Verne, Jules - L'île mystérieuse

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Le marin voulut articuler une parole sans pouvoir y parvenir ; mais, saisissant la pipe, il la porta à ses lèvres ; puis, y appliquant la braise, il aspira coup sur coup cinq ou six gorgées. Un nuage bleuâtre et parfumé se développa, et, des profondeurs de ce nuage, on entendit une voix délirante qui répétait :

« Du tabac ! Du vrai tabac !

– Oui, Pencroff, répondit Cyrus Smith, et même de l’excellent tabac !

– Oh ! Divine providence ! Auteur sacré de toutes choses ! s’écria le marin. Il ne manque donc plus rien à notre île ! »

Et Pencroff fumait, fumait, fumait !

« Et qui a fait cette découverte ? demanda-t-il enfin. Vous, sans doute, Harbert ?

– Non, Pencroff, c’est Monsieur Spilett.

– Monsieur Spilett ! s’écria le marin en serrant sur sa poitrine le reporter, qui n’avait jamais subi pareille étreinte.

– Ouf ! Pencroff, répondit Gédéon Spilett, en reprenant sa respiration, un instant compromise. Faites une part dans votre reconnaissance à Harbert qui a reconnu cette plante, à Cyrus qui l’a préparée, et à Nab qui a eu bien de la peine à nous garder le secret !

– Eh bien, mes amis, je vous revaudrai cela quelque jour ! répondit le marin. Maintenant, c’est à la vie, à la mort ! »

CHAPITRE XI

Cependant l’hiver arrivait avec ce mois de juin, qui est le décembre des zones boréales, et la grande occupation fut la confection de vêtements chauds et solides.

Les mouflons du corral avaient été dépouillés de leur laine, et cette précieuse matière textile, il ne s’agissait donc plus que de la transformer en étoffe.

Il va sans dire que Cyrus Smith n’ayant à sa disposition ni cardeuses, ni peigneuses, ni lisseuses, ni étireuses, ni retordeuses, ni « mule-jenny », ni « self-acting » pour filer la laine, ni métier pour la tisser, dut procéder d’une façon plus simple, de manière à économiser le filage et le tissage. Et, en effet, il se proposait tout bonnement d’utiliser la propriété qu’ont les filaments de laine, quand on les presse en tous sens, de s’enchevêtrer et de constituer, par leur simple entrecroisement, cette étoffe qu’on appelle feutre. Ce feutre pouvait donc s’obtenir par un simple foulage, opération qui, si elle diminue la souplesse de l’étoffe, augmente notamment ses propriétés conservatrices de la chaleur. Or, précisément, la laine fournie par les mouflons était faite de brins très courts, et c’est une bonne condition pour le feutrage.

L’ingénieur, aidé de ses compagnons, y compris Pencroff, – il dut encore une fois abandonner son bateau ! – commença les opérations préliminaires, qui eurent pour but de débarrasser la laine de cette substance huileuse et grasse dont elle est imprégnée et qu’on nomme le suint. Ce dégraissage se fit dans des cuves remplies d’eau, qui furent portées à la température de soixante-dix degrés, et dans lesquelles la laine plongea pendant vingt-quatre heures ; on en fit, ensuite, un lavage à fond au moyen de bains de soude ; puis cette laine, lorsqu’elle eut été suffisamment séchée par la pression, fut en état d’être foulée, c’est-à-dire de produire une solide étoffe, grossière sans doute et qui n’aurait eu aucune valeur dans un centre industriel d’Europe ou d’Amérique, mais dont on devait faire un extrême cas sur les « marchés de l’île Lincoln. »

On comprend que ce genre d’étoffe doit avoir été connu dès les époques les plus reculées, et, en effet, les premières étoffes de laine ont été fabriquées par ce procédé qu’allait employer Cyrus Smith.

Où sa qualité d’ingénieur le servit fort, ce fut dans la construction de la machine destinée à fouler la laine, car il sut habilement profiter de la force mécanique, inutilisée jusqu’alors, que possédait la chute d’eau de la grève, pour mouvoir un moulin à foulon.

Rien ne fut plus rudimentaire. Un arbre, muni de cames qui soulevaient et laissaient retomber tour à tour des pilons verticaux, des auges destinées à recevoir la laine, à l’intérieur desquelles retombaient ces pilons, un fort bâtis en charpente contenant et reliant tout le système : telle fut la machine en question, et telle elle avait été pendant des siècles, jusqu’au moment où l’on eut l’idée de remplacer les pilons par des cylindres compresseurs et de soumettre la matière, non plus à un battage, mais à un laminage véritable.

L’opération, bien dirigée par Cyrus Smith, réussit à souhait. La laine, préalablement imprégnée d’une dissolution savonneuse, destinée, d’une part, à en faciliter le glissement, le rapprochement, la compression et le ramollissement, de l’autre, à empêcher son altération par le battage, sortit du moulin sous forme d’une épaisse nappe de feutre. Les stries et aspérités dont le brin de laine est naturellement pourvu s’étaient si bien accrochées et enchevêtrées les unes aux autres, qu’elles formaient une étoffe également propre à faire des vêtements ou des couvertures. Ce n’était évidemment ni du mérinos, ni de la mousseline, ni du cachemire d’écosse, ni du stoff, ni du reps, ni du satin de Chine, ni de l’Orléans, ni de l’alpaga, ni du drap, ni de la flanelle ! C’était du « feutre lincolnien », et l’île Lincoln comptait une industrie de plus.

Les colons eurent donc, avec de bons vêtements, d’épaisses couvertures, et ils purent voir venir sans crainte l’hiver de 1866-67.

Les grands froids commencèrent véritablement à se faire sentir vers le 20 juin, et, à son grand regret, Pencroff dut suspendre la construction du bateau, qui, d’ailleurs, ne pouvait manquer d’être achevé pour le printemps prochain.

L’idée fixe du marin était de faire un voyage de reconnaissance à l’île Tabor, bien que Cyrus Smith n’approuvât pas ce voyage, tout de curiosité, car il n’y avait évidemment aucun secours à trouver sur ce rocher désert et à demi aride. Un voyage de cent cinquante milles, sur un bateau relativement petit, au milieu de mers inconnues, cela ne laissait pas de lui causer quelque appréhension. Que l’embarcation, une fois au large, fût mise dans l’impossibilité d’atteindre Tabor et ne pût revenir à l’île Lincoln, que deviendrait-elle au milieu de ce Pacifique, si fécond en sinistres ?

Cyrus Smith causait souvent de ce projet avec Pencroff, et il trouvait dans le marin un entêtement assez bizarre à accomplir ce voyage, entêtement dont peut-être celui-ci ne se rendait pas bien compte.

« Car enfin, lui dit un jour l’ingénieur, je vous ferai observer, mon ami, qu’après avoir dit tant de bien de l’île Lincoln, après avoir tant de fois manifesté le regret que vous éprouveriez s’il vous fallait l’abandonner, vous êtes le premier à vouloir la quitter.

– La quitter pour quelques jours seulement, répondit Pencroff, pour quelques jours seulement, Monsieur Cyrus ! Le temps d’aller et de revenir, de voir ce que c’est que cet îlot !

– Mais il ne peut valoir l’île Lincoln !

– J’en suis sûr d’avance !

– Alors pourquoi vous aventurer ?

– Pour savoir ce qui se passe à l’île Tabor !

– Mais il ne s’y passe rien ! Il ne peut rien s’y passer !

– Qui sait ?

– Et si vous êtes pris par quelque tempête ?

– Cela n’est pas à craindre dans la belle saison, répondit Pencroff. Mais, Monsieur Cyrus, comme il faut tout prévoir, je vous demanderai la permission de n’emmener qu’Harbert avec moi dans ce voyage.

– Pencroff, répondit l’ingénieur en mettant la main sur l’épaule du marin, s’il vous arrivait malheur à vous et à cet enfant, dont le hasard a fait notre fils, croyez-vous que nous nous en consolerions jamais ?

– Monsieur Cyrus, répondit Pencroff avec une inébranlable confiance, nous ne vous causerons pas ce chagrin-là. D’ailleurs, nous reparlerons de ce voyage, quand le temps sera venu de le faire. Puis, j’imagine que, lorsque vous aurez vu notre bateau bien gréé, bien accastillé, quand vous aurez observé comment il se comporte à la mer, quand nous aurons fait le tour de notre île, – car nous le ferons ensemble, – j’imagine, dis-je, que vous n’hésiterez plus à me laisser partir ! Je ne vous cache pas que ce sera un chef-d’œuvre, votre bateau !

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