Max Gallo - L'âme de la France
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Ceux qui sont nés pendant la guerre ou lors du baby-boom des années 1946-1950 n'ont pas pour repères la Résistance ou la collaboration, de Gaulle ou Pétain. Quand on les interroge, ils répondent : « Hitler ? Connais pas. »
Les plus jeunes – les adolescents d'une quinzaine d'années en 1963 – sont encore plus « décalés » par rapport à ce que représentent de Gaulle et le gaullisme, ou même la classe politique issue le plus souvent de la Résistance et de la guerre.
Mitterrand était à Vichy, puis dans la Résistance, Giscard d'Estaing a fait la campagne d'Allemagne en 1945, Chaban-Delmas a participé à la libération de Paris comme jeune général délégué de De Gaulle, Messmer a été un héroïque officier de la France libre.
Les jeunes gens qui écoutent l'émission « Salut les copains » sur Europe n° 1, acclament Johnny Hallyday et se retrouvent à plus de cent cinquante mille, place de la Nation, le 22 juin 1963, sont le visage d'une nouvelle France qui se sent séparée de la France officielle.
La guerre d'Algérie qui vient à peine de s'achever lui est aussi étrangère que la Seconde Guerre mondiale. Elle ne cherche pas à les connaître.
Si peu de films ou de livres évoquent la guerre d'Algérie, c'est parce que ce nouveau public s'intéresse davantage à la mode « yé-yé » qu'à l'histoire récente.
Quant aux cadres un peu plus âgés, soucieux de carrière et de gestion, ils lisent L'Expansion – qui vient d'être lancé par Jean-Louis Servan-Schreiber, frère de Jean-Jacques, créateur de L'Express.
Qui, dans ces nouvelles générations, peut vibrer aux discours de Malraux – inamovible ministre des Affaires culturelles –, qui, en 1964 lors du transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon – comme s'il avait l'intuition du fossé culturel séparant la génération de « Salut les copains » des valeurs patriotiques d'un Jean Moulin et de la différence d'expérience vécue entre les contemporains de Johnny Hallyday et ceux de la Gestapo – déclare : « Aujourd'hui, jeunesse, puisses-tu penser à cet homme comme tu aurais approché tes mains de sa pauvre face informe du dernier jour, de ses lèvres qui n'avaient pas parlé : ce jour-là, elle était le visage de la France ! »
Cette fracture entre les générations, l'élection présidentielle de 1965 la reflète aussi.
De Gaulle a soixante-quinze ans, Mitterrand et Lecanuet insistent sur leur jeunesse (relative) et sur la relève nécessaire. Ils veulent rejeter de Gaulle dans le passé, et Mitterrand cherche à en faire le candidat de la droite. Lui-même sait qu'il doit incarner la gauche et que, dans cette élection, dès lors qu'il met de Gaulle en ballottage, il devient – quelles que soient les péripéties à venir – le futur candidat à la présidence des gauches unies.
Même si, lors de ce second tour de 1965, Mitterrand rassemble tous les antigaullistes, de l'extrême droite collaborationniste aux partisans de l'OAS et de l'Algérie française, en sus, naturellement, des socialistes et des communistes...
De Gaulle dénonce dans cette candidature le retour des partis et des politiciens. C'est, pour lui, « un scrutin historique qui marquera le succès ou le renoncement de la France vis-à-vis d'elle-même »...
Il précise que le candidat à la présidence de la République doit se situer au-dessus des partis : « Je suis pour la France, dit-il. La France, c'est tout à la fois, c'est tous les Français. Ce n'est pas la gauche, la France ! Ce n'est pas la droite, la France ! » Et il ajoute : « Prétendre représenter la France au nom d'une fraction, c'est une erreur nationale impardonnable. »
De Gaulle est élu le 9 décembre 1965 avec 54,5 % des voix.
Pourcentage élevé, mais ce ballottage – lourde déception pour l'homme du 18 juin – indique que les clivages politiques traditionnels ont repris de leur vigueur.
L'âme de la France n'oublie ses divisions qu'au fond de l'abîme.
Elle sacre alors un personnage exceptionnel, mais s'en éloigne dès qu'elle reprend pied.
Cette élection de 1965 donne en principe sept années à de Gaulle pour ancrer la France à la place qui correspond à sa « grandeur ».
Mais ce projet par lui-même suscite des réserves et des sarcasmes.
Et il est vrai qu'il y a un style gaullien dont on se plaît à caricaturer l'emphase. On met en scène un de Gaulle en nouveau Louis XIV entouré de sa cour. On en critique les réalisations, du paquebot France à l'avion supersonique Concorde.
On sent que derrière ces réticences s'exprime une autre vision de la France, puissance devenue moyenne, qui doit se fondre dans une Europe politique, renoncer à une diplomatie autonome, être un bon soldat de l'OTAN, ne pas chercher à bâtir une force nucléaire indépendante – la « bombinette », comme l'appellent les humoristes.
Mais ils critiquent, du même point de vue, la volonté de Malraux de réussir dans le domaine de la culture ce que Jules Ferry a réussi pour l'instruction. Et, malgré les sarcasmes, des maisons de la culture surgissent dans les régions, deviennent des centres de création, mais aussi des lieux de contestation politique.
Avec le recul, on mesure que c'est dans cette décennie gaullienne que la France de la fin du xx e siècle s'est dessinée : villes nouvelles, effort dans le domaine de l'enseignement et de la recherche, création d'universités (Nanterre, par exemple), d'instituts universitaires de technologie.
C'est le temps où la France glane des prix Nobel (en médecine : Lwoff, Jacob, Monod ; en physique : Alfred Kastler), et même des médailles olympiques (jeux Olympiques d'hiver à Grenoble en 1968).
Certes, ces résultats sont issus des semailles effectuées pendant le IV e République. Ces transformations participent des Trente Glorieuses qui, sur le plan économique et social, bouleversent en profondeur la nation. Mais, grâce aux impulsions données par l'État, le mouvement est maintenu, accéléré, soutenu.
Le Plan est une « ardente obligation » ; la DATAR veille à l'aménagement du territoire.
Il y a un esprit, un espoir, un effort gaulliens. Ils affirment que la France a la capacité de demeurer l'une des grandes nations.
D'ailleurs, ne devient-elle pas la quatrième puissance économique ?
Elle peut, dans le domaine scientifique, développer une recherche de pointe qui lui permet, en aéronautique ou dans le secteur nucléaire, de maintenir des industries compétitives. L'industrie nucléaire est capitale pour assurer une défense – donc une diplomatie – indépendante, et garantir l'autonomie énergétique au moyen des centrales nucléaires.
Quarante années plus tard, malgré le renoncement de fait aux ambitions gaulliennes pratiqué par les successeurs du Général, les directions choisies par de Gaulle sont encore visibles, même si elles commencent à s'effacer, en ce début du xxi e siècle, et si l'on s'interroge pour savoir s'il convient de les prolonger.
La persistance – la résistance – des choix gaulliens, malgré leur remise en cause, est encore plus nette en politique extérieure.
La cohérence du projet gaullien en ce domaine s'appuie d'abord sur une lecture de l'âme de la France.
« Notre pays, dit de Gaulle, tel qu'il est parmi les autres tels qu'ils sont, doit, sous peine de danger mortel, viser haut et se tenir droit. »
Ce qui se traduit en politique extérieure par l'affirmation de l'indépendance et de la souveraineté.
Cela ne signifie pas le refus des alliances et de la solidarité à l'égard des nations amies. Ainsi, en 1962, de Gaulle a manifesté aux États-Unis de Kennedy, engagés dans une confrontation dangereuse avec l'URSS à propos de missiles installés à Cuba, un soutien sans équivoque.
Il a de même affirmé, par le traité de l'Élysée signé en 1963, sa volonté de bâtir avec l'Allemagne une relation privilégiée et déterminante pour l'avenir de l'Europe.
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