Louis-Ferdinand Céline - Nord

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Nord: краткое содержание, описание и аннотация

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Céline au milieu de l'Allemagne en flammes. Avec ses compagnons d'infortune, — sa femme Lili, l'acteur Le Vigan, et le chat Bébert —, le voici à Baden-Baden dans un étrange palace où le caviar, la bouillabaisse et le champagne comptent plus que les bombardements, puis dans Berlin en ruines, et enfin à Zornhof dans une immense propriété régie par un fou. C'est une gigantesque tragédie-bouffe, aux dimensions d'un pays qui s'effondre, vécue par celui qui se nomme lui-même « le clochard vieillard dans la merde ».

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Là, il s'agissait, plus sérieux, que nos dames « surveillées » ne se sauvent pas !… et que personne nous suive… nous allons donc très prudemment, fourré par fourré… la neige tombe… nous voici au péristyle… deux femmes sont là, très emmitouflées… pas des paysannes… pour nous !… pour nous, je crois… nous approchons… oui ! Marie-Thérèse l'héritière et la comtesse Tulff-Tcheppe… debout dans la neige… que nous veulent ces dames ? elles s'adressent d'abord à Kracht… ce qu'elles veulent ?… savoir si on les arrête, si elles vont aussi à l'isba ?… il fait presque jour à présent… elles ont pas bonne mine, leurs nez coulent… elles nous attendent depuis longtemps ?… je les avais jamais vues ensemble, je crois même qu'elles ne se voyaient pas… l'une chez sa fille, à la ferme, l'autre dans sa tour… maintenant amies, bras dessus bras dessous… elles grelottent… le froid et la peur… la comtesse Tulff-Tcheppe m'explique… elles veulent plus retourner à la ferme… pourquoi ?… Nicolas là-bas !… le géant russe !… et Léonard et Joseph !… et tous les autres… ils remettront le feu !…

« Le feu ? le feu ? »

Je rectifie…

« C'est Isis von Leiden qui mettait le feu !… et elle est enfermée Isis !… vous voulez la voir ? »

Je propose…

« Oh, non !… oh que non ! »

Elles ont encore plus peur d'Isis que du géant Nicolas… « alors ? alors ?… » Kracht demande… elles vont demeurer là-haut ?… ensemble chez Marie-Thérèse ?… et puis ?… le soir elles descendront dans l'ancien bureau du frère… elles auront moins peur d'Isis…

Ça sera aussi une compagnie pour notre Revizor ! … à propos que je le présente !

Elles me suivent…

« M mela comtesse Tulff-Tcheppe ! M lleMarie-Thérèse von Leiden ! »

Lui là qui gît est bien content… il voudrait se lever, saluer… il ne peut pas… il voudrait accueillir les dames… il fait un geste, un bras… pas plus ! mais les honneurs !… il se croit chez lui…

« Ici vous voyez, Mesdames, deux divans ! vous pardonnerez ce grand désordre ! là, un fauteuil !… et là-bas, je crois, un piano !… au fond, les fenêtres ! Kracht l'S.S., vous le connaissez, défend qu'on ouvre les persiennes ! son idée !… hi ! hi ! »

Il rit, mais ça lui fait mal… il se crispe..

« Oh ! oh !

— Monsieur le Revizor nous voyons ! ne bougez pas !… ne bougez pas ! »

Il insiste…

« Vous verriez la mare ! juste sous le balcon, votre frère est mort ici, là, à côté de moi… le Landrat est mort dans cette mare… votre neveu Madame me dit-on est mort dans la fosse… vous savez n'est-ce pas dans la fosse ? »

Le souci de précision… même très abîmé comme il est, souffrant au possible, il ne veut pas d'erreur, que ces dames aillent croire n'importe quoi !… Kracht écoute, ne dit rien… Le Vigan se tortille, lui ce qu'il voudrait, qu'on retourne à l'isba… sa lubie… « tout à l'heure ! » je devais y aller encore trois fois… Kracht la nuit… moi, pour la santé, le jour… sûrement on allait être reçus !… je demande à ces dames si elles veulent faire un petit tour ? non ! elles remonteront pas non plus chez elles… elles s'installeront au salon, tout de suite… le Revizor n'est pas gênant, sitôt qu'il essaye de remuer, il geint… et il geint encore bien plus quand nous devons le tenir sur le vase… c'est le moment, avant que nous sortions… nous le soulevons, le maintenons, il se plaint, mais pas trop, il est brave… il nous remercie affectueusement, ça va jusqu'à la prochaine fois… sa fracture est pas à être fier… je veux dire la consolidation, l'œdème est assez résorbé, mais le cal me fait honte… qu'il reste allongé, sapristi !… avisons qu'il ne gêne pas ces dames !… ces dames ne s'occupent pas de nous, elles en ont après les persiennes, tout au fond, elles essayent de les ouvrir… défendu !… mais elles s'en moquent !… y voir, qu'elles veulent !… très bien !… parfait !… elles s'arrangeront des divans… nous y avons couché… on séparera le salon en deux… en trois… elles seront mieux que nous dans notre grosse paille… le Revizor gémit assez fort, mais quand il a eu sa piqûre, ça va… maintenant il leur faut des matelas… pas se demander d'où, de chez les Kretzer, l'étage au-dessus… on fera ça en revenant de l'isba !… maintenant mon tour, la visite ! je tiens que La Vigue vienne… je veux pas qu'il reste avec les femmes et le Revizor, il bafouillerait… je lui dis « arrive La Vigue ! »… je commande, j'ai pas très envie d'aller voir Isis, mais enfin, il faut… nous voilà dehors… vous connaissez… le sentier… le dernier buisson avant l'isba… je fais à La Vigue : attention ! très peu de gens autour, seulement les bibel de garde, ce qu'était entendu… ils allaient venaient, la garde à eux, pas en fusils, en pelles et pioches… je leur crie…

« Rien de nouveau ?… nichts neues ?

— Nein ! nein ! niemand weg ! personne parti ! tout en ordre ! »

Ils me connaissent bien… j'en demande pas plus… je suis rassuré, mais pas tant… l'Isis est capable de tout… je reviendrai, mon autre ronde, dans deux heures… ah, encore !… j'oubliais !… « niemand krank ? personne malade ? nein !… nein ! … » alors ça va !… demi-tour !… au manoir ! le péristyle !… le salon… ça va pas mal… ces dames se sont installées… pas en galetas, des vraies chambres !… débrouillardes !… je connaissais pas les paravents… elles ont déniché ces belles choses ! de très belles feuilles, hautes, brodées… ce manoir von Leiden avait eu du style… pas que le parc… un tout petit Versailles…

« Ce n'est pas tout !… maintenant aux gamelles ! »

Mais non !… que non ! Lili ne veut pas !… le village est tout prêt à nous faire un sort, tous les deux nous et nos gamelles ! ils n'attendaient que ça ! y a du vrai… en plus le ciel est de pire en pire… « forteresses » sur « forteresses ! »… exact !… j'écoute… et pas besoin de toucher les murs… ils vibrent, on les voit vibrer… et le parquet… braoum ! … pas que des explosions, du vrombissement après chaque bombe… rrrrrrr … l'engin qui crève !… se répand partout, s'étale… loin… loin… là-bas… et puis plus près… Lili a raison… et nos gamelles ?… pas qu'on ait très faim, mais plus tard ?… et puis nous sommes six, sept avec Bébert… bien sûr y a la réserve, l'armoire, toujours l'armoire !… mais devant les rombières ?… sûrement elles sont au courant, mais elles me gênent… nous comparant à l'isba, je crois qu'eux sont gâtés, je suis sûr qu'on leur porte… si nous on nous envoie quelque chose ça sera Isis, avec ce qu'il faut, essence… allumettes… et que cette fois-ci ça sera sérieux ! que tout prendra !… certain ! l'est-ce rigolo !… si on rit encore !… le Revizor est installé lui aussi !… on lui a mis des paravents… trois !… et il se plaint… je l'entends, j'y vais… sa jambe lui fait mal.. pas que ça, il a faim !… il me demande… il voudrait un peu de pain noir… une envie !… zut ! je préviens Lili… je préviens les blèches… elles savent bien sûr que j'ai déjà tapé dans l'armoire, que j'ai régalé tout Zornhof… et Léonard et Joseph… et les gitans… et la cuisine Bibelforscher … alors là pour le Revizor , blessé comme il est qui peut passer d'un moment l'autre… il serait inhumain que j'hésite…

« Natürlich ! naturellement ! »

Elles m'approuvent… que si Harras revient jamais, il comprendra…

« Bien sûr… bien sûr !… »

Hardi !… zut ! s'il en reste !… j'ai déjà tellement prélevé !… il faut aussi que ces dames mangent… et peut-être nous trois un petit peu… et notre Bébert… pas que le Revizor ! « Charité bien ordonnée… » sûr aux Bibel on se débrouillerait… ils nous refuseraient pas, mais l'aller retour ? bien périlleuse expédition, vue l'effervescence… non !… on se nourrirait de certaines conserves, y en avait au moins dix douze boîtes, je les avais palpées, sous les cigarettes, tout au fond… mais ces dames en voulaient pas ! pas d'haricots !… des sardines oui ! très bien !…

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