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Antoine de Saint-Exupéry: CITADELLE

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Antoine de Saint-Exupéry CITADELLE

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Citadelle est un livre particulier dans le sens où il n'a jamais été achevé ni retouché (ou très peu) par Saint-Exupéry. L'œuvre est restée à l'état de brouillon dactylographié imparfait avant d'être mis en forme, tant bien que mal, par l'éditeur. Saint-Exupéry aborde ici tous ses thèmes récurrents déjà visités dans ses précédents écrits: l'Amour, l'Apprentissage, la Création, Dieu, les Hommes, les Voyages, etc.

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«M'est donc apparu que le don essentiel était le don de la route à suivre pour accéder à la fête. Et que d'abord pour juger ta civilisation je veux que tu me dises quelles sont tes fêtes — et de quel goût pour le cœur et — puisqu'elles sont instant de passage, porte franchie, éclosion hors de la chrysalide après la mue, — d'où tu viens et où tu vas. Alors seulement je connaîtrai quel homme tu es, et si vaut la peine que tu sois prospère dans ta santé, ton tour de ventre et ton nombre.

«Et puisqu'il se trouve que, pour que tu tendes vers telle route, est nécessaire que tu éprouves la soif dans telle direction et non dans une autre et qu'elle suffira à ton ascension, car elle guidera tes pas et fertilisera ton génie (comme il en est de la pente vers la mer dont il me suffit que je t'augmente pour obtenir de toi des navires) je veux que tu m'éclaires sur la qualité de la soif que tu fondes chez toi dans les hommes. Car il se trouve que l'amour, essentiellement, est soif d'amour, la culture, soif de culture, et le plaisir du cérémonial vers la perle noire, soif de perle noire du fond des mers.»

CCXVII

Tu ne jugeras point selon la somme. «De ceux-là, me viens-tu dire, il n'est rien à attendre. Sont grossièreté, goût du lucre, égoïsme, absence de courage, laideur.» Mais ainsi peux-tu me parler des pierres, lesquelles sont rudesse, dureté, pesanteur morne et épasseur, mais non de ce que tu tires des pierres: statue ou temple. J'ai trop vu que l'être ne fonctionnait presque jamais comme l'eussent fait prévoir ses parties — et certes ceux-là des peuplades voisines, si tu les prends chacun à part, tu trouves chacun qui hait la guerre, ne souhaite point quitter son foyer, car il aime ses enfants et son épouse et les repas d'anniversaire — ni verser le sang car il est bon, et il nourrit son chien, et il caresse son âne, ni le pillage d'autrui car tu l'observes qui ne chérit que sa propre maison et lustre ses bois et repeint ses murs et embaume son jardin de fleurs — et tu me diras donc: «Ils figurent dans le monde l'amour de la paix…» Et cependant leur empire n'est que grande soupière où mijote la guerre. Et leur bonté, et leur douceur, et leur pitié pour l'animal blessé, et leur émotion devant les fleurs ne sont qu'ingrédient d'une magie qui prépare les cliquetis d'armes, comme il en est de tel mélange de neige, de bois verni et de cire chaude qui prépare les grands battements de ton cœur, bien que la capture, ici comme ailleurs, ne soit point de l'essence du piège.

Me juges-tu l'arbre sur les matériaux? Me viens-tu parler de l'oranger en me critiquant sa racine, ou le goût de sa fibre, ou le visqueux ou le rugueux de son écorce, ou l'architecture de ses branches? Ne t'importent point les matériaux. Tu juges l'oranger sur l'orange.

Ainsi de ceux-là que tu persécutes. Alors que pris à part ils sont tel et tel et tel. M'en moque bien. Leur arbre me fabrique de temps à autre des âmes de glaive prêtes à sacrifier le corps dans les supplices, contredisant la lâcheté du plus grand nombre, et des regards lucides qui dépouillent, comme de son écorce le fruit, de ses vains attributs la vérité, et, contredisant l'appétit vulgaire du plus grand nombre, t'observent les étoiles de la fenêtre de leur mansarde et vivent d'un fil de lumière — alors me voilà satisfait. Car je vois condition là où tu vois litige. L'arbre est condition du fruit, la pierre du temple et les hommes condition de l'âme qui rayonne sur la tribu. Et de même que dans la bonté et la rêverie douce et l'amour de la maison de ceux-là, j'irai aisément planter mon talon car il ne s'agit, malgré l'apparence, que d'ingrédients pour la soupière, de peste, de crime et de famine. Je pardonnerai aux autres leur absence de bonté ou leur refus de rêverie ou leur faiblesse d'amour pour les maisons (car il se peut qu'ils aient longtemps été nomades) s'il se trouve que ces ingrédients sont conditions de la noblesse de quelques-uns. Et de cela je ne sais rien prévoir par l'enchaînement des mots aux mots à cause qu'il n'est point de logique qui fasse passer d'un étage à l'autre.

CCXVIIl

Car ceux-là se pâment et te voudraient faire croire qu'ils brûlent nuit et jour. Mais ils mentent.

Ment la sentinelle des remparts qui te chante nuit et jour son amour de la ville. Elle lui préfère sa soupe.

Ment le poète qui nuit et jour te parle de l'ivresse du poème. Lui arrive de souffrir de quelque mal de ventre et se moque de tous les poèmes.

Ment l'amoureux qui te prétend que nuit et jour il est habité par l'image de sa bien-aimée. Une puce l'en détourne, car elle pique. Ou le simple ennui, et il bâille.

Ment le voyageur qui te prétend que nuit et jour il s'enivre de ses découvertes, car si la houle est par trop creuse le voilà qui vomit.

Ment le saint qui te prétend que nuit et jour il contemple Dieu. Dieu se retire de lui parfois, comme la mer. Et le voilà plus sec qu'une plage à galets.

Mentent ceux qui pleurent leur mort nuit et jour. Pourquoi nuit et jour le pleureraient-ils, quand ils ne l'aimaient pas nuit et jour? Connaissaient les heures de dispute ou de lassitude ou de distractions hors de l'amour. Et certes, le mort est plus présent que le vivant, d'être contemplé hors des litiges, devenu un. Mais tu es infidèle, même à tes morts.

Mentent tout ceux-là, car ils renient leurs heures de sécheresse, n'ayant rien compris. Et ils te font douter de toi car, de les entendre affirmer leur ferveur, tu crois en leur permanence et, à ton tour, rougissant de ta sécheresse tu changes ta voix et ton visage, quand tu es en deuil, si l'on te regarde.

Mais je ne connais que l'ennui qui te puisse être permanent. Lequel te vient de l'infirmité de ton esprit qui ne sait lire aucun visage au travers des matériaux. Ainsi qui considère le matériel du jeu d'échecs sans deviner qu'un problème s'y inscrit. Mais, si t'est accordée de temps à autre, en récompense de fidélité dans la chrysalide, la seconde d'illumination de la sentinelle, ou du poète, ou du croyant, ou de l'amant, ou du voyageur, ne te plains point de ne point contempler en permanence le visage qui transporte. Car il en est de si brûlants qu'ils consument qui les contemple. La fête n'est point pour tous les jours.

Donc tu te trompes quand tu condamnes les hommes sur leurs mouvements de routine, à la façon du prophète aux yeux bigles qui nuit et jour couvait une fureur sacrée. Car je sais trop que le cérémonial s'abâtardit dans l'ordinaire en ennui et routine. Car je sais trop que la pratique de la vertu s'abâtardit dans l'ordinaire en concessions aux gendarmes. Car je sais trop que les hautes règles de la justice s'abâtardissent dans l'ordinaire en paravent pour jeux sordides. Mais que m'importe? Je sais aussi de l'homme qu'il lui arrive de dormir. Me plaindrai-je alors de son inertie? Je sais aussi de l'arbre qu'il n'est point fleur, mais condition de la fleur.

CCXIX

J'ai désiré fonder en toi l'amour pour le frère. Et du même coup j'ai fondé la tristesse de la séparation d'avec le frère. J'ai désiré fonder en toi l'amour pour l'épouse. Et j'ai fondé en toi la tristesse de la séparation d'avec l'épouse. J'ai désiré fonder en toi l'amour pour l'ami. Et du même coup j'ai fondé en toi la tristesse de la séparation d'avec l'ami, de même que celui-là qui bâtit les fontaines bâtit leur absence.

Mais de te découvrir tourmenté par la séparation plus que par tout autre mal, j'ai voulu te guérir et t'enseigner sur la présence. Car la fontaine absente est plus douce encore pour qui meurt de soif qu'un monde sans fontaines. Et même si t'en voilà exilé au loin pour toujours, quand ta maison brûle tu pleures.

Je connais des présences généreuses comme des arbres, lesquels étendent loin leurs branches pour verser l'ombre. Car je suis celui qui habite et te montrerai ta demeure.

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