. La thèse officielle sera celle du suicide. Et cela n'étonne même plus les habitants du III emeReich de Hitler.
Parfois d'ailleurs une victime se livre aux tueurs choisissant ainsi délibérément de mourir. Quand, vers 16 heures, ce samedi, le général von Bredow, ancien de la Bendlerstrasse, intime du général Schleicher et évincé depuis peu de temps, après son chef, de ses fonctions au ministère de la Guerre, pénètre dans le hall de l'hôtel Adlon, les présents, pour la plupart de hauts fonctionnaires ou des diplomates, s'étonnent de le voir encore vivant. Le bruit de la mort de Schleicher court en effet avec de plus en plus d'insistance. Or Bredow est ici, en plein cœur de la souricière dans ce grand hôtel qui donne sur Unter den Linden où patrouillent les S.S. et les hommes de la Gestapo. A un ami qui lui demande s'il est au courant des nouvelles, Bredow répond : « Je me demande même comment il se fait que ces cochons ne m'aient pas encore tué ». Plusieurs personnes viennent lui serrer la main ou s'asseoir à sa table et il y faut du courage quand on sait que tous les garçons de cet hôtel fréquenté par des personnalités politiques ou diplomatiques travaillent pour les services de Himmler et de Heydrich.
Un attaché militaire étranger après une hésitation lui propose une invitation à dîner chez lui, façon habile de le soustraire aux menaces, au moins pour quelques heures. Le général Bredow lui serre la main.
« Je vous remercie, dit-il. J'ai quitté mon domicile de fort bonne heure ce matin. Je désire y retourner maintenant que j'ai eu le plaisir de revoir mes amis. »
On essaie en vain de le dissuader mais une immense lassitude a saisi le général von Bredow. C'est pour lui le temps amer du dégoût et du désespoir. « Ils ont assassiné Schleicher, explique-t-il, il était le seul homme à pouvoir sauver l'Allemagne. Il était mon chef. Il ne me reste rien ».
Et saluant simplement, offrant un gros pourboire au garçon servile qui s'apprête à renseigner la Gestapo, le général von Bredow quitte l'hôtel Adlon et gagne Unter den Linden qui connaît l'animation des fins d'après-midi. On ne le reverra plus vivant. Dans la soirée, les tueurs ont sonné à sa porte et ouvert le feu.
LA CONFERENCE DE PRESSE DE GŒRING
C'est le deuxième général de la Reichswehr abattu dans la journée. Pourtant quand Gœring, vers 17 heures, se présente aux journalistes réunis à la chancellerie du Reich, l'inquiétude que lui et Himmler avaient eu un instant à l'annonce de la mort de Kurt von Schleicher paraît les avoir complètement abandonnés. Il y a, serrés dans la pièce, impatients, les correspondants étrangers et les rédacteurs en chef des grands journaux allemands. Mêlés à eux, un certain nombre de personnalités politiques plus ou moins bien informées et qui veulent savoir.
La chaleur est étouffante et Gisevius qui est présent, note que règne une « tension effroyable ». « Gœring arrive, écrit-il, il est en grand uniforme, il parade et monte majestueusement à la tribune. Après une longue pause d'un grand effet, il se penche un peu en avant, appuie la main au menton, roule les yeux comme s'il avait peur des révélations qu'il doit faire. Il a sans doute étudié devant sa glace cette attitude néronienne. Puis il fait sa déclaration. Il parle sur un ton lugubre, d'une voix sourde comme un professionnel des oraisons funèbres ».
Il est hautain. Un communiqué sera rédigé, dit-il, il sera remis le lendemain aux journalistes, pour l'instant il n'a pas le temps de fournir des détails car l'action continue et il la dirige par décision du Führer. « Depuis des semaines, continue-t-il, nous observions, nous savions qu'une partie des chefs de la Sturmabteilung s'étaient largement écartés des buts du mouvement et faisaient passer au premier plan leurs propres intérêts, leurs ambitions et en partie leurs penchants malheureux et pervers». Gœring multiplie les pauses : il va et vient, les poings sur les hanches. « Ce qui nous semble le plus condamnable, ajoute-t-il, c'est que la direction suprême de la S.S. évoquait le fantôme d'une deuxième révolution, dirigée contre la réaction alors qu'elle avait partie liée avec celle-ci. L'intermédiaire principal était l'ancien chancelier du Reich, le général von Schleicher qui avait mis Rœhm en relation avec une puissance étrangère... »
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