Max Gallo - 1942-Le jour se lève
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Une voie unique mène de la dernière gare au camp.
Comme dans les autres camps – Chelmno, Belzec, Sobibor –, les déportés doivent se déshabiller et laisser tous leurs vêtements et leurs objets précieux sur les quais de la « place de déshabillage ».
De là, les victimes sont conduites aux chambres à gaz par la « route du ciel » : Himmelstrasse, un étroit corridor caché par d’épais branchages. Un panneau indique les « douches ».
Dans les derniers mois de 1942, un ancien policier autrichien, Franz Stangl, spécialiste de l’euthanasie, prend le commandement du camp. Il dirigeait jusqu’alors celui de Sobibor.
Là-bas, il avait l’habitude de faire le tour du camp en culottes de cheval blanches.
Il raconte sa première visite à Treblinka.
« J’y suis allé en voiture, conduit par un chauffeur SS. L’odeur s’est fait sentir à des kilomètres. La route longeait la voie ferrée. À quinze ou vingt minutes de voiture de Treblinka, nous avons commencé à voir des cadavres le long de la voie, d’abord deux ou trois, puis davantage et, en arrivant à la gare, il y en avait des centaines, semblait-il, couchés là, abandonnés, apparemment depuis des jours à la chaleur. Dans la gare, il y avait un train plein de Juifs, les uns morts, d’autres encore vivants, ça aussi avait l’air d’être là depuis des jours. […] Lorsque je suis arrivé au camp, en descendant de voiture sur la place de triage, j’ai eu de l’argent jusqu’aux genoux. Je ne savais de quel côté me tourner, où aller.
« Je pataugeais dans les billets de banque ; la monnaie, les pierres précieuses, les bijoux, les vêtements […]. L’odeur était indescriptible ; des centaines, non des milliers de cadavres partout, en décomposition, en putréfaction. De l’autre côté de la place, dans les bois, juste à quelques centaines de mètres de la clôture barbelée et tout autour du camp, il y avait des tentes et des feux avec des groupes de gardes ukrainiens et des filles – des putains, je l’ai appris plus tard, venues de tous les coins du pays – ivres, titubant, dansant, chantant, jouant de la musique. »
Cette horreur, dans les derniers mois de 1942, on ne l’ignore plus, ni à Londres, ni à Washington, ni dans aucun des pays occupés, mais on ne veut pas l’admettre.
Dans les communautés juives, les éclairs de lucidité sont effacés par l’incrédulité, l’espoir qui ne cesse de renaître.
Suivant les pays, l’attitude de la population varie, mais la passivité l’emporte.
Le 16 novembre 1942, le représentant de Ribbentrop à La Haye écrit au ministère des Affaires étrangères du Reich :
« La déportation s’est déroulée sans difficulté ni incident… La population hollandaise s’est habituée à la déportation des Juifs. Il n’y a pas le moindre trouble. Les nouvelles du camp de Rauschwitz [pour Auschwitz] paraissent favorables. Les Juifs ont donc laissé tomber leurs doutes et se rendent plus ou moins volontairement aux points de rassemblement. »
Et pourtant, des témoins oculaires assistent à l’embarquement des malades de la principale institution psychiatrique juive :
« J’ai vu les membres de la Schutzpolizei placer une rangée de patients, dont beaucoup de vieilles femmes, sur des matelas au fond d’un camion, puis entasser dessus cargaison sur cargaison de corps humains. Ces camions étaient si pleins à craquer que les Allemands eurent beaucoup de mal à refermer les hayons. »
Comme l’Église catholique hollandaise a protesté contre les déportations, les Allemands arrêtent des Juifs baptisés et, parmi eux, la philosophe et religieuse carmélite, Edith Stein[4].
Cachée dans une soupente d’Amsterdam, une jeune fille, Anne Frank, note à la fin de l’année 1942 :
« Nos nombreux amis juifs sont emmenés par groupes entiers. La Gestapo ne prend vraiment pas de gants avec ces gens, on les transporte à Westerbork, le grand camp pour Juifs en Drenthe, dans des wagons à bestiaux. »
Anne poursuit :
« S’il se passe déjà des choses aussi affreuses en Hollande, qu’est-ce qui les attend dans les régions lointaines et barbares où on les envoie ? Nous supposons que la plupart se font massacrer. La radio anglaise parle d’asphyxie par les gaz ; c’est peut-être la méthode d’élimination la plus rapide. »
Elle décrit les arrestations à Amsterdam.
« D’innombrables amis et relations sont partis pour une terrible destination. Soir après soir, les voitures vertes ou grises de l’armée passent, ils sonnent à chaque porte et demandent s’il y a des Juifs dans la maison. […] Rien n’est épargné, vieillards, enfants, bébés, femmes enceintes, malades, tout, tout est entraîné dans ce voyage vers la mort. »
44
.
On voudrait que ce « voyage vers la mort » soit interrompu par les puissances alliées. Car en cette fin d’année 1942, elles savent que l’extermination des Juifs est au bout du chemin.
Des sources allemandes ont confirmé la mise en œuvre de la « solution finale ».
Jusque-là, les témoignages, les rapports – ceux du résistant polonais Ian Karski – n’avaient pas réussi à lever tous les doutes.
En outre, les préoccupations politiques diverses et contradictoires avaient retenu le gouvernement polonais en exil, à Londres, comme les responsables sionistes de s’exprimer.
« La destruction des Juifs d’Europe est ruineuse pour le sionisme, déclarait Ben Gourion, à la fin de l’année 1942, car il ne restera personne pour construire l’État d’Israël. »
Il ne s’attardait pas sur le crime contre l’humanité en train de se commettre.
Et puis, le 10 novembre 1942, un groupe de Juifs polonais munis de passeports britanniques et échangés contre des Allemands vivant en Palestine révèlent la réalité insoutenable de l’extermination.
Auschwitz, Birkenau, Treblinka, Sobibor, Belzec et tant d’autres sites de massacre ne sont plus de simples noms abstraits, mais les lieux de l’horreur.
La « solution finale » s’incarne.
Puis vint le témoignage du Waffen-SS Kurt Gerstein – un protestant profondément religieux –, chargé de se procurer une centaine de kilos d’acide prussique (Zyklon B) et de le livrer à Lublin.
À Belzec, il a assisté à l’asphyxie d’un « transport » de Juifs de Lemberg.
Il se confie à un diplomate suédois, Goran von Otter, qui rédige un rapport pour son ministère. Mais celui-ci ne le divulgue pas[5].
Le consul suédois à Stettin, Karl Ingve Vendel – en fait un agent de renseignements –, transmet à Stockholm un rapport rassemblant les confidences de plusieurs officiers allemands.
Le rapport confirme point par point le témoignage de Gerstein.
En juillet 1942, un industriel allemand, Eduard Schulte, se rend à Zurich et révèle à une relation d’affaires le plan d’extermination de la communauté juive d’Europe.
Le directeur du bureau genevois du Congrès juif mondial – Gerhart Riegner – est averti. Il rédige un rapport qu’il envoie à Londres et à Washington.
Riegner écrit :
« Reçu rapport alarmant faisant état qu’au Quartier Général du Führer un plan est discuté et en cours d’examen selon lequel tous les Juifs des pays occupés devraient, après déportation et concentration dans l’Est, être exterminés d’un coup, afin de résoudre une fois pour toutes la question juive en Europe. Selon le rapport, l’action est planifiée pour l’automne. Les moyens d’exécution sont encore en discussion, comprenant l’usage d’acide prussique. Nous transmettons cette information avec toutes les réserves nécessaires, car son exactitude ne peut être confirmée par nous.
« L’informateur est attesté comme ayant des liens proches avec les plus hautes autorités allemandes et ses rapports sont généralement dignes de foi. »
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