Raymond Queneau - Zazie dans le métro

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Zazie dans le métro: краткое содержание, описание и аннотация

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Le plus burlesque et le plus célèbre roman de Raymond Queneau, publié en 1959, et qui valut à son auteur le surnom de «Père de Zazie».
L’action se déroule à Paris, sur 48 h, lors d’une grève de métro. En visite chez son oncle Gabriel, Zazie, jeune adolescente délurée et espiègle, et qui, pour n’avoir pas encore été socialisée, n’est guère embarrassée par les règles morales, se voit contrainte – grève oblige – de parcourir Paris à pied et en taxi. Cheminant d’un quartier à l’autre, elle fait de singulières rencontres, qui sont autant de prétextes à de savoureux échanges verbaux. Roman d’apprentissage, Zazie dans le métro est aussi une réflexion sur la contingence de l’existence humaine et sur la fuite du temps. À sa mère, qui lui demandera à l’issue de son séjour ce qu’elle a fait à Paris, Zazie, philosophe, répondra en trois mots: «J’ai vieilli.»
Ce roman, en apparence linéaire, est certainement, par son ton, le plus caractéristique des romans de la seconde période de Queneau, dite optimiste. Pourtant, en filigrane, le lecteur retrouve une écriture et une construction circulaires (de la gare d’Austerlitz à la gare d’Austerlitz), dans la lignée de Proust, de Joyce et de Faulkner. On peut également rattacher Zazie dans le métro aux premiers textes de Queneau par la prééminence accordée à l’oral sur l’écrit; prééminence qui ne porte pas atteinte à la langue mais, selon le mot de l’auteur, «la débarrasse d’un mal qui la ronge». Ainsi l’hapax initial «Doukipudonktan», les polysyllabes monophasées et la «célèbre clausule zazique», «mon cul», sont-ils représentatifs de la liberté de langage que prône l’auteur. Liberté qui n’a pas de répugnance pour les facilités de langage ou la langue que l’on dit vulgaire.
Premier grand succès de Queneau, récompensé par le Prix de l’Humour noir, Zazie dans le métro est adapté, l’année même de sa publication, au théâtre par Hussenot et, un an plus tard, au cinéma par Louis Malle.

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– Pardon, meussieu l'agent, vous ne pourriez pas m'indiquer le chemin le plus court pour me rendre à la Sainte-Chapelle, ce joyau de l'art gothique?

– Eh bien, répondit automatiquement Trouscaillon, voilà. Faut d'abord prendre à gauche, et puis ensuite à droite, et puis lorsque vous serez arrivé sur une place aux dimensions réduites, vous vous engagez dans la troisième rue à droite, ensuite dans la deuxième à gauche, encore un peu à droite, trois fois sur la gauche, et enfin droit devant vous pendant cinquante-cinq mètres. Naturellement, dans tout ça, y aura des sens interdits, ce qui vous simplifiera pas le boulot.

– Je vais jamais y arriver, dit le conducteur. Moi qui suis venu de Saint-Mohtron exeuprès pour ça.

– Faut pas vous décourager, dit Trouscaillon. Une supposition que je vous y conduise?

– Vous devez avoir autre chose à faire.

– Croyez pas ça. Je suis libre comme l’ r . Seulement, si c'était un effet de votre bonté de véhiculer aussi ces deux personnes (geste).

– Moi je m'en fous. Pourvu que j'arrive avant l'heure où c'est que ça se ferme.

– Ma parole, dit la veuve de loin, on dirait qu'il a fini par réquisitionner un voiturin.

– Il va m'épater, dit Zazie objectivement.

Trouscaillon fit un petit temps de galop dans leur direction et leur dit sans élégance:

– Amenez-vous en vitesse! Le type nous embarque.

– Allons, dit la veuve Mouaque, sus aux guidenappeurs!

– Tiens, je les avais oubliés ceux-là, dit Trouscaillon.

– Faut peut-être mieux pas en parler à votre bonhomme, dit la veuve diplomatiquement.

– Alors comme ça, demanda Zazie, il nous emmène à la chapelle en question?

– Mais grouillez-vous donc!

Prenant Zazie chacun par un bras, Trouscaillon et la veuve Mouaque foncèrent vers la conduite intérieure bien banale dans laquelle ils la jetèrent.

– J'aime pas qu'on me traite comme ça, hurlait Zazie folle de rage.

– Vous, avez l'air de quidnappeurs, dit le Sanctimontronais plaisamment.

– C'est une simple apparence, dit Trouscaillon en s'asseyant à côté de lui. Vous pouvez y aller si vous voulez arriver avant la fermeture.

On démarre. Pour aider le mouvement, Trouscaillon se penchait au dehors et sifflait avec frénésie. Ça avait tout de même un certain effet. Le provincial était ravi.

– Maintenant, faut prendre à gauche, ordonna Trouscaillon.

Zazie boudait.

– Alors, lui dit la veuve Mouaque hypocritement, tu n'es pas contente de revoir ton tonton?

– Tonton mon cul, dit Zazie.

– Tiens, dit le conducteur, mais c'est la fille de Jeanne Lalochère. Je l'avais pas reconnue, déguisée en garçon.

– Vous la connaissez? demanda la veuve Mouaque avec indifférence.

– Je veux, dit le type.

Et il se retourna pour compléter l'identification, juste le temps de rentrer dans la voiture qui le précédait.

– Merde, dit Trouscaillon.

– C'est bien elle, dit le Sanctimontronais.

– Je vous connais pas, moi, dit Zazie.

– Alors quoi, on sait plus conduire, dit l'embouti descendu de son siège pour venir échanger quelques injures bourdonnantes avec son emboutisseur. Ah! ça m'étonne pas… un provincial… Au lieu de venir encombrer les rues de Paris, vous feriez mieux d'aller garder vozouazévovos.

– Mais meussieu, dit la veuve Mouaque, vous nous retardez avec vos propos morigénateurs! Nous sommes en mission commandée nous! Nous allons délivrer un guidenappé.

– Quoi, quoi? dit le Sanctimontronais, moi je marche plus. Je suis pas venu à Paris pour jouer au coboille.

– Et vous? dit l'autre conducteur en s'adressant à Trouscaillon, qu'est-ce que vous attendez pour dresser un constat?

– Vous en faites pas, lui répondit Trouscaillon, c'est constaté, c'est constaté. Pouvez me faire confiance.

Et il imitait le flic qui griffonne des trucs sur un vieil écorné carnet.

– Vzavez votre carte grise?

Trouscaillon fit semblant de l'examiner.

– Pas de passeport diplomatique?

– (négation écœurée).

– Ça ira comme ça, dit la trouscaille, vous pouvez vous tirer.

L'embouti, songeur, remonta dans sa voiture et reprit sa course. Mais le Sanctimontronais, lui, ne bougeait pas.

– Eh bien! dit la veuve Mouaque, qu'est-ce que vous attendez?

Derrière, des claquesons râlaient.

– Mais puisque je vous dis que je ne veux pas jouer au coboille. Une mauvaise balle est vite attrapée.

– Dans mon bled, dit Zazie, on est moins trouillard.

– Oh toi, dit le type, je te connais. Tu ferais se battre des montagnes.

– C'est vache, ça, dit Zazie. Pourquoi que vous essayez de me faire cette réputation dégueulasse?

Les claquesons hurlaient de plus en plus fort, un vrai orage.

– Mais démarrez donc! cria Trouscaillon.

– Je tiens à ma peau, dit le Sanctimontronais platement.

– Vous en faites pas, dit la veuve Mouaque toujours diplomate, y a pas de danger. Juste une blague.

Le type se retourna pour voir d'une façon un peu plus détaillée l'allure de cette rombière. Cet examen l'inclina vers la confiance.

– Vous me le promettez? qu'il demanda.

– Puisque je vous le dis.

– C'est pas une histoire politique avec toutes sortes de conséquences eminerdatoires?

– Mais non, c'est juste une blague, je vous assure.

– Alors allons-y, dit le type quand même pas absolument rassuré.

– Puisque vous dites que vous me connaissez, dit Zazie, ma moman, vous l'auriez pas vue par hasard? Elle est à Paris elle aussi.

Ils avaient tout juste parcouru une distance de quelques toises que quatre heures sonnèrent au clocher d'une église voisine, église de style néoclassique d'ailleurs.

– C'est foutu, dit le Sanctimontronais.

Il freina de nouveau, ce qui provoqua derrière lui une nouvelle explosion d'avertisseurs sonores.

– Plus la peine, qu'il ajouta. Ça va être fermé maintenant.

– Raison de plus pour vous presser, dit la veuve Mouaque raisonnable et stratégique. Notre guidenappe, on va plus pouvoir le retrouver.

– Je m'en fous, dit le type.

Mais ça claquesonnait tellement fort derrière lui qu'il ne put s'empêcher de se remettre en route, poussé en quelque sorte devant lui par les vibrations de l'air agité par l'irritation unanime des stoppés.

– Allez, dit Trouscaillon, faites pas la mauvaise tête. Maintenant on est presque arrivés. Vous pourrez dire comme ça aux gens de votre pays que si vous avez pas pu la voir, la Sainte-Chapelle, du moins vous en avez pas été loin. Tandis qu'en restant ici…

– C'est qu'il cause pas mal quand il veut, remarqua Zazie impartialement à propos du discours du flicmane.

– De plus en plus il me plaît, murmura la veuve Mouaque à voix tellement basse que personne ne l'entendit.

– Et ma moman? demanda de nouveau Zazie au type, puisque vous dites que vous me connaissez, vous l'auriez pas vue par hasard?

– Ça alors, dit le Sanctimontronais, je manque vraiment de pot. Avec toutes ces bagnoles, faut que vous ayez choisi justement la mienne.

– On l'a pas fait esprès, dit Trouscaillon. Moi, par egzemple, quand je suis dans une ville que je connais pas, ça m'arrive aussi de demander mon chemin.

– Oui mais, dit le Sanctimontronais, et la Sainte-Chapelle?

– Ça faut avouer, dit Trouscaillon qui, dans cette simple ellipse, utilisait hyperboliquement le cercle vicieux de la parabole.

– Bon, dit le Sanctimontronais, j'y vais.

– Sus aux guidenappeurs, cria la veuve Mouaque.

Et Trouscaillon, sortant sa tête hors carrosserie, sifflait pour écarter les importuns. On avançait médiocrement vite.

– Tout ça, dit Zazie, c'est misérable. Moi je n'aime que le métro.

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