Verne, Jules - L'île mystérieuse

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Celui-ci fit quelques pas, en s’avançant vers la mer, et son regard brilla avec une animation extrême, mais il ne chercha aucunement à s’échapper. Il regardait les petites lames qui, brisées par l’îlot, venaient mourir sur le sable.

« Ce n’est encore que la mer, fit observer Gédéon Spilett, et il est possible qu’elle ne lui inspire pas le désir de s’enfuir !

– Oui, répondit Cyrus Smith, il faut le conduire au plateau, sur la lisière de la forêt. Là, l’expérience sera plus concluante.

– D’ailleurs, il ne pourra pas s’échapper, fit observer Nab, puisque les ponts sont relevés.

– Oh ! fit Pencroff, c’est bien là un homme à s’embarrasser d’un ruisseau comme le creek-glycérine ! Il aurait vite fait de le franchir, même d’un seul bond !

– Nous verrons bien », se contenta de répondre Cyrus Smith, dont les yeux ne quittaient pas ceux de son malade.

Celui-ci fut alors conduit vers l’embouchure de la Mercy, et tous, remontant la rive gauche de la rivière, gagnèrent le plateau de Grande-vue.

Arrivé à l’endroit où croissaient les premiers beaux arbres de la forêt, dont la brise agitait légèrement le feuillage, l’inconnu parut humer avec ivresse cette senteur pénétrante qui imprégnait l’atmosphère, et un long soupir s’échappa de sa poitrine !

Les colons se tenaient en arrière, prêts à le retenir, s’il eût fait un mouvement pour s’échapper !

Et, en effet, le pauvre être fut sur le point de s’élancer dans le creek qui le séparait de la forêt, et ses jambes se détendirent un instant comme un ressort… mais, presque aussitôt, il se replia sur lui-même, il s’affaissa à demi, et une grosse larme coula de ses yeux !

« Ah ! s’écria Cyrus Smith, te voilà donc redevenu homme, puisque tu pleures ! »

CHAPITRE XVI

Oui ! Le malheureux avait pleuré ! Quelque souvenir, sans doute, avait traversé son esprit, et, suivant l’expression de Cyrus Smith, il s’était refait homme par les larmes.

Les colons le laissèrent pendant quelque temps sur le plateau, et s’éloignèrent même un peu, de manière qu’il se sentît libre ; mais il ne songea aucunement à profiter de cette liberté, et Cyrus Smith se décida bientôt à le ramener à Granite-House. Deux jours après cette scène, l’inconnu sembla vouloir se mêler peu à peu à la vie commune. Il était évident qu’il entendait, qu’il comprenait, mais non moins évident qu’il mettait une étrange obstination à ne pas parler aux colons, car, un soir, Pencroff, prêtant l’oreille à la porte de sa chambre, entendit ces mots s’échapper de ses lèvres : « Non ! Ici ! Moi ! Jamais ! »

Le marin rapporta ces paroles à ses compagnons.

« Il y a là quelque douloureux mystère ! » dit Cyrus Smith.

L’inconnu avait commencé à se servir des outils de labourage, et il travaillait au potager. Quand il s’arrêtait dans sa besogne, ce qui arrivait souvent, il demeurait comme concentré en lui-même ; mais, sur la recommandation de l’ingénieur, on respectait l’isolement qu’il paraissait vouloir garder. Si l’un des colons s’approchait de lui, il reculait, et des sanglots soulevaient sa poitrine, comme si elle en eût été trop pleine !

Était-ce donc le remords qui l’accablait ainsi ?

On pouvait le croire, et Gédéon Spilett ne put s’empêcher de faire, un jour, cette observation :

« S’il ne parle pas, c’est qu’il aurait, je crois, des choses trop graves à dire ! »

Il fallait être patient et attendre. Quelques jours plus tard, le 3 novembre, l’inconnu, travaillant sur le plateau, s’était arrêté, après avoir laissé tomber sa bêche à terre, et Cyrus Smith, qui l’observait à peu de distance, vit encore une fois des larmes qui coulaient de ses yeux. Une sorte de pitié irrésistible le conduisit vers lui, et il lui toucha le bras légèrement.

« Mon ami ? » dit-il.

Le regard de l’inconnu chercha à l’éviter, et Cyrus Smith, ayant voulu lui prendre la main, il recula vivement.

« Mon ami, dit Cyrus Smith d’une voix plus ferme, regardez-moi, je le veux ! »

L’inconnu regarda l’ingénieur et sembla être sous son influence, comme un magnétisé sous la puissance de son magnétiseur. Il voulut fuir. Mais alors il se fit dans sa physionomie comme une transformation. Son regard lança des éclairs. Des paroles cherchèrent à s’échapper de ses lèvres. Il ne pouvait plus se contenir !… enfin, il croisa les bras ; puis, d’une voix sourde :

« Qui êtes-vous ? demanda-t-il à Cyrus Smith.

– Des naufragés comme vous, répondit l’ingénieur, dont l’émotion était profonde. Nous vous avons amené ici, parmi vos semblables.

– Mes semblables !… je n’en ai pas !

– Vous êtes au milieu d’amis…

– Des amis !… À moi ! Des amis ! s’écria l’inconnu en cachant sa tête dans ses mains… non… jamais… laissez-moi ! Laissez-moi ! »

Puis, il s’enfuit du côté du plateau qui dominait la mer, et là il demeura longtemps immobile.

Cyrus Smith avait rejoint ses compagnons et leur racontait ce qui venait de se passer.

« Oui ! Il y a un mystère dans la vie de cet homme, dit Gédéon Spilett, et il semble qu’il ne soit rentré dans l’humanité que par la voie du remords.

– Je ne sais trop quelle espèce d’homme nous avons ramené là, dit le marin. Il a des secrets…

– Que nous respecterons, répondit vivement Cyrus Smith. S’il a commis quelque faute, il l’a cruellement expiée, et, à nos yeux, il est absous. »

Pendant deux heures, l’inconnu demeura seul sur la plage, évidemment sous l’influence de souvenirs qui lui refaisaient tout son passé, – un passé funeste sans doute, – et les colons, sans le perdre de vue, ne cherchèrent point à troubler son isolement.

Cependant, après deux heures, il parut avoir pris une résolution, et il vint trouver Cyrus Smith. Ses yeux étaient rouges des larmes qu’il avait versées, mais il ne pleurait plus. Toute sa physionomie était empreinte d’une humilité profonde. Il semblait craintif, honteux, se faire tout petit, et son regard était constamment baissé vers la terre.

« Monsieur, dit-il à Cyrus Smith, vos compagnons et vous, êtes-vous anglais ?

– Non, répondit l’ingénieur, nous sommes américains.

– Ah ! » fit l’inconnu, et il murmura ces mots :

« J’aime mieux cela !

– Et vous, mon ami ? demanda l’ingénieur.

– Anglais », répondit-il précipitamment.

Et, comme si ces quelques mots lui eussent pesé à dire, il s’éloigna de la grève, qu’il parcourut depuis la cascade jusqu’à l’embouchure de la Mercy, dans un état d’extrême agitation.

Puis, ayant passé à un certain moment près d’Harbert, il s’arrêta, et, d’une voix étranglée :

« Quel mois ? lui demanda-t-il.

– Décembre, répondit Harbert.

– Quelle année ?

– 1866.

– Douze ans ! Douze ans ! » s’écria-t-il.

Puis il le quitta brusquement.

Harbert avait rapporté aux colons les demandes et la réponse qui lui avaient été faites.

« Cet infortuné, fit observer Gédéon Spilett, n’était plus au courant ni des mois ni des années !

– Oui ! ajouta Harbert, et il était depuis douze ans déjà sur l’îlot quand nous l’y avons trouvé !

– Douze ans ! répondit Cyrus Smith. Ah ! Douze ans d’isolement, après une existence maudite peut-être, peuvent bien altérer la raison d’un homme !

– Je suis porté à croire, dit alors Pencroff, que cet homme n’est point arrivé à l’île Tabor par naufrage, mais qu’à la suite de quelque crime, il y aura été abandonné.

– Vous devez avoir raison, Pencroff, répondit le reporter, et si cela est, il n’est pas impossible que ceux qui l’ont laissé sur l’île ne reviennent l’y rechercher un jour !

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