Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I
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- Название:ANGE PITOU - Tome I
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– Lequel ?
– Oui ou non, Votre Majesté est-elle pour quelque chose dans mon arrestation ?
– J’ignorais votre retour en France.
– Je suis heureux de cette réponse, Sire ; je pourrai donc déclarer hautement que Votre Majesté, dans ce qu’elle fait de mal, est presque toujours abusée, et à ceux qui douteraient, me citer pour exemple.
Le roi sourit.
– Médecin, dit-il, vous mettez le baume dans la plaie.
– Oh ! Sire, je verserai le baume à pleines mains ; et, si vous le voulez, je la guérirai cette plaie-là ; je vous en réponds.
– Si je le veux ! sans doute.
– Mais il faut que vous le veuilliez bien fermement, Sire.
– Je le voudrai fermement.
– 377 –
– Avant de vous engager plus avant, Sire, dit Gilbert, lisez cette ligne écrite en marge de mon registre d’écrou.
– Quelle ligne ? demanda le roi avec inquiétude.
– Voyez.
Gilbert présenta la feuille au roi. Le roi lut :
« À la requête de la reine… »
Il fronça le sourcil.
– De la reine ! dit-il, auriez-vous encouru la disgrâce de la reine ?
– Sire, je suis sûr que Sa Majesté me connaît encore moins que Votre Majesté me connaissait.
– Mais cependant vous aviez commis quelque faute, on ne va pas à la Bastille pour rien.
– Il paraît que si, puisque j’en sors.
– Mais M. Necker vous envoie à moi, et la lettre de cachet était signée de lui.
– Sans doute.
– Alors expliquez-vous mieux. Repassez votre vie. Voyez si vous n’y trouvez pas quelque circonstance que vous ayez oubliée vous-même.
– Repasser ma vie ! Oui, Sire, je le ferai, et tout haut ; soyez tranquille, ce ne sera pas long. J’ai, depuis l’âge de seize ans, travaillé sans relâche. Élève de Jean-Jacques, compagnon de
– 378 –
Balsamo, ami de La Fayette et de Washington, je n’ai jamais eu à me reprocher, depuis le jour où j’ai quitté la France, une faute, ni même un tort. Quand la science acquise m’a permis de soigner les blessés ou les malades, j’ai toujours pensé que je devais compte à Dieu de chacune de mes idées, de chacun de mes gestes. Puisque Dieu m’avait donné charge de créatures, chirurgien, j’ai versé le sang par humanité, prêt à donner le mien pour adoucir ou pour sauver mon malade ; médecin, j’ai été un consolateur toujours, un bienfaiteur parfois. Quinze ans se sont passés ainsi. Dieu a béni mes efforts : j’ai vu revenir à la vie la plupart des souffrants qui tous baisaient mes mains. Ceux qui sont morts, Dieu les avait condamnés. Non, je vous le dis, Sire, depuis le jour où j’ai quitté la France, et il y a quinze ans de cela, je n’ai rien à me reprocher.
– Vous avez en Amérique fréquenté les novateurs, et vos écrits ont propagé leurs principes.
– Oui, Sire, et j’oubliais ce titre à la reconnaissance des rois et des hommes.
Le roi se tut.
– Sire, continua Gilbert, maintenant, ma vie vous est connue ; je n’ai offensé ni blessé personne, pas plus un mendiant qu’une reine, et je viens demander à Votre Majesté pourquoi l’on m’a puni.
– Je parlerai à la reine, monsieur Gilbert ; mais croyez-vous que la lettre de cachet vienne directement de la reine ?
– Je ne dis point cela, Sire ; je crois même que la reine n’a fait qu’apostiller.
– Ah ! vous voyez bien ! dit Louis tout joyeux.
– 379 –
– Oui ; mais vous n’ignorez pas, Sire, que lorsqu’une reine apostille, elle commande.
– Et de qui est la lettre apostillée ? Voyons !
– Oui, Sire, dit Gilbert, voyez.
Et il lui présenta la lettre d’écrou.
– Comtesse de Charny ! s’écria le roi ; comment, c’est elle qui vous a fait arrêter ; mais que lui avez-vous donc fait à cette pauvre Charny ?
– Je ne connaissais pas même cette dame de nom, ce matin, Sire.
Louis passa une main sur son front.
– Charny ! murmura-t-il, Charny, la douceur, la vertu, la chasteté même !
– Vous verrez, Sire, dit Gilbert en riant, que j’aurai été mis à la Bastille à la requête des trois vertus .
éologales15F16
– Oh ! j’en aurai le cœur net, dit le roi.
Et il tira un cordon de sonnette.
Un huissier entra.
– Qu’on voie si la comtesse de Charny est chez la reine, demanda Louis.
16La Foi, l’Espérance et la Charité.
– 380 –
– Sire, répondit l’huissier, madame la comtesse vient à l’instant de traverser la galerie ; elle va monter en voiture.
– Courez après elle, dit Louis, et priez-la de passer dans mon cabinet pour affaire d’importance.
Puis, se retournant vers Gilbert :
– Est-ce ce que vous désiriez, monsieur ? demanda-t-il.
– Oui, Sire, répondit Gilbert, et je rends mille grâces à Votre Majesté.
– 381 –
Chapitre XXIII
Comtesse de Charny
Gilbert, à cet ordre de faire venir madame de Charny, s’était retiré dans une embrasure de fenêtre.
Quant au roi, il marchait de long en large dans cette salle de l’Œil-de-Bœuf, préoccupé tantôt des affaires publiques, tantôt de l’insistance de ce Gilbert dont, malgré lui, il subissait l’influence étrange en ce moment où rien n’eût dû l’intéresser, si ce n’était des nouvelles de Paris.
Tout à coup, la porte du cabinet s’ouvrit ; l’huissier annon-
ça madame la comtesse de Charny, et Gilbert, à travers les rideaux rapprochés, put cependant apercevoir une femme dont les robes amples et soyeuses frôlèrent le battant de la porte.
Cette dame était vêtue, à la mode du temps, d’un déshabillé de soie grise à raies couleur sur couleur, d’une jupe pareille, d’une sorte de châle qui, se croisant sur l’estomac, allait se nouer derrière la taille, en faisant valoir extraordinairement les avantages d’une poitrine riche et bien placée.
Un petit chapeau coquettement fixé à l’extrémité d’une haute coiffure, des mules à hauts talons qui faisaient ressortir la finesse d’une admirable cheville, une petite canne jouant au bout des doigts gantés d’une petite main fine, longue, et parfaitement aristocratique, telle était la personne si vivement attendue par Gilbert et qui entra chez le roi Louis XVI.
– 382 –
Le prince fit un pas au-devant d’elle.
– Vous alliez sortir, comtesse, m’a-t-on dit ?
– En effet, Sire, lui répondit la comtesse, j’allais monter en voiture lorsque m’est arrivé l’ordre de Votre Majesté.
À cette voix timbrée fermement, les oreilles de Gilbert s’emplirent d’un bruit terrible. Le sang afflua soudain à ses joues, mille frissons coururent par tout son corps.
Il fit malgré lui un pas hors de l’abri de rideaux sous lesquels il était caché.
– Elle !… murmura-t-il ; elle… Andrée !…
– Madame, continua le roi qui, pas plus que la comtesse, n’avait rien vu de cette émotion de Gilbert caché dans l’ombre, je vous ai priée de passer chez moi pour obtenir un renseignement.
– Je suis prête à satisfaire Votre Majesté.
Le roi se pencha du côté de Gilbert comme pour l’avertir.
Celui-ci, comprenant que le moment de se montrer n’était pas encore venu, rentra peu à peu sous son rideau.
– Madame, dit le roi, il a été délivré, voici huit à dix jours à peu près, une lettre de cachet à M. de Necker…
Gilbert, à travers l’ouverture presque imperceptible des rideaux, attacha son regard sur Andrée.
– 383 –
La jeune femme était pâle, fiévreuse, inquiète, et comme courbée sous le poids d’une secrète obsession dont elle-même ne se rendait pas compte.
– Vous m’entendez, n’est-ce pas, comtesse ? demanda Louis XVI, voyant que madame de Charny hésitait à répondre.
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