Alexandre Dumas - Le vicomte de Bragelonne Tome II

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Le vicomte de Bragelonne Tome II: краткое содержание, описание и аннотация

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Dernière page de l'histoire des quatre amis, d'Artagnan, Athos, Porthos et Aramis… Le règne de Louis XIV commence, chacun a vieilli et évolué, mais conserve sa personnalité d'autrefois. Dans ce livre, le héros est le vicomte de Bragelonne, qui n'est autre que le fils d'Athos, mais les anciens mousquetaires ne sont jamais loin quand il s'agit d'intrigues et d'aventures…

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«Sa vue est excellente. Tout ce qu’embrasse sa vue, son cœur le désire. C’est comme un oiseau qui, gazouillant toujours, tantôt rase l’herbe, tantôt s’enlève voletant à la poursuite d’un papillon, tantôt se perche au plus haut d’un arbre, et de là défie tous les oiseleurs, ou de venir le prendre, ou de le faire tomber dans leurs filets.

Le portrait était si ressemblant, que tous les yeux se tournèrent sur Montalais, qui, l’œil éveillé, le nez au vent, écoutait M. de Saint-Aignan comme s’il était question d’une personne qui lui fût tout à fait étrangère.

– Est-ce tout, monsieur de Saint-Aignan? demanda la princesse.

– Oh! Votre Altesse Royale, le portrait n’est qu’esquissé, et il y aurait bien des choses à dire. Mais je crains de lasser la patience de Votre Altesse ou de blesser la modestie de la bergère, de sorte que je passe à sa compagne Amaryllis.

– C’est cela, dit Madame, passez à Amaryllis, monsieur de Saint-Aignan, nous vous suivons.

– Amaryllis est la plus âgée des trois; et cependant, se hâta de dire Saint Aignan, ce grand âge n’atteint pas vingt ans.

Le sourcil de Mlle de Tonnay-Charente, qui s’était froncé au début du récit, se défronça avec un léger sourire.

– Elle est grande, avec d’immenses cheveux qu’elle renoue à la manière des statues de la Grèce; elle a la démarche majestueuse et le geste altier: aussi a-t-elle bien plutôt l’air d’une déesse que d’une simple mortelle, et, parmi les déesses, celle à qui elle ressemble le plus, c’est Diane chasseresse; avec cette seule différence que la cruelle bergère, ayant un jour dérobé le carquois de l’Amour tandis que le pauvre Cupidon dormait dans un buisson de roses, au lieu de diriger ses traits sur les hôtes des forêts, les décoche impitoyablement sur tous les pauvres bergers qui passent à la portée de son arc et de ses yeux.

– Oh! la méchante bergère! dit Madame; ne se piquera-t-elle point quelque jour avec un de ces traits qu’elle lance si impitoyablement à droite et à gauche?

– C’est l’espoir de tous les bergers en général, dit de Saint-Aignan.

– Et celui du berger Amyntas en particulier, n’est-ce pas? dit Madame.

– Le berger Amyntas est si timide, reprit de Saint-Aignan de l’air le plus modeste qu’il put prendre, que, s’il a cet espoir, nul n’en a jamais rien su, car il le cache au plus profond de son cœur.

Un murmure des plus flatteurs accueillit cette profession de foi du narrateur à propos du berger.

– Et Galatée? demanda Madame. Je suis impatiente de voir une main aussi habile reprendre le portrait où Virgile l’a laissé, et l’achever à nos yeux.

– Madame, dit de Saint-Aignan, près du grand poète Virgilius Maro, votre humble serviteur n’est qu’un bien pauvre poète; cependant, encouragé par votre ordre, je ferai de mon mieux.

– Nous écoutons, dit Madame.

Saint-Aignan allongea le pied, la main et les lèvres.

– Blanche comme le lait, dit-il, dorée comme les épis, elle secoue dans l’air les parfums de sa blonde chevelure. Alors on se demande si ce n’est point cette belle Europe qui donna de l’amour à Jupiter, lorsqu’elle se jouait avec ses compagnes dans les prés en fleurs.

«De ses yeux, bleus comme l’azur du ciel dans les plus beaux jours d’été, tombe une douce flamme; la rêverie l’alimente, l’amour la dispense. Quand elle fronce le sourcil ou qu’elle penche son front vers la terre, le soleil se voile en signe de deuil.

«Lorsqu’elle sourit, au contraire, toute la nature reprend sa joie, et les oiseaux, un moment muets, recommencent leurs chants au sein des arbres.

«Celle-là surtout, dit de Saint-Aignan pour en finir, celle-là est digne des adorations du monde; et, si jamais son cœur se donne, heureux le mortel dont son amour virginal consentira à faire un dieu!

Madame, en écoutant ce portrait, que chacun écouta comme elle, se contenta de marquer son approbation aux endroits les plus poétiques par quelques hochements de tête; mais il était impossible de dire si ces marques d’assentiment étaient données au talent du narrateur ou à la ressemblance du portrait.

Il en résulta que, Madame n’applaudissant pas ouvertement, personne ne se permit d’applaudir, pas même Monsieur, qui trouvait au fond du cœur que de Saint-Aignan s’appesantissait trop sur les portraits des bergères, après avoir passé un peu vivement sur les portraits des bergers.

L’assemblée parut donc glacée.

De Saint-Aignan, qui avait épuisé sa rhétorique et ses pinceaux à nuancer le portrait de Galatée, et qui pensait, d’après la faveur qui avait accueilli les autres morceaux, entendre des trépignements pour le dernier, de Saint Aignan fut encore plus glacé que le roi et toute la compagnie.

Il y eut un instant de silence qui enfin fut rompu par Madame.

– Eh bien! Sire, demanda-t-elle, que dit Votre Majesté de ces trois portraits?

Le roi voulut venir au secours de Saint-Aignan sans se compromettre.

– Mais Amaryllis est belle, dit-il, à mon avis.

– Moi, j’aime mieux Philis, dit Monsieur; c’est une bonne fille, ou plutôt un bon garçon de nymphe.

Et chacun de rire.

Cette fois, les regards furent si directs, que Montalais sentit le rouge lui monter au visage en flammes violettes.

– Donc, reprit Madame, ces bergères se disaient?…

Mais de Saint-Aignan, frappé dans son amour-propre, n’était pas en état de soutenir une attaque de troupes fraîches et reposées.

– Madame, dit-il, ces bergères s’avouaient réciproquement leurs petits penchants.

– Allez, allez, monsieur de Saint-Aignan, vous êtes un fleuve de poésie pastorale, dit Madame avec un aimable sourire qui réconforta un peu le narrateur.

– Elles se dirent que l’amour est un danger, mais que l’absence de l’amour est la mort du cœur.

– De sorte qu’elles conclurent?… demanda Madame.

– De sorte qu’elles conclurent qu’on devait aimer.

– Très bien! Y mettaient-elles des conditions?

– La condition de choisir, dit de Saint-Aignan. Je dois même ajouter, c’est la dryade qui parle, qu’une des bergères, Amaryllis, je crois, s’opposait complètement à ce qu’on aimât, et cependant elle ne se défendait pas trop d’avoir laissé pénétrer jusqu’à son cœur l’image de certain berger.

– Amyntas ou Tircis?

– Amyntas, madame, dit modestement de Saint-Aignan. Mais aussitôt Galatée, la douce Galatée aux yeux purs, répondit que ni Amyntas, ni Alphésibée, ni Tityre, ni aucun des bergers les plus beaux de la contrée ne pourraient être comparés à Tircis, que Tircis effaçait tous les hommes, de même que le chêne efface en grandeur tous les arbres, le lis en majesté toutes les fleurs. Elle fit même de Tircis un tel portrait que Tircis, qui l’écoutait, dut véritablement être flatté malgré sa grandeur. Ainsi Tircis et Amyntas avaient été distingués par Amaryllis et Galatée. Ainsi le secret des deux cœurs avait été révélé sous l’ombre de la nuit et dans le secret des bois.

«Voilà, madame, ce que la dryade m’a raconté, elle qui sait tout ce qui se passe dans le creux des chênes et dans les touffes de l’herbe; elle qui connaît les amours des oiseaux, qui sait ce que veulent dire leurs chants; elle qui comprend enfin le langage du vent dans les branches et le bourdonnement des insectes d’or ou d’émeraude dans la corolle des fleurs sauvages; elle me l’a redit, je le répète.

– Et maintenant vous avez fini, n’est-ce pas, monsieur de Saint-Aignan? dit Madame avec un sourire qui fit trembler le roi.

– J’ai fini, oui, madame, répondit de Saint-Aignan; heureux si j’ai pu distraire Votre Altesse pendant quelques instants.

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