Max Gallo - La nuit des longs couteaux
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Ils utilisent tous les événements, les faits divers pour accroître l'inquiétude. Le vendredi 22 juin, toujours, un corps affreusement mutilé est découvert à Gollmütz, près de Schwerin, dans cette région où les collines boisées et les lacs donnent au Mecklembourg le visage d'une contrée riante et douce. Le corps est là, dans l'herbe : les bras sont presque détachés du tronc, le cou est à demi tranché comme si le meurtrier avait essayé en vain de dépecer le cadavre. Les officiers de police, le médecin légiste, les fonctionnaires de l'identité judiciaire entourent le corps. Finalement un témoin reconnaît la victime : il s'agit du régisseur Elsholtz qui administre un domaine avec l'autorité de ces « chefs » d'exploitation agricole rudes avec la terre, les animaux et les hommes. Mais Elsholtz n'est pas que cela : il est aussi trésorier général du parti nazi. Le meurtre dès lors devient une affaire politique. Un certain Meissner est arrêté, il serait le coupable, assassin par vengeance, ulcéré par ces rivalités « paysannes » qui rongent les hommes liés au sol. Cependant les milieux nazis ne se contentent pas de cette explication : Meissner serait proche des milieux catholiques ; l'agence D.N.B. dément mais le bruit est répandu à Berlin par les agents de Heydrich et de Himmler. L'enquête d'ailleurs s'oriente vers la thèse du meurtre politique : 11 personnes sont arrêtées dont 9 font partie de la Deutsche Jugendkraft, organisation de la jeunesse catholique. Le samedi 23 juin, le Westdeutscher Beobachter, publie un article incendiaire, le parti catholique Zentrum, le journal du Zentrum, Germania, sont déclarés responsables de l'assassinat d'Elsholtz : si ces milieux n'attaquaient pas constamment les nazis, écrit le journal nazi, de tels actes ne se produiraient pas. Messieurs les catholiques conservateurs poussent au meurtre des bons Allemands ! L'accusation est précise et elle contient une menace grave. Les hommes du Zentrum protestent mais leurs démentis se perdent dans le flot des nouvelles orientées. La tension monte donc et les dirigeants nazis l'utilise pour préparer l'opinion.
Le samedi, à Potsdam dans la ville de Frédéric le Grand, a lieu l'enterrement d'Elsholtz. La cérémonie est imposante : les tambours résonnent lugubrement dans la grande allée qui conduit à la Nikolaikirche, la grande église à dôme, qui se trouve sur la place de l'Altmarkt. Le cortège s'approche d'un pas lent, les groupes se scindent passant de part et d'autre de l'obélisque dressé au milieu de la place, décoré de médaillons du Grand Electeur et des trois premiers grands rois de Prusse. Le cortège funèbre avance : en tête marchent le ministre Ley et le Gauleiter Oberpräsident de Berlin Kube. Après la cérémonie à la Nikolaikirche, le cortège s'ébranle à nouveau, se dirigeant vers le cimetière de Potsdam : là, l'inhumation a lieu alors que s'inclinent les étendards à croix gammée. Les nazis ont un nouveau martyr.
Après la cérémonie à Potsdam, les personnalités regagnent Berlin rapidement : la plupart sont mobilisées pour prendre la parole à l'une ou l'autre des grandes manifestations que les nazis continuent d'organiser pour célébrer la fête païenne du Solstice d'été.
LA MISE EN CONDITION.
Et tout semble se prêter à cette exaltation de l'épanouissement de la nature. Le ciel, au-dessus de l'Allemagne, en ce samedi 23 juin est d'une beauté légère, les couleurs des lacs et des prés sont douces, c'est moins l'été que l'éclat du printemps. Ley ne s'arrête pas à Berlin. Il se fait immédiatement conduire à Tempelhof où un appareil Junkers l'attend. Dans l'avion, il revoit son discours : il doit parler au début de l'après-midi à Oberhausen, dans la Ruhr. De la carlingue, étroite, où sont assis les uns derrière les autres de part et d'autre les collaborateurs du ministre, on aperçoit les hauteurs qui, au sud, marquent le début de ce cœur hercynien de l'Allemagne avec les masses sombres des forêts, les nuages bourgeonnants et blancs qui commencent à s'élever au-dessus des sommets. Au loin, vers l'avant, une couverture grise et floconneuse que crèvent des colonnes de fumées noires annonce la Ruhr, ses aciéries, le royaume de Krupp et le cœur martelant de la puissance germanique.
Précisément, ce 23 juin, le général Blomberg transmet à la chancellerie du Reich, pour le Führer, un mémorandum, préparé par le général Thomas, spécialiste des questions économiques de la Reichswehr, et qui réclame un dictateur économique pour organiser le réarmement de l'Allemagne : ce dictateur ce devrait être Schacht. Il faudrait liquider l'actuel ministre Schmitt qui veut favoriser une hausse du niveau de vie. Avec Schacht, la production passera avant la consommation et tout sera orienté vers la fabrication de ces barres d'acier qui deviennent des tubes de canon ou des affûts de pièce et qu'on forge depuis plus d'un siècle dans cette Ruhr vers laquelle se dirige l'avion de Ley.
C'est une fois de plus le miracle de l'avion utilisé systématiquement par Hitler et les nazis qui leur permet d'être ainsi dans plusieurs villes d'Allemagne dans la même journée. Le matin, enterrant Elsholtz à Potsdam, l'après-midi parlant aux ouvriers d'Oberhausen.
« Le national-socialisme, s'écrie Ley, veillera à ce que tous prennent leur part des sacrifices nécessaires et il ne tolérera pas que quelques hyènes du champ de bataille tirent profit de ces sacrifices. »
Les groupes nazis applaudissent, les ouvriers sont plus réservés. « Que personne, lance encore Ley, ne s'imagine qu'il pourra vivre comme autrefois... Celui qui espère pouvoir se réfugier sur une île des bienheureux, celui-là commet une erreur immense... »
La mise en condition continue ; pas de pitié pour l'ancien monde, pas de survie possible pour les mœurs d'autrefois, répètent les chefs nazis. On ne peut plus vivre comme avant. Gare à ceux qui s'obstinent
A quelques kilomètres à peine d'Oberhausen où parle le ministre Ley, à Duisbourg, le grand port enfumé de la Ruhr, le ministre Joseph Goebbels s'est chargé d'animer le Gauparteitag (la journée du Parti pour le Gau d'Essen). Il arrive à 14 heures sur le terrain d'aviation pavoisé. Puis ce sont les réceptions, les visites au Hall de la foire d'exposition d'Essen où sont réunis les membres des organisations féminines du Parti. On présente au malingre Goebbels la présidente Madame ScholzKlink : les musiques jouent, les oriflammes nazies sont agitées à bout de bras par des jeunes filles. Goebbels ravi, sourit et son visage paraît encore plus grimaçant. Entre 16 heures et 17 heures au milieu des hurlements des sirènes, Goebbels parcourt les eaux noires du port de Duisbourg où les lourdes péniches chargées de charbon et de minerai de fer ne cessent d'accoster. Enfin, sur le grand stade de Duisbourg c'est la parade attendue : cent cinquante fanfares de la Jeunesse hitlérienne jouent à tour de rôle. Il fait frais : les flammes des torches s'allongent en même temps, couchées par la brise. A 20 heures 57, 1 000 garçons et filles des organisations nazies entonnent le chant des reîtres. L'Allemagne éternelle faite de sève acide et brutale, l'Allemagne des forêts sombres, bondissante, fascinante et puissante semble s'être réveillée sous ce ciel gris chargé de fumées industrielles qui rappellent la force immense des aciéries ; le chant s'élève dans ce décor de cheminées et de poutrelles, de superstructures de grues et de puits de mine. A 21 heures, Terboven, le dirigeant nazi d'Essen prend la parole : quelques mots couverts par les acclamations pour annoncer Joseph Goebbels, cette petite silhouette nerveuse et blême qui monte à la tribune dans la lumière des projecteurs. Il ne mâche pas ses mots : « Il faudra maintenir un bas niveau de salaires, dit-il, parce qu'il a fallu donner du travail à 4 millions de chômeurs. » Les haut-parleurs répercutent au loin, dans la nuit, la voix nasillarde de Joseph Goebbels. Il brosse le programme du parti, « construire un avenir heureux... Ce sera la mission de la jeunesse de le réaliser ». Les cris montent des milliers de poitrines juvéniles : la ferveur et l'enthousiasme éclatent dans cette nuit joyeuse. « Notre mouvement est devenu notre deuxième patrie, nous avons lutté pour qu'il devienne grand. Nous voulons veiller sur ce mouvement comme sur la prunelle de nos yeux », achève-t-il en martelant ces mots. Déjà il avait lancé les mots de fidélité, de constance, de simplicité dans le style de vie. Comment les initiés ne penseraient-ils pas à la Sturmabteilung ? Goebbels a parlé une vingtaine de minutes. A 21 heures 30, le défilé commence au chant du Horst Wessel Lied. Les 150 fanfares accompagnent la marche et à 22 heures 05 s'ouvre la fête du Solstice. Le nazisme tient la jeunesse dans son poing et elle s'exalte croyant avec l'ardeur de ses vingt ans retrouver une force profonde et naturelle. A 22 heures 30, Goebbels quitte le stade où la joie est générale et prend la route pour Osnabrück où il doit à nouveau parler le lendemain.
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