Max Gallo - 1942-Le jour se lève

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De Gaulle, d’un geste, écarte cette calomnie.

Il interrompt un officier qui parle d’« assassinat » de l’amiral.

« Darlan n’a pas été assassiné, dit-il. Il a été exécuté[3]. »

Il ignore les circonstances de l’exécution, mais il avait prévu que « Darlan serait exécuté un jour ou l’autre ».

Il interroge les membres de son état-major. Tous sont satisfaits et persuadés que la voie est enfin ouverte pour la France Combattante. Il secoue la tête. Ce sont les Américains qui ont les mains libres pour imposer leur solution, qui n’était pas Darlan – « un expédient provisoire » –, mais Giraud, dit-il.

Et d’ailleurs, voici qu’on annonce que Giraud vient d’être nommé commandant en chef civil et militaire avec tous les pouvoirs, et que des résistants gaullistes sont arrêtés, ceux-là mêmes qui avaient aidé au débarquement des Américains.

Il pourrait se laisser aller à l’amertume, mais, comme l’a écrit Brossolette, il n’est pire politique que celle qui naît de l’amertume.

Il va envoyer un message à Giraud. S’il reste une seule chance de réunir les forces françaises, il faut la tenter. Il dicte.

Londres, 25 décembre 1942,

« L’attentat d’Alger est un indice et un avertissement.

« Un indice de l’exaspération dans laquelle la tragédie française a jeté l’esprit et l’âme des Français.

« Un avertissement quant aux conséquences de toute nature qu’entraîne nécessairement l’absence d’une autorité nationale au milieu de la plus grande crise de notre histoire.

« Il est plus que jamais nécessaire que cette autorité nationale s’établisse.

« Je vous propose, mon général, de me rencontrer au plus tôt en territoire français, soit en Algérie, soit au Tchad… »

Il doute de l’acceptation de Giraud, que les Américains vont soutenir contre la France Combattante.

Il apprend que Roosevelt a déclaré que « le lâche assassinat de Darlan est un crime impardonnable » ! Alors que chacun sait que les responsables américains et anglais considèrent cette mort comme un « acte de la Providence ».

Partout, au Foreign Office, on dit : « Justice est faite. »

De Gaulle écoute Passy, chargé du « Bureau » des renseignements de la France Libre (le BCRA), lui raconter que, au siège des services secrets britanniques, l’un des responsables lui a offert le champagne afin de porter un toast « à la mort du traître Darlan ».

Mais Roosevelt condamne, et en profite pour annuler l’invitation qu’il avait lancée à de Gaulle de se rendre à Washington.

La manœuvre est claire. En voici l’exécution. Roosevelt a invité un ancien ministre de l’intérieur de Vichy – Peyrouton – à devenir gouverneur de l’Algérie. Peu importe qu’il ait participé à la répression contre les résistants et mis en œuvre les lois antisémites ! Il s’agit toujours d’utiliser les hommes de Vichy.

On apporte la réponse de Giraud.

De Gaulle n’est pas surpris par ce qu’il lit :

« Une grande émotion a été causée dans les cadres civils et militaires en Afrique du Nord par le récent assassinat, écrit Giraud. C’est pourquoi l’atmosphère est pour le moment défavorable à un entretien personnel entre nous. »

Dernier jour de l’année 1942.

Voilà des semaines que la tension est telle que de Gaulle n’a guère eu l’occasion de passer plus de quelques heures avec les siens à Hampstead.

Il va les rejoindre ce soir. Mais avant de quitter Carlton Gardens, il veut s’adresser au personnel civil et militaire du quartier général de la France Combattante.

Il entre dans la salle de réunion où le silence s’établit. Le général Valin et l’amiral Auboyneau s’avancent, présentent les vœux.

— Je suis ému, commence de Gaulle.

Il pense à ceux qui, en ce moment même, dans le désert ou la clandestinité, se battent.

— On nous demande de mettre des cadavres sur tous les champs de bataille et aux poteaux d’exécution, dit-il.

Il a la gorge serrée, la voix sourde. Il sent les yeux fixés sur lui. Il a la charge de tous ces destins.

— Les Français, dit-il, n’ont qu’une seule patrie. Il faut qu’ils livrent « un seul combat », avec « une seule ardeur, un seul dégoût, une seule fureur ».

« La France est et restera une et indivisible. »

41

.

Les paroles de De Gaulle, en cette fin d’année 1942, dans une France désormais entièrement occupée, irriguent tous les mouvements de résistance.

« Contre Vichy, contre Hitler, vive l’unité de la Résistance française », titre Le Populaire, le journal clandestin du parti socialiste.

Jean Moulin, avec émotion, découvre que le journal reproduit l’ Adresse de toute la Résistance française à Roosevelt et à Churchill.

Voilà des semaines – depuis le débarquement américain en Afrique du Nord, le 8 novembre – que Moulin, voyant les chefs de réseau les uns après les autres, s’emploie à obtenir cette unité autour de De Gaulle et de la France Combattante.

Les mouvements saluent avec reconnaissance le général de Gaulle chef incontesté de la Résistance, qui groupe plus que jamais tout le pays derrière lui.

« Ils demandent instamment que les destinées nouvelles de l’Afrique du Nord libérée soient remises au plus tôt entre les mains du général de Gaulle. »

Jean Moulin va de Nice à Lyon, à Toulouse. Il peut même, puisqu’il n’y a plus de ligne de démarcation, se rendre à Paris.

Mais la prudence s’impose.

La police de Vichy le surveille, mais il n’est, pour elle, qu’un préfet à la retraite. Il ne cache pas qu’il ne partage pas les idées de Laval, mais cette franchise est gage de sincérité. N’a-t-il pas été reçu par Laval ?

La Gestapo est, elle, plus méfiante. Elle s’est installée dans toutes les grandes villes de l’ancienne zone libre.

Heureusement, Nice est occupée par les Italiens, et l’OVRA – la police de Mussolini – est moins efficace que la Gestapo.

Moulin est donc toujours sur ses gardes.

Il est l’homme clé de la Résistance, celui qui contrôle les liaisons avec Londres, donc les lieux, les dates des parachutages.

C’est lui qui reçoit et répartit les fonds envoyés par Londres, et les armes.

Ces pouvoirs décisifs suscitent, il le sait, contestations ici et là, inquiétudes et jalousies.

Mais la volonté d’unité, de fusion, l’emporte sur les ferments de division.

Et puis il y a, plus forte que tout, la volonté de se battre. Des maquis surgissent en ce mois de décembre 1942 – ainsi dans l’Ain.

La Résistance organise autour d’un attaché de la SNCF – René Hardy – un réseau Fer, pour coordonner la « bataille du rail ».

Chaque mouvement de résistance se dote de corps francs.

L’Armée secrète (AS), commandée par le général Delestraint, se constitue cependant que se crée l’Organisation de Résistance de l’Armée (ORA). Elle regroupe les officiers « giraudistes », ceux qui ont choisi Pétain en 1940 et lui sont encore fidèles.

L’un d’eux, le général Frère, a même présidé le tribunal militaire qui, en août 1940, a condamné de Gaulle à mort ! Mais ils sont « patriotes » et… soucieux de leur avenir maintenant que la victoire allemande s’éloigne.

À cela s’ajoutent le Front National, les Francs-Tireurs et Partisans Français, la MOI, liés au parti communiste.

Or l’entrée des troupes allemandes en zone libre a fait basculer dans la guerre cette France de Vichy, moins exposée depuis 1940.

L’ennemi est désormais présent : les corps francs, les FTPF, les « terroristes » de la MOI l’attaquent.

À Lyon, un Allemand est blessé à coups de pistolet.

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