Max Gallo - 1942-Le jour se lève

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Moulin rencontre les chefs, les fondateurs des réseaux : d’Astier de La Vigerie, Frenay, Chevance.

« Mon nom sera Charvet, dit Henri Frenay.

« Le mien Bertin, dit Chevance, l’adjoint de Frenay.

« Moi, ce sera Max », conclut Jean Moulin.

« Je le revois encore, raconte Chevance-Bertin, sortant de la poche de son gilet une toute petite note, un petit papier qui était caché dans une boîte d’allumettes, qu’il fallait regarder à la loupe et qui contenait la photographie des directives qu’il nous apportait pour l’Armée secrète.

« La grande question pour nous, poursuit-il, c’était de savoir si nous allions devenir gaullistes, c’est-à-dire si nous allions accepter les moyens financiers, les moyens de liaison, les directives.

« Après avoir pesé le pour et le contre, après avoir marché longuement dans la nuit, nous avons dit que nous étions d’accord et que nous acceptions. »

Mi-janvier 1942, Jean Moulin – Max – engrange un premier résultat.

Moulin, qui est arrivé de Londres avec 500 000 francs, en donne aussitôt la moitié à Combat.

Puis, pèlerin de la France Libre, il entreprend de rencontrer les autres responsables de mouvements de résistance. Son radio, Hervé Monjaret, installé à Caderousse, à 6 kilomètres d’Orange, dans le grenier d’un presbytère, commence ses émissions, à destination de Londres. Deux à trois fois par semaine, la liaison, est ainsi établie entre la Résistance intérieure et la France Libre.

De Gaulle sait jour après jour ce que Jean Moulin lui apporte.

3

.

De Gaulle, en ce mois de janvier 1942, a d’autant plus besoin de Jean Moulin et du soutien des hommes de la Résistance que les critiques contre lui, dans le cœur même de la France Libre, se multiplient, attisées par les Américains et les Anglais.

On ne lui pardonne pas son action à Saint-Pierre-et-Miquelon, en décembre 1941. L’amiral Muselier, le chef des Forces navales Françaises Libres, qui a conduit l’opération, déclare début janvier qu’il regrette d’avoir exécuté les ordres de De Gaulle !

Muselier a cédé aux pressions du Premier Lord de l’Amirauté, Alexander, et des Américains.

Il a suffi de flatter Muselier qui se déjuge, affirme « l’impossibilité pour des hommes libres de se soumettre à la domination despotique d’un seul homme » !

Et des membres de l’état-major de Muselier se solidarisent avec lui.

De Gaulle est partagé entre le mépris et le dédain. Il a la tentation de quitter ses bureaux de la France Libre, à Carlton Gardens, d’abandonner cette fourmilière traversée de rivalités.

Ainsi il manifestera aux yeux de tous que le pouvoir lui importe peu et qu’il ne l’exerce, fermement, que par devoir ! Mais pense-t-il renoncer ? Les phrases qu’il a prononcées reviennent en lui :

« Penché sur le gouffre où la patrie a roulé, je suis son fils qui l’appelle, lui tient la lumière, lui montre le salut. »

Il restera à son poste. Il écrit à Muselier :

« Amiral,

« […] Votre présence à Londres actuellement donne lieu dans le personnel à confusions et fausses interprétations dont la discipline risque de souffrir.

« Je dois en conséquence vous inviter à quitter Londres sans délai jusqu’à décision à intervenir.

« Veuillez croire, Amiral, à mes sentiments distingués. »

C’est ainsi.

Dans la grande tragédie qu’est cette guerre mondiale où les actes héroïques, les souffrances, l’abnégation sont immenses, où chaque jour des dizaines de milliers d’hommes, de l’Asie à la Libye, des neiges de Russie aux rues du ghetto de Vilna, sacrifient leur vie, il y a aussi le grouillement des intrigues, les sordides ambitions, et les implacables rivalités entre nations.

« Nous sommes en plein Munich, dit de Gaulle, la politique de Washington tend à nous arracher Saint-Pierre-et-Miquelon, comme jadis on arrachait les Sudètes aux Tchèques ! »

Il n’exagère pas.

Angleterre et États-Unis sont à la fois les grands alliés indispensables et les rivaux cyniques qui ne veulent pas que de Gaulle incarne le renouveau français, l’indépendance nationale recouvrée.

« Nos alliés, poursuit de Gaulle, cherchent à contester ce rassemblement de la France autour de nous. »

Au moment même où la police du gouvernement de Vichy arrête à Lyon, à Clermont-Ferrand, des animateurs du mouvement Combat , dont Chevance-Bertin, et Bertie Albrecht, la compagne d’Henri Frenay.

Elle les relâchera, mais la précarité, la fragilité des succès obtenus par Moulin sont évidentes.

Et de Gaulle a le sentiment que sur tous les fronts il en est de même.

On a cru un peu vite, en ce mois de janvier 1942 que l’Allemagne était à la veille d’être battue.

Or, dès la mi-janvier, la Wehrmacht ne recule plus en Russie. La contre-offensive russe, victorieuse, s’arrête après avoir repoussé les Allemands à 200 kilomètres de Moscou.

Succès majeur, mais les armées nazies ne sont pas brisées. Au sud du front, dans le Donbass, les Allemands attaquent. À l’extrême nord, ils n’ont pas fait plier Leningrad, mais la ville est toujours assiégée.

De Gaulle, le 20 janvier 1942, à la radio de Londres, peut bien saluer les succès de la Russie, célébrer avec « enthousiasme l’ascension du peuple russe », il sait que la victoire n’est encore qu’une perspective à peine esquissée.

Il faut cependant l’exalter, dire :

« La mort de chaque soldat allemand tué ou gelé en Russie, la destruction de chaque canon, de chaque avion, de chaque tank allemand, au grand large de Leningrad, de Moscou, de Sébastopol, donnent à la France une chance de plus de se redresser et de vaincre. »

Et de Gaulle commence à jouer de la force affirmée de la Russie pour conforter la position de la France Libre, face à Washington et à Londres.

« L’alliance franco-russe, dit-il, est une nécessité que l’on voit apparaître à chaque tournant de l’Histoire. »

Et il en sera ainsi dans l’Europe libérée, car « la Russie sera au premier rang des vainqueurs de demain ».

Mais ce n’est encore qu’une vision.

Pour l’heure les Allemands sont encore à Smolensk, et menacent de s’emparer de Sébastopol !

Il a d’ailleurs suffi de trois semaines en janvier 1942, pour que la réalité de la puissance allemande s’impose à nouveau.

Rommel, et son Afrikakorps, se préparent à l’offensive. Les sous-marins allemands détruisent chaque jour plus de bateaux que n’en peuvent construire les chantiers navals américains et britanniques.

Aux antipodes, la poussée japonaise s’amplifie, après Hong Kong, Manille, les îles de Guam et de Wake, la presqu’île de Malacca et Singapour sont conquises ou menacées.

Certes à l’horizon, la victoire des Alliés semble inéluctable, et le général américain MacArthur a raison de répéter « je reviendrai ».

L’US Air Force prépare un premier raid de bombardement sur Tokyo, pour bien montrer que le Japon n’est pas invulnérable, et que les États-Unis iront jusqu’au bout.

Mais la guerre sera longue et cruelle.

Il faudra serrer les dents, surtout quand on n’est pas à la tête d’un État, mais d’une France Libre qui n’est d’abord qu’une espérance et une volonté.

C’est le gouvernement de Vichy qui, bien que veule et soumis à l’occupant, est aux yeux de la majorité des Français l’autorité légitime.

C’est lui qui commande à l’armée de l’armistice et impose ses consignes à la censure.

Le 13 janvier 1942, le texte suivant est communiqué aux journaux :

« Évitez d’employer les mots Russie et Russe. La marge des synonymes entre Soviets et Rouges est assez étendue sans qu’il soit besoin de recourir aux anciennes dénominations. »

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