Romain Gary - La promesse de l’aube

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De la Pologne ou même plus loin, une mère célibataire pousse son fils sur les voies de l’honneur et de la gloire. Programmé héros, Romain se doit de ne pas décevoir sa mère aimante mais un peu envahissante.
Comme prévu et malgré des prédispositions peu évidentes il parviendra a ramener son étoffe de gloire grâce à son engagement dans la France libre.
Le narrateur nous raconte son histoire avec un détachement divin et parvient à nous faire ressentir la force de cet amour maternel incroyable.
De la Pologne à la côte d’Azur, de Londres aux plages du Pacifique, le héros raconte son odyssée comme une réponse pleine de tendresse à sa mère.
Romain Gary écrit ici encore un roman très juste et très émouvant que je ne saurai trop vous recommander.
– Tu seras un héros, tu seras général, Gabriele D'Annunzio, Ambassadeur de France – tous ces voyous ne savent pas qui tu es ! Je crois que jamais un fils n'a haï sa mère autant que moi, à ce moment-là. Mais alors que j'essayais de lui expliquer dans un murmure rageur qu'elle me compromettait aux yeux de l'Armée de l'Air, et que je faisais un nouvel effort pour la pousser derrière le taxi, son visage prit une expression désemparée, ses lèvres se mirent à trembler, et j'entendis une fois de plus la formule intolérable, devenue depuis longtemps classique dans nos rapports : – Alors, tu as honte de ta vieille mère ?

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Je m'imaginais aussi très bien en Floride: une grande maison blanche, une mer chaude, des plages immaculées – la vraie vie, quoi. Nous irions passer là-bas notre lune de miel.

M. Zaremba se tapotait le front. A son doigt, je voyais la chevalière marquée des armes de notre vieille race, le herb des Zaremba. Il allait sûrement me donner son nom. J'allais avoir non seulement un petit frère, mais aussi des ancêtres.

– Je ne suis plus jeune, panie Romanie. Il faut reconnaître que je demande plus que je n'ai à offrir. Mais je vous promets que je vais m'occuper de votre mère dans toute la mesure de mes moyens, ce qui vous permettra de vous vouer entièrement à votre vocation littéraire. Un écrivain doit avoir avant tout la paix de l'esprit, pour pouvoir donner le meilleur de lui-même. J'y veillerai.

– Je suis certain que nous pourrions être très heureux ensemble, panie Janie.

Je m'impatientais un peu. Il n'avait qu'à nous faire carrément sa demande en mariage au lieu d'être là, à se tapoter nerveusement le front.

– Vous disiez donc? lançai-je.

C'était curieux. J'attendais ce moment depuis des mois, mais maintenant que cet homme allait me demander la main de ma mère, mon cœur se serrait.

– Je souhaite que Nina m'accepte pour mari, dit M.Zaremba d'une voix blanche, comme s'il se préparait à faire ce qu'on appelle au cirque le «saut de la mort». Pensez-vous que j'aie une chance?

Je fronçai les sourcils.

– Je n'en sais rien. Nous avons déjà eu plusieurs propositions.

Je me rendis compte que j'y allais un peu fort, mais M. Zaremba, piqué au vif, se redressa vivement.

– De qui? tonna-t-il.

– Il ne me semble pas convenable de citer des noms.

M. Zaremba retrouva, non sans effort, le contrôle de lui-même.

– Bien sûr, excusez-moi. J'aimerais au moins savoir si vous me donnez votre préférence. Étant donné l'adoration de votre mère pour vous, je connais le rôle que vous jouerez dans sa décision.

Je le regardai amicalement.

– Nous avons beaucoup de sympathie pour vous, panie Janie, mais, sûrement, vous comprenez que c'est là une décision très importante. Il ne faut pas nous bousculer. Nous réfléchirons.

– Vous lui direz un mot en ma faveur?

– Le moment venu, oui… Enfin, je crois. Laissez-nous le temps de penser à tout cela. Le mariage est une affaire sérieuse. Quel âge avez-vous, exactement?

– Cinquante-cinq, hélas…

– Je n'ai pas encore dix-huit ans, répliquai-je. Je ne puis lancer brusquement ma vie dans une direction aussi inattendue sans savoir exactement où je vais. Vous ne pouvez pas me demander de prendre une pareille décision comme ça, tout de go.

– Je m'en rends bien compte, dit M. Zaremba. Je voulais seulement savoir si, a priori, mes intentions seraient accueillies par vous avec sympathie. Si je ne me suis jamais marié, c'est que, justement, je ne suis pas homme à me dérober devant les responsabilités qu'imposé une famille. Il me fallait donc être sûr de moi. Je ne crois pas que vous regretteriez votre choix.

– Je vous promets d'y réfléchir, c'est tout. M. Zaremba se leva, visiblement soulagé.

– Votre mère est une femme exceptionnelle, dit-il. Jamais encore je n'ai été témoin d'un tel dévouement. J'espère que vous saurez trouver les mots pour la convaincre. J'attendrai votre réponse.

Je décidai d'aborder le sujet dès le retour de ma mère. Elle revenait toujours du marché d'excellente humeur, après avoir régné pendant deux heures sur les étalages et exercé son autorité sur les marchands. Je m'habillai avec soin, me fis couper les cheveux, nouai une très belle cravate en soie bleu marine brodée de mousquetaires d'argent, que le peintre m'avait offerte, achetai un bouquet de rosés rouges – des «veloutées d'aurore» – et, vers dix heures et demie, le lendemain, j'attendais dans le vestibule, en proie à une nervosité que seul M. Zaremba, qui se morfondait là-haut dans sa chambre au septième, était capable de comprendre. Je savais fort bien que notre prétendant aux moustaches tombantes recherchait plus une mère qu'une épouse, mais c'était un homme d'une grande gentillesse, qui traiterait ma mère avec plus de déférence que la vie ne lui en avait témoigné jusqu'ici. Certes, on pouvait avoir des doutes sur son talent de peintre, mais après tout, un seul authentique créateur dans la famille suffirait amplement.

Ma mère me trouva dans le salon, maladroitement armé de mon bouquet de fleurs que je tenais sous le bras. Je le lui tendis en silence: j'avais la gorge nouée. Elle enfouit son visage dans les rosés, puis me jeta un regard de reproche.

– Il ne fallait pas!

– J'ai à te parler.

Je lui fis signe de s'asseoir. Elle prit place sur le petit sofa légèrement râpé de l'entrée.

– Écoute, dis-je.

Mais il n'était pas facile de trouver les mots.

– Je… Heu… C'est un homme très bien, murmurai-je.

Cela suffit. Elle comprit immédiatement. Saisissant le bouquet, elle le lança à travers le vestibule d'un geste large, méprisant et définitif. Il alla cogner contre un vase qui tomba en miettes sur le sol, avec un sens aigu du drame. Lina, la femme de chambre italienne, entra précipitamment et, voyant l'expression sur le visage de ma mère, sortit tout aussi vite.

– Mais enfin, quoi! gueulai-je. Il possède une superbe propriété en Floride!

Elle pleurait. J'essayai de rester calme mais, comme toujours entre nous, son émotion me gagnait et rejaillissait à son tour sur elle, montant d'un cran à chaque aller-retour, selon la meilleure tradition des scènes d'amour. Je voulais lui crier que c'était sa dernière chance, qu'elle avait besoin d'un homme à ses côtés, que je ne pouvais être cet homme parce que, tôt ou tard, je partirais, la laissant seule. Je voulais lui dire surtout qu'il n'y avait rien que mon amour ne put accomplir pour elle, sauf une chose, sauf renoncer à ma vie d'homme, à mon droit d'en disposer comme je l'entendrais. Mais à mesure, que l'émotion et les pensées contradictoires se bousculaient dans ma tête, il m'apparut qu'en un sens je m'efforçais de me débarrasser d'elle, de son amour envahissant, de l'accablant poids de sa tendresse. J'avais mille fois le droit de me rebeller et de lutter pour mon indépendance mais je ne savais plus très bien où finissait la légitime défense et où commençait la dureté.

– Écoute, maman, je suis pour le moment incapable de t'aider. Lui, il peut.

– Je n'ai pas la moindre intention d'adopter un fils quinquagénaire!

– C'est un monsieur très distingué, gueulai-je. Il a des manieres formidables il s'habille à Londres! Il…

Et c'est alors que je commis l'ultime et fatale erreur. Jamais je ne comprendrais comment j'avais pu, même à dix-sept ans, me montrer aussi ignorant de la féminité.

– Il te respecte et il te respectera toujours, il te traitera comme une grande dame…

Ses yeux se remplirent de larmes, et elle sourit. Elle se leva lentement.

– Je te remercie, dit-elle. Je sais que je suis vieille. Je sais qu'il y a dans ma vie des choses à jamais disparues. Seulement, Romouchka, il m'est arrivé une fois, une seule, d'aimer un homme passionnément. C'était il y a bien longtemps et je l'aime toujours. Il ne me respectait pas et il ne m'a jamais traitée en gentleman. Mais c'était un homme, ce n'était pas un petit garçon. Et je suis une femme, vieillie, bien sûr, mais qui se souvient. Quant à ce mauvais peintre… J'ai un fils et ça me suffit. Je refuse d'en adopter un autre. Qu'il aille k tchortou… qu'il aille au diable!

Nous demeurâmes là en silence, un long, un très long moment. Elle me regardait en souriant. Elle savait ce qui se passait dans ma tête. Elle savait que je rêvais d'évasion.

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