Louis-Ferdinand Céline - Nord
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- Название:Nord
- Автор:
- Издательство:Éditions Gallimard
- Жанр:
- Год:1976
- Город:Paris
- ISBN:978-2070368518
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
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Elles sont à vingt après Isis… ce coup-ci ça y sera !… le plongeon !… d'en haut nous regardons… Kracht sait ce qu'il faut… son gros Mauser !… encore ! dans le plafond, deux coups !… . ptaf ! ptaf ! … que ça se sauve !… panique de souris !… aux piaules ! c'est fini !… plus personne dans l'escalier que nous trois et Kracht… les Kretzer et Isis von Leiden… ces dames sont un peu dépeignées… elles saignent de partout, mordues partout elles ont plus de robes, en loques… mais elles s'en tirent bien, sans nous elles existeraient plus, elles se seraient fait finir, c'était presque… maintenant, c'est pas tout… il faut prendre des mesures… à Kracht, les mesures…
« Docteur, voilà ! je ne peux pas les laisser ici… tout le village viendrait les chercher…
— Oh sans doute !… sans doute, Kracht !
— Elles voulaient mettre le feu, n'est-ce pas ?…
— Certainement ! certainement !… cinq litres d'alcool à brûler ! »
Je force un peu…
« Je ne peux les envoyer nulle part… je vais les enfermer ici… enfin, à côté… aux isbas… vous êtes d'avis ?
— Parfait !… parfait ! »
Une fameuse idée !… mais j'étais pas sûr qu'elles y restent !
« Qui les gardera ?
— Les bibelforscher ! »
Il me donne les détails… ce qu'il a décidé !… une seule des isbas ! elles avaient été prévues pour les médecins finlandais… leur bateau devait être en panne… quelque part… bien douteux qu'ils arrivent jamais ! et les bibelforscher eux-mêmes, est-ce qu'ils voudraient les garder !… une difficulté… ils voulaient bien, mais pas armés ! forçats, bagnards, mais sans fusils !… pas soldats ! les Écritures !… anti-militaristes, total ! toujours dit : non !… si Adolf s'était incliné c'est pas Kracht qu'allait leur faire porter des armes ! entendu, donc !… pas qu'Isis, la Kretzer avec ! dans la grande isba, et quatre bibel à chaque porte, armés seulement de leurs pelles, et pioches… mon avis ! je le lui donne tout de suite…
« Excellent ! on ne peut mieux !… mais la petite ?… et le mari Kretzer ? »
Oh oui ! oh oui ! il va sans dire !… tous ensemble !
« Vous irez les voir tous les jours !… deux fois par jour ! »
Je suis d'accord !… lui Kracht la nuit, il veut la nuit… et toutes les heures !… nous connaissons nos bergères !… ah, aussi n'oublions pas les romanichels… à voir toutes les heures ! aussi ! chaque heure ! pas bibliques du tout ceux-là !… redoutables coquins ! bien ! bon ! voici notre programme !… de jour et de nuit… du pain sur la planche !… façon de parler… si on revoit jamais l'Harras on lui demandera aussi ce qu'il en pense !… si jamais… jamais, il reparaît… Kracht descend se reposer… nous allons essayer aussi… on a eu assez d'émotions !… non, Kracht peut pas se reposer… il va conduire Isis et l'autre… nous l'attendrons… oui mais La Vigue ? lui ne dort pas…
« Dis La Vigue tu te souviens de Baden-Baden ?… »
Il cherche…
« Non Ferdine ! non !…
— Et de M mevon Seckt ? »
Il cherche encore…
« Non…
— Et de Berlin ?… et de Pretorius ?
— Attends ! attends ! un petit peu… »
Je lui indique…
« Par là Berlin !… t'entends ? broum ! … t'entends Berlin ? ils pilonnent !
— Ah c'est vrai, fils !… t'as raison ! »
Il répète comme moi : braoum !
« Ils arrêtent pas !… tu te souviens ! la Chancellerie ?
— Tu crois, vraiment ? »
C'est pas grave qu'il doute… de la Chancellerie et des bombes… ce qu'est grave c'est qu'il nous refasse son scandale… une fois ça avait passé, les gens d'ici le connaissaient… mais ailleurs ?…
« T'as qu'à faire braoum ! La Vigue, c'est tout !… Kracht va revenir !
— Tu crois ?
— Oui ! oui ! oui ! je l'entends ! »
Vous pensez bien que toute la nuit nous n'avons pas dormi lourd !… l'habitude !… l'habitude ! il s'agissait de pas être surpris… Isis, la Kretzer en isba… surveillées par les bibel … y avait de quoi ne pas être tranquilles… certainement elles allaient revenir !… elles s'échapperaient… et en colère !… alors ?… Kracht devait y aller trois fois entre minuit et six heures… à sept heures mon tour… on en avait pour un moment… quand il ferait un petit peu clair, je me lèverais… il faisait froid… par la lucarne il nous arrivait un peu de neige… je veux être sûr… un coup de « torch » !… oui !… des gros flocons… Lili et La Vigue dorment pas non plus… alors je demande… je veux le surprendre…
« Dis donc, pote ?
— Quoi ?
— Tu te souviens ?… ce qu'a dit la gitane ?
— Non !
— Que t'as tué Simmer, parbleu ! »
Je lui affirme…
« Non ! j'ai rien tué !… tu inventes Ferdine !… tu mens ! »
Comme ça brûle-pourpoint… il sursaute…
« La Vigue j'ai dit ça pour te réveiller !
— T'es un beau con, oui ! voilà !
— T'as raison fils ! serre-moi la poigne ! »
On se la serre… pas de ressentiments !… je voulais me rendre compte… il va mieux… j'ai peut-être été un peu vite… tant pis !… tant pis !… on reste à dire des bêtises jusque vers six heures… je sors de la paille…
« Vous mes amis restez tranquilles !… je vais voir à l'isba et je reviens ! »
Non !… ils veulent venir avec moi… parfait !… je préfère… mais vite !… il faut convenir, du moment où vous vous déshabillez plus tout va très vite… quel temps gagné !… regardez les pompiers, les sinistres… ils réfléchissent pas, ils sautent !… une minute ! attelés, et dehors !… la vraie cadence du genre humain… pas le temps de réfléchir… attelés et dehors ! nous dégringolons… le péristyle… nous y sommes !… je regarde l'heure à ma montre… bien !… Kracht nous voit… il revient de l'isba…
« Docteur, vous y allez ?… elles sont impossibles ! tout le village leur apporte des meubles… vous verrez !… les bibel leur construisent un poêle ! oui !… vous verrez !… en briques !… elles sont impossibles ! »
On a affaire à forte partie, je m'en doutais… hâtons-nous !… déjà un joli tapis de neige… fin octobre… nous ne sommes pas seuls !… tout le hameau trimbale des meubles, des chaises, des coussins… pour les prisonnières ! nous nous avions vu le village vide !… où ils se cachaient ?… ils voulaient pas nous voir nous, c'est tout !… maintenant si ça fonce à l'isba !… de quel entrain ! que ça barde ! quels déménageurs ! et plein de mômes avec, pieds nus… qui apportaient aussi des trucs, casseroles, cuvettes… ces dames s'installaient… surtout des mômes russes je crois… qui nous connaissent… qui nous tirent la langue et nous appellent de tous les noms.. sûrement des gros mots… et que ça rigole !… filles et garçons… chacun à présent porte une brique… et chacune… ils tombent les uns sur les autres… les briques avec !… et que ça se ramasse !… hop ! et se bat, s'empoigne ! boum !… braoum ! même les tout-petits font broum !… imitent ! font les bombes comme sur Berlin ! là-bas ! et zzzz ! comme les avions !… aussi, ils savent !… braoum ! et zzzz ! … que tout culbute ! mômes et les briques !… zzz ! et en avant !… le plus fou rire, la bombe ?… la brique ?… l'âge où tout est drôle !… aucune importance… qu'une autre culbute ! et ptaf ! la gifle !… et zzz là-haut ! l'avion qu'arrête pas !… la brique qui bascule.. trop lourde !… on y va tous !… l'extirpe… du trou de neige… jamais tant ri !… ptaf ! une autre beigne !… voici l'isba !… ah, je vois au premier coup d'œil, tout le village y est… toutes les ménagères… et les oies… et les canards… je vois l'intérieur, le fameux poêle, en briques… modèle d'Ukraine, énorme… avec la cheminée à travers le chaume… ils sont au moins dix bibel plus les mômes… ça va ! ça ira ! ça se bâtit ! que ce soir, ça sera prêt ! dix bibel maçons, et qui s'amusent pas, les mômes escaladent, passent les briques… dégringolent… hurlent !… s'esclaffent !… et tout recommence !… tout s'arrange ! toute la diablerie ! avec éclatement des vraies bombes… braoum ! au loin… et imitations !… broum ! là tout près !… en même temps le mobilier arrive… tout l'hameau à transbahuter… dans le froid et la neige… que ces dames manquent de rien ! affreux, ces dames en isba !… bien victimes des brutes !… si tout le village est ému !… et les Russes et les Polonais et les ménagères et les prisonniers… tous !… question du cul-de-jatte et de Simmer et du Commandant héroïque on en parlait plus, inventions vous auriez pu croire… estourbis qu'ils avaient été ?… garrottés ?… vraiment ?… broyés papillotes ?… taratata ! mais M mevon Leiden, chassée de chez elle, traitée comme une fille, et nous là, trois rebuts de franzosen , derniers des derniers, nous nous moquions ?… Zornhof connaissait des épreuves, terribles, au moins une veuve par chaumière, mais nous trois là, notre arrogance, dépassions tout !… en somme nous aussi au purin ! vite !… c'était dans l'air… ça se préparait… les mômes avaient les pieds gelés… brasero tout de suite !… rigolade encore !… brasero de fortune… branches amoncelées sur piquets de mine… et au feu !… Kracht veut pas, crie… verboten ! verboten ! les mômes s'en foutent ! « ta gueule ! maul zu ! » je crois qu'il aurait bien tiré, mais là dans l'état de la colère, on y coupait pas ils enlevaient le manoir et la ferme, je veux dire les mômes et les mères et les prisonniers… et nous y passions ! nous les monstres !… Kracht avait plus la loi, même ils attendaient qu'il tire… je lui dis « Kracht pas la peine ! » c'est vrai y avait qu'à regarder… tout le hameau entrait sortait, apportait encore d'autres coussins, d'autres petits meubles… « pour ces pauvres dames… » mieux qu'on revienne plus tard quand ils auraient fini le grand poêle… Kracht est d'avis, nous reprenons le même sentier… neige partout… nous nous faisons huer par les mômes… « heil ! heil ! mörderer ! » heil ! heil ! assassins !… tout simplement !… rien à répondre, l'opinion est contre nous !… enfin, ils ne nous ont pas massacrés !… ils auraient pu !… ce que je l'ai répété depuis 39, ce « ils auraient pu ! »… mille occasions ! rengaine !… Herold Paqui allant au poteau, pleurait, dépité… « ils ont pas fusillé Céline !… » il serait mort content… Cousteau de même, cancéreux insatisfait… ce brave Cousteau !… qu'avait fait tout ce qu'il avait pu pour qu'on m'écartèle… oh, mille autres, certes !
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