Verne, Jules - L'île mystérieuse
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- Название:L'île mystérieuse
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- Издательство:Bibliothèque de Skystan - Lien privé
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- Год:2011
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Cependant, le capitaine Nemo avait aussitôt retiré sa main, et d’un signe il pria l’ingénieur et le reporter de s’asseoir.
Tous le regardaient avec une émotion véritable. Il était donc là celui qu’ils appelaient le « génie de l’île », l’être puissant dont l’intervention, en tant de circonstances, avait été si efficace, ce bienfaiteur auquel ils devaient une si large part de reconnaissance ! Devant les yeux, ils n’avaient qu’un homme, là où Pencroff et Nab croyaient trouver presque un dieu, et cet homme était prêt à mourir !
Mais comment se faisait-il que Cyrus Smith connût le capitaine Nemo ? Pourquoi celui-ci s’était-il si vivement relevé en entendant prononcer ce nom, qu’il devait croire ignoré de tous ?…
Le capitaine avait repris place sur le divan, et, appuyé sur son bras, il regardait l’ingénieur, placé près de lui.
« Vous savez le nom que j’ai porté, monsieur ? demanda-t-il.
– Je le sais, répondit Cyrus Smith, comme je sais le nom de cet admirable appareil sous-marin…
– Le Nautilus ? dit en souriant à demi le capitaine.
– Le Nautilus .
– Mais savez-vous… savez-vous qui je suis ?
– Je le sais.
– Il y a pourtant trente années que je n’ai plus aucune communication avec le monde habité, trente ans que je vis dans les profondeurs de la mer, le seul milieu où j’aie trouvé l’indépendance ! Qui donc a pu trahir mon secret ?
– Un homme qui n’avait jamais pris d’engagement envers vous, capitaine Nemo, et qui, par conséquent, ne peut être accusé de trahison.
– Ce français que le hasard jeta à mon bord il y a seize ans ?
– Lui-même.
– Cet homme et ses deux compagnons n’ont donc pas péri dans le Maëlstrom, où le Nautilus s’était engagé ?
– Ils n’ont pas péri, et il a paru, sous le titre de vingt mille lieues sous les mers , un ouvrage qui contient votre histoire.
– Mon histoire de quelques mois seulement, monsieur ! répondit vivement le capitaine.
– Il est vrai, reprit Cyrus Smith, mais quelques mois de cette vie étrange ont suffi à vous faire connaître…
– Comme un grand coupable, sans doute ? répondit le capitaine Nemo, en laissant passer sur ses lèvres un sourire hautain. Oui, un révolté, mis peut-être au ban de l’humanité ! »
L’ingénieur ne répondit pas.
« Eh bien, monsieur ?
– Je n’ai point à juger le capitaine Nemo, répondit Cyrus Smith, du moins en ce qui concerne sa vie passée. J’ignore, comme tout le monde, quels ont été les mobiles de cette étrange existence, et je ne puis juger des effets sans connaître les causes ; mais ce que je sais, c’est qu’une main bienfaisante s’est constamment étendue sur nous depuis notre arrivée à l’île Lincoln, c’est que tous nous devons la vie à un être bon, généreux, puissant, et que cet être puissant, généreux et bon, c’est vous, capitaine Nemo !
– C’est moi », répondit simplement le capitaine.
L’ingénieur et le reporter s’étaient levés. Leurs compagnons s’étaient rapprochés, et la reconnaissance qui débordait de leurs cœurs allait se traduire par les gestes, par les paroles… le capitaine Nemo les arrêta d’un signe, et d’une voix plus émue qu’il ne l’eût voulu sans doute :
« Quand vous m’aurez entendu », dit-il.
Et le capitaine, en quelques phrases nettes et pressées, fit connaître sa vie tout entière.
Son histoire fut brève, et, cependant, il dut concentrer en lui tout ce qui lui restait d’énergie pour la dire jusqu’au bout. Il était évident qu’il luttait contre une extrême faiblesse. Plusieurs fois, Cyrus Smith l’engagea à prendre quelque repos, mais il secoua la tête en homme auquel le lendemain n’appartient plus, et quand le reporter lui offrit ses soins :
« Ils sont inutiles, répondit-il, mes heures sont comptées. »
Le capitaine Nemo était un indien, le prince Dakkar, fils d’un rajah du territoire alors indépendant du Bundelkund et neveu du héros de l’Inde, Tippo-Saïb. Son père, dès l’âge de dix ans, l’envoya en Europe, afin qu’il y reçût une éducation complète et dans la secrète intention qu’il pût lutter un jour, à armes égales, avec ceux qu’il considérait comme les oppresseurs de son pays. De dix ans à trente ans, le prince Dakkar, supérieurement doué, grand de cœur et d’esprit, s’instruisit en toutes choses, et dans les sciences, dans les lettres, dans les arts il poussa ses études haut et loin.
Le prince Dakkar voyagea dans toute l’Europe. Sa naissance et sa fortune le faisaient rechercher, mais les séductions du monde ne l’attirèrent jamais.
Jeune et beau, il demeura sérieux, sombre, dévoré de la soif d’apprendre, ayant un implacable ressentiment rivé au cœur.
Le prince Dakkar haïssait. Il haïssait le seul pays où il n’avait jamais voulu mettre le pied, la seule nation dont il refusa constamment les avances : il haïssait l’Angleterre et d’autant plus que sur plus d’un point il l’admirait.
C’est que cet indien résumait en lui toutes les haines farouches du vaincu contre le vainqueur.
L’envahisseur n’avait pu trouver grâce chez l’envahi.
Le fils de l’un de ces souverains dont le Royaume-Uni n’a pu que nominalement assurer la servitude, ce prince, de la famille de Tippo-Saïb, élevé dans les idées de revendication et de vengeance, ayant l’inéluctable amour de son poétique pays chargé des chaînes anglaises, ne voulut jamais poser le pied sur cette terre par lui maudite, à laquelle l’Inde devait son asservissement.
Le prince Dakkar devint un artiste que les merveilles de l’art impressionnaient noblement, un savant auquel rien des hautes sciences n’était étranger, un homme d’état qui se forma au milieu des cours européennes. Aux yeux de ceux qui l’observaient incomplètement, il passait peut-être pour un de ces cosmopolites, curieux de savoir, mais dédaigneux d’agir, pour un de ces opulents voyageurs, esprits fiers et platoniques, qui courent incessamment le monde et ne sont d’aucun pays.
Il n’en était rien. Cet artiste, ce savant, cet homme était resté indien par le cœur, indien par le désir de la vengeance, indien par l’espoir qu’il nourrissait de pouvoir revendiquer un jour les droits de son pays, d’en chasser l’étranger, de lui rendre son indépendance. Aussi, le prince Dakkar revint-il au Bundelkund dans l’année 1849. Il se maria avec une noble indienne dont le cœur saignait comme le sien aux malheurs de sa patrie. Il en eut deux enfants qu’il chérissait. Mais le bonheur domestique ne pouvait lui faire oublier l’asservissement de l’Inde. Il attendait une occasion. Elle se présenta.
Le joug anglais s’était trop pesamment peut-être alourdi sur les populations indoues. Le prince Dakkar emprunta la voix des mécontents. Il fit passer dans leur esprit toute la haine qu’il éprouvait contre l’étranger. Il parcourut non seulement les contrées encore indépendantes de la péninsule indienne, mais aussi les régions directement soumises à l’administration anglaise. Il rappela les grands jours de Tippo-Saïb, mort héroïquement à Seringapatam pour la défense de sa patrie. En 1857, la grande révolte des cipayes éclata. Le prince Dakkar en fut l’âme. Il organisa l’immense soulèvement. Il mit ses talents et ses richesses au service de cette cause. Il paya de sa personne ; il se battit au premier rang ; il risqua sa vie comme le plus humble de ces héros qui s’étaient levés pour affranchir leur pays ; il fut blessé dix fois en vingt rencontres et n’avait pu trouver la mort, quand les derniers soldats de l’indépendance tombèrent sous les balles anglaises.
Jamais la puissance britannique dans l’Inde ne courut un tel danger, et si, comme ils l’avaient espéré, les cipayes eussent trouvé secours au dehors, c’en était fait peut-être en Asie de l’influence et de la domination du royaume-uni.
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