Max Gallo - Le pacte des assassins
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Irina Golovkine n’était plus jamais revenue d’Union soviétique, mais j’avais reçu de Moscou toutes les déclarations nécessaires, lettres et documents officiels attestant que la jeune femme était bien vivante, désireuse de rester dans sa patrie où, d’ailleurs, elle s’apprêtait à se remarier.
« J’ai participé à ces machinations.
J’étais flatté de connaître le dessous des cartes, grisé à l’idée que je faisais partie d’une avant-garde révolutionnaire que la morale bourgeoise n’entravait pas !
J’œuvrais dans l’ombre, menais une guerre permanente et juste contre l’ordre capitaliste et le fascisme, les deux faces d’un ennemi unique.
Dans ce combat impitoyable, je luttais pour un avenir meilleur. La fin radieuse justifiait l’emploi de tous les moyens.
« J’ai donc refusé de m’interroger sur le sort d’Irma Golovkine. Il m’aurait été pourtant facile d’imaginer ce qu’elle était devenue.
Des Russes qui avaient réussi à fuir leur pays se confiaient, dénonçaient le régime de terreur qui emprisonnait la Russie, évoquaient le rôle de la police politique, du NKVD, décrivaient les camps qui s’ouvraient en Sibérie, les exécutions sommaires.
Aujourd’hui, j’ose penser à Irina Golovkine, abattue dans un souterrain de la Loubianka ou déportée.
Mais, au temps de ma cécité volontaire, je réfutais les propos de ceux que j’appelais les Émigrés, les Russes blancs, les traîtres. Ils étaient à Coblence, j’étais à Valmy.
Et vivent la révolution et la patrie du socialisme !
Vive le camarade Staline !
« J’ai honte d’avoir pensé et crié ces mots-là, d’avoir défilé, le poing fermé, en scandant : “Le fascisme ne passera pas !”
J’étais pris par l’enthousiasme, entraîné par la sincérité et la détermination de ceux aux côtés de qui je marchais au coude à coude de la Bastille à la Nation.
Front populaire à Paris et en Espagne. Lutte contre Mussolini, Hitler et Franco : ces mots d’ordre emplissaient ma tête.
J’étais un combattant de la Juste Cause.
« Je ne voulais pas prêter attention aux procès qui s’ouvraient à Moscou contre les “traîtres”, les “renégats”, les “hitléro-trotskistes” ou ces généraux qui rêvaient de jouer les Bonaparte et, avec l’appui des nazis, de renverser le pouvoir soviétique, d’étrangler la révolution comme elle l’avait été en France, le 18 Brumaire, ou en mai 1871, quand la Seine coulait, rouge du sang des communards !
Pas de temps à perdre à pleurer sur le sort des “traîtres”, et s’il y avait un innocent parmi eux, qu’il se lève et fasse entendre sa voix !
Mais les inculpés avouaient leurs crimes.
Et notre Ligue des droits de l’homme, celle qui avait été créée au temps de Dreyfus, affirmait que les procès étaient réguliers, qu’il y avait suffisamment, de par le monde, de condamnés qui clamaient leur innocence pour ne pas se soucier de ceux qui, bourrelés de remords, imploraient qu’on les châtie !
« J’ai donc, durant toutes ces années, servi Alfred Berger.
Je l’ai accompagné en Espagne, à Albacete où il mettait sur pied un service de renseignement destiné à contrôler les volontaires qui affluaient pour s’enrôler dans les Brigades internationales.
Moi, j’organisais l’achat, le transport et la distribution des armes.
Je n’étais qu’un avocat d’affaires préparant des contrats, mettant sur pied la compagnie maritime France-Navigation dont les bateaux chargés d’armes sillonnaient la Méditerranée.
Qui aurait pu me faire douter que j’étais dans le camp des Justes ?
« Et pourtant, j’ai vu un homme qui gesticulait, je l’ai entendu hurler : “Camarades, ils vont me tuer ! Camarades, je suis un militant révolutionnaire !”
On le poussait sur la passerelle d’un cargo à bord duquel je me trouvais et qui devait appareiller pour Odessa.
On l’entraînait vers les profondeurs du navire.
J’ai interrogé du regard Alfred Berger.
Il a haussé les épaules, murmuré qu’il s’agissait d’un espion, que les fascistes et les trotskistes cherchaient à s’infiltrer dans les Brigades internationales, qu’il fallait être vigilant.
Je ne sais pourquoi, ce jour-là, peut-être à cause du visage de cet homme qui exprimait le désespoir et la sincérité, j’ai continué d’interroger Alfred Berger.
Il m’a dévisagé, puis a dit d’une voix pateline :
— Moins tu en sais, mieux cela vaut pour toi. Il faut cloisonner, c’est la première règle qu’on nous enseigne à Moscou. Et, là-bas, ils sont impitoyables avec les camarades qui ne la respectent pas.
« Je savais qui “ils” étaient.
J’avais été parfois chargé, à Paris, de procurer à ces hommes silencieux une “planque”, un passeport, et même de les convoyer jusqu’à Bruxelles ou Barcelone.
Ils étaient les agents des “Organes”, des services secrets de Staline, et ils me fascinaient. Ils avaient la responsabilité de surveiller tous les camarades, quel que fût leur rang dans la hiérarchie. Et ils éliminaient ceux qui, par leur comportement, leurs questions, leurs hésitations, devenaient un danger pour le Parti.
— Staline veille en personne sur l’unité et l’efficacité du Parti, avait ajouté Alfred Berger. La lutte des classes s’exacerbe. La situation mondiale est révolutionnaire. Le fascisme est le dernier stade de l’impérialisme. C’est eux ou nous. Staline ne peut tolérer aucune défaillance. Le Parti est la prunelle de nos yeux. Et c’est ici, en Espagne, qu’on veut le corrompre. Nous devons nous débarrasser du poison, de la pourriture, de tous ceux qui portent les germes de la division !
J’ai su et accepté qu’on exécute dans les caves de Barcelone et en pleins champs, à Albacete, des hommes que j’avais connus comme autant de camarades intègres.
Mais j’ai enfoui sous de bonnes raisons mes doutes et mes interrogations.
C’était la guerre contre le fascisme. Le front passait parmi nous, en chacun de nous.
Je n’allais pas pleurnicher sur le destin de quelques traîtres quand le sort de l’humanité était en jeu ! »
24.
C’était la dernière partie du manuscrit de François Ripert.
La mort en imprégnait chaque ligne et j’avais l’impression qu’elle s’infiltrait en moi au fur et à mesure que je recopiais ce texte, que j’y exhumais un cadavre.
Là, celui de Thaddeus Rosenwald.
Quelques pages plus loin, j’identifiais le corps de Willy Munzer.
Mais je ne réussissais pas toujours à reconnaître ces visages qu’on avait martelés à coups de crosse et à coups de talon.
Et je cherchais en vain dans cette fosse commune le corps de Henri Ripert, le fils trahi, livré avec plusieurs de ses camarades à la Gestapo.
François Ripert s’accusait d’avoir été complice des assassinats et des trahisons commis ou ordonnés par Alfred Berger.
Il se reprochait d’avoir fermé les yeux, de s’être interdit de comprendre tant qu’il n’avait pas été lui-même concerné, menacé, blessé.
Il écrivait :
« En tuant mon fils, ils m’ont tué.
C’est la mort de Henri qui a arraché les masques.
J’ai vu ce que je refusais de voir.
Le choix s’imposait : ou bien j’acceptais d’être un père qui légitime le meurtre de son fils, qui banquette avec ses assassins, qui nettoie leurs coutelas ; ou bien je rompais avec eux, je dénonçais leurs crimes et leurs impostures.
Comment hésiter ? J’ai commencé, au fond de ma cave, à écrire ce que je savais, ce que j’avais vécu.
Pour cela, ils allaient me tuer, et c’est ce que je souhaitais.
Mais il fallait d’abord que je termine ce réquisitoire. »
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