XX - Etudes de moeurs [Document électronique]
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– En bourgeois.
– Ah ! c’est vrai.
– 247 –
– Dites-moi cela, et vous commencerez mon éducation de philosophe.
– Volontiers ; mais, à votre tour, vous me direz, n’est-ce pas, pourquoi vous étiez déguisé en moine ? confidence pour confidence.
– Tope ! dit Borromée.
– Touchez là, dit Chicot, et il tendit sa main au capitaine.
Celui-ci frappa d’aplomb dans la main de Chicot.
– À mon tour, dit Chicot.
Et il frappa à côté de la main de Borromée.
– Bien ! dit Borromée.
– Vous voulez donc savoir pourquoi j’étais déguisé en bourgeois ? demanda Chicot d’une langue qui allait s’épaississant de plus en plus.
– Oui, cela m’intrigue.
– Et vous me direz à votre tour ?
– Parole d’honneur.
– Foi de capitaine ; d’ailleurs n’est-ce pas chose convenue ?
– C’est vrai, je l’avais oublié. Eh bien ! c’est tout simple.
– Dites alors.
– Et en deux mots vous serez au courant.
– 248 –
– J’écoute.
– J’espionnais pour le roi.
– Comment, vous espionniez.
– Oui.
– Vous êtes donc espion par état ?
– Non, en amateur.
– Qu’espionniez-vous chez dom Modeste ?
– Tout. J’espionnais dom Modeste d’abord, puis frère Borromée ensuite, puis le petit Jacques, puis tout le couvent.
– Et qu’avez-vous découvert, mon digne ami ?
– J’ai d’abord découvert que dom Modeste était une grosse bête.
– Il ne faut pas être fort habile pour cela.
– Pardon, pardon, car Sa Majesté Henri III, qui n’est pas un niais, le regarde comme la lumière de l’Église, et compte en faire un évêque.
– Soit, je n’ai rien à dire contre cette promotion, au contraire ; je rirai bien ce jour-là ; et qu’avez-vous découvert encore ?
– J’ai découvert que certain frère Borromée n’était pas un moine, mais un capitaine.
– Ah ! vraiment ! vous avez découvert cela ?
– Du premier coup.
– 249 –
– Après ?
– J’ai découvert que le petit Jacques s’exerçait avec le fleuret, en attendant qu’il s’escrimât avec l’épée, et qu’il s’exerçait sur une cible, en attendant qu’il s’exerçât sur un homme.
– Ah ! tu as découvert cela ! dit Borromée, en fronçant le sourcil, et, après, qu’as-tu découvert encore ?
– Oh ! donne-moi à boire, ou sans cela je ne me souviendrai plus de rien.
– Tu remarqueras que tu entames la sixième bouteille, dit Borromée en riant.
– Aussi je me grise, dit Chicot, je ne prétends pas le contraire ; sommes-nous donc venus ici pour faire de la philosophie ?
– Non, nous sommes venus ici pour boire.
– Buvons donc !
Et Chicot remplit son verre.
– Eh bien ! demanda Borromée lorsqu’il eut fait raison à Chicot, te souviens-tu ?
– De quoi ?
– De ce que tu as vu encore dans le couvent ?
– Parbleu ! dit Chicot.
– Eh bien ! qu’as-tu vu ?
– 250 –
– J’ai vu que les moines, au lieu d’être des frocards, étaient des soudards, et au lieu d’obéir à dom Modeste, t’obéissaient à toi. Voilà ce que j’ai vu.
– Ah ! vraiment ; mais sans doute ce n’est pas encore tout ?
– Non ; mais à boire, à boire, à boire, ou la mémoire va m’échapper.
Et comme la bouteille de Chicot était vide, il tendit son verre à Borromée, qui lui versa de la sienne.
Chicot vida son verre sans reprendre haleine.
– Eh bien ! nous rappelons-nous ? demanda Borromée.
– Si nous nous rappelons ?… je le crois bien !
– Qu’as-tu vu encore ?
– J’ai vu qu’il y avait un complot.
– Un complot ! dit Borromée, pâlissant.
– Un complot, oui, répondit Chicot.
– Contre qui ?
– Contre le roi.
– Dans quel but ?
– Dans le but de l’enlever.
– Et quand cela ?
– Quand il reviendrait de Vincennes.
– 251 –
– Tonnerre !
– Plaît-il ?
– Rien. Ah ! vous avez vu cela ?
– Je l’ai vu.
– Et vous en avez prévenu le roi !
– Parbleu ! puisque j’étais venu pour cela.
– Alors c’est vous qui êtes cause que le coup a manqué ?
– C’est moi, dit Chicot.
– Massacre ! murmura Borromée entre ses dents.
– Vous dites ? demanda Chicot.
– Je dis que vous avez de bons yeux, l’ami.
– Bah ! répondit Chicot en balbutiant, j’ai vu bien autre chose encore. Passez-moi une de vos bouteilles, à vous, et je vous étonnerai quand je vous dirai ce que j’ai vu.
Borromée se hâta d’obtempérer au désir de Chicot.
– Voyons, dit-il, étonnez-moi.
– D’abord, dit Chicot, j’ai vu M. de Mayenne blessé.
– Bah !
– La belle merveille ! il était sur ma route. Et puis, j’ai vu la prise de Cahors.
– 252 –
– Comment ! la prise de Cahors ! vous venez donc de Cahors ?
– Certainement. Ah ! capitaine, c’était beau à voir, en vérité, et un brave comme vous eût pris plaisir à ce spectacle.
– Je n’en doute pas ; vous étiez donc près du roi de Navarre ?
– Côte à côte, cher ami, comme nous sommes.
– Et vous l’avez quitté ?
– Pour annoncer cette nouvelle au roi de France.
– Et vous arrivez du Louvre ?
– Un quart d’heure avant vous.
– Alors, comme nous ne nous sommes pas quittés depuis ce temps-là, je ne vous demande pas ce que vous avez vu depuis notre rencontre au Louvre.
– Au contraire, demandez, demandez, car, sur ma parole, c’est le plus curieux.
– Dites, alors.
– Dites, dites ! fit Chicot ; ventre de biche ! c’est bien facile à dire : Dites !
– Faites un effort.
– Encore un verre de vin pour me délier la langue… tout plein, bon. Eh bien ! j’ai vu, camarade, qu’en tirant la lettre de Son Altesse le duc de Guise de ta poche, tu en as laissé tomber une autre.
– 253 –
– Une autre ! s’écria Borromée en bondissant.
– Oui, dit Chicot, qui est là.
Et après avoir fait deux ou trois écarts, d’une main avinée, il posa le bout de son doigt sur le pourpoint de buffle de Borromée, à l’endroit même où était la lettre.
Borromée tressaillit comme si le doigt de Chicot eût été un fer rouge, et que ce fer rouge eût touché sa poitrine au lieu de toucher son pourpoint.
– Oh ! oh ! dit-il, il ne manquerait plus qu’une chose.
– À quoi ?
– À tout ce que vous avez vu.
– Laquelle ?
– C’est que vous sussiez à qui cette lettre est adressée.
– Ah ! belle merveille ! dit Chicot en laissant tomber ses deux bras sur la table ; elle est adressée à madame la duchesse de Montpensier.
– Sang du Christ ! s’écria Borromée, et vous n’avez rien dit de cela au roi, j’espère ?
– Pas un mot, mais je le lui dirai.
– Et quand cela ?
– Quand j’aurai fait un somme, dit Chicot.
Et il laissa tomber sa tête sur ses bras, comme il avait laissé tomber ses bras sur la table.
– 254 –
– Ah ! vous savez que j’ai une lettre pour la duchesse ?
demanda le capitaine d’une voix étranglée.
– Je sais cela, roucoula Chicot, parfaitement.
– Et si vous pouviez vous tenir sur vos jambes, vous iriez au Louvre ?
– J’irais au Louvre.
– Et vous me dénonceriez ?
– Et je vous dénoncerais.
– De sorte que ce n’est pas une plaisanterie ?
– Quoi ?
– Qu’aussitôt votre somme achevé…
– Eh bien ?
– Le roi saura tout ?
– Mais, mon cher ami, reprit Chicot en soulevant sa tête et en regardant Borromée d’un air languissant, comprenez donc ; vous êtes conspirateur, je suis espion ; j’ai tant par complot que je dénonce ; vous tramez un complot, je vous dénonce. Nous faisons chacun notre métier, et voilà. Bonsoir, capitaine.
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