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Albert Сamus: L’etranger

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Albert Сamus L’etranger

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Etranger sur la terre, etranger a lui-meme, Meursault le bien nomme pose les questions qui deviendront un leitmotiv dans l'oeuvre de Camus. De La Peste a La Chute, mais aussi dans ses pieces et dans ses essais, celui qui allait devenir Prix Nobel de litterature en 1957 ne cessera de s'interroger sur le sens de l'existence. Sa mort violente en 1960 contribua quelque peu a rendre mythique ce maitre a penser de toute une generation. --Karla Manuele

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Dans la petite morgue, il m'a appris qu'il etait entre a l'asile comme indigent. Comme il se sentait valide, il s'etait propose pour cette place de concierge. Je lui ai fait remarquer qu'en somme il etait un pensionnaire. Il m'a dit que non. J'avais deja ete frappe par la facon qu'il avait de dire: «ils», «les autres», et plus rarement «les vieux», en parlant des pensionnaires dont certains n'etaient pas plus ages que lui. Mais naturellement, ce n'etait pas la meme chose. Lui etait concierge, et, dans une certaine mesure, il avait des droits sur eux.

La garde est entree a ce moment. Le soir etait tombe brusquement. Tres vite, la nuit s'etait epaissie au-dessus de la verriere. Le concierge a tourne le commutateur et j'ai ete aveugle par l'eclaboussement soudain de la lumiere. Il m'a invite a me rendre au refectoire pour diner. Mais je n'avais pas faim. Il m'a offert alors d'apporter une tasse de cafe au lait. Comme j'aime beaucoup le cafe au lait, j'ai accepte et il est revenu un moment apres avec un plateau. J'ai bu. J'ai eu alors envie de fumer. Mais j'ai hesite parce que je ne savais pas si je pouvais le faire devant maman. J'ai reflechi, cela n'avait aucune importance. J'ai offert une cigarette au concierge et nous avons fume.

A un moment, il m'a dit: «Vous savez, les amis de madame votre mere vont venir la veiller aussi. C'est la coutume. Il faut que j'aille chercher des chaises et du cafe noir.» Je lui ai demande si on pouvait eteindre une des lampes. L'eclat de la lumiere sur les murs blancs me fatiguait. Il m'a dit que ce n'etait pas possible. L'installation etait ainsi faite : c'etait tout ou rien. Je n'ai plus beaucoup fait attention a lui. Il est sorti, est revenu, a dispose des chaises. Sur l'une d'elles, il a empile des tasses autour d'une cafetiere. Puis il s'est assis en face de moi, de l'autre cote de maman. La garde etait aussi au fond, le dos tourne. Je ne voyais pas ce qu'elle faisait. Mais au mouvement de ses bras, je pouvais croire qu'elle tricotait. Il faisait doux, le cafe m'avait rechauffe et par la porte ouverte entrait une odeur de nuit et de fleurs. Je crois que j'ai somnole un peu.

C'est un frolement qui m'a reveille. D'avoir ferme les yeux, la piece m'a paru encore plus eclatante de blancheur. Devant moi, il n'y avait pas une ombre et chaque objet, chaque angle, toutes les courbes se dessinaient avec une purete blessante pour les yeux. C'est a ce moment que les amis de maman sont entres. Ils etaient en tout une dizaine, et ils glissaient en silence dans cette lumiere aveuglante. Ils se sont assis sans qu'aucune chaise grincat. Je les voyais comme je n'ai jamais vu personne et pas un detail de leurs visages ou de leurs habits ne m'echappait. Pourtant je ne les entendais pas et j'avais peine a croire a leur realite. Presque toutes les femmes portaient un tablier et le cordon qui les serrait a la taille faisait encore ressortir leur ventre bombe. Je n'avais encore jamais remarque a quel point les vieilles femmes pouvaient avoir du ventre. Les hommes etaient presque tous tres maigres et tenaient des cannes. Ce qui me frappait dans leurs visages, c'est que je ne voyais pas leurs yeux, mais seulement une lueur sans eclat au milieu d'un nid de rides. Lorsqu'ils se sont assis, la plupart m'ont regarde et ont hoche la tete avec gene, les levres toutes mangees par leur bouche sans dents, sans que je puisse savoir s'ils me saluaient ou s'il s'agissait d'un tic. Je crois plutot qu'ils me saluaient. C'est a ce moment que je me suis apercu qu'ils etaient tous assis en face de moi a dodeliner de la tete, autour du concierge. J'ai eu un moment l'impression ridicule qu'ils etaient la pour me juger.

Peu apres, une des femmes s'est mise a pleurer. Elle etait au second rang, cachee par une de ses compagnes, et je la voyais mal. Elle pleurait a petits cris, regulierement : il me semblait qu'elle ne s'arreterait jamais. Les autres avaient l'air de ne pas l'entendre. Ils etaient affaisses, mornes et silencieux. Ils regardaient la biere ou leur canne, ou n'importe quoi, mais ils ne regardaient que cela. La femme pleurait toujours. J'etais tres etonne parce que je ne la connaissais pas. J'aurais voulu ne plus l'entendre. Pourtant je n'osais pas le lui dire. Le concierge s'est penche vers elle, lui a parle, mais elle a secoue la tete, a bredouille quelque chose, et a continue de pleurer avec la meme regularite. Le concierge est venu alors de mon cote. Il s'est assis pres de moi. Apres un assez long moment, il m'a renseigne sans me regarder: «Elle etait tres liee avec madame votre mere. Elle dit que c'etait sa seule amie ici et que maintenant elle n'a plus personne.»

Nous sommes restes un long moment ainsi. Les soupirs et les sanglots de la femme se faisaient plus rares. Elle reniflait beaucoup. Elle s'est tue enfin. Je n'avais plus sommeil, mais j'etais fatigue et les reins me faisaient mal. A present c'etait le silence de tous ces gens qui m'etait penible. De temps en temps seulement, j'entendais un bruit singulier et je ne pouvais comprendre ce qu'il etait. A la longue, j'ai fini par deviner que quelques-uns d'entre les vieillards sucaient l'interieur de leurs joues et laissaient echapper ces clappements bizarres. Ils ne s'en apercevaient pas tant ils etaient absorbes dans leurs pensees. J'avais meme l'impression que cette morte, couchee au milieu d'eux, ne signifiait rien a leurs yeux. Mais je crois maintenant que c'etait une impression fausse.

Nous avons tous pris du cafe, servi par le concierge. Ensuite, je ne sais plus. La nuit a passe. Je me souviens qu'a un moment j'ai ouvert les yeux et j'ai vu que les vieillards dormaient tasses sur eux-memes, a l'exception d'un seul qui, le menton sur le dos de ses mains agrippees a la canne, me regardait fixement comme s'il n'attendait que mon reveil. Puis j'ai encore dormi. Je me suis reveille parce que j'avais de plus en plus mal aux reins. Le jour glissait sur la verriere. Peu apres, l'un des vieillards s'est reveille et il a beaucoup tousse. Il crachait dans un grand mouchoir a carreaux et chacun de ses crachats etait comme un arrachement. Il a reveille les autres et le concierge a dit qu'ils devraient partir. Ils se sont leves. Cette veille incommode leur avait fait des visages de cendre. En sortant, et a mon grand etonnement, ils m'ont tous serre la main – comme si cette nuit ou nous n'avions pas echange un mot avait accru notre intimite.

J'etais fatigue. Le concierge m'a conduit chez lui et j'ai pu faire un peu de toilette. J'ai encore pris du cafe au lait qui etait tres bon. Quand je suis sorti, le jour etait completement leve. Au-dessus des collines qui separent Marengo de la mer, le ciel etait plein de rougeurs. Et le vent qui passait au-dessus d'elles apportait ici une odeur de sel. C'etait une belle journee qui se preparait. Il y avait longtemps que j'etais alle a la campagne et je sentais quel plaisir j'aurais pris a me promener s'il n'y avait pas eu maman.

Mais j'ai attendu dans la cour, sous un platane. Je respirais l'odeur de la terre fraiche et je n'avais plus sommeil. J'ai pense aux collegues du bureau. A cette heure, ils se levaient pour aller au travail : pour moi c'etait toujours l'heure la plus difficile. J'ai encore reflechi un peu a ces choses, mais j'ai ete distrait par une cloche qui sonnait a l'interieur des batiments. Il y a eu du remue-menage derriere les fenetres, puis tout s'est calme. Le soleil etait monte un peu plus dans le ciel : il commencait a chauffer mes pieds. Le concierge a traverse la cour et m'a dit que le directeur me demandait. Je suis alle dans son bureau. Il m'a fait signer un certain nombre de pieces. J'ai vu qu'il etait habille de noir avec un pantalon raye. Il a pris le telephone en main et il m'a interpelle: «Les employes des pompes funebres sont la depuis un moment. Je vais leur demander de venir fermer la biere. Voulez-vous auparavant voir votre mere une derniere fois ? » J'ai dit non. Il a ordonne dans le telephone en baissant la voix : « Figeac, dites aux hommes qu'ils peuvent aller.»

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