Erik L'Homme - Le Seigneur Sha

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Le Seigneur Sha: краткое содержание, описание и аннотация

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Guillemot exultait. Il avait obtenu, sans que son Maître s’en doute, la réponse à ses questions ! Désormais, il avait plusieurs clés en main : il ne lui restait plus qu’à se mettre au travail.

– Tu n’imagines pas les possibilités qui s’offriront à toi quand j’aurai terminé ton instruction ! continua Qadehar. Avec les vingt-quatre Graphèmes de l’alphabet des étoiles, et les sortilèges de base que tu auras assimilés, tu seras libre de composer ta propre magie ! De mélanger ou d’associer, d’appeler, de dessiner dans les airs ou de graver à ton gré les clés du Wyrd, selon tes besoins ! Bien entendu, tu garderas toujours à l’esprit que… quoi donc, Guillemot ?

Que la Prudence et l’Humilité dictent les actes du Sorcier.

– Parfaitement ! Et n’oublie jamais les mises en garde du Poème de sagesse des Apprentis : Sais-tu comment il faut graver ?

–… Sais-tu comment il faut interpréter ? Sais-tu comment il faut colorer les Graphèmes ? Sais-tu comment il faut éprouver ? Sais-tu comment il faut demander ? Sais-tu comment il faut sacrifier ? Sais-tu comment il faut offrir ? Sais-tu comment il faut projeter ?… Mieux vaut ne pas demander que trop sacrifier ; un don est toujours récompensé. Mieux vaut ne pas offrir que trop projeter

– C’est bien, Guillemot. Maintenant, file. Je dois retrouver mes amis Sorciers.

Guillemot ne se le fit pas répéter deux fois. C’était bientôt l’heure du dîner ! Il gagna la porte. Là, il hésita, puis se tourna vers Qadehar qui s’était levé

– Maître ?

– Je t’écoute, Guillemot.

– Faites bien attention à vous, demain.

– Je te le promets, mon garçon.

Guillemot sentit ses yeux s’embuer. Puis il se morigéna : de quoi avait-il l’air devant son Maître ? Il fit un geste de la main à Qadehar et s’empressa de rejoindre Bertram au réfectoire.

XII Révélation

Le lendemain, à l’aube, les trente représentants de la Guilde choisis pour mener l’attaque dans le Monde Incertain se rassemblèrent dans le gymnase. Bien entendu, Guillemot et Bertram étaient présents, comme tous les hôtes de Gifdu. Qui aurait voulu rater l’événement ? Les Sorciers qui participaient à l’expédition avaient fière allure, vêtus de leur manteau sombre et munis de leur sacoche remplie d’instruments et de livres : l’Ombre serait sans nul doute un adversaire puissant, et rien ne devait être laissé au hasard.

– Je crois qu’on n’a jamais vu un tel rassemblement ! chuchota Bertram à Guillemot. Il y a ici ce qu’on connaît de mieux en matière de Sorciers !

– Ah bon ? ironisa Guillemot. Je ne t’y vois pas pourtant !

– Très drôle !

Un brouhaha à l’entrée du gymnase attira leur attention : le Grand Mage Charfalaq, chef suprême de la Guilde, venait lui aussi assister au départ de l’expédition. Le vieil homme, voûté et presque aveugle, le visage dissimulé sous la capuche de son manteau, s’avança lentement, en s’aidant d’un bâton, en direction de Qadehar. Cet homme avait beau être le Grand Mage, auquel tous devaient sollicitude et respect, il inspirait à Guillemot une profonde antipathie. Antipathie peut-être liée au fait que l’été dernier, le vieux Sorcier avait voulu le retenir contre son gré dans le monastère ! Mais même en dehors de cet épisode, et sans qu’il puisse dire pourquoi, quelque chose chez le vieux Sorcier le terrifiait.

Charfalaq, après avoir pris la main de Qadehar entre les siennes, décharnées, s’adressa aux hommes présents dans le gymnase.

– Sorciers de la Guilde, commença-t-il de sa voix éraillée, c’est un grand jour. Nous allons peut-être mettre fin à la menace que l’Ombre fait peser depuis trop longtemps sur notre Pays d’Ys.

Une longue quinte de toux secoua le vieillard.

– C’est à Qadehar que j’ai décidé de confier la responsabilité de l’attaque, reprit-il. Nul autre que lui n’était digne d’un tel honneur.

Des applaudissements fusèrent de toutes parts pour saluer la déclaration. Charfalaq leva un bras, traça dans les airs Kenaz, le Graphème du Feu qui réconforte, et en guise de bénédiction le poussa en direction du groupe de Sorciers prêts à partir. Puis il s’éloigna. Les Sorciers se rassemblèrent et se prirent la main pour former une chaîne. Qadehar, en tête, scrupuleusement imité par les autres, adopta rapidement huit postures successives, correspondant à huit Graphèmes. Ils chantèrent tous en même temps le Galdr correspondant à la séquence. Le dernier mot n’avait pas fini de résonner que le gymnase s’illumina, le temps d’un éclair ; comme aspirés par le néant, les trente Sorciers disparurent brusquement, sous les yeux ébahis de l’assistance.

L’expédition partie, chacun reprit sa tâche. Charfalaq s’éclipsa, Eugène retrouva son poste dans le pigeonnier du monastère, et Qadwan reprit possession de son gymnase. Quant à Guillemot, privé de son Maître, il choisit de rester auprès de Bertram, qui accepta sa compagnie non sans avoir protesté haut et fort qu’il n’était pas une bonne d’enfant, et que s’ils n’avaient pas scellé leur amitié par un pacte, il l’enverrait volontiers promener. Mais en vérité, Bertram était ravi !

– Ce Galdr du Désert est une chose surprenante, confia Bertram à Guillemot en évoquant le départ fulgurant des Sorciers. C’est la première fois que je le vois fonctionner.

Les deux garçons se dirigèrent vers la salle des ordinateurs.

– C’est très pratique, répondit Guillemot. Avec ce Galdr, plus besoin de Porte ! On calcule précisément sa trajectoire et l’on se rend d’un Monde à un autre ; aussi facilement qu’on peut le faire d’un bout à l’autre d’Ys !

– Tu as déjà vu quelqu’un faire ça, à Ys ? s’étonna Bertram en fronçant les sourcils.

– Oui. Mon Maître. Un jour, il est venu à mon secours en entrant dans un arbre et en ressortant d’un rocher, à plus d’un kilomètre.

– Théoriquement, concéda Bertram, je sais le faire aussi ! Mais je n’ai jamais essayé…

– Qadehar dit qu’il faut une solide expérience du Wyrd pour réussir ce tour. Il est donc fortement déconseillé aux Apprentis et aux jeunes Sorciers de tenter le coup !

Ils rirent tous les deux. Comme ils arrivaient à une bifurcation, ils vérifièrent leur direction sur une Pierre Bavarde.

– Quand même, reprit Bertram, ça me fait quelque chose de rester là, alors que d’autres Sorciers risquent leur vie contre le Seigneur Sha !

Guillemot crut que son cœur allait s’arrêter de battre.

– Qu’est-ce que tu as dit ? demanda-t-il à Bertram d’une voix qui tremblait. Le Seigneur Sha ?

– Oui, tudieu, le Seigneur Sha ! Celui de la tour de Djaghataël. Tu ne savais pas que c’était l’Ombre ?

– L’Ombre ? Comment ça, l’Ombre ? s’étouffa Guillemot.

– C’est Charfalaq qui est arrivé à cette conclusion, expliqua Bertram qui observait Guillemot avec circonspection. D’après les descriptions données par Gontrand, ton ami le gratteur de banjo qui s’est échappé de la tour de Djaghataël au péril de sa vie, on considère cette tour comme le fief possible de l’Ombre. Et comme celui qui l’habite, le Seigneur Sha, est un grand ami de Thunku, l’homme qui a envoyé des Gommons et des Orks pour t’enlever, Charfalaq en a déduit que Sha et l’Ombre ne sont qu’une seule et même personne… Pourquoi te mets-tu dans cet état ?

Guillemot n’eut pas envie de répondre. Il sentit un profond désarroi l’envahir. Depuis qu’Agathe, au retour du Monde Incertain, lui avait confié que le Seigneur Sha cherchait à récupérer un garçon de son âge qui serait peut-être son fils, il s’était laissé aller à toutes les suppositions, même les plus folles. Sans oser en parler à son Maître, et encore moins à sa mère ! Il passait régulièrement des nuits entières à se demander si on ne lui mentait pas à propos de son vrai père. Il n’était arrivé à aucune conclusion satisfaisante… Cependant, apprendre que son Maître allait donner la chasse à ce Sha, qui était peut-être l’Ombre, mais qui savait certainement aussi quelque chose sur ses origines, le troublait profondément.

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