Albert Robida - Mesdames nos aieules - dix siecles d'elegances
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- Название:Mesdames nos aieules : dix siecles d'elegances
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GRANDS PANIERS LOUIS XVI.
ratoire où l'art et la fantaisie accommodent la beauté toute simple au goût du jour. Cette heure de la toilette après le petit lever, Lan-crct, Baudoin et tous les peintres galants ou élégants du siècle, l'ont célébrée avec toutes les coquetteries de leur pinceau charmeur, et les caricaturistes ne se sont pas privés d'en sourire.
Dans le cabinet de toilette aux boiseries blanches, moulurées et sculptées dans le style rocaille, devant sonmiroir au cadre contourné, Madame a été habillée par ses suivantes, femmes de chambre ou soubrettes ; elle a pu à son petit lever donner audience à ses galants et à ses modistes, au marquis et au linancier, au poète qui célèbre ses charmes dans V Almanach des Miises^ au déluré chevalier et au galant abbé de Cour à petit collet.
— « Qu'en dit l'abbé? » L'abbé a du goût et ses avis sur tout ce qui touche aux fantaisies de la mode sont précieux.
Mais tout ce monde frivole a été renvoyé, c'est maintenant l'heure du coiffeur, le moment sérieux de la journée, le seul moment vraiment important.
L'artiste a besoin d'être seul pour ne pas effaroucher l'inspiration, et d'ailleurs l'œuvre est longue, difficile et demande tant de préparatifs et de soins pour être menée à bien! Une ou deux femmes de chambre qui le comprennent à demi-mot et lui passent tout ce qui lui est nécessaire lorsqu'il est dans le feu de la composition, c'est tout ce qu'il peut tolérer autour de lui.
Suivant le rang de la dame, c'est le grand artiste à la mode, venu en carrosse, courant d'hôtel en hôtel dans le noble faubourg, attendu aux Tuileries ou chez quelque princesse, ou bien c'est l'un de ses élèves qui opère, en frac et manchettes de dentelles et l'épée au côte.
L'inspiration vient, et sous les doigts, sous le peigne, sous le fer à friser de l'artiste, les plus étranges monuments de boucles naturelles, adroitement mélangées à d'énormes quantités de tresses rapportées, s'élèvent, se roulent en volutes, s'étagent, se superposent en coques^ tapés, marrons, frisures^ barrières, dragonnes, béquilles, etc.
Pendant vingt ans, c'est un défilé d'architectures étranges sous prétexte de coiffures. La folie a élu domicile sur la tète des dames. On peut citer, parmi les plus extravagantes inventions, les coiffures à la Quèsaco, les coiffures à la Mo7ite-au-ciel dont le nom indique assez les proportions, la coiffure à la Comète, le hérisson à quatre boucles inventé par Marie-Antoinette qui porta jusqu'à l'exagération de l'exagération l'empanachement des coiffures, le parterre galant, le chapeau en berceau d'amour, à la novice deCythère...
Il y avait aussi \e'è2Joufs, coiffures abracadabrantes, le pouf au sentiment, assemblage absurde de fleurs et de verdures poussées sur une haute colline chevelue, avec des oiseaux sur les branches, des papillons et des amours de carton voltigeant dans ce bocage ridicule ; \e x)ouf à la chanceliere, \e pouf à droite, le pouf à gauche.
Le pouf au sentiment donne toute latitude possible aux combinaisons et à l'étalage des affections et des goûts, ne voit-on pas la duchesse de Chartres, mère du roi Louis-Philippe,
Luc impure, d'après WiUc,
porter sur son pouf un petit musée de figurines : son fils aîné dans les bras de sa nourrice, un petit nègre, un perroquet becquetant une
Toilette de Cour.
cerise et des dessins exécutés avec les cheveux de ses parents les plus chers.
Après la coiffure jardin, on trouve la coiffure dite cascade de Saint-Cloud, avec une cascade de boucles poudrées tombant du sommet de la tête, la coiffure potager montrant quelques bottes de légumes accrochées aux frisons, la coiffure agreste, les paysages montrant une colline avec des moulins qui tournent, une prairie traversée par un ruisseau argenté avec une bergère gardant ses moutons, des montagnes, une forêt avec un chasseur et un chien faisant lever du gibier.
Puis viennent la coiffure au Colysée, à la candeur, aux clochettes, au mirliton, — la laitière, la baigneuse, la marmotte, la paysanne, le fichu, l'orientale, la circassienne, — le casque à la Minerve, le croissant, le bandeau d'amour, — le chapeau à l'énigme, au désir de plaire, la calèche retroussée, l'économe du siècle, la Vénus pèlerine, la baigneuse à la frivolité, etc., les frisures en sentiments soutenus et en sentiments repliés...
Les grandes coiffures d'apparat, fleuries, enguirlandées, empanachées, immenses et très lourds échafaudages, tenaient une telle place que les dames étaient forcées, dans les ca-rosses où déjà elles avaient tant de peine à caser leurs paniers, de tenir la tête penchée de côté ou même de rester agenouillées.
Des caricatures représentent les dames ainsi coiffées, dans des chaises à porteurs dont le couvercle a été enlevé pour laisser passer le sommet, blanc comme une Alpe, de la gigantesque coiffure.
La plus étonnante de toutes ces grandes coiffures fut celle dite à la Belle-Poule^ en l'honneur de la victoire remportée en 1778, par la frégate la Belle-Poule sur le navire anglais VAréthuse. Sous la masse des cheveux arrangés en grandes vagues, une frégate de belle taille, avec tous ses mâts, ses vergues, ses canons et ses petits matelots, naviguait toutes voiles dehors. Après avoir composé ce chef-d'œuvre, Léonard ou Dagé pouvaient se pendre, ils ne trouveraient jamais mieux.
Ce fut donc vraiment jusqu'en 89, un défilé d'inventions ridicules sur les têtes féminines. La plus haute donnait l'exemple. Hélas ! elles devaient expier ! La tête avait péché, la tête paya. Et si la plus haute tomba, ce fut justement par la faute de celui qui pendant les heureuses années avait prodigué pour elle les inventions excentriques.
Léonard, l'illustrissime coifTeur de la reine,
Coiffure à la Belle-Poule.
était du voyage de Varennes. En ces jours terribles, dans le grand naufrage de la monarchie, que songe-t-on à sauver ? L'indispensable Léonard ! Et cette faiblesse dernière tourna mal pour la pauvre reine, car ce serait, dit-on, sur un
PARISIENNES 1789.
renseignement erroné donné très innocemment par Léonard parti en avant, à un détachement des troupes du marquis de Bouille, que le
secours manqua à la famille royale arrêtée à Varennes.
...Quand l'élégante était coiffée, quand elle avait, en s'abritant la figure dans un grand cornet de papier, été convenablement saupoudrée d'une couche épaisse de poudre — mode étrange qui depuis le commencement du siècle mettait la neige des ans sur tous les fronts, qui recouvrait des mêmes frimas toutes les tètes masculines et féminines— quand elle avait sur les joues une forte teinte de rouge, contrastant durement avec le blanc de la chevelure, — le rouge c'est la loi et les prophètes, avait dit M"''' de Sévigné, —il n'y avait plus, pour que l'élégante fut irrésistible, qu'à placer les mouches destinées à relever certains détails de physionomie, à donner du piquant à l'expression.
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