Max Gallo - La nuit des longs couteaux
Здесь есть возможность читать онлайн «Max Gallo - La nuit des longs couteaux» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, fra. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:La nuit des longs couteaux
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:3 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 60
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
La nuit des longs couteaux: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La nuit des longs couteaux»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
La nuit des longs couteaux — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La nuit des longs couteaux», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Ses derniers invités partis, Goebbels se fait conduire à l'aéroport de Tempelhof. Rudolf Hess est déjà arrivé et tous deux, sous un ciel rouge d'été, arpentent la piste cimentée : Goebbels, bavard, souriant nerveusement, ayant du mal à se tenir à la hauteur de Hess, qui, l'air soucieux, les mains derrière le dos, écoute, la tête légèrement penchée avec ce visage obstiné et un peu hagard qu'il a toujours. Dans l'immense ciel de l'Allemagne du Nord, l'avion de Hitler apparaît enfin, point noir dans le crépuscule, bientôt le vrombissement des moteurs est distinct et après un premier passage, l'avion, un Junker gris trimoteur, se pose et roule lentement vers le groupe des officiels. L'appareil immobilisé, Hitler descend le premier : il salue Goebbels et Hess, remercie le pilote, puis se met à parler à ses deux ministres. Sans doute fait-il le récit de son entrevue de Neudeck, évoque-t-il la silhouette massive et autoritaire de Hindenburg, le sourire légèrement ironique du Gummilöwe le « lion de caoutchouc » Blomberg. Même s'il n'insiste pas sur le choix qu'on lui impose, ceux qui l'écoutent, ceux qui le voient, le visage crispé, comprennent qu'inéluctablement le temps des décisions vient.
Hitler sur cette plaine de Tempelhof avec sa démarche saccadée, ressemble un peu à ces chefs de pièces qui vont et viennent derrière les artilleurs, scrutant le ciel, écoutant les rapports, enregistrant toutes les données et ne se décidant pas pourtant à commander le feu, parce qu'ils savent d'expérience, qu'une fois partis, les obus ne peuvent plus retourner dans les tubes des canons.
5
SAMEDI 30 JUIN 1934
Aéroport de Bonn-Hangelar, 1 heure 50
(du vendredi 22 au lundi 25 juin 1934)
L'ENVOL
Samedi 30 juin, 1 h 50. La brise s'est levée. Douce et régulière, elle vient du Rhin poussant vers les hauteurs la brume humide. Autour de l'avion, les personnalités nazies se sont rassemblées. Goebbels serre des mains. Hitler, soucieux, fait de brefs et mécaniques saluts nazis, puis le Führer monte l'étroite échelle de fer et le pilote qui est déjà dans l'appareil lui tend la main ; Goebbels, qui semble soulever avec peine sa jambe raide, grimpe à son tour ; Brückner disparait le dernier se courbant en deux pour pouvoir se glisser dans l'avion. Il est 1 h 50 du matin. De la tour de contrôle, une petite construction blanche, basse, éclairée, un signal lumineux confirme l'indication radio : le pilote lance les moteurs les uns après les autres et leur vrombissement aigre d'abord, puis régulier, résonne, répercuté au loin par les hauteurs qui bordent le fleuve. L'appareil commence à rouler lentement, cahotant, prenant la piste qui se dirige vers le Rhin, affrontant la brise de face, accélérant, arrachant d'abord son empennage du sol, puis augmentant encore sa vitesse et décollant enfin aux limites est du terrain, passant au-dessus des barrières, faisant courber les herbes. De la tour de contrôle au pied de laquelle quelques officiels se sont rassemblés, on n'aperçoit plus bientôt que les feux de position rouges et verts qui clignotent dans la nuit qui semble déjà, vers l'est, devenue moins noire et plus grise. Alors que les chefs nazis qui ont accompagné le Führer se dirigent vers les voitures, l'avion prend en enfilade la vallée du Rhin, puis amorce une courbe vers le sud-est, vers Munich.
Très vite l'avion a laissé à sa droite la ville de Bonn, signalée sous la brume par le pointillé des lampadaires.
LA MULTIPLICATION DES INCIDENTS.
Bonn : le vendredi 22 juin, il y a à peine une semaine, l'université de la ville a été le théâtre d'un incident qui inquiète les nazis. Ce matin du vendredi 22 juin, le Gauleiter Grohé, le responsable des organisations nazies, est reçu à l'université. Autour de l'ancien château des archevêques électeurs de Cologne qui abrite l'université, le service d'ordre des groupes nazis est impressionnant : jeunes de la Hitler-Jugend, S.S. et S.A. placés près de l'entrée principale et, dispersés dans le grand jardin qui se trouve derrière le château, de nombreux policiers déambulent dans les allées. Grohé doit parler dans la salle des fêtes de l'université, l'Aula monumentale. Les professeurs, les dignitaires nazis sont au premier rang. A l'entrée du Gauleiter, les étudiants se sont levés. Les représentants des Corporations sont placés sur l'un des côtés de l'amphithéâtre. Le Gauleiter commence son discours dans le silence : il parle du conflit qui oppose la jeunesse hitlérienne et les organisations confessionnelles d'étudiants, il évoque des incidents qui ont eu lieu, il excuse naturellement les violences des Hitler-Jugend : « Si la Hitler-Jugend a été parfois maladroite dans ses méthodes, c'est l'esprit de la jeunesse qui explique cela. Les responsables de la Hitler-Jugend ont pour tâche de ramener cet esprit révolutionnaire de la jeunesse dans les limites nécessaires ». Ainsi sont absoutes les agressions, les vindictes dont se sont souvent rendues coupables les Jeunesses Hitlériennes. Brusquement, alors que le Gauleiter Grohé continue de parler, les représentants des Corporations sans un mot se lèvent et quittent la salle en groupe. Grohé s'interrompt, un murmure parcourt l'assistance, un professeur se lève puis se rassied jugeant son intervention inutile, enfin la séance reprend mais le malaise est perceptible et le Gauleiter abrège son intervention. Il quittera rapidement le château dans sa lourde voiture noire, salué par les autorités universitaires. Sur le visage du Recteur on lit l'inquiétude et le désespoir, le Gauleiter Grohé paraît hors de lui.
Le camouflet qu'il vient de recevoir est d'importance : la presse ne s'en fera pas l'écho mais les nazis s'inquiètent Après le discours du vice-chancelier Papen à Marburg et l'accueil qu'il a reçu des étudiants et des universitaires, l'incident de Bonn semble indiquer que les nazis ne parviennent pas à arrêter la montée de l'opposition dans les milieux intellectuels : n'est-ce pas un signe de plus indiquant que dans les cercles modérés, conservateurs, intellectuels, religieux, on s'écarte du régime ?
N'est-ce pas la preuve qu'il faut réagir vite, montrer à l'Allemagne, aux opposants de tous bords que le nazisme ne peut ni se dissoudre, ni se balayer, qu'il tient l'Allemagne et assurera l'ordre à n'importe quel prix ?
Les services de Berlin sont avertis par Bonn de l'incident. Himmler et Heydrich réunissent immédiatement leur Etat-major. Le général Reichenau est présent à la réunion qui se tient au siège de la Gestapo. Les premières décisions concernant la mise en œuvre du plan de liquidation des opposants — et d'abord naturellement des S.A. — sont prises et transmises. Ce vendredi 22 juin, l'Oberabschnittsführer S.S. Freiherr von Eberstein reçoit l'ordre de mettre ses troupes en état d'alerte. Reichenau pour sa part s'engage à avertir les cadres supérieurs de la Reichswehr de l'imminence de l'action. Ce jour-là aussi, on essaie de prévenir la chancellerie du Reich. Mais le Führer vient de quitter Berlin. A peine rentré de Neudeck, après une nuit passée dans l'austère et massif bâtiment officiel, il a, tôt le matin de ce vendredi, gagné l'aéroport de Tempelhof, pris son avion et décollé vers la Bavière, les montagnes apaisantes de l'Obersalzberg et de Berchtesgaden. Fuite, refus de choisir, souci de laisser faire les autres et le temps ? Hitler ressemble à l'un de ces rois hésitants qui se réfugient loin des complots qu'ils ne veulent pas voir, ou bien à l'un de ces oiseaux de proie qui tournoyaient dans le ciel de l'Allemagne avant de plonger comme une pierre sur leurs victimes.
Il vient donc de quitter Berlin laissant une fois de plus les chefs de la S.S., de la Gestapo et de l'armée dans l'incertitude. Mais maintenant, les hommes du Freiherr von Eberstein dans les casernes S.S. vérifient leurs armes, les gardes sont renforcées, les permissions supprimées. Hitler semble ne rien vouloir savoir de tout cela, de ce grouillement d'ombres qui placent leurs pièges et préparent l'assaut
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «La nuit des longs couteaux»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La nuit des longs couteaux» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «La nuit des longs couteaux» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.