Marc Levy - Mes amis, mes amours

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*

– Tu restes dîner ? demanda Antoine à la porte de la maison.

– Je suis fatiguée, il est tard, répondit Sophie.

– Toi aussi, tu dois aller à une vente aux enchères de fleurs séchées…

– Si c’est un moyen de ne pas subir ta mauvaise humeur, je peux même aller rouvrir ma boutique et faire une nocturne.

Antoine baissa les yeux et entra dans le salon.

– Qu’est-ce que tu as ? Tu n’as pas desserré les dents depuis que nous avons quitté le parc.

– Je peux te demander un service ? chuchota Antoine. Tu veux bien ne pas me laisser seul avec les enfants ce soir ?

Sophie fut surprise par la tristesse qu’elle lisait dans ses yeux.

– À une seule condition, dit-elle, tu ne mets pas les pieds dans ta cuisine et tu me laisses vous emmener tous au restaurant.

– On va chez Yvonne ?

– Certainement pas ! Tu vas un peu sortir de ta routine, je connais un endroit dans Chinatown, un boui-boui à la déco infâme, mais qui prépare le meilleur canard laqué du monde.

– Et c’est propre ton boui-boui ?

Sophie ne répondit même pas, elle appela les enfants et les informa que le programme barbant de la soirée venait d’être radicalement changé à son initiative. Elle n’avait pas terminé sa phrase que Louis et Emily avaient déjà repris leur place à l’arrière de l’Austin Healey.

En redescendant les marches du perron, elle marmonna en imitant Antoine

« Et c’est propre ton boui-boui ? ».

La voiture filait sur Old Brompton, Antoine appuya brusquement sur le frein.

– On aurait dû laisser un mot à Mathias pour lui dire où on était, il n’a pas dit que c’était certain pour sa nocturne.

– 90 –

– C’est drôle, chuchota Sophie, quand tu as parlé de ton projet de le faire venir à Londres, tu avais peur qu’il te colle. Tu crois que tu vas réussir à passer toute une soirée sans lui ?

– Ça, on en doute un peu, répondirent en chœur Louis et Emily.

*

L’esplanade qui entourait le complexe Oxo s’étendait jusqu’à la rivière. De part et d’autre de la grande tour en verre une ribambelle de petits commerces et d’ateliers présentaient dans leurs vitrines leurs dernières collections de tissus, céramiques, meubles et accessoires de décoration. Tournant le dos à Audrey, Mathias prit son portable entre ses doigts et tapota machinalement le clavier.

– Mathias, je t’en supplie, prends cette caméra et filme-moi, la nuit va bientôt tomber.

Il laissa glisser le téléphone dans sa poche et se retourna vers elle, souriant du mieux qu’il le pouvait.

– Ça va ? dit-elle.

– Oui, oui, tout va bien. Alors où en étions-nous ?

– Tu fais le point sur la rive opposée et dès que je commence à parler tu resserres le cadre sur moi. Fais bien attention à me prendre en pied avant de revenir sur le visage.

Mathias appuya sur le bouton d’enregistrement. Le moteur de la caméra tournait déjà. Audrey déroulait son texte, sa voix avait changé et son phrasé adoptait ce rythme saccadé que semblait imposer la télévision à ceux et celles qui s’y exprimaient.

Elle s’interrompit soudainement.

– Tu es sûr que tu sais filmer ?

– Évidemment que je sais ! répondit Mathias en écartant le viseur de son œil, pourquoi tu me demandes ça ?

– Parce que tu es en train de zoomer en actionnant la rondelle du pare-soleil.

Mathias regarda l’objectif et remit la caméra à l’épaule.

– Bon, reste sur moi, on reprend à la dernière phrase.

Mais, cette fois, ce fut Mathias qui interrompit la prise.

– C’est ton écharpe qui me gêne, avec le vent, elle remonte sur ton visage.

Il s’approcha d’Audrey, renoua l’étoffe autour de son cou, l’embrassa et retourna à sa place. Audrey leva la tête, la lumière du soir avait pris une couleur orangée, plus à l’ouest le ciel virait au rouge.

– Laisse tomber, c’est trop tard, dit-elle d’une voix désolée.

– Mais je te vois encore très bien dans l’objectif !

– 91 –

Audrey marcha vers lui et le débarrassa des équipements qui l’encombraient.

– Peut-être, mais devant ta télévision tu verras juste une grosse tache sombre.

Elle l’entraîna vers un banc, près de la berge. Audrey rangeait son matériel, elle se redressa et s’excusa auprès de Mathias.

– Tu as été un guide parfait, dit-elle.

– Merci pour lui, répondit laconiquement Mathias.

– Ça va ?

– Oui, répondit-il à demi-mot.

Elle posa sa tête sur son épaule et tous deux regardèrent, silencieux, passer un bateau qui remontait lentement le fleuve.

– Tu sais, moi aussi j’y pense, murmura Mathias.

– Et à quoi tu penses ?

Ils se tenaient la main, leurs doigts jouaient ensemble.

– Et moi aussi j’ai la trouille, reprit Mathias, mais ce n’est pas grave d’avoir la trouille. Cette nuit, nous dormirons ensemble et ce sera un fiasco ; au moins, maintenant, on sait que l’autre le sait ; d’ailleurs maintenant que je sais que tu le sais…

Pour le faire taire, Audrey posa ses lèvres sur les siennes.

– Je crois que j’ai faim, dit-elle en se levant.

Elle s’accrocha à son bras et le guida vers la tour. Au dernier étage, les larges baies vitrées d’un restaurant offraient une vue imprenable sur la ville…

Audrey appuya sur un bouton et la cabine s’éleva. L’ascenseur en verre grimpait dans une cage transparente. Elle lui montra la grande roue au loin ; à cette distance, on avait presque l’impression d’être plus haut qu’elle. Et quand Audrey se retourna, elle découvrit le visage de Mathias, plus pâle qu’un linceul.

– Ça va ? demanda-t-elle, inquiète.

– Pas du tout ! répondit Mathias d’une voix à peine audible.

Tétanisé, il posa la caméra et se laissa glisser le long de la paroi. Avant qu’il ne s’évanouisse, Audrey se plaqua à lui, serrant sa tête sur son épaule pour l’empêcher de voir le vide. Elle l’entoura de ses bras protecteurs.

La clochette retentit et les portes s’ouvrirent sur le dernier étage, face à la ré-

ception du restaurant. Un majordome élégant regarda, fort étonné, ce couple emporté dans un baiser si passionné et si tendre à la fois, qu’il promettait à lui seul de bien jolis lendemains. Le maître d’hôtel sourcilla, la cloche tinta et la cabine redescendit.

Quelques instants plus tard, un taxi filait vers Brick Lane, emportant à son bord deux amants, toujours enlacés.

*

– 92 –

Le drap la couvrait jusqu’aux hanches. Mathias jouait avec sa chevelure. Elle avait posé la tête sur son torse.

– Tu as des cigarettes ? demanda Audrey.

– Je ne fume pas.

Elle se pencha, l’embrassa dans la nuque et ouvrit le tiroir de la table de nuit.

Plongeant la main, elle attrapa du bout des doigts un vieux paquet froissé et un briquet.

– J’étais sûre qu’il clopait, ce menteur.

– Qui est le menteur ?

– Un copain photographe à qui la chaîne loue cet appartement. Il est parti six mois faire un reportage en Asie.

– Et quand il n’est pas en Asie, tu le vois souvent, ce copain ?

– C’est un copain, Mathias ! dit-elle en quittant le lit.

Audrey se leva. Sa longue silhouette avança jusqu’à la fenêtre. Elle porta la cigarette à ses lèvres et la flamme du briquet vacilla.

– Qu’est-ce que tu regardes ? demanda-t-elle le visage collé au carreau.

– Les volutes de fumée.

– Pourquoi ?

– Pour rien, répondit Mathias.

Audrey retourna vers le lit, elle s’allongea contre Mathias et caressa du pouce le contour de ses lèvres.

– Il y a une larme au bord de ta paupière, dit-elle en la cueillant du bout de la langue.

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