Albert Robida - Mesdames nos aieules - dix siecles d'elegances

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Il y a cent [modilîcations différentes aux manches : les manches longues, amples ou serrées, les manches coupées et boutonnées en dessous du haut en bas, les manches échan crées ou renflées au coude, on voit même les manches dites à mitons, dont l'extrémité peut se relever en formant mitaines fermées, et les manches-poches fermées au bout, toutes inventions gracieuses ou commodes après tout.

Il y a enfin les grandes manches en ailes tailladées et découpées en dents de scie, en feuilles de chêne, ou bordées d'une mince ligne de fourrure.

La joaillerie prend une grande importance. Grandes dames ou bourgeoises, toutes les femmes enrichissent leurs costumes de joyaux et de bijoux plus ou moins coûteux : colliers, cercles de tête ornés de pierres précieuses joyaux sur le couvre-chef, gros bijoux en agrafes, ceintures de passementerie et d'orfèvrerie.

A la ceinture est attachée l'aumùnière ou escarcelle, de riche étoffe bordée d'or, à fermoir et ornements dorés, lycs grandes dames éblouissent, elles étincellent... Les lois somp-tuaires n'y peuvent rien. Philippe le Bel en 1194 a eu beau décréter et réglementer, interdire aux bourgeoises le vair et l'hermine, les ceintures d'or ornées de perles et de pierreries, il a ou beau arrêter que :

a Nulle damoiselle, si elle n'est chastelaine c( ou dame de deux mille livres de rente, « n'aura qu'une paire de robbes par an, et si ce elle l'est, en aura deux paires et non plus »

« De même que les ducs, comtes et barons « de six mille livres de rente pourront faire (( faire quatre paires de robbes par an et non e plus, et à leurs femmes autant »

Philippe le Bel a eu beau fixer un maximum du prix de l'aune d'étoffe pour les robes, en échelle descendante pour toutes les conditions, depuis vingt-cinq sols tournois l'aune pour les grands barons et leurs femmes, jusqu'à sept sols pour les écuyers,et—ce qui est assez remarquable et montre bien, même en ces temps lointains, la richesse des bourgeois et gros commerçants des Villes, — permettant aux femmes des bourgeois d'aller jusqu'à seize sols l'aune, Philippe le Bêla eu beau tout prévoir et tout réglementer, rien n'y a fait, pas même la menace des amendes. Grandes dames et riches bourgeoises ont bravé les défenses du roi tout aussi bien que les remontrances de messieurs les maris et les admonestations que le clergé se fatiguait de leur adresser à l'église.

C'est vainement que les prédicateurs s'attaquent à toutes les parties du costume, qua-liliant de portas d'enfer, les crevés, parfois bien inconvenants du surcot, traitant les souliers à la poulaine iVotitrages cm créateur, et faisant surtout aux coiffures, hennins, cornes ou escoffions, une guerre acharnée ; les femmes laissent dire et gardent imperlurbablement les modes attaquées.

En fail de mode, elles ne relèvent que d'elles-mêmes et nient toute autorité, royale ou ecclé-

CHATELAINE MIEIEU DU XV SIECLE siastique et même la suzeraineté maritale - фото 22

CHATELAINE, MIEIEU DU XV^ SIECLE.

siastique, et même la suzeraineté maritale.

Les dames de ce temps-là portent aussi quelque peu les souliers à poulaines. les fameux

Le Hennin à grand voile souliers à bec relevés dont les élégants de Taulre - фото 23

Le Hennin à grand voile.

souliers à bec relevés, dont les élégants de Taulre sexe s'étaient épris et qu'ils aiiTémen-taienf souveni d'un grelot tintinnabulant au bout.

Elles ne connaissaient pas encore les hauts talons, mais elles se grandissaient par des espèces de mules, ou par des quantités de semelles mises l'une sur l'autre.

Les coiffures des dames sont de proportions extravagantes. Le hennin triomphe entre toutes. Il y a Vescoffion qui affecte différentes formes, en tur])an, en croissant; il y a le bonnet en cœiu\ énorme coiffure d'étoffe brodée, treil-lissée de ganses, ornée de perles, avec un gros bourrelet relevé de joaillerie retombant en cœur sur le front. Mais c'est le grand escoffion à cornes qui, sur tous les autres, scandalise les prédicateurs, l'escoffion qui est une large carcasse ornée de pierreries emboîtant les oreilles et laissant tomber de chaque corne sur les épaules une fine mousseline flottante.

Ces escoffîons venaient, dit-on, d'Angleterre, ainsi qu'à toutes les époques maintes excentricités de costumes; l'Anglomanie qui sévit de temps en temps, date de loin, on le voit. Viollet-le-Diic, dans son Dictionnaire du Mobilier, donne un exemple de grand escoffion pris sur une statue tombale d'une comtesse d'Arundel du commencement du xv siècle.

Comparant les femmes ainsi coiffées à des figures sataniques, à des bêtes cornues, prédicateurs et moralistes déclarent que la femme douze fois infidèle va au Purgatoire, mais ils jettent directement et sans rémission à l'Enfer celles qui portent ces escoffions à cornes !

Le grand hennin est un immense cornet plaqué sur le front, emprisonnant complètement les cheveux, un tube conique en étoffe ramagée ornée de perles, avec une voilette plus ou moins longue sur le front, et tout en haut, à la pointe de l'édifice, un flot de légère mousseline retombante. Edifice extravagant, soit, incommode, mais non ridicule, monumental mais charmant, et que les femmes s'obstinèrent à porter pendant près d'un siècle, parce qu'il était en réalité très seyant et donnait à la physionomie, à l'ensemble d'une figure, de pied en cape un caractère très imposant. Et enfin, raison principale dont on ne se rendait pas compte peut-être, mais qu'on reconnaissait inconsciemment : parce que ces grands hennins cadraient avec les architectures d'alors.

Magnifique époque d'expansion et de montée! Fines et dardées haut, les flèches des églises escaladent le ciel, entraînant les âmes avec elles, toutes les lignes des architectures montent, s'épanouissent et fleurissent. Quand on songe que c'est le temps des merveilleuses façades de maisons ou de palais, des orfèvreries de pierre sculptée, des fines tourelles, des crêtes festonnées, le temps des villes hérissant mille clochers et mille pointes, l'ascension des hennins se comprend très bien. Comme toutes les ascensions, c'est encore une montée vers l'idéal, puisque ces grands hennins aux longs voiles flottants donnent forcément une réelle noblesse à l'attitude et à la démarche.

Guerre aux hennins! Tel fut cependant partout le cri des moines et des prédicateurs. Le plus violent de tous et celui qui fut le plus entendu, sinon écouté, c'était un carme de Rennes, nommé frère Thomas Connecte.

Il entreprit dans sa ville une véritable campagne contre le débordement du luxe, en particulier contre les pauvres hennins. De la Bretagne, il passa dans l'Anjou, en Normandie, en Ile-de-France, en Flandre, en Champagne, prêchant partout soleiiiiellemeiit et dans chaque ville du haut d'une estrade dressée en plein air

sur une place publique accablant dinvectives celles qui se complaisaient aux - фото 24

sur une place publique, accablant d'invectives celles qui se complaisaient aux raffinements de la toilette et les menaçant de la colère du ciel.

Tous les malheurs qui fondaient sur le monde, tous les vices du temps, toutes les hontes, tous les péchés, toutes les turpitudes de l'humanité, provenaient suivant lui de l'extravagance coupable des hennins et des escof-lions démonia({ues.

Et dans la chaleur de sa conviction, frère Thomas ne s'en tenait pas à la parole; à la lin de son sermon, le digne homme, enflammé d'une sainte ardeur, saisissait un bâton et passant à travers les rangs effarés des dames, nobles ou bourgeoises, venues pour l'entendre, il faisait sans pitié, malgré les cris et la bousculade, un grand massacre de hennins.

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