Alexandre Dumas - Le vicomte de Bragelonne Tome II

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Le vicomte de Bragelonne Tome II: краткое содержание, описание и аннотация

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Dernière page de l'histoire des quatre amis, d'Artagnan, Athos, Porthos et Aramis… Le règne de Louis XIV commence, chacun a vieilli et évolué, mais conserve sa personnalité d'autrefois. Dans ce livre, le héros est le vicomte de Bragelonne, qui n'est autre que le fils d'Athos, mais les anciens mousquetaires ne sont jamais loin quand il s'agit d'intrigues et d'aventures…

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Tircis est jeune et beau, et ses qualités en font le premier des bergers de la contrée. On peut donc dire hardiment qu’il en est le roi.»

Un léger murmure d’approbation encouragea le narrateur, qui continua:

– Sa force égale son courage; nul n’a plus d’adresse à la chasse des bêtes sauvages, nul n’a plus de sagesse dans les conseils. Manœuvre-t-il un cheval dans les belles plaines de son héritage, conduit-il aux jeux d’adresse et de vigueur les bergers qui lui obéissent, on dirait le dieu Mars agitant sa lance dans les plaines de la Thrace, ou mieux encore Apollon, dieu du jour, lorsqu’il rayonne sur la terre avec ses dards enflammés.

Chacun comprend que ce portrait allégorique du roi n’était pas le pire exorde que le conteur eût pu choisir. Aussi ne manqua-t-il son effet ni sur les assistants, qui, par devoir et par plaisir, y applaudirent à tout rompre; ni sur le roi lui-même, à qui la louange plaisait fort lorsqu’elle était délicate, et ne déplaisait pas toujours lors même qu’elle était un peu outrée. De Saint Aignan poursuivit:

– Ce n’est pas seulement, mesdames, aux jeux de gloire que le berger Tircis a acquis cette renommée qui en a fait le roi des bergers.

– Des bergers de Fontainebleau, dit le roi en souriant à Madame.

– Oh! s’écria Madame, Fontainebleau est pris arbitrairement par le poète; moi, je dis: des bergers du monde entier.

Le roi oublia son rôle d’auditeur passif et s’inclina.

– C’est, poursuivit de Saint-Aignan au milieu d’un murmure flatteur, c’est auprès des belles surtout que le mérite de ce roi des bergers éclate le plus manifestement. C’est un berger dont l’esprit est fin comme le cœur est pur; il sait débiter un compliment avec une grâce qui charme invinciblement, il sait aimer avec une discrétion qui promet à ses aimables et heureuses conquêtes le sort le plus digne d’envie. Jamais un éclat, jamais un oubli. Quiconque a vu Tircis et l’a entendu doit l’aimer; quiconque l’aime et est aimé de lui a rencontré le bonheur.

De Saint-Aignan fit là une pause; il savourait le plaisir des compliments, et ce portrait, si grotesquement ampoulé qu’il fût, avait trouvé grâce devant de certaines oreilles surtout, pour qui les mérites du berger ne semblaient point avoir été exagérés. Madame engagea l’orateur à continuer.

– Tircis, dit le comte, avait un fidèle compagnon, ou plutôt un serviteur dévoué qui s’appelait… Amyntas.

– Ah! voyons le portrait d’Amyntas! dit malicieusement Madame; vous êtes si bon peintre, monsieur de Saint-Aignan!

– Madame…

– Oh! comte de Saint-Aignan, n’allez pas, je vous prie, sacrifier ce pauvre Amyntas! je ne vous le pardonnerais jamais.

– Madame, Amyntas est de condition trop inférieure, surtout près de Tircis, pour que sa personne puisse avoir l’honneur d’un parallèle. Il en est de certains amis comme de ces serviteurs de l’Antiquité, qui se faisaient enterrer vivants aux pieds de leur maître. Aux pieds de Tircis, là est la place d’Amyntas; il n’en réclame pas d’autre, et si quelquefois l’illustre héros…

– Illustre berger, voulez-vous dire? fit Madame feignant de reprendre M. de Saint-Aignan.

– Votre Altesse Royale a raison, je me trompais, reprit le courtisan: si, dis-je, le berger Tircis daigne parfois appeler Amyntas son ami et lui ouvrir son cœur, c’est une faveur non pareille, dont le dernier fait cas comme de la plus insigne félicité.

– Tout cela, interrompit Madame, établit le dévouement absolu d’Amyntas à Tircis, mais ne nous donne pas le portrait d’Amyntas. Comte, ne le flattez pas si vous voulez, mais peignez-nous-le; je veux le portrait d’Amyntas.

De Saint-Aignan s’exécuta, après s’être incliné profondément devant la belle-sœur de Sa Majesté:

– Amyntas, dit-il, est un peu plus âgé que Tircis; ce n’est pas un berger tout à fait disgracié de la nature; même on dit que les Muses ont daigné sourire à sa naissance comme Hébé sourit à la jeunesse. Il n’a point l’ambition de briller; il a celle d’être aimé, et peut-être n’en serait-il pas indigne s’il était bien connu.

Ce dernier paragraphe, renforcé d’une œillade meurtrière, fut envoyé droit à Mlle de Tonnay-Charente, qui supporta le choc sans s’émouvoir.

Mais la modestie et l’adresse de l’allusion avaient produit un bon effet; Amyntas en recueillit le fruit en applaudissements; la tête de Tircis lui même en donna le signal par un consentement plein de bienveillance.

– Or, continua de Saint-Aignan, Tircis et Amyntas se promenaient un soir dans la forêt en causant de leurs chagrins amoureux. Notez que c’est déjà le récit de la dryade, mesdames; autrement eût-on pu savoir ce que disaient Tircis et Amyntas, les deux plus discrets de tous les bergers de la terre? Ils gagnaient donc l’endroit le plus touffu de la forêt pour s’isoler et se confier plus librement leurs peines, lorsque tout à coup leurs oreilles furent frappées d’un bruit de voix.

– Ah! ah! fit-on autour du narrateur. Voilà qui devient on ne peut plus intéressant.

Ici, Madame, semblable au général vigilant qui inspecte son armée, redressa d’un coup d’œil Montalais et Tonnay-Charente, qui pliaient sous l’effort.

– Ces voix harmonieuses, reprit de Saint-Aignan, étaient celles de quelques bergères qui avaient voulu, elles aussi, jouir de la fraîcheur des ombrages, et qui, sachant l’endroit écarté, presque inabordable, s’y étaient réunies pour mettre en commun quelques idées sur la bergerie.

Un immense éclat de rire, soulevé par cette phrase de Saint-Aignan, un imperceptible sourire du roi en regardant Tonnay-Charente, tels furent les résultats de la sortie.

– La dryade assure, continua Saint-Aignan, que les bergères étaient trois, et que toutes trois étaient jeunes et belles.

– Leurs noms? dit Madame tranquillement.

– Leurs noms! fit de Saint-Aignan, qui se cabra contre cette indiscrétion.

– Sans doute. Vous avez appelé vos bergers Tircis et Amyntas: appelez vos bergères d’une façon quelconque.

– Oh! madame, je ne suis pas un inventeur, un trouvère, comme on disait autrefois; je raconte sous la dictée de la dryade.

– Comment votre dryade nommait-elle ces bergères? En vérité, voilà une mémoire bien rebelle. Cette dryade-là était donc brouillée avec la déesse Mnémosyne?

– Madame, ces bergères… Faites bien attention que révéler des noms de femmes est un crime!

– Dont une femme vous absout, comte, à la condition que vous nous révélerez le nom des bergères.

– Elles se nommaient Philis, Amaryllis et Galatée.

– À la bonne heure! elles n’ont pas perdu pour attendre, dit Madame, et voilà trois noms charmants. Maintenant, les portraits?

De Saint-Aignan fit encore un mouvement.

– Oh! procédons par ordre, je vous prie, comte, reprit Madame. N’est-ce pas, Sire, qu’il nous faut les portraits des bergères?

Le roi, qui s’attendait à cette insistance, et qui commençait à ressentir quelques inquiétudes, ne crut pas devoir piquer une aussi dangereuse interrogatrice. Il pensait d’ailleurs que de Saint-Aignan, dans ses portraits, trouverait le moyen de glisser quelques traits délicats dont feraient leur profit les oreilles que Sa Majesté avait intérêt à charmer. C’est dans cet espoir, c’est avec cette crainte, que Louis autorisa de Saint-Aignan à tracer le portrait des bergères Philis, Amaryllis et Galatée.

– Eh bien! donc, soit! dit de Saint-Aignan comme un homme qui prend son parti.

Et il commença.

Chapitre CXXXI – Fin de l’histoire d’une naïade et d’une dryade

– Philis, dit Saint-Aignan en jetant un coup d’œil provocateur à Montalais, à peu près comme fait dans un assaut un maître d’armes qui invite un rival digne de lui à se mettre en garde, Philis n’est ni brune ni blonde, ni grande ni petite, ni froide ni exaltée; elle est, toute bergère qu’elle est, spirituelle comme une princesse et coquette comme un démon.

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