XX - Etudes de moeurs [Document électronique]

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Inutile, parce qu’il ne l’entend point, et que l’entendit-il, il ne voudrait pas l’écouter.

Stupide, parce que je ferais mieux de m’aller coucher et de penser un peu à ce pauvre Borromée.

À ce propos, continua Chicot devenu sombre, je m’aperçois d’une chose : c’est que le remords n’existe pas, et n’est qu’un sentiment relatif ; le fait est que je n’ai pas de remords d’avoir tué Borromée, puisque la préoccupation où me met la situation de M. de Carmainges me fait oublier que je l’ai tué ; et lui de son côté, s’il m’eût cloué sur la table comme je l’ai cloué contre la cloison, lui, n’aurait certes pas à cette heure plus de remords que je n’en ai moi-même.

Chicot en était là de ses raisonnements, de ses inductions et de sa philosophie, qui lui avaient bien pris une heure et demie en tout, lorsqu’il fut tiré de sa préoccupation par l’arrivée d’une litière venant du côté de l’hôtellerie du Fier-Chevalier .

Cette litière s’arrêta au seuil de la maison mystérieuse.

Une femme voilée en descendit, et disparut par la porte qu’Ernauton tenait entr’ouverte.

– Pauvre garçon ! murmura Chicot, je ne m’étais pas trompé, et c’était bien une femme qu’il attendait, et là-dessus je m’en vais dormir.

Et là-dessus Chicot se leva, mais restant immobile quoique debout.

– Je me trompe, dit-il, je ne dormirai pas ; mais je maintiens mon dire : si je ne dors pas, ce ne sera point le remords qui m’empêchera de dormir, ce sera la curiosité, et c’est si vrai ce que je dis là, que, si je demeure à mon observatoire, je ne serai préoccupé que d’une chose, c’est à

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savoir laquelle de nos nobles dames honore le bel Ernauton de son amour.

Mieux vaut donc que je reste à mon observatoire, puisque si j’allais me coucher, je ne me relèverais certainement pas pour y revenir.

Et là-dessus, Chicot se rassit.

Une heure s’était écoulée à peu près, sans que nous puissions dire si Chicot pensait à la dame inconnue ou à Borromée, s’il était préoccupé par la curiosité ou bourrelé par le remords, lorsqu’il crut entendre au bout de la rue le galop d’un cheval.

En effet, bientôt un cavalier apparut enveloppé dans son manteau.

Le cavalier s’arrêta au milieu de la rue et sembla chercher à se reconnaître.

Alors le cavalier aperçut le groupe que formaient la litière et les porteurs.

Le cavalier poussa son cheval sur eux ; il était armé, car on entendait son épée battre sur ses éperons.

Les porteurs voulurent s’opposer à son passage ; mais il leur adressa quelques mots à voix basse, et non seulement ils s’écartèrent respectueusement, mais encore l’un d’eux, comme il eut mis pied à terre, reçut de ses mains les brides de son cheval.

L’inconnu s’avança vers la porte, et y heurta rudement.

– Tudieu ! se dit Chicot, que j’ai bien fait de rester ! mes pressentiments, qui m’annonçaient qu’il allait se passer quelque chose, ne m’avaient point trompé. Voilà le mari, pauvre

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Ernauton ! nous allons assister tout à l’heure à quelque égorgement.

Cependant, si c’est le mari, il est bien bon d’annoncer son retour en frappant si rudement.

Toutefois, malgré la façon magistrale dont avait frappé l’inconnu, on paraissait hésiter à ouvrir.

– Ouvrez ! cria celui qui heurtait.

– Ouvrez, ouvrez ! répétèrent les porteurs.

– Décidément, reprit Chicot, c’est le mari ; il a menacé les porteurs de les faire fouetter ou pendre, et les porteurs sont pour lui.

Pauvre Ernauton ! il va être écorché vif.

Oh ! oh ! si je le souffre, cependant, ajouta Chicot.

Car enfin, reprit-il, il m’a secouru, et par conséquent, le cas échéant, je dois le secourir.

Or, il me semble que le cas est échu ou n’échoira jamais.

Chicot était résolu et généreux ; curieux, en outre ; il détacha sa longue épée, la mit sous son bras, et descendit précipitamment son escalier.

Chicot savait ouvrir sa porte sans la faire crier, ce qui est une science indispensable à quiconque veut écouter avec profit.

Chicot se glissa sous le balcon, derrière un pilier et attendit.

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À peine était-il installé que la porte s’ouvrit en face, sur un mot que l’inconnu souffla par la serrure ; cependant il demeura sur la porte.

Un instant après, la dame apparut sur l’encadrement de cette porte.

La dame prit le bras du cavalier qui la reconduisit à la litière, en ferma la porte et monta à cheval.

– Plus de doute, c’était le mari, dit Chicot, bonne pâte de mari après tout, puisqu’il ne cherche pas un peu dans la maison pour faire éventrer mon ami de Carmainges.

La litière se mit en route, le cavalier marchant à la portière.

– Pardieu ! se dit Chicot, il faut que je suive ces gens-là ; que je sache ce qu’ils sont et où ils vont ; je tirerai certainement de ma découverte quelque solide conseil pour mon ami de Carmainges.

Chicot suivit en effet le cortège, en observant cette précaution de demeurer dans l’ombre des murs et d’éteindre son pas dans le bruit du pas des hommes et des chevaux.

La surprise de Chicot ne fut pas médiocre, lorsqu’il vit la litière s’arrêter devant l’auberge du Fier-Chevalier .

Presque aussitôt, comme si quelqu’un eût veillé, la porte s’ouvrit.

La dame, toujours voilée, descendit, entra et monta à la tourelle, dont la fenêtre du premier étage était éclairée.

Le mari monta derrière elle.

Le tout était respectueusement précédé de dame Fournichon, laquelle tenait à la main un flambeau.

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– Décidément, dit Chicot en se croisant les bras, je n’y comprends plus rien !…

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LXXXIV

Comment Chicot commença à voir clair dans la lettre de M. de Guise

Chicot croyait bien avoir déjà vu quelque part la tournure de ce cavalier si complaisant ; mais sa mémoire, s’étant un peu embrouillée pendant ce voyage de Navarre, où il avait vu tant de tournures différentes, ne lui fournissait pas avec sa facilité ordinaire le nom qu’il désirait prononcer.

Tandis que, caché dans l’ombre, il se demandait, les yeux fixés sur la fenêtre illuminée, ce que cet homme et cette femme étaient venus faire en tête-à-tête au Fier-Chevalier , oubliant Ernauton dans la maison mystérieuse, notre digne Gascon vit ouvrir la porte de l’hôtellerie, et, dans le sillon de lumière qui s’échappa de l’ouverture, il aperçut comme une silhouette noire de moinillon.

– Oh ! oh ! murmura-t-il, voilà ce me semble une robe de jacobin ; maître Gorenflot se relâche-t-il donc de la discipline, qu’il permet à ses moutons d’aller vagabonder à pareille heure de la nuit et à pareille distance du prieuré ?

Chicot suivit des yeux ce jacobin pendant qu’il descendait la rue des Augustins, et un certain instinct particulier lui dit qu’il trouverait dans ce moine le mot de l’énigme qu’il avait vainement demandé jusque-là.

D’ailleurs, de même que Chicot avait cru reconnaître la tournure du cavalier, il croyait reconnaître dans le moinillon certain mouvement d’épaule, certain déhanchement militaire

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qui n’appartiennent qu’aux habitués des salles d’armes et des gymnases.

– Je veux être damné, murmura-t-il, si cette robe-là ne renferme point ce petit mécréant qu’on voulait me donner pour compagnon de route et qui manie si habilement l’arquebuse et le fleuret.

À peine cette idée fut-elle venue à Chicot, que, pour s’assurer de sa valeur, il ouvrit ses grandes jambes, rejoignit en dix pas le petit compère, qui marchait retroussant sa robe sur sa jambe sèche et nerveuse pour aller plus vite.

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