Max Gallo - 1941-Le monde prend feu
Здесь есть возможность читать онлайн «Max Gallo - 1941-Le monde prend feu» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, fra. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:1941-Le monde prend feu
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:3 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 60
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
1941-Le monde prend feu: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «1941-Le monde prend feu»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
1941-Le monde prend feu — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «1941-Le monde prend feu», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Réside-t-il au Kremlin ?
Personne n’ose poser ces questions, s’interroger sur celui qui est devenu le « Tsar rouge ».
Il a dressé lui-même les listes de ses camarades communistes des années 1920 qu’il a décidé de « liquider ».
À Moscou, à Leningrad, mais aussi dans un village de Sibérie ou une ville d’Ukraine, les responsables politiques et les simples citoyens savent qu’ils peuvent être arrêtés, sans motif, et disparaître. Tués d’une balle dans la nuque ou enfouis dans un camp de concentration ou une cellule de la prison de Loubianka.
Dans les milieux de l’ intelligentsia, on murmure avec effroi qu’il arrive à Staline de téléphoner au milieu de la nuit pour annoncer à un écrivain sa disgrâce : ses livres ne seront plus publiés. Pasternak, Boulgakov, Ilya Ehrenbourg ont reçu de tels appels qui glacent.
Car rien ne retient la main de Staline. Le couperet peut tomber, trancher une vie.
Ehrenbourg, en ce printemps 1941, a été ainsi réveillé.
Staline, en quelques phrases onctueuses, lui a dit que le roman antinazi qu’Ehrenbourg vient d’écrire – La Chute de Paris – n’est plus interdit mais qu’au contraire Staline souhaite qu’il soit lu par des millions de Soviétiques.
« Tu as bien travaillé, camarade Ilya. »
Ehrenbourg balbutie. Il en déduit que Staline change de politique et considère désormais que l’Allemagne nazie est l’ennemie, que la guerre est probable.
Ce serait donc la fin de ce pacte de non-agression germano-soviétique qui, par sa signature le 23 août 1939, a rendu inéluctable la guerre entre l’Allemagne et la France et l’Angleterre.
Selon Ehrenbourg de nombreux signes indiquent que Staline est prêt à affronter Hitler.
Comment Staline pourrait-il ignorer ces centaines de milliers de soldats allemands tapis dans les forêts de Pologne ?
Le New York Times, presque chaque jour, rappelle que cent divisions allemandes sont massées à la frontière soviétique et que « les relations entre Soviétiques et Allemands semblent atteindre un point critique ».
N’est-ce pas une manière de réponse que d’attribuer le prix Staline au film de Einsenstein, Alexandre Nevski, qui exalte la lutte au XIII e siècle de ce grand-duc de Novgorod contre les chevaliers Teutoniques ?
N’est-ce pas faire appel au patriotisme russe – et non plus aux idées communistes – que d’évoquer Alexandre Nevski, sanctifié par l’Église orthodoxe et célébré par le tsar Pierre le Grand ?
Staline est-il le successeur des tsars ou de Lénine ?
Cherche-t-il dans le passé russe le ressort qui dressera les Russes contre l’Allemand ?
La presse soviétique commence à publier des reportages sur la vaillance et l’héroïsme du peuple anglais qui refuse de plier malgré les bombardements terroristes de la Luftwaffe.
À Moscou, des officiers russes de l’état-major invitent à dîner l’attaché militaire britannique et l’on boit à la victoire sur l’ennemi commun allemand.
Mais ces signes, personne ne les commente.
On sait qu’il suffit d’un battement de paupières de Staline, d’un trait de crayon sous un nom, pour qu’on soit arrêté, déporté dans le Grand Nord, pour y creuser un canal et y mourir de froid et de faim.
On sait que les troupes du NKVD, la police politique, ont exécuté des milliers d’officiers polonais, à Katyn, dans les territoires acquis par la Russie après la signature du pacte germano-soviétique.
Et qui dénombrera les centaines de milliers de victimes ukrainiennes, baltes, russes ?
Alors on se tait, comme si Staline était tapi dans l’ombre, aux aguets, soupçonneux, prêt à frapper, à tuer.
Il vient de « purger » l’armée Rouge, en exécutant les meilleurs de ses officiers. Et les grands procès de Moscou ont brisé ceux qui au sein du parti communiste pouvaient être des rivaux.
En 1940, au Mexique, d’un coup de piolet, un agent de Staline a fracassé le crâne de Léon Trotski, l’adversaire le plus résolu de Staline.
On croit donc Staline capable de tout, et on le craint tant qu’on n’ose lui transmettre des informations qui pourraient contredire ses choix politiques.
Les connaît-on ?
A-t-il vraiment accepté l’idée que l’Allemagne va attaquer l’URSS ou bien pense-t-il qu’il peut repousser cette éventualité, peut-être jusqu’en 1942, ou mieux encore qu’il peut « circonvenir » Hitler, en lui livrant plus de blé et de pétrole, en félicitant le Führer pour les victoires allemandes dans les Balkans, en Grèce, en Crète, en Cyrénaïque ?
Et d’ailleurs, Staline ne soupçonne-t-il pas ces ennemis de l’URSS que sont l’Angleterre et les États-Unis, et d’abord ce vieil antisoviétique qu’est Churchill, de vouloir pousser l’Allemagne et la Russie à la guerre, puis à conclure une paix séparée entre l’Angleterre et l’Allemagne ?
Alors, Churchill tirerait les marrons du feu.
N’est-ce pas le sens de l’étrange arrivée de Rudolf Hess en Angleterre ? Et comment croire à la fable de la folie du numéro 2 du parti nazi, de l’un des deux héritiers désignés de Hitler !
Staline veut éviter ce piège, ne fournir à Hitler aucun prétexte pour le déclenchement de la guerre.
Il proteste contre les survols répétés du territoire soviétique par des avions de reconnaissance de la Luftwaffe. Mais au lieu de hausser le ton, quand la chute de l’un de ces avions confirme qu’ils sont bien équipés de caméra, Staline se montre conciliant.
« Le gouvernement soviétique a donné l’ordre de ne pas abattre les avions allemands survolant le territoire soviétique tant que de telles infractions resteront rares. »
L’ambassadeur allemand à Moscou, le comte von der Schulenburg, partisan de l’amitié germano-russe, essaie de convaincre Hitler des intentions pacifistes de Staline.
« Je suis certain, dit-il au Führer, que Staline est disposé à s’engager plus avant dans la voie des concessions. »
Hitler écoute, sans dévoiler à son ambassadeur l’existence du plan Barbarossa.
Il répond à Schulenburg que Staline peut être tenté d’attaquer l’Allemagne.
« Je dois être prudent. »
Il fait mine de croire à un renforcement des troupes soviétiques sur la frontière polonaise.
Schulenburg ose contester cette analyse de Hitler.
Il ignore que celui-ci ment effrontément, et que les ordres de marche, les plans d’attaque ont déjà été transmis aux généraux.
« À mon sens, dit l’ambassadeur, Staline s’alarme de la tension croissante des relations germano-soviétiques… Il veut, par ses efforts personnels, préserver l’URSS d’un conflit avec l’Allemagne. »
En fait, Staline, tout en veillant à ne pas « provoquer » Hitler, prend des mesures de précaution. Il signe un Pacte de non-agression avec le Japon, ce qui lui permettra de faire passer des divisions soviétiques de l’est de la Sibérie à la frontière avec la Pologne.
Il raccompagne lui-même le ministre des Affaires étrangères japonais Oruka Matsuoka à la gare de Moscou, lui donne l’accolade dans un geste de cordialité qui étonne, car on n’a jamais vu Staline céder à un mouvement spontané. Cette accolade a donc une valeur symbolique.
« Nous sommes des Asiatiques, nous aussi », confie-t-il au Japonais.
Schulenburg est présent sur le quai de la gare.
« Staline me fit signe d’approcher, raconte l’ambassadeur allemand, et m’entourant de son bras, il me dit : “Votre pays et le mien doivent rester amis, monsieur l’ambassadeur, et vous devez tout faire pour cela.”
« Puis Staline se tourne vers le colonel Krebs, s’assure qu’il est bien l’attaché militaire allemand, et lui dit : “Nous resterons vos amis contre vents et marée.” »
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «1941-Le monde prend feu»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «1941-Le monde prend feu» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «1941-Le monde prend feu» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.