Albert Robida - Le Portefeuille d'un très vieux garçon

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Le Portefeuille d'un très vieux garçon: краткое содержание, описание и аннотация

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Je la rencontrai plusieurs fois pour l'éblouissement de mes yeux. Comme une statue vivante, elle s'avançait vêtue d'une tunique de nymphe ou plutôt d'une longue chemise de mousseline transparente, un nuage de linon, une simple nuée diaphane qui l'enveloppait mollement sans la cacher à l'œil a;moureux et indiscret, et qui prenait des tons roses en plaquant sur des formes idéales. Les plis flottants de cette chemise, retenue sous le sein par une ceinture d'or S!)utenant les lignes ondulées et délicieuses de la gorge et des épaules, s'entr ouvraient à mi-cuisse et laissaient apercevoir les rondeurs des jand)es enveloppées d'une culotte collante de soie couleur chair et des anneaux d'or, trois ])ar trois reliés par ,des camées, au-dessus du genou et à la cheville pardessus les cothurneo roui-ob.

Eiitout,oiieoiiii)tiiiitavcclal(jgci'cuiiii.{Liclc.3bijinix. anneaux, bagnes et camées, la merveilleuse portait Juste une livre de vêtements. A la suite d'un pari de muscadins, elle s'était dégagée de son nuage de gaze dans un petit salon, et l'on avait pesé nuage et bijoux. Soûl le costume de Vénus pouvait peser moins.

Le ravisseur d'Aurélie m'avait confié un messag ' pour le gouvernement: je m'introduisis un soir chez la générale sous prétexte de mission particulière; je bousculai les officieux, j'embrassai les filles de chambre et tombai comme une bombe dans la pièce oii la merveilleuse reposait'ses grâces.

Jolie chambre dans le goût anti'^jue un peu sévère. La générale, à la faible lueur d'une lampe mourante, reposait dans un lit en forme de galère greccfue ou romaine, orné de cygnes et de dauphins. Elle bondit à mon entrée en bouleversant les oreillers de sa galère. J'étais à ses genoux déjà, et je lui expliquais l'odieuse trahison du général son mari. Son efîroi n'avait pas duré, ses yeux se reposaient sur moi avec une afifcctueuse compassion ; ils ne savaient exprimer ' [ue la tendresse, ces yeux de merveilleuse, je réussis u faire briller dans leur azur la flamme de la vengeance.

— Vengeons-nous ! soupira-t-clle.

Ces jours du Directoire furent les plus beaux de ma vie. Je restai à Paris. Dégoûté de la gloire et de la vie des camps, que je ne mesentaispas capable de supporter sans Aurélie, je donnai ma démission et résolus de vouer ma vie au culte des Tîeaux-Arts. J'étais maître de mon petit patrimoine, mon oncle l'homme de robe ayant comi)ris que mes exploits m'avaient rendu majeur.

O doux temps! Pendant queliiues soinaities, des Chathps-Elysées à Tivoli, je suivis partout la générale, portant sa balantine, l'espèce de sabretache qui lui tenait lieu de poche. Mais j'aimais toujours Aurc-lic, c'était Aiirélie que je voyais dans l'Athénienne aux pieds de qui je mettais mon cœur. Cette liallu-cin,ation dura des mois et des mois; ô puissance de l'amour vrai ! La jeune dame du cabinet de lecture de la rue Saint-llonoré avec qui je lisais yaZé/'/c ou les Tranf<}Dort8 de la passion contrariée, c'était encore Aurélie; dans la muscadine aux cheveux à la Titus que j'aimai durant quinze jours ou six mois peut-être, je voyais Aurélie, toujours Aurélie. A Frascati, au bal Richelieu si élégant, au concert de chats du bal de la Veillée, à Tivoli, au Ranelagh ou sur les boulevards, je ne voyais que des Aurélies. Fidèle quand même ! Je croyais serrer Aurélie dans mes bras le jour où j'enlevai la charmante nièce blonde d'une femme qui tenait une des maisons de jeu du Palais-Royal. Quelque temps après, lanièce blonde était remplacée par une nièce brune toujours aussi jolie, je l'aimai encore avec la même illusion. De même, les serments qu'avec la plus entière bonne foije prodiguais aux genoux de la plus séduisante des petites modistes, de la perle des modistes passées, présentes et futures, cc^ serments d'amour éternel, ils s'adressaient à l'unique Aurélie. J'appris à chiffonner galamment les rubans et les plumes, un joli talent qui me servit beaucoup dans la suite. Mais hélas, je n'eus jamais l'occasion de m'en servir pour Aurélie, plus jamais je ne déroulai ses tresses blondes ! J'appns à diiff'jnncr. De ma liussarde, au-

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ciinc noiivello. ]Malgré mes recherches, rien! Phis tard, je his dans les bulletins de l'Empire, le nom de Vertefeuille. Le général Aurélien Vertefeuillc,

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Ma première viocliste.

comte de l'Empire, qui à la tête de ses hussards enfonça les carrés russes à Borodino, était-il mon Aurélie Vertefeuille tant aimée et tant pleurée ? Son portrait inséré dans Victoires . et Conquêtes, ne me rappelait guère la belle hussarde aux ca-denettes blondes de l'an V.

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A consoler

II

Orages et tempêtes

Pourquoi et comment je me suis marié, je n'en sais vraiment plus rien. Et pourtant le vieux garçon a été marié, très peu de temps il est vrai, mais enfin il l'a été, en bon et légitime mariage. Comment s'appelait ma femme ? ma mémoire s'en irait-elle déjà? J'ai oublié ses traits, car avec le temps les figures même les plus chères s'estompent légèrement dans la brume des années lointaines, mais un nom se fixe plus facilement dans la mémoire... Par bonheur, j'ai toujours été soigneux et je retrouve dans mes papiers une lettre de faire part de son second, ou plutôt de son troisième mariage, qui me donne ce nom oublié.

Lucile Colin, ou la citoyenne Colinette, comme on l'appelait dans un petit cercle d'amis — voilà que tout me revient—était, avant de devenir ma femme, celle d'un gros fournisseur des armées de la République, un citoyen voleur très à son aise, mais laid, mais bête, mais grossier comme un simple petit chauffeur de grande route qu'il avait peut-être été.

Vers la fin de l'an VII, je ne sais plus exactement la date, je Tarrachai des griffes de ce vil agioteur.

Colinetle Co fut encore un enlèvement Le mari put nous voir de sa enêtre - фото 21

Colinetle.

Co fut encore un enlèvement. Le mari put nous voir de sa "enêtre monter dans un cabriolet préparé à l'avance et gagner la grande route. Ce ([ui me plaisait dans l'aventure, c'est qu'il me semblait recommencer mon délicieux voyage avec Aurélie. Ma femme était vraiment charmante; sans pouvoir me rappeler bien au juste ses traits, ni son genre de beauté, ni la couleur de ses cheveux, qu'elle avait très longs et très doux, il me semble,— sans pouvoir préciser aujourd'hui par quelles qualités de l'esprit, par quels dons du cœur elle se distinguait des autres femmes, je puis dire en gros qu'elle était charmante. Oui, certes, elle avait tout ce qu'il faut pour embellir l'existence d'un honnête homme et aussi pour, causer à cet honnête homme une assez notable quantité d'ennuis. Mais je n'en étais pas encore là. — Je l'avais aperçue dans son élégante voiture sur la route du bois de Boulogne, je l'avais admirée au théâtre et je l'avais aimée tout de suite. Un vrai coup de foudre. Le temps de le lui dire, de lui jurer une flamme éternelle, d'éveiller soudain en son cœur les mêmes sentiments, de nous entendre pour le projet de fuite et l'événement fut consommé. Elle était dans mes bras, la blonde adorée, — ou la rousse, car je crois maintenant me rappeler qu'elle était de la chaude couleur des belles Vénitiennes.

Pendant que nous allions cacher notre bonheur dans une petite maison champêtre près de Fontaine-

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