Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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Et l'étranger, désigné sous le titre de baron, remit à Baptiste une poignée d'assignats.

– Ah ! monsieur, dit celui-ci, mais il y a là de quoi payer le voyage jusqu'à Lyon !

– Contente-toi de le payer jusqu'à Valence, sous prétexte que je veux dormir ; le reste sera pour la peine que tu vas prendre à faire les comptes.

– Dois-je mettre la valise dans le coffre ?

– Je l'y mettrai moi-même.

Et, prenant la valise des mains du domestique, sans laisser voir qu'elle pesât à sa main, il s'achemina vers la salle à manger,

– 136 –

tandis que Baptiste s'acheminait vers le cabaret voisin, en mettant de l’ordre dans ses assignats.

Comme l'avait dit l'étranger, le chemin lui était familier ; car il s'enfonça dans un corridor, ouvrit sans hésiter une première porte, puis une seconde, et, cette seconde porte ouverte, se trouva en face d'une table élégamment servie.

Une volaille, deux perdreaux, un jambon froid, des fromages de plusieurs espèces, un dessert composé de fruits magnifiques, et deux carafes contenant, l'une du vin couleur de rubis, et l'autre du vin couleur de topaze, constituaient un déjeuner, qui, quoique évidemment servi pour une seule personne puisqu'un seul couvert était mis, pouvait, en cas de besoin, suffire à trois ou quatre convives.

Le premier soin du jeune homme, en entrant dans la salle à manger, fut d'aller droit à une glace, d'ôter son chapeau, de ra-juster ses cheveux avec un petit peigne qu'il tira de sa poche ; après quoi, il s'avança vers un bassin de faïence surmonté de sa fontaine, prit une serviette qui paraissait préparée à cet effet, et se lava le visage et les mains.

Ce ne fut qu'après ces soins – qui indiquaient l'homme élé-

gant par habitude – ce ne fut, disons-nous, qu'après ces soins minutieusement accomplis que l’étranger se mit à table.

Quelques minutes lui suffirent pour satisfaire un appétit auquel la fatigue et la jeunesse avaient cependant donné de majestueuses proportions ; et, quand Baptiste reparut pour annoncer au convive solitaire que la voiture était prête, il le vit aussitôt debout que prévenu.

– 137 –

L'étranger enfonça son chapeau sur ses yeux, s'enveloppa de son manteau, mit sa valise sous son bras, et, comme Baptiste avait eu le soin de faire approcher le marchepied aussi près que possible de la porte, il s'élança dans la chaise de poste sans avoir été vu du postillon.

Baptiste referma la portière sur lui ; puis, s'adressant à l'homme aux grosses bottes :

– Tout est payé jusqu'à Valence, n'est-ce pas, postes et guides ? demanda-t-il.

– Tout ; vous faut-il un reçu ? répondit en goguenardant le postillon.

– Non ; mais M. le marquis de Ribier, mon maître, ne désire pas être dérangé jusqu'à Valence.

– C'est bien, répondit le postillon avec le même accent gouailleur, on ne dérangera pas le citoyen marquis. Allons houp !

Et il enleva ses chevaux en faisant résonner son fouet avec cette bruyante éloquence qui dit à la fois aux voisins et aux passants : « Gare ici, gare là-bas, ou sinon tant pis pour vous ! je mène un homme qui paye bien et qui a le droit d'écraser les autres. »

Une fois dans la voiture, le faux marquis de Ribier ouvrit les glaces, baissa les stores, leva la banquette, mit sa valise dans le coffre, s'assit dessus, s'enveloppa dans son manteau, et, sûr de n'être réveillé qu'à Valence, s'endormit comme il avait déjeuné, c'est-à-dire avec tout l'appétit de la jeunesse.

– 138 –

On fit le trajet d'Orange à Valence en huit heures ; un peu avant d'entrer dans la ville, notre voyageur se réveilla.

Il souleva un store avec précaution et reconnut qu'il traversait le petit bourg de la Paillasse : il faisait nuit ; il fit sonner sa montre : elle sonna onze heures du soir.

Il jugea inutile de se rendormir, fit le compte des postes à payer jusqu’à Lyon, et prépara son argent.

Au moment où le postillon de Valence s'approchait de son camarade qu'il allait remplacer, le voyageur entendit celui-ci qui disait à l'autre :

– Il paraît que c'est un ci-devant ; mais, depuis Orange, il est recommandé, et, vu qu'il paye vingt sous de guides, faut le mener comme un patriote.

– C'est bon, répondit le Valentinois, on le mènera en consé-

quence.

Le voyageur crut que c'était le moment d'intervenir, il souleva son store.

– Et tu ne feras que me rendre justice, dit-il, un patriote, corbleu ! je me vante d'en être un, et du premier calibre encore ; et la preuve, tiens, voilà pour boire à la santé de la République !

Et il donna un assignat de cent francs au postillon qui l'avait recommandé à son camarade.

– 139 –

Et comme l'autre regardait d'un œil avide le chiffon de papier :

– Et voilà le pareil pour toi, dit-il, si tu veux faire aux autres la même recommandation que tu viens de recevoir.

– Oh ! soyez tranquille, citoyen, dit le postillon, il n'y aura qu'un mot d'ordre d'ici à Lyon : ventre à terre !

– Et voici d'avance le prix des seize postes, y compris la double poste d'entrée ; je paye vingt sous de guides ; arrangez cela entre vous.

Le postillon enfourcha son cheval et partit au galop.

La voiture relayait à Lyon vers les quatre heures de l'après-midi.

Pendant que la voiture relayait, un homme habillé en commissionnaire, et qui, son crochet sur le dos, se tenait assis sur une borne, se leva, s'approcha de la voiture et dit tout bas au jeune compagnon de Jéhu quelques paroles qui parurent jeter celui-ci dans le plus profond étonnement.

– En es-tu bien sûr ? demanda-t-il au commissionnaire.

– Quand je te dis que je l'ai vu, de mes yeux vu ! répondit ce dernier.

– Je puis donc annoncer à nos amis la nouvelle comme certaine ?

– 140 –

– Tu le peux ; seulement, hâte-toi.

– Est-on prévenu à Serval ?

– Oui ; tu trouveras un cheval prêt, entre Serval et Sue.

Le postillon s'approcha ; le jeune homme échangea un dernier regard avec le commissionnaire qui s'éloigna comme s'il était chargé d'une lettre très pressée.

– Quelle route, citoyen ? demanda le postillon.

– La route de Bourg ; il faut que je sois à Serval à neuf heures du soir ; je paye trente sous de guides.

– Quatorze lieues en cinq heures, c'est dur ; mais, enfin, cela peut se faire.

– Cela se fera-t-il ?

– On tâchera.

Et le postillon enleva ses chevaux au grand galop.

À neuf heures sonnantes, on entrait dans Serval.

– Un écu de six livres pour ne pas relayer et me conduire à moitié chemin de Sue ! cria par la portière le jeune homme au postillon.

– Ça va ! répondit celui-ci.

– 141 –

Et la voiture passa sans s'arrêter devant la poste.

À un demi-quart de lieue de Serval, Morgan fit arrêter la voiture, passa sa tête par la portière, rapprocha ses mains, et imita le cri du chat-huant.

L'imitation était si fidèle, que, des bois voisins, un chat-huant lui répondit.

– C'est ici, cria Morgan.

Le postillon arrêta ses chevaux.

– Si c'est ici, dit-il, inutile d'aller plus loin.

Le jeune homme prit la valise, ouvrit la portière, descendit, et, s'approchant du postillon

– Voici l'écu de six livres promis.

Le postillon prit l’écu, le mit dans l’orbite de son œil, et l’y maintint comme un élégant de nos jours y maintient son lorgnon.

Morgan devina que cette pantomime avait une signification.

– Eh bien, demanda-t-il que veut dire cela ?

– Cela veut dire, fit le postillon, que, j'ai beau faire, j'y vois d'un œil.

– 142 –

– Je comprends, reprit le jeune homme en riant, et si je bouche l'autre œil…

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