Max Gallo - 1940-De l'abîme a l'espérance
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« Il faut un gouvernement français en fonction sur le sol français », dit-il.
« Le Duce, écrit Ciano, le ministre des Affaires étrangères, et beau-fils de Mussolini, voit s’évanouir une fois de plus cet inaccessible rêve de sa vie : la gloire sur le champ de bataille.
« La guerre a été gagnée sans aucune participation active de l’Italie, et c’est Hitler qui aura le dernier mot. »
Ce mardi 18 juin, un peu avant 18 heures, de Gaulle, accompagné de Geoffroy de Courcel, entre dans l’immeuble de la BBC, à Oxford Circus.
Partout des sentinelles en armes, derrière de petites casemates et des guérites blindées. On craint une attaque des parachutistes allemands. Sur un palier, derrière une meurtrière, un fusil-mitrailleur prend l’escalier en enfilade.
Il va être 18 heures. De Gaulle s’assied dans le studio, pose ses feuillets devant lui. On lui demande un essai de voix : « La France », dit-il seulement.
Puis, d’une voix forte et sereine, de Gaulle commence à parler, ne regardant pas ses feuillets, tant ce qu’il dit est écrit en lui depuis non des heures mais des jours, des semaines et même une décennie.
« Les chefs qui depuis de nombreuses années sont à la tête des armées françaises ont formé un gouvernement.
« Ce gouvernement alléguant la défaite de nos armées, s’est mis en rapport avec l’ennemi pour cesser le combat.
« Certes nous avons été, nous sommes submergés, par la force mécanique terrestre et aérienne de l’ennemi…
« … Mais le dernier mot est-il dit, l’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non. »
Il hausse la voix. Les mots qu’il prononce, il sent qu’il les grave à jamais dans le grand récit de l’Histoire nationale.
Il sait de tout son être qu’il entre dans cette Histoire.
« Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause, et vous dis que rien n’est perdu pour la France… Car la France n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! »
Il évoque l’Empire, l’Angleterre, les États-Unis.
« Cette guerre n’est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale… Il y a dans l’univers tous les moyens pour écraser un jour nos ennemis… »
Il invite les officiers, les soldats, les ingénieurs, les ouvriers français, avec ou sans arme, qui se trouvent sur le territoire britannique « ou qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport avec moi ».
Il relève le défi !
Il veut être « l’homme du destin ».
Tout ce qu’il a vécu et rêvé depuis l’enfance trouve ici, dans les mets qui vibrent, son accomplissement.
Il dit :
« Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas ! »
« Demain comme aujourd’hui, je parlerai à la radio de Londres. »
Cette voix, elle traverse les océans.
L’écrivain Georges Bernanos l’a entendue à Belo Horizonte, retransmise par la radio brésilienne. Sa femme sanglote, lui serre les poings et pleure.
Quelques dizaines de milliers de Français – sur quarante millions – l’ont écoutée, par hasard, et tous ceux-là ont découvert le nom de ce général inconnu, de Gaulle… comme la Gaule, comme la France.
Quelques journaux ont rendu compte, en une dizaine de lignes, du discours.
On l’a entendu à Bordeaux, et le gouvernement de Pétain donne à de Gaulle l’ordre de rentrer, le remet à la disposition du général commandant en chef, prépare l’annulation de sa promotion au grade de général de brigade à titre temporaire. Mesures dérisoires en ces temps de tragédie. Cécité et médiocrité de ceux qui les promeuvent.
C’est le mercredi 19 juin 1940.
Un lieutenant, Hettier de Boislambert, se présente à de Gaulle aux premières heures de la matinée.
Il n’a pas entendu l’appel du 18 juin, mais il a vu de Gaulle commander sur le front de la France. Il est le premier à se rallier.
Au même moment, la Radiodiffusion nationale française rapporte que, selon le ministère de l’Intérieur, le général de Gaulle a été rappelé en France. Ses déclarations doivent être considérées comme non avenues.
Mais au contraire, ces paroles font leur chemin alors même que, en France, la guerre continue.
Les cadets, élèves officiers de l’école militaire de Saumur, résistent en gants blancs aux Panzers et se font tuer dans les îles et sur les rives de la Loire.
Le cuirassé Jean Bart réussit à appareiller, à s’évader, bien que sans armes, de Saint-Nazaire.
De Gaulle reçoit Georges Boris, le collaborateur et ami de Léon Blum. Chargé d’accueillir les jeunes recrues, Boris hésite. Il est juif, a dirigé l’hebdomadaire La Lumière , et a été dénoncé par la droite nationaliste, donc, certains, peut-être, seront choqués par sa présence à ce poste.
« Monsieur Boris, dit de Gaulle, je ne connais que deux sortes d’hommes, ceux qui se couchent et ceux qui veulent se battre. Vous appartenez à la seconde, donc gardez la boutique. »
Puis il ajoute, ce mercredi 19 juin :
« Si le débarquement allemand en Angleterre est repoussé, et c’est possible, la situation sera d’abord stabilisée pour être ensuite renversée grâce aux ressources de l’arsenal américain… »
Il va parler, ce mercredi, à la BBC. Il dira qu’il s’exprime au nom de la France, que « tout Français qui porte encore des armes a le devoir absolu de continuer la résistance ». Il s’adresse à l’Afrique du Nord et à l’Empire français.
« Il ne serait pas tolérable que la panique de Bordeaux ait pu traverser la mer.
« Soldats de France, où que vous soyez, debout ! »
Ce mercredi 19 juin, il apprend que son discours du 18 juin n’a pas été enregistré, tous les moyens techniques de la BBC ayant été mobilisés pour le discours de Winston Churchill aux Communes.
Il s’emporte. Il faut. Il doit reconstruire une France libre et souveraine.
Il se fait communiquer le texte du discours de Churchill.
Un grand discours, à la hauteur des circonstances.
« Nous maintiendrons toujours nos liens de camaraderie avec le peuple français », a dit Churchill.
Le Premier Ministre cite tous les peuples européens représentés à Londres, et auxquels la victoire de l’Angleterre rendra la liberté.
« Hitler sait qu’il lui faudra nous vaincre dans notre île ou perdre la guerre… Armons-nous donc de courage pour faire face à nos devoirs et comportons-nous de telle sorte que si l’Empire britannique et le Commonwealth durent mille ans encore, les hommes puissent toujours dire : “C’était leur plus belle heure.” »
Churchill a parlé le mardi 18 juin 1940, 125 e anniversaire de la bataille de Waterloo.
Grand discours ! Grande Histoire qui rencontre celle de la France.
Churchill parle au nom de l’Angleterre.
« J’ai conscience de parler au nom de la France », dit de Gaulle.
18
.
C’est déjà l’aube de ce jeudi 20 juin 1940.
Les colonnes de Panzers s’élancent sur toutes les routes de France. Les nuits sont si courtes en juin ! Le ciel est si limpide, l’air si léger.
Rommel est debout sur son char qui roule à toute vitesse à la tête de sa division blindée. Les civils et les soldats français s’ébrouent sur les bas-côtés de la route.
Rommel brandit un étendard blanc, il crie sans se soucier de savoir si on l’entend : « Guerre finie ! Krieg Fertig ! War is over ! »
Pourtant, l’armistice n’est pas signé. Cette nuit, cette courte nuit, les plénipotentiaires français, avec à leur tête le général Huntziger, ont quitté Bordeaux, sans savoir où les Allemands qui les attendent les conduiront.
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