Anne Gavalda - Ensemble, c’est tout

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Ensemble, c’est tout: краткое содержание, описание и аннотация

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"Et puis, qu'est-ce que ça veut dire, différents ? C'est de la foutaise, ton histoire de torchons et de serviettes... Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c'est leur connerie, pas leurs différences... " Camille dessine. Dessinais plutôt, maintenant elle fait des ménages, la nuit. Philibert, aristo pur jus, héberge Franck, cuisinier de son état, dont l'existence tourne autour des filles, de la moto et de Paulette, sa grand-mère. Paulette vit seule, tombe beaucoup et cache ses bleus, paniquée à l'idée de mourir loin de son jardin. Ces quatre là n'auraient jamais dû se rencontrer. Trop perdus, trop seuls, trop cabossés... Et pourtant, le destin, ou bien la vie, le hasard, l'amour -appelez ça comme vous voulez -, va se charger de les bousculer un peu. Leur histoire, c'est la théorie des dominos, mais à l'envers. Au lieu de se faire tomber, ils s'aident à se relever."

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— Ils devraient travailler ensemble... murmura Paulette à Camille, le petit bouillonnant aux fourneaux et le grand courtois en salle, ce serait épatant...

Ils prirent le café sur le perron et Blanche apporta de nouvelles mignardises avant de revenir s'asseoir sur les genoux de Philibert.

Ouf... Franck se posa enfin. Après un service comme celui-ci, il aurait bien aimé s'en rouler un petit mais hum... Il taxa plutôt Camille...

— C'est quoi ça ? lui demanda-t-elle en avisant la corbeille sur laquelle tout le monde se jetait.

— Des pets-de-nonne, ricana-t-il, c'était plus fort que moi, j'ai pas pu m'en empêcher...

Il descendit d'une marche et s'adossa contre les jambes de sa belle.

Elle posa son carnet sur sa tête.

— T'es pas bien là ? lui demanda-t-il.

— Très bien.

— Eh ben, tu devrais y réfléchir ma grosse...

— À quoi ?

— À ça. À comment on est, là maintenant...

— Je comprends rien... Tu veux que je t'épouille ?

— Ouais... Épouille-moi et je te ferai plein de billous.

— Franck... soupira-t-elle.

— Mais nan, c'était un truc symbolique ! Que je me reposais sur toi et que tu pouvais travailler sur moi. Un truc dans le genre, tu vois...

— T'es grave...

— Ouais... Tiens, je vais aiguiser mes couteaux, pour une fois que j'ai le temps... Je suis sûr qu'il y a ce qu'il faut ici...

On fit le tour du domaine en fauteuil roulant et l'on se quitta sans effusions déplacées. Camille leur offrit leur château à l'aquarelle et, à Philibert, le profil de Blanche.

— Tu donnes tout, toi... Tu ne seras jamais riche...

— Pas grave.

Tout au bout de l'allée bordée de peupliers, il se frappa le front :

— Caramba ! J'ai oublié de les prévenir...

Pas de réaction dans l'habitacle.

— Caramba ! J'ai oublié de les prévenir... répéta-t-il plus fort.

— Hein ?

— De quoi ?

— Ôh, rien... Un petit détail...

Bon.

Re-silence.

— Franck et Camille ?

— On sait, on sait... Tu vas nous remercier parce que t'as vu ton père rigoler pour la première fois depuis la chute du vase de Soissons...

— Pas... pas du tout.

— Qu'est-ce qu'y a ?

— A... acceptez-vous d'ê... d'être mes té... mes té... mes té...

— Tes té quoi ? Tes têtards ?

— Non. Mes té...

— Tes teckels ?

— N... non, mes té... té...

— Tes quoi ? Putain !

— Mes té... moinsdemariage ?

La voiture pila et Paulette se mangea l'appuie-tête.

8

Il ne voulut pas leur en dire davantage.

— Je vous préviendrai quand j'en saurai plus...

— Hein ? Mais euh... Rassure-nous... T'as une copine au moins ?

— Une copine, s'indigna-t-il, jamais de la vie ! Une copine... Quel vilain mot... Une fiancée, mon cher...

— Mais euh... Elle le sait, elle ?

— Pardon ?

— Que vous êtes fiancés ?

— Pas encore... avoua-t-il en piquant du nez.

Franck soupira :

— Je vois le travail... Du pur concentré de Philou, ça... Bon, ben... T'attends pas la veille pour nous inviter, hein ? Que j'aie le temps de m'acheter un beau costard quand même...

— Et moi une robe ! ajouta Camille.

— Et moi un chapeau... répliqua Paulette.

9

Les Kessler vinrent dîner un soir. Ils firent le tour de l'appartement en silence. Deux vieux bobos sur le cul... Un spectacle très jouissif en vérité.

Franck n'était pas là et Philibert fut exquis.

Camille leur montra son atelier. Paulette s'y trouvait dans toutes les positions, toutes les techniques et tous les formats. Un temple à sa gaieté, à sa douceur et aux remords et aux souvenirs qui lui fissuraient le visage quelquefois...

Mathilde était troublée et Pierre confiant :

— C'est bien ça ! C'est très bien ! Avec la canicule de l'été dernier, le vieux est devenu très tendance, tu sais ? Ça va marcher... J'en suis sûr.

Camille était accablée.

A-cca-blée.

— Laisse... ajouta sa femme, c'est de la provocation... Il est ému ce petit bonhomme...

— Oh ! Et ça ! C'est sublime ça !

— Ce n'est pas fini...

— Tu me le gardes hein ? Tu me le réserves ?

Camille acquiesça.

Mais non. Elle ne lui donnerait jamais parce que ce ne serait jamais fini et ce ne serait jamais fini parce que son modèle ne reviendrait jamais... Elle le savait...

Tant pis.

Tant mieux.

Cette esquisse ne la quitterait donc plus... Elle n'était pas finie.... Elle resterait en suspens.... Comme leur impossible amitié.... Comme tout ce qui les séparait ici-bas...

C'était un samedi matin, il y a quelques semaines... Camille travaillait. Elle n'avait même pas entendu le carillon de la sonnette quand Philibert toqua à sa porte :

— Camille ?

— Oui?

— La... La Reine de Saba est ici... Dans mon salon...

Mamadou était magnifique. Elle avait mis son plus beau boubou et tous ses bijoux. Ses cheveux étaient épilés jusqu'aux deux tiers de son crâne et elle portait un petit fichu assorti à son pagne.

— Je te l'avais dit que je viendrais mais il faut teu dépêcher parce que je vais à un mariage dans ma famille à quatre heures... C'est là que tu habites alors ? C'est là que tu travailles ?

— Je suis tellement contente de te revoir !

— Allez... Perds pas deu temps, je te dis...

Camille l'installa bien confortablement.

— Voilà. Tiens-toi droite.

— Mais je me tiens toujours droite d'abord !

Au bout de quelques croquis, elle posa son crayon sur son bloc :

- Je ne peux pas te dessiner si je ne sais pas comment tu t'appelles...

L'autre leva la tête et soutint son regard avec un dédain magnifique :

- Je m'appelle Marie-Anastasie Bamundela M'Bayé.

Marie-Anastasie Bamundela M'Bayé ne reviendrait jamais dans ce quartier habillée en reine de Diouloulou, le village de son enfance, Camille en avait la certitude. Son portrait ne serait jamais fini et il ne serait jamais pour Pierre Kessler qui était bien incapable de deviner la petite Bouli dans les bras de cette « belle négresse »...

À part ces deux visites, à part une sauterie où ils se rendirent tous les trois pour fêter les trente ans d'un collègue de Franck et où Camille se déchaîna en hurlant j'ai plus d'appé-tiiiiit qu'un barra-couda, ba ra cou daaaa, il ne se passa rien d'extraordinaire.

Les journées s'allongeaient, le Sunrise se culottait, Philibert répétait, Camille travaillait et Franck perdait chaque jour un peu plus confiance en lui. Elle l'aimait bien mais ne l'aimait pas, elle s'offrait mais ne se donnait pas, elle essayait pourtant mais n'y croyait pas.

Un soir, il découcha. Pour voir.

Elle ne fit aucun commentaire.

Puis un deuxième, puis un troisième. Pour boire.

Il dormait chez Kermadec. Seul la plupart du temps, avec une fille, un soir de mort subite.

Il la fit jouir et lui tourna le dos.

— Eh ben ?

— Laisse-moi.

10

Paulette ne marchait presque plus et Camille évitait désormais de lui poser des questions. Elle la retenait autrement. Dans la lumière du jour ou sous l'auréole des lampes. Certains jours elle n'était pas là et d'autres elle pétait la forme. C'était épuisant.

Où s'arrêtait le respect de l'autre et où commençait la notion de non-assistance à personne en danger ? Cette question la taraudait et, à chaque fois qu'elle se relevait la nuit, bien décidée à prendre rendez-vous chez un médecin, la vieille dame se réveillait guillerette et fraîche comme une rose...

Et Franck qui ne parvenait plus à soutirer à l'une de ses anciennes conquêtes laborantine ses médicaments sans ordonnance...

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