Max Gallo - 1940-De l'abîme a l'espérance
Здесь есть возможность читать онлайн «Max Gallo - 1940-De l'abîme a l'espérance» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, fra. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:1940-De l'abîme a l'espérance
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 80
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
1940-De l'abîme a l'espérance: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «1940-De l'abîme a l'espérance»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
1940-De l'abîme a l'espérance — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «1940-De l'abîme a l'espérance», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Daniel Cordier veut se battre, enfin ! Il est prêt à mourir pour la Patrie.
« Je savais bien que Dieu n’abandonnerait pas la France. Nous sommes sauvés », dit sa mère.
Daniel Cordier rejoint son beau-père à l’usine qu’il dirige. En fin de matinée, le chef d’atelier annonce, goguenard :
« Il paraît que ça va mal là-haut. Le maréchal Pétain va parler à la TSF [3]à midi et demi. Ils viennent de l’annoncer plusieurs fois. C’est très grave. »
« Avec lui, il n’y a rien à craindre. Les Boches, il connaît, il les a déjà vaincus », commente le beau-père.
Partout en France on attend ce discours, comme si le Maréchal devait réaliser un miracle, mettre fin à ce cauchemar qu’on vit depuis le 10 mai et, ce lundi 17 juin, alors que les Panzerdivisionen approchent de Bordeaux, occupent Colmar, Metz, Pontarlier, Roanne, Le Creusot, Dijon, Chalon-sur-Saône, annoncer que l’armée allemande est arrêtée, battue, qu’elle recule.
Dans toutes les familles qui disposent d’une radio, on fait cercle autour du « poste de TSF ». On attend, anxieux et recueillis.
Daniel Cordier est aux côtés de ses parents, tous trois debout devant le poste.
Il n’a jamais entendu le maréchal Pétain qui commence son discours :
« À l’appel de M. le président de la République, j’assume à partir d’aujourd’hui la direction du gouvernement de la France… »
« Dès le premier mot, dit Daniel Cordier, je suis surpris par sa voix chevrotante. » Le jeune homme attendait une phrase de chef annonçant le combat, mais il entend :
« En ces heures douloureuses, je pense aux malheureux réfugiés qui, dans un dénuement extrême, sillonnent nos routes. Je leur exprime ma compassion et ma sollicitude. »
Daniel Cordier guette le mot « revanche », mais le maréchal Pétain, le vainqueur de Verdun, qui vient de dire « sûr de l’appui des anciens combattants que j’ai eu la fierté de commander, je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur », prononce des mots qui paraissent à Daniel Cordier « inouïs ».
« C’est le cœur serré que je vous dis aujourd’hui qu’il faut cesser le combat. Je me suis adressé cette nuit à l’adversaire pour lui demander s’il est prêt à rechercher avec nous, entre soldats, après la lutte et dans l’honneur, les moyens de mettre un terme aux hostilités. »
Cela signifie qu’au lieu d’appeler à la revanche, on déclare « le désastre irréversible » ! Avant même d’examiner les conditions de l’armistice, on appelle à l’arrêt des combats. Comment continuer à se battre ? Comment dans cet esprit de reddition contester les clauses de l’armistice ? Pétain livre le pays à l’ennemi.
« Je sanglote en silence », confie Daniel Cordier.
Et lui qui a, fidèle de Maurras, militant de l’Action française, pensé que le Maréchal était « le sauveur miraculeux » rédige à la permanence de l’Action française le brouillon d’un texte qu’il va soumettre à ses camarades de Pau.
« Appel aux jeunes Français
Le traître Pétain demande la paix aux Boches.
Nous leur déclarons la guerre.
Les jeunes qui veulent bouter les Boches hors de France doivent se joindre à nous pour les combattre.
Rassemblement !
Haut les cœurs ! La France ne doit pas mourir ! »
C’est en sanglotant que des millions de Français ont écouté Pétain, soulagés, accablés, honteux, comme quand la mort met fin à l’agonie de l’être cher qu’on n’a pu maintenir en vie.
Le président de la République, Albert Lebrun, rend compte de l’attitude des Français qu’il rencontre :
« Moment angoissant entre tous. Les Français connaissent la plus grande douleur de leur vie. Ce ne sont que visages baignés de larmes, poings crispés, colères rentrées. Hé quoi ! Que s’est-il passé pour qu’en si peu de temps la France soit tombée si bas ? Partout une grande lassitude, un profond découragement ! »
Ce « Je vous dis aujourd’hui qu’il faut cesser le combat » achève de désorganiser les fragments d’armées qui s’opposent à l’avance allemande.
Les maires des villes et des villages exigent que les unités qui ont pris position pour arrêter l’ennemi, faire sauter les ponts, y renoncent, mettent bas les armes. Et d’ailleurs toutes les villes de plus de 20 000 habitants sont déclarées villes ouvertes.
Cela révolte deux jeunes officiers, Messmer et Simon [4], qui, après avoir entendu le discours de Pétain, décident, dès le 17 juin, de gagner l’Angleterre.
Moins de deux heures après avoir écouté l’appel du Maréchal, le général Cochet, commandant les forces aériennes de la 5 e armée, rassemble ses hommes qui, en bon ordre, en combattant, l’ont suivi d’Épinal jusqu’aux monts du Velay. Il donne ses consignes de résistance : « poursuivre la lutte contre l’ennemi, apprendre à dissimuler ».
Il a été chef du 2 e Bureau, chargé du renseignement. Il connaît les intentions allemandes : briser la France, l’amputer de l’Alsace et de la Lorraine, des départements du Nord, la piller et l’humilier.
« La seule attitude possible est de résister », dit-il à ses hommes.
Sur la Loire, le général Pichon confie aux cadets de l’école militaire de Saumur la mission de défendre la Loire, entre Montsoreau et Thoureil, soit 40 kilomètres de front. Les moyens des élèves officiers sont dérisoires : un cadet tous les vingt mètres, quelques fusils-mitrailleurs, pour empêcher les divisions de Panzers d’avancer ! Le maire de Saumur souhaite déclarer Saumur ville ouverte, mais le colonel Michon commandant l’école militaire répond : « Saumur se défendra et n’évacuera pas ! »
À Chartres, le préfet Jean Moulin refuse de céder aux Allemands qui veulent lui faire signer un rapport accusant des soldats sénégalais d’avoir violé, torturé, assassiné, des femmes et des enfants. On le conduit devant des cadavres mutilés, victimes des bombardements mais qu’on a criblés de balles.
Moulin refuse. On le torture. On s’obstine. On le jette dans une cave avec un soldat noir puisque, disent les Allemands, Moulin aime les Noirs. On crie : « Demain, nous vous ferons signer. » Jean Moulin ramasse des morceaux de verre sur le sol de la cave et se tranche la gorge.
Les Allemands le trouveront baignant dans son sang. Ils le conduiront à l’hôpital.
En cent lieux du pays, ces actes spontanés de résistance montrent, dès ce lundi 17 juin, que des Français n’acceptent pas la soumission.
Certains – comme Edmond Michelet, à Brive, qui diffuse des vers de Charles Péguy – réalisent des tracts, collent de petites affiches manuscrites.
Le discours de Pétain a bouleversé la plupart des Français et révolté quelques-uns d’entre eux.
Mais c’est le désespoir, l’angoisse, mêlés au découragement, qui l’emportent.
Les réfugiés espèrent que la cessation des combats leur permettra de regagner leur domicile, que leur calvaire va prendre fin.
D’autres jouent leur carte politique.
Le numéro du lundi 17 juin du journal communiste L’Humanité titre : « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Proletarier aller Lander, vereinigt euch ! Pour la paix par l’entente avec l’URSS. »
Les dirigeants communistes, du fond de la clandestinité où ils sont plongés depuis l’interdiction de leur parti après le pacte germano-soviétique du 23 août 1939, décident de prendre contact avec la Kommandantur de Paris – trois jours après l’occupation de la capitale ! – afin d’obtenir l’autorisation de reparution de L’Humanité ! Comme une conséquence en France du pacte de non-agression germano-soviétique !
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «1940-De l'abîme a l'espérance»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «1940-De l'abîme a l'espérance» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «1940-De l'abîme a l'espérance» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.