Max Gallo - La nuit des longs couteaux
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Il défilent au milieu des Heil Hitler, dans le martèlement sourd de leurs bottes, disant la détermination du nouveau régime de ne céder ni à Papen ni à un éventuel retour de la menace rouge. Il semble que toutes les forces nazies soient à nouveau unies en réponse au discours de Marburg qui vient à peine de s'achever, que le compromis souhaité par le Führer soit réalisé. Toutes les unités convergent vers la Schutzenplatz où plus de 70 000 personnes sont rassemblées. Des coups de canon annoncent l'arrivée du Führer et au milieu des acclamations retentissent les roulements de tambour de la Badenweiler Marsch.
Dans la foule personne n'imagine que cette mise en scène n'est pas la répétition, plus inattendue peut-être dans cette région industrielle, de l'un de ces meetings qui doivent endoctriner l'Allemagne, personne ne sait qu'elle est aussi réponse au vice-chancelier et démonstration de force contre les conservateurs, contre ceux qui grouillent autour de Papen et cherchent peut-être à renverser le nouveau régime.
Quatre heures de défilés, des centaines de cars, des cris, des dizaines de milliers d'hommes pour mesurer la popularité du Führer, grouper autour de lui toutes les forces du Parti, faire comprendre que rien sans lui ou contre lui n'est possible.
Pourtant même dans cette foule ignorante et enthousiaste, la voix dure du Führer, portant des menaces alors que le pays semble soumis et entraîné, étonne. Discours violent, que Hitler appuie de grands gestes des bras, un Hitler ruisselant de sueur et qui semble retrouver la violence vindicative et débridée des premières prises de parole exaltées dans les brasseries enfumées de Munich.
« Tous ces petits nains, s'écrie Hitler, qui s'imaginent avoir quelque chose à dire contre notre idée, seront balayés par la puissance de cette idée commune ». Des cris montent, des Heil, Sieg Heil ! « Car tous les nains oublient une chose, quelles que soient les critiques qu'ils croient pourvoir formuler : où est le mieux qui pourrait remplacer ce qui existe ? »
Poussé par la vague, Hitler multiplie les expressions ironiques. Les acclamations s'élèvent encore insultantes : « Ridicule, ce petit ver... qu'arriverait-il si ces petits rouspéteurs atteignaient leur but ? L'Allemagne se désintégrerait ». Et, lançant son bras la main fermée, Hitler, debout sur la pointe des pieds, s'écrie : « C'est le poing de la nation qui est serré et qui écrasera quiconque osera entreprendre la moindre tentative de sabotage ».
On crie, les fanfares se déchaînent : sur qui s'abattra ce poing que, le dimanche 17 juin, Hitler brandit d'abord contre son vice-chancelier, l'homme qui l'a aidé à atteindre le pouvoir, le gentleman-rider Franz von Papen, l'adversaire du capitaine Ernst Rœhm ?
4
SAMEDI 30 JUIN 1934
Aéroport de Bonn-Hangelar : 1 heure 45
(du lundi 18 juin au jeudi 21 juin 1934)
L'AEROPORT DE BONN-HANGELAR
Samedi 30 juin. 1 h. 45. L'aéroport de Hangelar est signalé par de vastes panneaux avertissant les automobilistes de ne pas avoir à stationner sur les remblais. Les voitures, depuis quelques minutes, ont ralenti et suivent la route qui, venant de Bonn longe le terrain jusqu'à la large entrée qu'encadrent deux bâtiments de bois. Les pistes balisées de lampes jaunes se perdent vers le nord et quand les voitures arrivent devant le poste de garde on aperçoit, immobilisé, le trimoteur Junker du Führer, pris dans les projecteurs, l'équipage et les mécaniciens formant un groupe sur le terrain au-dessous des moteurs. Il y a de nombreux officiers que Hitler ne salue que d'un geste distrait, parlant avec Goebbels puis d'un pas rapide se dirigeant vers l'avion cependant que le pilote, vêtu d'un blouson à col de fourrure, s'avance vers son passager. Il fait les honneurs de l'appareil montrant le ciel légèrement brumeux, mais Hitler ne lui prête qu'une attention distraite et déjà il marche vers la carlingue à grandes enjambées, les mains profondément enfoncées dans les poches de son manteau de cuir, le dos voûté.
Il faut faire vite. Il est un moment, quand la décision a été prise, où l'attente de sa conséquence devient insupportable et surtout quand, durant des semaines, le choix est resté suspendu, qui séparent la décision d'agir de l'acte et ce qui avait été longue hésitation devient fébrilité, rage d'intervenir. Hitler est, alors qu'il monte l'étroite échelle de fer, sans doute porté par de tels sentiments ; il a peur aussi qu'il ne soit trop tard. Peur de s'être laissé prendre de vitesse par l'une de ces conjurations qu'on lui signalait depuis des mois et que semblaient rythmer les communiqués de Rœhm, le départ de François-Poncet ou le discours de Marburg.
DES PREUVES ?
II y a eu aussi ce rapport Daluege, transmis par Gœring le lundi 18 juin dans lequel le général S.S. a rassemblé toutes les preuves de la culpabilité des chefs S.A., de leur volonté de s'emparer du pouvoir. A vrai dire, les preuves sont ténues mais le rapport contient les doubles des lettres qu'ils échangent, l'enregistrement des écoutes téléphoniques qui révèlent la teneur de leurs conversations : les chefs S.A. ne disent rien de précis mais ils se moquent du Führer, des ministres. Ils manient la lourde ironie roturière et cela Hitler ne le pardonne pas. Alors que chaque jour davantage l'humilité de façade et la flagornerie entourent le Führer, ces mots irrespectueux, grossiers, le blessent. De tels hommes — les Ernst, les Heines — qui lui doivent tout, qui ont accédé aux plus hautes charges, osent pourtant multiplier les critiques ; ils continuent de vouloir davantage. Comment avec un tel état d'esprit ne seraient-ils pas capables de participer aux complots de leurs ambitions et de leurs appétits ? Hitler, le rapport Daluege en main, écoute Gœring, Himmler, Heydrich. Mais il y a plus grave que l'atteinte à l'orgueil du Führer : le rapport indique que les Obergruppen-führer Ernst et Heines ont, à plusieurs reprises, fait allusion à leur rôle lors de l'incendie du Reichstag. Ils bavardent, entre deux beuveries, ils multiplient les sous-entendus, ils se conduisent comme des complices sans talent et subalternes qui dans un gang s'imaginent avoir des droits sur le chef parce qu'ils ont participé à l'un de ses coups hasardeux. La règle des gangs en de telles circonstances ne laisse aucune place à la pitié. D'autant plus que le Chancelier reçoit en fin de journée, ce lundi 18 juin, un rapport de Ribbentrop.
Le représentant personnel du Führer aux Affaires étrangères a rencontré à Paris, ce même lundi dans l'après-midi, le Président du Conseil français. Or, les informations qu'il câble à Berlin parce qu'elles s'ajoutent aux différents éléments contenus dans le dossier Daluege et aux indications fournies par Heydricb ou Himmler, sont graves. Ribbentrop signale que « dans son entretien avec le Président du Conseil français il a reçu confirmation de son impression que les milieux gouvernementaux français croyaient fermement à des difficultés économiques et internes en Allemagne et qu'on désirait à Paris, pour le moment, attendre les développements ultérieurs en Allemagne. En effet, l'attitude négative, rigide, du gouvernement français envers nous est fondée sur l'opinion française que des difficultés intérieures sérieuses étaient imminentes en Allemagne ».
Alors que des centaines d'exemplaires du discours de Papen à Marburg sont saisis, attestant la volonté des hommes proches du vice-chancelier d'engager une campagne ouverte contre le régime, alors que la Gestapo et le S.D. ne cessent de communiquer des indices — vrais ou faux — le rapport de Ribbentrop est un élément non négligeable : il est presque une preuve.
Le Führer pourtant ne prend toujours pas de décision ; les événements, les informations se succèdent à un tel rythme, jour après jour, qu'il semble ne pouvoir isoler ces quelques heures qui lui permettraient de se déterminer. Ceux qui ont choisi paraissent eux-mêmes bousculés, entraînés par les obligations quotidiennes, laissant à des hommes qui demeurent en retrait, Heydrich, Eicke, Sepp Dietrich, l'organisation du « nettoyage ». Hermann Gœring qui est pourtant l'une des âmes du complot ne pense, semble-t-il, en ces jours de la mi-juin où la tension monte, qu'à tranférer le corps de sa première épouse Karin dans la crypte immense qu'il a fait aménager dans sa propriété.
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