Max Gallo - La nuit des longs couteaux
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Une nouvelle pirouette de Gœring, une mimique satisfaite.
« J'ai élargi ma mission, en portant un coup sévère, à ces mécontents ».
Puis Gœring s'apprête à quitter la pièce. Un journaliste étranger se lève alors et commence une phrase où il est question du sort réservé au général Schleicher. Gœring s'arrête, sourit, fait demi-tour.
« Oui, dit-il, je sais que vous aimez les gros titres, vous autres journalistes. Eh bien, écoutez-moi, le général von Schleicher a comploté contre le régime. J'ai ordonné qu'il soit arrêté. Il a commis l'imprudence de résister. Il est mort ».
Gœring, satisfait de la surprise, observe un instant les journalistes puis il quitte la salle. Un officier de la Reichswehr distribue alors le texte d'un communiqué officiel du général von Reichenau qui exprime le point de vue officiel de la Bendlerstrasse et donc de la Reichswehr. Ce texte prouve que Reichenau et son chef Blomberg font cause commune avec les tueurs S.S., avec la Gestapo et qu'ils sont décidés à couvrir toutes les violations du droit et toutes les atteintes aux prérogatives de l'Offizierskorps : Schleicher qui avait été le général le plus écouté de l'armée est abandonné, calomnié. Cela va peser lourd sur l'avenir du Reich et de l'armée allemande.
Reichenau, ce digne officier de tradition, portant monocle et guindé dans un uniforme impeccable, n'hésite pas à écrire : « Soupçonné d'avoir trempé dans le complot fomenté par Rœhm, deux hommes de la S.S. ont été chargés d'arrêter le général von Schleicher. Ce dernier ayant opposé une vive résistance, les policiers ont été contraints de faire usage de leurs armes. Au cours de l'échange de coups de feu, le général et son épouse, survenue à l'improviste, ont été mortellement blessés ».
A LICHTERFELDE
On comprend l'assurance de Gœring. Dans les rue de Berlin tout est d'ailleurs redevenu normal. Unter den Linden, les promeneurs sont nombreux et aux terrasses des cafés de la Kurfürstendamm c'est l'affluence du samedi soir quand il fait beau et chaud, comme dans ce dernier crépuscule de juin. Les barrages ont été retirés du Tiergarten et les jeunes couples ont repris leurs promenades dans les allées qui convergent vers la Floraplatz. Les éditions du soir des grands journaux se contentent d'annoncer que l'Obergruppenführer Lutze remplace désormais Rœhm à la tête de la Sturmabteilung, encore la nouvelle est-elle donnée en quatrième page. Il n'y a pas trace des déclarations, venues trop tard, de Gœring et de Reichenau.
Pourtant, dans des conversations à voix basse les noms de Lichterfelde et du Colombus Haus reviennent : ce sont les deux lieux de détention des personnes prises dans la journée.
Mais c'est à l'Ecole militaire de Lichterfelde qu'on fusille. Là, on a obligé le capitaine d'aviation Gehrt, ancien de l'escadrille de Gœring, chevalier de l'ordre du Mérite, à arborer ses décorations pour que Gœring puisse les lui arracher. Là, les pelotons d'exécution sont composés d'hommes de la Leibstandarte, les S.S. de Sepp Dietrich, les camarades de ceux qui ont exécuté les officiers S.A. à la prison de Stadelheim à Munich. Là, les salves se succèdent à partir du début de l'après-midi et l'on entend des cris, parfois un Heil Hitler! Un condamné ne comprend pas pourquoi il meurt et lance un salut à celui en qui il a cru et croit encore. Ce sera le cas de Karl Ernst.
Sur l'aéroport de Tempelhof, alors qu'ils attendent toujours l'avion du Führer, les officiels voient se poser en bout de piste un Junkers monomoteur. L'avion roule lentement vers la tour de contrôle. Dès qu'il est immobilisé, l'Hauptsturmführer Gildisch saute à terre, puis encadré par deux S.S., c'est au tour de l'Obergruppenführer S.A. Karl Ernst. Ils arrivent de Brème. Ernst paraît toujours confiant. « Le gaillard semble être de très bonne humeur, note Gisevius. Il passe en sautillant de l'avion à l'auto. Il sourit de tous côtés comme s'il voulait montrer à tout le monde qu'il ne prend pas son arrestation au sérieux ». Sans doute n'a-t-il pas encore compris ce qui se passe réellement. Il va mourir à Lichterfelde, criant sa confiance en Hitler, victime d'il ne sait quel complot persuadé probablement de mourir pour le Führer.
C'est peu de temps après l'arrivée d'Ernst qu'apparaît l'appareil de Hitler. Il s'agit du même gros trimoteur avec lequel il a accompli le voyage de Bonn-Hangelar à Munich. Le Junkers survole lentement le terrain, s'éloigne et enfin revient se poser, roulant jusqu'à s'arrêter non loin de la garde d'honneur S.S.
Le moment est exceptionnel : voilà des jours que le Führer fuyait Berlin. Maintenant le voici de retour, ayant frappé à coup sûr : tout le monde le guette. Gisevius a longtemps été marqué par cette arrivée et les détails sont restés gravés dans sa mémoire.
« BRAVO ! ADOLF. »
Gœring, Himmler, et les autres personnalités s'avançant vers l'avion, Hitler paraissant le premier, les claquements de talons, les saluts, puis derrière lui Brückner, Schaub, Sepp Dietrich, et enfin affichant son sourire sinistre, Goebbels. Hitler semble marcher « péniblement, à pas lourds, d'une flaque à l'autre, on a à tout instant l'impression qu'il va s'enfoncer... Tout est sombre sur sa personne, chemise brune, cravate noire, manteau de cuir, hautes bottes d'ordonnance. La tête nue, le visage blanc comme un linge, mal rasé, les traits à la fois creusés et bouffis, les yeux éteints au regard fixe, à moitié dissimulés sous les mèches pendantes ». Et Gisevius ajoute « pour être tout à fait franc il m'inspire une sorte de dégoût ».
Himmler et Gœring entourent le Führer. Le groupe des trois hommes s'arrête et à distance, respectant l'intervalle, les autres personnalités s'immobilisent. « Himmler a tiré de sa manche une longue liste chiffonnée, remarque Gisevius. Hitler en prend connaissance tandis que les deux hommes ne cessent de lui parler à l'oreille. On voit Hitler suivre sa lecture du doigt, s'arrêter de temps à autre un peu plus longuement sur un nom... Tout à coup, continue Gisevius, Hitler rejette la tête en arrière d'un geste de si profonde émotion, pour ne pas dire de révolte que tous les assistants le remarquent. Nous nous regardons d'un air significatif Nebe et moi. Nous avons eu la même pensée, ils viennent de lui signaler le « suicide » de Strasser. »
Toute la scène est violente, symbolique comme un finale de tragédie ou d'opéra avec, rappelle Gisevius, ce « crépuscule rouge sombre à la Wagner ». Et ne manque même pas, alors que s'éloignent les personnalités vers les voitures, un cri isolé parti du haut d'un hangar où se sont agglutinés des ouvriers qui observent l'arrivée du Führer, le cri inattendu, résonnant dans le silence « Bravo ! Adolf ». Il retentit une autre fois, « Bravo ! Adolf », salut populaire et déplacé, un contrepoint comme dans un drame shakespearien, épisode presque bouffon comme pour rappeler à ces hommes puissants, vainqueurs, au terme de cette journée sanglante, le dérisoire et le provisoire de leur condition.
7
NUIT DU SAMEDI 30 JUIN 1934
DU DIMANCHE I erJUILLET AU
LUNDI 2 JUILLET, VERS 4 HEURES DU MATIN
Les voitures officielles ont quitté Tempelhof et les unités des S.S. et de l'armée de l'air commencent à embarquer dans les camions. Des commandements brefs et gutturaux résonnent dans le silence du champ d'aviation déserté : le soleil à l'horizon a disparu et il ne reste plus qu'un embrasement rouge-gorge barré de traînées grises.
Gisevius, avant de retourner au ministère de l'Intérieur, dîne rapidement dans un petit restaurant de la Kurfurstendamm où se retrouvent des fonctionnaires des différents services. Là, discrètement assis à une table au fond de la salle, il remarque le colonel Hans Oster, l'un des chefs de l'Abwehr, déjà réticent à l'égard du nazisme. Gisevius s'installe face à Oster, puis les deux hommes, tout en dînant, échangent discrètement leurs informations et, écrit Gisevius : « Je me rends compte qu'on ignore encore au ministère de la Guerre la plupart des fusillades. » En fait si certains officiers sont restés en dehors des événements, Reichenau et Blomberg les ont préparés et favorisés. Mais naturellement, Oster est de ceux qu'on a tenu dans l'ignorance ; maintenant il s'indigne avec Gisevius des méthodes du Reichsführer Himmler et de Heydrich. Gisevius l'approuve et en se séparant les deux antinazis concluent : « Les gens de la Gestapo seront appelés à rendre des comptes pour avoir au vrai sens du mot dépassé la cible. »
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