Anne Gavalda - Ensemble, c’est tout

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Ensemble, c’est tout: краткое содержание, описание и аннотация

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"Et puis, qu'est-ce que ça veut dire, différents ? C'est de la foutaise, ton histoire de torchons et de serviettes... Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c'est leur connerie, pas leurs différences... " Camille dessine. Dessinais plutôt, maintenant elle fait des ménages, la nuit. Philibert, aristo pur jus, héberge Franck, cuisinier de son état, dont l'existence tourne autour des filles, de la moto et de Paulette, sa grand-mère. Paulette vit seule, tombe beaucoup et cache ses bleus, paniquée à l'idée de mourir loin de son jardin. Ces quatre là n'auraient jamais dû se rencontrer. Trop perdus, trop seuls, trop cabossés... Et pourtant, le destin, ou bien la vie, le hasard, l'amour -appelez ça comme vous voulez -, va se charger de les bousculer un peu. Leur histoire, c'est la théorie des dominos, mais à l'envers. Au lieu de se faire tomber, ils s'aident à se relever."

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Mais ne bouge pas surtout... Si tu te débats, je t'étouffe mon petit gars...

Il voulut tout rassembler, son corps, ses mains et ses draps pour être sûr de ne pas se réveiller mais quelqu'un le retenait par les poignets.

À la douleur, il réalisa qu'il ne rêvait pas, et, parce qu'il souffrait, il comprit son bonheur.

En posant ses paumes sur les siennes, Camille sentit le contact de la gaze :

— Tu souffres ?

— Oui.

— Tant mieux.

Et elle commença à bouger.

Lui aussi.

— Ttt ttt, se fâcha-t-elle, laisse-moi faire...

Elle recracha un bout de plastique, le chapeauta, se cala dans son cou, un peu plus bas aussi et passa ses mains sous ses reins.

Au bout de quelques allées et venues silencieuses, elle s'agrippa à ses épaules, se cambra et jouit en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire.

— Déjà ? demanda-t-il un peu déçu.

— Oui...

— Oh...

— J'avais trop faim...

Franck referma ses bras sur son dos.

— Pardon... ajouta-t-elle.

— Pas d'excuse qui tienne, mademoiselle... Je vais porter plainte.

— Avec plaisir...

— Non, pas tout de suite... Je suis trop bien, là... Reste comme ça, je t'en supplie... Oh merde...

— Quoi ?

— Je suis en train de te foutre de la Biafine partout...

— Tant mieux, sourit-elle, ça pourra toujours servir...

Franck ferma les yeux. Il venait de toucher le gros lot. Une fille douce, intelligente et coquine. Oh... Merci mon Dieu, merci... C'était trop beau pour être vrai.

Un peu poisseux, un peu graisseux, ils se rendormirent tous les deux, sous un drap qui sentait le stupre et la cicatrisation.

20

En se réveillant pour aller voir Paulette, Camille marcha sur son réveil et le débrancha. Personne n'osa le réveiller. Ni la maisonnée distraite, ni son chef qui prit son poste sans moufter.

Comme il devait souffrir, le pauvre...

Il sortit de sa chambre vers deux heures du matin et frappa à la porte du fond.

Il s'agenouilla au pied de son matelas.

Elle lisait.

— Hum... Hum...

Elle baissa son journal, leva la tête et fit l'étonnée:

— Un problème ?

— Euh... M'sieur l'agent, je... Je viens pour une main courante...

— On vous a volé quelque chose ?

Hé, ho, ça va ! On se calme ! Il n'allait pas répondre « mon cœur » ou une connerie dans le genre...

— C'est-à-dire que... euh... On s'est introduit chez moi hier...

— Ah bon ?

— Oui.

— Mais vous étiez là ?

— Je dormais...

— Vous avez vu quelque chose ?

- Non.

- Comme c'est fâcheux... Vous êtes bien assuré au moins?

- Non, repondit-il penaud.

Elle soupira :

- Voilà un témoignage bien vague... Je sais que ces choses-là ne sont jamais très agréables, mais... Vous savez... Le mieux ce serait encore de procéder à une reconstitution des faits...

- Ah?

— Ben oui...

D'un bond, il était sur elle. Elle hurla.

— Moi aussi j'ai la dalle, moi aussi ! J'ai rien bouffé depuis hier soir et c'est toi qui vas trinquer Mary Poppins. Putain, depuis le temps que ça gargouille là-dedans... J'vais me gêner, tiens...

Il la dévora de la tête aux pieds.

Il commença par lui picorer les taches de rousseur puis la grignota, la becqueta, la croqua, la lécha, la goba, la pignocha, la chipota, la mordilla et la rongea jusqu'à l'os. Au passage, elle prit du plaisir et le lui rendit bien.

Ils n'osaient plus s'adresser la parole ni même se regarder.

Camille se désola.

- Qu'est-ce qu'il y a ? s'inquiéta-t-il.

- Ah monsieur... Je sais, c'est trop bête, mais il m'en fallait un deuxième exemplaire pour nos archives et j'ai oublié de mettre le carbone... Il va falloir tout recommencer depuis le début...

- Maintenant ? ?

- Non. Pas maintenant. Mais il ne faudrait pas trop tarder quand même... Des fois que vous oubliiez certains détails...

- Bon... Et vous, vous... Vous croyez que je serai remboursé ?

— M'étonnerait...

— Il a tout pris, vous savez ?

— Tout ?

— Presque tout...

— Dur...

Camille était allongée sur le ventre et avait posé son menton sur ses mains.

— Tu es belle.

— Arrête... fit-elle en s'enfouissant dans le creux de ses bras.

— Nan, t'as raison, t'es pas belle, t'es... J'sais pas comment dire... T'es vivante... Tout est vivant chez toi: tes cheveux, tes yeux, tes oreilles, ton petit nez, ta grande bouche, tes mains, ton cul adorable, tes longues jambes, tes grimaces, ta voix, ta douceur, tes silences, ton... ta... tes...

— Mon organisme ?

— Ouais...

— Je suis pas belle mais mon organisme est vivant. Super, la déclaration... On me l'avait jamais faite celle-ci...

— Joue pas avec les mots, se rembrunit-il, c'est trop facile pour toi... Euh...

— Quoi ?

— J'ai encore plus faim qu'avant... Il faut vraiment que j'aille manger quelque chose, là...

— Bon eh ben, salut... Au plaisir, comme on dit.

Il paniqua :

— Tu... tu veux pas que je te ramène un truc?

— Qu'est-ce que tu me proposes ? fit-elle en s'étirant.

— Ce que tu veux...

Puis, après un temps de réflexion :

— ... Rien... Tout...

— OK. Je prends.

Il était adossé contre le mur, son plateau sur les genoux. Il déboucha une bouteille et lui tendit un verre. Elle posa son carnet.

Ils trinquèrent.

- À l'avenir...

- Non. Surtout pas. À maintenant, le corrigea-t-elle.

Aïe.

— L'avenir euh... Tu... tu le...

Elle le regarda droit dans les yeux :

— Rassure-moi, Franck, on va pas tomber amoureux quand même ?

Il fit semblant de s'étrangler.

— Am, orrgl, argh... T'es folle ou quoi ? Bien sûr que non !

— Ah ! Tu m'as fait peur... On a déjà fait tellement de bêtises tous les deux...

— Ouais, tu l'as dit. Note bien, on en est plus à une près maintenant...

— Si. Moi, si.

— Ah?

— Oui. Baisons, trinquons, allons nous promener, donnons-nous la main, attrape-moi par le cou et laisse-moi te courir si tu veux mais... Ne tombons pas amoureux... S'il te plaît...

— Très bien. Je le note.

— Tu me dessines ?

— Oui.

—Tu me dessines comment ?

- Comme je te vois...

- Je suis bien ?

- Tu me plais.

Il sauça son assiette, posa son verre et se résigna à revenir régler quelques tracasseries administratives...

Ils prirent leur temps cette fois et quand ils eurent roulé chacun de leur côté, rassasiés et au bord du gouffre, Franck s'adressa au plafond :

- D'accord Camille, je ne t'aimerai jamais.

- Merci Franck. Moi non plus.

CINQUIÈME PARTIE

1

Rien ne changea, tout changea. Franck perdit l'appétit et Camille reprit des couleurs. Paris devint plus beau, plus lumineux, plus gai. Les gens étaient plus souriants et le bitume plus élastique. Tout semblait à portée de main, les contours du monde étaient plus précis et le monde plus léger.

Microclimat sur le Champ-de-Mars ? Réchauffement de leur planète ? Fin provisoire de l'apesanteur ? Plus rien n'avait de sens et plus rien n'avait d'importance.

Ils naviguaient du lit de l'un au matelas de l'autre, s'allongeaient sur des œufs et se disaient des choses tendres en se caressant le dos. Aucun des deux ne voulant se mettre à nu devant l'autre, ils étaient un peu gauches, un peu bêtas et se sentaient obligés de tirer les draps sur leurs pudeurs avant de sombrer dans la débauche.

Nouvel apprentissage ou premier crayonné ? Ils étaient attentifs et s'appliquaient en silence.

Pikou tomba la veste et madame Perreira ressortit ses pots de fleurs. Pour les perruches, c'était encore un peu tôt.

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