Albert Robida - Le Portefeuille d'un très vieux garçon

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Le Portefeuille d'un très vieux garçon: краткое содержание, описание и аннотация

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Que de scènes ! que d'accès de fureur ! et que de réconciliations! Cette colonelle était terrible, elle me menait trop militairement. Encore un peu, et elle eût établi à côté de son boudoir une salle de police ! Aussi un beau jour, fatigué de la trop rigoureuse discipline qu'elle m'imposait, je songeai à permuter. Comme je ne recherchais pas l'avancement, je portai mon cœur aux pieds d'une commandante.

Le caractère d'Eloa contrastait absolument avec Vague souvenir.

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celui de la jaloiiso colonelle. Eloa était aussi douce et aussi rêveuse que celle qui me retenait précédemment dans les fers était impétueuse et absolue. Je la vois encore dans son appartement de la rue de la Victoire, entièrement décoré dans le style antique et digne d'être habité par des personnages de David ou de Girodet-Trioson. Sur les murailles tendues d'étoffes à palmettcs étrusques, se détachaient des meubles aux lignes raides, ornés de colonnes et de frontons comme des temples, et plaqués d'attributs guerriers. La cheminée du salon était égyptienne ])ar les momies qui la soutenaient ; un char antique conduit par un guerrier figurait la pendule. Partout des lyres, des sphinx, des hippogriffes, des trépieds, des lanq:>adaires. Puis-je, tout bas, parler du lit? 11 ressemblait à un véritable sarcophage antique ou, si l'on veut, à un autel. Un tableau tout fait pour un élève de M. David, avec Eloa en vestale dans ses voiles blancs.

Quand elle ne rêvait pas, Eloa qui était un peu musicienne, étudiait la lyre, plus pure de forme que la harpe. Lyre k part, quel aimable caractère ! Pendant quelque temps sa douceur me reposa délicieusement des tempêtes précédentes. C'était le calme après l'orage. Mais la trop grande pureté de style des meubles avait ses inconvénients, à tout instant on se heurtait à un angle trop aigu, on se déchirait aux têtes de lions des fauteuils, aux griffes des sphinx. Ces incommodités finirent par me crisper, je pris l'école de David en haine et mon Eloa en grippe.

Il y a ici quelques lacunes dans mes souvenirs; en cherchant bien, j'entrevois quelques belles un peu vagues, des formes confuses revêtues de robes longues à taille sous le bras, des spencers, des schalls drapés en écharpes, des turbans surmontés d'aigrettes, mais je ne puis mettre aucun nom sur ces formes gracieuses, avant d'en arriver à Eglé. L'une de ces belles aux noms oubliés dansait admirablement et je me souviens que je dus mon succès à la grâce que je déployais avec elle dans la gavotte et dans la valse, nouvellement apportée d'Allemagne. Modes étranges que celles de cette époque. Ce n'étaient plus les étonnants costumes du Directoire qui, sous prétexte de retourner à l'antiquité grecque, remontaient trop loin et se rapprochaient beaucoup des modes du Paradis Terrestre, mais les femmes étaient encore assez légèrement habillées. Quand vous les étudiez dans les gravures, jeunes gens, ces toilettes vous semblent ridicules et cependant elles ont, en leur temps, paru le dernier mot de la grâce et de l'élégance. Les modes paraissent toujours belles au moment où on les porte. Je vous entends dire : «Les modes d'aujourd'hui sont adorables, jamais les femmes ne se sont habillées comme maintenant ! » Erreur ! ce ne sont pas les modes, ce sont La Gavotte.

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les femmes qui sont adorables; plus tard, ces mêmes robes que vous avez déclarées délicieuses vous sem-

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bleront grotesques quand les femmes ne seront plus dedans ! ""

Mais où en étais-je? je bavarde, je cause chiffons...

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iiiimo au bon temps ! Ai-jo parl<' de la petite i-'ri--ctte, ma voisine, que je voyais descendre tons le^ malins, fraîche comme nne tlenr sons la rosée"

Chvro onlant, elle nimait la i^aîté, elle ne s'enlbncait pas dans de poétiques rêveries, elle ne pineait pas de la lyre comme Eloa, mais comme elle riait facilement et de bon cœur ! Elle rit et Tut désarmée. Elle était modiste, mais elle ne sortait pas de mon pro-iiTamme ; elle aussi i\\a\t un fiancé dans les armées impériales, que dis-je, elle en avait même plusieurs! Maris ou fiancés, il en fallait de rechange alors, le î^'lorieux empereur et roi en consommait tant dans ses carnages ! Quand le fiancé voltigeur était tombé sur un champ de bataille quelconque, c'était le tour du lancier rouge, puis du beau carabinier, puis du chasseur à cheval ou du pauvre petit fantassin !

Ai-je parlé de toutes celles qui tinrent garnison dans mon cœur pendant toute cette période militaire? Ai-je conté tous les périls que je courus alors? Oui, des périls, bien que jo n'eusse figuré dans aucune des armées lancées au nord, au sud, à l'orient et à l'occident ! Le risque que je courais à cette époque c'était, à toute minute, d'être pris au colletetconduità l'autel. Pauvres petites femmes, elles éî.aient si vite veuves. Au moment où l'on s'y attendait le moins, une lettre ministérielle vous annonçait que le brillant colonel ou (jue le brave commandant venait de trouver un trépas glorieux sur la terre étrangère.

Cela m'arriva presque avec Eglé. O Eglé, bellr traîtresse! Elle jouait de la mamUdine et n'engendrait pas la mélancolie. Toujours aimable, toujours rieuse, toujours folâtre! Je roucoulais à ses pieds des romances chevaleresques qu'elle accompagnait sur sa mandoline, je détaillais le beau Dunois, la romance si palpitante d'amour qui jetait l'émoi dans tous les co'urs alors. Mais il paraît que je n'étais pas le seul M lui (dianter le beau Dunois: r|uelques officiers des dépôts (les ,L>"arnisons, les soûls i:norrir>rs liattant on 00 momont i\o loiirs é])oi"ons le sol do la patrie, n'olamaiont à la jdus belle raniom* dû an plus vaillant.

Or, il advint qu'un jour — était-oe un jour ou une nuit? — alors que l'on me croyait en voyage — oonmie un mari. — survenant à Fimprovisto — toujours cenuue im mai'i.^—je surpris le l)enu Dunois

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dans la eliaml)re de mon Eglé ! Dunois était capitaine de carabiniers, un colosse de six ]}i(Mls avec la tôle d'un Antinoiis à moustaches. La plus belle se traîna en vain à nos pieds, Dunois et moi nous étions Inrieux, nous allâmes sur le terrain et nous nous gratifiâmes chacun d'un joli coiq) de saJjre. Ce coup (le sal)re me sauva d'un péril i)lus grave, Eglé reçut le jojir même du duel, la nouvelle qu'un boulet l)russien lui avait ravi son é|)(>ux. Sans le beau

Diinois, j'étais monaoc du m a ri n go ! Egic' m'aurait ra.pi)clé mes sormonts d'auiour ci somme de serrei-Jes doux nœuds de riiyméiiéo, de préférence au (aral)inier, j'en suis sûr! C'est que si les amants militaires possédaient plus de prestige, les maris civils, de tournure suffisante, considérés comme d'insignes raretés, faisaient prime.

C'était fini, Églé ne me charma jamais plus avec sa mandoline, nous ne chantâmes plus de duos ensemble. D'abord, j'avais à soigner mon coup de sabre. Je retrouve encore dans mes souvenirs quelques figures de femmes en robes Empire. Pas une ne valait Eglé. Je les aimai, certes, je les aimai, mais ces amours n'eurent pas la profondeur, l'étendue, la puissance, ui même la durée des précédents. Mon cœur n'était pas vacant — il a toujours eu l'horreur du vide — mais il n'était pas empoigné militairement, occupé en maître absolu par quelque tyran en jupons.

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