Marc Levy - L'étrange voyage de monsieur Daldry

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L'étrange voyage de monsieur Daldry: краткое содержание, описание и аннотация

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« L'homme qui va le plus compter dans ta vie vient de passer dans ton dos. Pour le retrouver, tu devras entreprendre un long voyage et rencontrer six personnes qui te mèneront jusqu'à lui...
Il y a deux vies en toi, Alice. Celle que tu connais et une autre, qui t'attend depuis toujours. »
Londres, 1950 Alice mène une existence tranquille, entre son travail, qui la passionne, et sa bande d'amis, tous artistes à leurs heures. Pourtant, la veille de Noël, sa vie va être bouleversée. Au cours d'une virée à la fête foraine de Brighton, une voyante lui prédit un mystérieux avenir. Alice n'a jamais cru à la voyance, mais elle n'arrive pas à chasser ces paroles de son esprit, et ses nuits se peuplent de cauchemars qui semblent aussi réels qu'incompréhensibles.
Son voisin de palier, Monsieur Daldry, célibataire endurci, gentleman excentrique et drôle, aux motivations ambiguës, la persuade de prendre au sérieux la prédiction de la voyante et de retrouver les six personnes qui la mèneront vers son destin.
De Londres à Istanbul, il décide de l'accompagner dans un étrange voyage...

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Au fond d’un verger endormi, elle entrevoit la façade éventrée d’une église. Elles traversent l’abside. Tout n’est que ruines, les bancs brûlés sont renversés. Alice relève la tête et distingue sur les voûtes des mosaïques évoquant des histoires d’autres siècles, de temps lointains dont les traces s’effacent. Un peu plus loin, le visage terni d’un Christ semble la regarder. Une porte s’ouvre. Alice entre dans la seconde abside. Au centre se dresse un tombeau, immense et solitaire, recouvert de faïence. Elles le dépassent, silencieuses. Les voilà dans un ancien vestiaire. À l’odeur âcre des pierres brûlées se mêlent des senteurs de thym et de carvi. Alice ne connaît pas encore ces noms, mais elle reconnaît les odeurs, elles lui sont familières. Ces herbes poussaient à profusion sur un terrain vague derrière chez elle. Même ainsi mélangées dans le vent qui les fait voyager jusqu’à elle, elle arrive à les distinguer.

L’église calcinée n’est plus qu’un souvenir, la femme qui l’entraîne lui fait franchir une grille, elles courent maintenant dans une autre ruelle. Alice n’a plus de forces, ses jambes se dérobent, la main qui la retient se desserre et bientôt l’abandonne. Elle est assise sur les pavés, la femme s’éloigne, sans se retourner.

Une lourde pluie se met à ruisseler, Alice appelle à l’aide, mais le bruit de l’averse est trop fort et, bientôt, la silhouette disparaît. Alice reste seule, agenouillée, transie. Elle hurle, un cri long, presque une agonie.

*

Une pluie de grêlons ricochait sur la verrière. Haletante, Alice se redressa sur son lit, cherchant l’interrupteur de sa lampe de chevet. La lumière revenue, elle balaya la pièce du regard, observant un à un les objets qui lui étaient familiers.

Elle tapa des deux poings sur son lit, furieuse de s’être une fois de plus laissé entraîner dans ce même cauchemar qui la terrorise chaque nuit. Elle se leva, se rendit à sa table de travail, ouvrit la fenêtre qui donnait sur l’arrière de la maison et inspira à pleins poumons. L’appartement de Daldry était éclairé et la présence, même invisible, de son voisin la rassura. Demain elle irait voir Carol et lui demanderait conseil. Il devait bien exister un remède pour apaiser son sommeil. Une nuit qui ne soit pas hantée par des terreurs imaginaires, peuplée de fuites effrénées dans des rues étrangères, une nuit pleine et douce, c’est tout ce dont Alice rêvait.

*

Alice passa les jours suivants à sa table de travail. Chaque soir, elle retardait le moment d’aller se coucher, luttant contre le sommeil comme on résiste à une peur, une peur qui la gagnait dès la tombée du jour. Chaque nuit elle refaisait le même cauchemar qui s’arrêtait au milieu d’une ruelle détrempée par la pluie où elle restait prostrée sur le pavé.

Elle rendit visite à Carol à l’heure du déjeuner.

Alice se présenta à l’accueil de l’hôpital et demanda que l’on prévienne son amie. Elle patienta une bonne demi-heure dans un hall, parmi les civières que des brancardiers déchargeaient d’ambulances arrivant toutes sirènes hurlantes. Une femme suppliait que l’on s’occupe de son enfant. Un vieillard divagant déambulait entre les banquettes où d’autres malades guettaient leur tour. Un jeune homme lui adressa un sourire, il avait le teint blafard, l’arcade sourcilière fendue, un sang épais coulait sur sa joue. Un homme d’une cinquantaine d’années se tenait les côtes, semblant souffrir le martyre. Au milieu de cette misère humaine, Alice se sentit soudain coupable. Si ses nuits étaient cauchemardesques, le quotidien de son amie ne valait guère mieux. Carol apparut, poussant un brancard dont les roues couinaient sur le linoléum.

— Qu’est-ce que tu fais ici ? demanda-t-elle en voyant Alice. Tu es souffrante ?

— Je suis juste venue t’emmener déjeuner.

— Voilà une surprise bien agréable. Je range celui-là, dit-elle en désignant son patient, et je te rejoins. Ils sont gonflés quand même, ils auraient pu me prévenir. Tu es là depuis longtemps ?

Carol poussa le brancard vers une collègue, ôta sa blouse, récupéra manteau et écharpe dans son casier et hâta le pas vers son amie. Elle conduisit Alice à l’extérieur de l’hôpital.

— Viens, dit-elle, il y a un pub au coin de la rue, c’est le moins mauvais du quartier et à côté de notre cafétéria on dirait presque un grand restaurant.

— Et tous ces patients qui attendent ?

— Ce hall ne désemplit pas de malades, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, chaque jour que Dieu fait, et Dieu m’a donné un estomac que je dois nourrir de temps à autre si je veux être en état de les soigner. Allons déjeuner.

Le pub était bondé. Carol fit un sourire aguicheur au patron qui, depuis son bar, lui désigna une table au fond de la salle. Les deux femmes passèrent devant tout le monde.

— Tu couches avec lui ? demanda Alice en s’installant sur la banquette.

— Je l’ai soigné l’été dernier, un énorme furoncle placé à un endroit qui exige la plus grande discrétion. Depuis, il est mon dévoué serviteur, répondit Carol en riant.

— Je n’avais jamais imaginé à quel point ta vie était…

— … glamour ? enchaîna Carol.

— … ardue, répondit Alice.

— J’aime ce que je fais, même si ce n’est pas facile tous les jours. Petite fille, je passais mon temps à faire des bandages à mes poupées. Cela inquiétait terriblement ma mère, et plus je la voyais contrariée, plus ma vocation grandissait. Bon, qu’est-ce qui t’amène ici ? J’imagine que tu n’es pas venue aux urgences à la recherche de senteurs pour inspirer l’un de tes parfums.

— Je suis venue déjeuner avec toi, il te faut une autre raison ?

— Tu sais, une bonne infirmière ne se contente pas de soigner les bobos de ses patients, nous voyons aussi quand quelque chose ne tourne pas rond dans leur tête.

— Mais je ne suis pas une de tes patientes.

— Tu en avais pourtant l’air, quand je t’ai aperçue dans le hall. Dis-moi ce qui ne va pas, Alice.

— Tu as regardé le menu ?

— Oublie le menu, ordonna Carol en ôtant la carte des mains d’Alice. J’ai à peine le temps d’avaler le plat du jour.

Un serveur leur apporta deux assiettes de ragoût de mouton.

— Je sais, dit Carol, cela n’a pas l’air appétissant, mais tu verras c’est très bon.

Alice sépara les morceaux de viande des légumes qui nageaient dans la sauce.

— Cela dit, reprit Carol la bouche pleine, tu retrouveras peut-être l’appétit quand tu m’auras dit ce qui te contrarie.

Alice planta sa fourchette dans un morceau de pomme de terre et fit une moue écœurée.

— D’accord, poursuivit Carol, je suis probablement têtue et arrogante, mais tout à l’heure quand tu reprendras ton tram, tu te trouveras bien idiote d’avoir perdu la moitié de ta journée sans même avoir goûté à ce ragoût infect, d’autant que c’est toi qui paies l’addition. Alice, dis-moi ce qui cloche, tu me rends chèvre à rester silencieuse.

Alice se résolut à parler du cauchemar qui hantait ses nuits, de ce mal-être qui empoisonnait ses journées.

Carol l’écouta avec la plus grande attention.

— Il faut que je te raconte quelque chose, dit Carol. Le soir du premier bombardement sur Londres, j’étais de garde. Les blessés ont débarqué très vite ; des brûlés pour la plupart d’entre eux, et qui arrivaient par leurs propres moyens. Certains membres du personnel avaient déserté l’hôpital pour se mettre à l’abri, la majorité d’entre nous était restée à son poste. Moi, si j’étais là, ce n’était pas par héroïsme, mais par lâcheté. J’avais une peur bleue de mettre le nez dehors, terrorisée à l’idée de périr dans les flammes, si je sortais dans la rue. Au bout d’une heure, le flot des blessés cessa. Il n’en entrait presque plus. Le chef de service, un certain Dr Turner, bel homme, assez chic, et des yeux à faire chavirer une bonne sœur, nous a réunis pour nous dire : « Si les blessés n’arrivent plus ici, c’est qu’ils sont sous les décombres, à nous d’aller les chercher. » Nous l’avons tous regardé, stupéfaits. Et puis il ajouté : « Je ne force personne, mais, pour ceux qui en ont le cran, prenez des civières et parcourons les rues. Il y a désormais plus de vies à sauver au-dehors qu’entre les murs de cet hôpital. »

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