Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I
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– Oui, Sire.
– Eh bien ! savez-vous ce que je veux dire, et pouvez-vous répondre à ma question ?
– Je cherche à me rappeler, dit Andrée.
– Permettez-moi d’aider votre mémoire, comtesse. La lettre de cachet était demandée par vous, et la demande était apostillée par la reine.
La comtesse, au lieu de répondre, s’abandonna de plus en plus à cette abstraction fébrile qui semblait l’entraîner hors des limites de la vie réelle.
– Mais répondez-moi donc, madame, dit le roi, qui commençait à s’impatienter.
– C’est vrai, dit-elle en tressaillant, c’est vrai, j’ai écrit la lettre, et Sa Majesté la reine l’a apostillée.
– Alors, demanda Louis, dites-moi le crime qu’avait commis celui contre lequel on réclamait une telle mesure ?
– Sire, dit Andrée, je ne puis vous dire quel crime il avait commis, mais ce que je puis vous dire, c’est que le crime était grand.
– Oh ! vous ne pouvez dire cela à moi ?
– 384 –
– Non, Sire.
– Au roi ?
– Non. Que Votre Majesté m’excuse ; mais je ne le puis.
– Alors, vous le direz à lui-même, madame, dit le roi ; car ce que vous refusez au roi Louis XVI, vous ne pouvez le refuser au docteur Gilbert.
– Au docteur Gilbert ! s’écria Andrée. Grand Dieu ! Sire, où est-il donc ?
Le roi s’effaça pour livrer la place à Gilbert ; les rideaux s’ouvrirent, le docteur parut presque aussi pâle qu’Andrée.
– Le voici, madame, dit-il.
À l’aspect de Gilbert, la comtesse chancela. Ses jambes frémirent sous elle. Elle se renversa en arrière, comme une femme qui va s’évanouir, et ne resta debout qu’à l’aide d’un fauteuil sur lequel elle s’appuya dans l’attitude morne, insensible, presque inintelligente d’Eurydice au moment où lui gagne au cœur le venin du serpent.
– Madame, répéta Gilbert en s’inclinant avec une humble politesse, permettez-moi de vous répéter la question que vient de vous adresser Sa Majesté.
Les lèvres d’Andrée remuèrent, mais aucun son ne sortit de sa bouche.
– Que vous ai-je fait, madame, pour qu’un ordre de vous m’ait fait jeter dans une affreuse prison ?
– 385 –
Andrée, à cette voix, bondit comme si elle eût senti se dé-
chirer les tissus de son cœur.
Puis, tout à coup, abaissant sur Gilbert un regard glacé comme celui du serpent :
– Moi, monsieur, dit-elle, je ne vous connais pas.
Mais pendant qu’elle prononçait ces paroles, Gilbert, de son côté, l’avait regardée avec une telle opiniâtreté, il avait chargé l’éclair de ses yeux de tant d’invincible audace, que la comtesse baissa les yeux tout à fait, et éteignit son regard sous le sien.
– Comtesse, dit le roi avec un doux reproche, voyez où conduit cet abus de la signature. Voici monsieur que vous ne connaissez pas – vous l’avouez vous-même –, monsieur, qui est un grand praticien, un médecin savant, un homme à qui vous n’avez rien à reprocher…
Andrée releva la tête, et foudroya Gilbert d’un royal mépris.
Celui-ci demeura calme et fier.
– Je dis donc, continua le roi, que n’ayant rien contre M.
Gilbert, que, poursuivant un autre que lui, c’est sur l’innocent que la faute est tombée. Comtesse, c’est mal.
– Sire ! dit Andrée.
– Oh ! interrompit le roi qui tremblait déjà de désobliger la favorite de sa femme, je sais que vous n’avez pas mauvais cœur, et que si vous avez poursuivi quelqu’un de votre haine, c’est que ce quelqu’un la méritait ; mais à l’avenir, vous comprenez, il ne faudrait pas qu’une pareille méprise se renouvelât.
– 386 –
Puis, se retournant vers Gilbert :
– Que voulez-vous, docteur, c’est la faute des temps plus que celle des hommes. Nous sommes nés dans la corruption, et nous y mourrons ; mais nous tâcherons au moins d’améliorer l’avenir pour la postérité, et vous m’aiderez dans cette œuvre, je l’espère bien, docteur Gilbert.
Et Louis s’arrêta, croyant en avoir assez dit pour plaire aux deux parties.
Pauvre roi ! S’il eût prononcé pareille phrase à l’Assemblée nationale, non seulement elle eût été applaudie, mais encore le lendemain il l’eût vu reproduire dans tous les journaux de la cour.
Mais cet auditoire de deux ennemis acharnés goûta peu sa conciliante philosophie.
– Avec la permission de Votre Majesté, reprit Gilbert, je prierai madame de répéter ce qu’elle a déjà dit, c’est-à-dire qu’elle ne me connaît pas.
– Comtesse, dit le roi, voulez-vous faire ce que demande le docteur ?
– Je ne connais pas le docteur Gilbert, répéta Andrée d’une voix ferme.
– Mais vous connaissez un autre Gilbert, mon homonyme, celui dont le crime pèse sur moi ?
– Oui, dit Andrée, je le connais, et tiens celui-là pour un in-fâme.
– 387 –
– Sire, ce n’est point à moi d’interroger la comtesse, dit Gilbert. Mais daignez lui demander ce que cet homme infâme a fait.
– Comtesse, vous ne pouvez point vous refuser à une si juste demande.
– Ce qu’il a fait, dit Andrée. Sans doute la reine le savait, puisqu’elle a de sa main autorisé la lettre dans laquelle je demandais son arrestation.
– Mais, dit le roi, ce n’est point tout à fait assez que la reine soit convaincue, il serait bon que moi je le fusse aussi, convaincu. La reine est la reine ; mais moi je suis le roi.
– Eh bien ! Sire, le Gilbert de la lettre de cachet est un homme qui, il y a seize ans, a commis un crime horrible.
– Votre Majesté veut-elle demander à madame la comtesse quel âge a aujourd’hui cet homme.
Le roi répéta la question.
– Trente à trente-deux ans, dit Andrée.
– Sire, répéta Gilbert, si le crime a été commis il y a seize ans, il n’a pas été commis par un homme, mais par un enfant, et si, depuis seize ans, l’homme a déploré le crime de l’enfant, cet homme ne mériterait-il pas quelque indulgence ?
– Mais, monsieur, demanda le roi, vous connaissez donc le Gilbert dont il est question ?
– Je le connais, Sire, dit Gilbert.
– 388 –
– Et il n’a pas commis d’autre faute que celle de sa jeunesse ?
– Je ne sache pas que depuis le jour où il a commis, je ne dirai pas cette faute, Sire, car je suis moins indulgent que vous, mais ce crime, je ne sache pas que nul au monde ait rien à lui reprocher.
– Non, si ce n’est d’avoir trempé sa plume dans le poison, et d’avoir composé d’odieux libelles.
– Sire, demandez à madame la comtesse, dit Gilbert, si la véritable cause de l’arrestation de ce Gilbert n’était pas de donner toute facilité à ses ennemis, ou plutôt à son ennemie, de s’emparer de certaine cassette renfermant certains papiers qui peuvent compromettre une grande dame, une dame de la cour.
Andrée frissonna de la tête aux pieds.
– Monsieur ! murmura-t-elle.
– Comtesse, qu’est-ce que cette cassette ? demanda le roi, à qui le tremblement et la pâleur de la comtesse ne purent échapper.
– Oh ! madame, s’écria Gilbert, sentant qu’il dominait la situation, pas de détours, pas de subterfuges. Assez de mensonges de part et d’autre. Je suis le Gilbert du crime ; je suis le Gilbert des libelles ; je suis le Gilbert de la cassette. Vous, vous êtes la grande dame, la dame de la cour, je prends le roi pour juge : acceptez-le et nous allons dire à ce juge, au roi, à Dieu, nous allons lui dire tout ce qui s’est passé entre nous, et le roi décidera en attendant que Dieu décide.
– Dites ce que vous voudrez, monsieur, reprit la comtesse, mais je ne puis rien dire, moi, je ne vous connais pas.
– 389 –
– Et vous ne connaissez pas cette cassette non plus ?
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