Max Gallo - Aux armes, citoyens!

Здесь есть возможность читать онлайн «Max Gallo - Aux armes, citoyens!» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, fra. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Aux armes, citoyens!: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Aux armes, citoyens!»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Aux armes, citoyens! — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Aux armes, citoyens!», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Qui définira les « droits du peuple », la « portion du peuple » ? Sera-ce Jacques Roux l’Enragé, qui déclare qu’il ne faut mettre sous les yeux du peuple que les dangers de la patrie ? Et qu’il faut « sonner dans toute la France le tocsin de l’insurrection » ?

Robespierre, aux Jacobins, d’un ton méprisant s’en prend à Jacques Roux, « un intrigant, un homme ignare, un mauvais sujet, un faux patriote ».

Et l’incorruptible distille le poison.

« Croyez-vous, dit-il, que tel prêtre, qui de concert avec les Autrichiens dénonce les meilleurs patriotes, puisse avoir des vues bien pures, des intentions bien légitimes ? »

Voilà le soupçon de la trahison inoculé.

Il faut bâillonner ce Jacques Roux, dont la parole est écoutée par le peuple, il faut faire taire cet Enragé qui s’en prend aux Montagnards, à Danton, à Robespierre, qui ose dire :

« Les riches seuls depuis quatre ans ont profité des avantages de la Révolution… Il est temps que le combat à mort que l’égoïste livre à la classe la plus laborieuse de la société finisse. » Roux martèle les mots à la tribune de la Convention.

Il parle au nom des Cordeliers, auxquels se sont jointes les sections de Bonne-Nouvelle et des Gravilliers. C’est une sorte de Manifeste des Enragés qu’il présente, interpellant les députés de la Montagne :

« Députés de la Montagne, que n’êtes-vous montés depuis le troisième jusqu’au neuvième étage des maisons de cette ville révolutionnaire, vous auriez été attendris par les larmes et les gémissements d’un peuple immense, sans pain et sans vêtements, réduit à cet état de détresse et de malheur parce que les lois ont été cruelles à l’égard du pauvre, parce qu’elles n’ont été faites que par les riches et pour les riches, Ô rage, ô honte du XVIIIe siècle ! »

Les députés se lèvent, le conspuent.

Robespierre reste figé mais son visage est plus pâle que d’habitude, ses lèvres plus pincées encore.

Il n’accepte pas cette remise en cause.

C’est Maximilien Robespierre et lui seul qui doit parler au nom du peuple et dans l’intérêt du peuple.

N’a-t-il pas dit, dès le 6 juin :

« Les dangers intérieurs viennent des bourgeois, pour vaincre les bourgeois, il faut rallier le peuple » ?

Les bourgeois, ce sont les Girondins.

« Il faut que l’insurrection actuelle continue, poursuit Maximilien, jusqu’à ce que les mesures nécessaires pour sauver la République aient été prises… Il faut procurer des armes aux sans-culottes, les colérer, les éclairer : il faut exalter l’enthousiasme républicain, par tous les moyens possibles. »

Mais chez de nombreux citoyens, qui ne sont pas enrôlés dans l’un ou l’autre parti, qui ne suivent ni les Cordeliers, ni les Enragés, ni les Girondins, ni les Jacobins, qui tentent seulement de comprendre ce qui survient dans cette Révolution qu’ils ont approuvée, dont ils furent souvent les acteurs, l’enthousiasme s’épuise, même si la volonté de défendre ce qui a été acquis depuis 1789 demeure.

« Je suis inquiet, tout patriote que je suis, de ce qui se passe chez les Jacobins où je ne suis pas allé, écrit Ruault.

« On a fait un scrutin épuratoire depuis plus de quinze jours et je n’ai point reçu ma lettre de rappel, sans laquelle aucun membre ne peut entrer dans cette société. D’où je conclus que j’ai été rejeté au scrutin, comme imprimeur du froid et réservé journal Moniteur.

« Il est vrai que je ne suis pas jacobin à la manière de Marat, de Robespierre et de Danton.

« Je le suis comme tout bon républicain qui voudrait voir la paix et le bonheur bien établis dans sa patrie et très désolé d’y voir au contraire régner le trouble et la misère.

« Mais rejeté ou non de cette société qui devient plus terrible de jour en jour, je resterai toujours attaché aux principes républicains. »

Ruault ne se doute pas, lorsqu’il écrit cette lettre, le 11 juin 1793, que Marat, Robespierre, Danton, ces hommes qu’il ne veut pas suivre et qu’il craint, sont, malgré les citoyens qui les soutiennent et applaudissent leurs discours, eux-mêmes saisis par l’inquiétude, une sorte d’hésitation, et même la tentation du retrait.

Marat est malade, le corps dévoré par cette maladie de peau qui l’oblige, en ce printemps 1793, déjà chaud, à tenter de retrouver un peu d’apaisement en passant des heures dans son bain.

Il y lit. Il y écrit.

Il manque d’argent. Son Publiciste de la République française, ce journal qu’il tente de diffuser, ne se vend pas, et donc ne se lit guère.

« Les dégoûts que j’éprouve sont à leur comble, écrit Marat. Permettez que je respire un instant. C’est trop d’avoir à combattre la scélératesse des ennemis de la liberté et l’aveuglement de ses amis… »

Il survit, grâce au dévouement de Simone Évrard, une ouvrière à laquelle il a, en janvier 1792, promis le mariage sans donner suite à ce projet.

On continue cependant à l’insulter et cette avalanche d’injures l’affecte.

Il lit dans le Journal français :

« Comme ces chiffonniers qui fouillent sans cesse dans les tas d’ordures, les Parisiens ont judicieusement fouillé dans la lie la plus fétide de la nation pour en extraire un Dieu et ce Dieu c’est Marat. Juste ciel ! Quelles idoles, quel culte et quels adorateurs !

« Ô ma patrie, étais-tu donc réservée à ce comble d’opprobre et d’ignominie… Quel titre peut avoir Marat à leur amour, lui que la nature a condamné à la plus déplorable nullité ?… Il en a de très réels : depuis quatre ans il n’a jamais ouvert la bouche que pour dire : pille ou tue. Jugez s’il doit être adoré ! »

Marat est épuisé, irrité, accablé.

Il prend la décision de « suspension volontaire » de sa charge de député.

« Impatient d’ouvrir les yeux de la nation abusée sur mon compte par tant de libellistes à gages ; ne voulant plus être regardé comme une pomme de discorde et prêt à tout sacrifier au retour de la paix, je renonce à l’exercice de ces fonctions de député jusqu’après le jugement des députés [girondins] accusés. »

Mais cette lettre adressée à la Convention n’a que peu d’écho.

« Depuis trop longtemps la Convention s’occupe des individus, dit le député Basire. Il faut enfin parler des choses. »

On vote la Constitution de l’an I, qui sera soumise au peuple, et le 27 juin, pour saluer son adoption par les députés, on tire le canon, on organise une fête civique au Champ-de-Mars.

Mais elle n’a pas grand retentissement.

« On dit tout haut, rapporte un bulletin de police, que la Convention promet beaucoup mais n’agit pas. »

Et pourtant, elle adopte une série de mesures qui devraient séduire les sans-culottes, les plus pauvres.

Ainsi, les enfants naturels, si nombreux, exclus jusqu’alors, sont admis à la succession.

Ainsi, les riches sont contraints de contribuer à un emprunt forcé de un milliard.

Ainsi, on affirme le principe des « secours publics » aux citoyens démunis.

Mais malgré cela, l’insatisfaction, le scepticisme, la passivité demeurent.

Et Marat reconnaît avec amertume que peu de choses ont changé depuis quatre ans, par le « défaut d’énergie et de vertu des patriotes qui siègent dans l’Assemblée ».

Et il est d’autant plus affecté qu’il reçoit de plus en plus souvent des lettres de menaces.

Il ne craint pas la mort, mais la haine dont ces missives témoignent le blesse.

« Ton châtiment se prépare », dit l’une.

« Apprends, dit une autre, que tu ne commettras plus impunément les crimes qui t’ont renommé… l’orage ne doit pas tarder à éclater… Et tu expireras justement dans les tourments dus au plus scélérat des hommes. »

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Aux armes, citoyens!»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Aux armes, citoyens!» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Aux armes, citoyens!»

Обсуждение, отзывы о книге «Aux armes, citoyens!» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x