Louis-Ferdinand Céline - Nord

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Nord: краткое содержание, описание и аннотация

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Céline au milieu de l'Allemagne en flammes. Avec ses compagnons d'infortune, — sa femme Lili, l'acteur Le Vigan, et le chat Bébert —, le voici à Baden-Baden dans un étrange palace où le caviar, la bouillabaisse et le champagne comptent plus que les bombardements, puis dans Berlin en ruines, et enfin à Zornhof dans une immense propriété régie par un fou. C'est une gigantesque tragédie-bouffe, aux dimensions d'un pays qui s'effondre, vécue par celui qui se nomme lui-même « le clochard vieillard dans la merde ».

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Oui, mais pardon maintenant j'y vois mieux… les yeux se font aux projecteurs… je discerne des gens dans tout ce monde… je voyais tout blafard… je reconnais les uns… les autres… je cherche Isis, si je la vois… et le Landrat ?… ils doivent être aux premières places… je crois… je les trouve pas… la salle est bien aménagée, banquettes et banquettes… ces bibelforscher travaillent bien, pas en luxe mais solide, pratique… en plus au moins trente rangées de chaises, je compte… tout ça comme prêt pour un prône, protestant dirons… y a de quoi asseoir tout le village… et si ça trépigne !… si ils bissent la grosse mémère et son greluchon ! s'ils les redemandent, hurlent !… c'est vrai que ça serait bon n'importe où !… je voyais presque de l'enthousiasme… je rigole avec !… c'est pas le moment des chichis… je stimule…

« Allez vas-y !… et toi Lili !… et vous, Kracht !… vous êtes pas bien ? »

Je crois à la « Force par la Joie » moi !… La Vigue boude plutôt… il pourrait réciter quelque chose !… la bouderie fait mal… sûr on nous regarde !…

« Oui ! oui ! t'as raison ! »

Il se rend compte… alors on s'y met… nous applaudissons ! Kracht avec, fort !… ce qui me turlupinait, de repérer le Landrat… sûr il était là, dans l'ombre… ou aux places d'honneur… je ne voyais qu'Isis, sa petite fille… je scrute… et encore… oui ! oui !… les von Leiden ! entre deux femmes que je connais pas… la comtesse Tulff-Tcheppe un peu plus haut, vers nous, toute seule… la petite Cillie un autre banc… comme fait exprès ils s'éloignent les uns des autres… toute la famille dans l'auditoire… répartie… mais pas un près de nous… aucun doute, accord qu'on ne nous connaît pas !… tocards, à l'index !… mesure morale et salutaire, en Bochie là-bas comme en France… à Moorsburg comme à Meudon…

« Ne pas fréquenter ces gens-là ! réprouvés puants pustuleux… »

Vu de l'autre bord c'est assez chouette… vous avez plus à bavarder perdre votre temps à être aimable, le statut de paria a du bon… quand je vois de Gaulle chez Adenau… Adolf et Philippe à Montoire… Charles-Quint chez Élisabeth… que de salamalecs, rouge à lèvres, poudres de riz, pour rien !… « l'intouchable » a plus à se farder, un peu plus de merde, et c'est tout, du haut en bas, tout ce qu'on lui demande !

Mais que je revienne à mes brebis ! je vous mène à cette fête ! et me perds en philosophies !… vous allez dire : il se moque du lecteur !… pas du tout ! je vous faisais voir la salle… la Kretzer et son mari… et tout le personnel Dienstelle … je commençais à m'y retrouver, repérer celui-ci… celle-là… les Kretzer sont une autre travée… un peu derrière nous… ils ont l'air de bien s'amuser… la première fois que je les vois rire.. sur la scène ça barde… les vieilles gitanes bougent du fond… elles traversent les couples, s'avancent à la rampe, elles vont chanter… le chef romani à boucles d'oreilles annonce…

« Le Chœur du Danube avec guitare et castagnettes ! »

Bravo ! bravo !… ça fait bien une heure que dure cette forte séance à nous ravigoter le moral, et c'est pas fini… je demande à Kracht…

« L'entracte ?

— Non, pas encore !

— Alors il faudrait y aller !

— Si vous voulez ! »

Je pense aux deux vieux… La Vigue qu'on se lève lui plaît pas, il grogne… Lili est pas contente non plus, elle attendait les castagnettes… nous partons donc très discrètement, travée par travée… je crois pas qu'ils aient fait attention, ils étaient à reprendre le « Chœur du Danube », toute la salle, en tapant des mains et des pieds… la « Force par la Joie » ! nous voici dehors, il fait froid… ça serait bien que Kracht nous éclaire… il a deux torch … ça serait bien mais juste une seconde !… au fait ça va, le ciel suffit… toujours la certaine lueur rose… jaune… aux nuages… en regardant bien on voit la route… on voit les murs… les chaumes… le manoir est pas loin… mais juste là brusque : halt ! un peu après l'épicerie… et devant nous quelqu'un !… une tête !… Kracht braque sa lampe… la tête parle… lui parle, chuchote… je connais pas ce quelqu'un… je comprends pas ce qu'ils se disent… c'est en allemand… en patois… une tête blafarde, plus que blafarde, comme passée au plâtre… et à grosses lèvres, et à longs cils… y a pas de projecteurs dehors ! ça serait l'effet de moi, que j'ai été aveuglé par l'acétylène ? je crois pas… un pierrot ?… des pierrots ? Kracht aussi a l'air surpris… ils se parlent avec ce blafard… encore une autre tête sort de l'ombre !… et puis une autre !… une ribambelle !… et qui lui chuchotent en patois… j'ai jamais vu des têtes si blanches, si poudrées… des réfugiés ?… d'où ?…

« Qu'est-ce qu'ils se disent ? »

Je peux pas répondre, La Vigue me demande, j'ai rien compris… ça doit être grave…

Pas le temps de faire : ouf !… Kracht tire !… en l'air !… pistol !… deux coups !… d'où pouvaient venir ces hommes poudrés ?… j'ai jamais su… ils sont partis sans dire au revoir… jamais rencontrés par la suite… Kracht maintenant allait devant nous avec ses deux lampes… il se gênait plus… la hâte qu'il avait de je ne sais quoi ?… des gens arrivaient de partout, essoufflés… ceux-ci du hameau je les connaissais de vue… les deux coups en l'air les faisaient accourir… « Kracht ! Kracht !… » ils l'appelaient du fond du noir… ils devaient venir aussi de la séance… ça devait s'être arrêté là-bas, net… je voyais des gens de l'assistance, autour de nous, piétiner là, bafouiller… « qu'est-ce que c'est ? »… les coups de revolver de Kracht… mais on n'en savait rien non plus !… on allait voir !… foutre rien !… le petit bois d'abord !… le parc… le manoir là !… les gens veulent nous suivre, bien sûr ! entrer avec nous… Kracht les chasse… il a tôt fait !… un coup en l'air ! encore ! pang ! … ils se sauvent tous… décidé maintenant le Kracht… le pétard et les lampes !… lui moi Lucette La Vigue allons tout de suite aux blessés… c'est le moment !… le Revizor d'abord… il va mieux… guten abend ! bonsoir !… le pouls est faible, mais quand même… je l'ausculte… il respire bien… et pas de fièvre… ils n'ont pas eu froid ?… non !… à la jambe, sûrement une fracture… qu'il ne bouge pas, on verra plus tard !… l'autre, le comte uhlan, ne dit rien… je prends la lampe… à sa tête, ça va, ça y est… Kracht me demande « glauben sie ? » croyez-vous ? « oh ja ! ja ! … » il est mort depuis plus d'une heure… j'ai l'habitude des « constats »… le Revizor à côté de lui est surpris, a rien entendu !… pas une plainte… le comte von Leiden est mort vite… nous sommes restés dehors deux heures à peu près… il n'était pas bien… mais j'aurais pas cru… si vite… une syncope ? enfin voilà, il faut l'annoncer, qu'on nous foute la paix !… « le Rittmeister comte von Leiden est mort »… je propose : est mort au combat… non ! non !… Kracht veut pas !… d'abord, avertir Moorsburg !… comment avertir ?… il va y aller en vélo !… tout de suite ?… oui !… dans la nuit ?… la route ?… je proteste…

« Kracht, on part avec vous ! nous n'allons pas rester ici, seuls !… » rassemblés comme ils étaient là, tous, ménagères, moujiks, prisonniers, ils attendaient que l'occasion de nous trouver sans notre S.S… comment qu'ils nous feraient notre affaire !… si ils la finiraient l'armoire !…

« Ja ! ja ! ja ! sicher ! »

Il me donnait raison… les Allemands sont pourris de défauts mais ils ont une qualité… vous leur dites ce qu'est vrai raisonnable, ils admettent… les Français, jamais !… là Kracht était d'accord que lui parti il nous retrouverait en papillotes… pillage et chipolata !… la ruée du hameau… nous réfléchissons… à l'instant on frappe… « herein ! entrez ! »… personne !… si, une tête !… pas poudreuse, au plâtre, une tête ordinaire, mais pas du hameau… je connais les têtes…

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