Max Gallo - Le Roman Des Rois
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Un jour que nous redescendions du donjon du Louvre, il s’arrêta plusieurs fois comme s’il avait peine à trouver son équilibre dans cet escalier étroit.
« Si j’ai amassé des trésors en différents lieux, murmura-t-il, si je me suis montré économe de mon argent, c’est que mes prédécesseurs, pour avoir été trop pauvres et n’avoir pu, dans les temps de nécessité, assurer une paie à leurs chevaliers, se sont vu enlever, par la guerre, une bonne partie de leurs États.
« J’ai voulu faire cesser cela et étendre le domaine du roi de France. Et, pour cela, tu le sais, Thorenc, je dois garder auprès de moi des sergents, piétons et cavaliers soldés. Je dois être un amasseur de trésors pour disposer d’une armée de chevaliers. Avec ces milites -là, je défends le royaume et l’agrandis.
« Telle est ma volonté. Et Dieu le veut.»
29.
Moi, Hugues de Thorenc, qui suis né trois fois dix ans après la mort de mon aïeul Henri, chevalier et vassal de Philippe Auguste, le Conquérant, je devine dans sa chronique une hésitation, un doute quand il évoque cette « volonté de Dieu » dont parle mon suzerain, le roi de France.
Il écrit après avoir cité les propos du roi :
« La voix de Philippe II Auguste est sereine, comme si la volonté de Dieu était aussi claire qu’une aube d’été. Et pourtant, l’évêque de Rome, successeur de Pierre, le pape Innocent III, change d’avis. Il a soutenu l’élection au trône impérial du Saxon Otton de Brunswick, contre l’avis du roi de France qui souhaitait que Frédéric de Hohenstaufen, roi de Sicile, fût couronné empereur. Comment le roi de France aurait-il pu être satisfait de l’élection d’Otton, alors que celui-ci recevait les envoyés du roi d’Angleterre, Jean sans Terre, et acceptait les coffres remplis de pièces d’or que lui envoyait le Plantagenêt ? L’alliance était donc scellée entre Otton et Jean. Et Philippe Auguste m’a confié qu’il craignait une invasion des Impériaux.
« Pour le roi de France, je me suis rendu auprès de l’archevêque et des bourgeois de Reims afin de leur demander d’ériger des fortifications en sorte de résister aux troupes d’Otton.
« J’ai accompli la même mission auprès des seigneurs dont les châteaux étaient situés à la frontière du domaine royal.
« Il en fut ainsi avec Renaud de Nogent et avec les bourgeois de Châlons-sur-Marne.
« Et j’ai déposé devant chacun des sacs remplis de milliers de livres et de marcs d’or et d’argent. »
Puis Otton, une fois couronné empereur, s’empara du royaume de Naples et se prépara à conquérir celui de Sicile sur lequel régnait Frédéric de Hohenstaufen.
Alors le pape Innocent III se dressa contre lui. Et c’est moi qui ai lu à Philippe Auguste la lettre que lui avait adressée le souverain pontife :
« Ah, si nous avions pénétré aussi bien que vous le caractère d’Otton, écrivait Innocent III, il ne nous aurait pas trompé ! Ce fils impie persécute sa mère ; non content d’avoir dépouillé de l’héritage paternel notre fils et pupille chéri, Frédéric, il étend même ses mains sur la Sicile. »
Je me suis interrompu dans ma lecture, j’ai regardé Philippe, attendant de lui une exclamation, un ricanement, tant Innocent III – Dieu me pardonne ! – mentait, puisqu’il avait agi de telle manière qu’Otton de Brunswick fût élu.
Mais, d’un geste, le roi m’a invité à reprendre ma lecture. Et je l’ai admiré pour cette maîtrise de soi.
« Qui peut désormais avoir confiance en Otton, poursuivait Innocent III, puisqu’il ne tient même pas parole vis-à-vis de nous, vicaire du Christ ? Nous vous parlons à notre honte, car vous nous aviez bien dit de nous méfier de cet homme. Mais nous nous consolons avec Dieu qui s’est, Lui-même, repenti d’avoir établi Saül roi d’Israël. »
– Le vicaire du Christ a besoin du roi de France, a murmuré Philippe Auguste.
Et, du même geste las, mais un mince sourire éclairant son visage, il m’a invité à continuer.
« Nous avions engagé Otton, de vive voix, à rester en paix avec vous. Il nous a fièrement répondu que tant que vous occuperez la terre de son oncle, en Flandre, il n’aurait pas le droit de lever la tête sans rougir, et qu’en attendant, notre proposition d’accommodement pouvait dormir dans nos archives ! Nous lui avons déclaré en termes formels que nous n’abandonnerions jamais la France, puisqu’elle ne nous avait jamais délaissé dans la prospérité comme dans le malheur. »
Philippe Auguste s’est levé et m’a convié à dîner avec lui ; nous aurions ainsi le temps de préparer la réponse du roi de France.
Je citerai cette réponse transcrite de la main de mon aïeul Henri de Thorenc. Mais je veux d’abord faire connaître le poème composé par un seigneur germanique qui fait allusion à ces revirements du pape.
Walter von der Volgweide écrit :
Dieu fait roi qui bon lui semble
De ce dicton je ne m’étonne guère
Mais nous, laïcs, nous nous étonnons
De la doctrine de nos clercs…
Or donc, dites-nous par votre foi
Par quelles paroles sommes-nous trompés ?
Il nous semble que l’une est mensongère,
Deux langues s’accordent mal dans une bouche !
Oui, laquelle de ces langues exprime la volonté de Dieu ?
Le roi Philippe Auguste parle en souverain du royaume de France et j’admire la franchise et même la brutalité de ses propos tels que les rapporte Henri de Thorenc :
« Nous sommes désolés que le soi-disant empereur Otton ait la possibilité de vous faire du mal, et cette pensée nous remplit le coeur d’amertume, écrit-il à Innocent III.
« Quant à vous envoyer par mer deux cents chevaliers, comment pourrions-nous le faire puisque la Provence est un territoire impérial et que les ports de ce pays appartiennent ainsi à l’Empire ? Vous voudriez que nous poussions les princes allemands à se révolter contre Otton afin de les forcer à quitter l’Italie. Croyez que nous n’y avons pas manqué ; mais les princes nous demandent des lettres signées de vous et des cardinaux, par lesquelles vous prendriez l’engagement de ne plus vous réconcilier avec Otton. Il faut que nous ayons ces lettres. Il faut même d’autres lettres de vous qui délient tous les sujets d’Otton de leur serment de fidélité et leur donnent l’autorisation d’élire un autre empereur. Alors, l’été prochain, nous nous mettrons en campagne et envahirons l’Empire avec notre armée. »
Quant à fournir de l’argent au pape pour la défense du siège apostolique, comme le demande le légat d’Innocent III, Philippe Auguste répond :
« Que les archevêques, les évêques, les abbés, les moines noirs et blancs, et tous les clercs de l’Église de France commencent par vous venir en aide, et nous vous aiderons volontiers à notre tour. Il faut les obliger à donner le tiers de leurs revenus… »
La langue de Philippe Auguste est on ne peut plus claire et forte.
« Au mois de novembre 1212, écrit Henri de Thorenc, j’ai accompagné Louis de France, fils héritier de Philippe Auguste, à Vaucouleurs.
« J’ai assisté à la rencontre entre Louis et Frédéric.
« J’ai entendu Frédéric saluer “Louis, le fils de son cher frère Philippe Auguste”. »
Un traité d’alliance a été conclu entre le roi de France et Frédéric contre Jean sans Terre et Otton, et le 5 décembre 1212 Frédéric de Hohenstaufen a été élu empereur.
Henri de Thorenc conclut : « Le roi de France, à l’égal du pape, était devenu faiseur d’empereur. »
30.
J’ai craint que le roi de France, mon suzerain, écrit Henri de Thorenc, maintenant faiseur d’empereur, ne succombe au vin de la gloire, à l’ivresse de la puissance, et ne titube, perdant toute prudence, offrant ses flancs aux lances de ses ennemis. Je les voyais se rapprocher les uns des autres, unis par le poison de la jalousie et de l’humiliation.
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