Alexandre Dumas - Le compte de Monte-Cristo Tome II

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Le compte de Monte-Cristo Tome II: краткое содержание, описание и аннотация

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Victime d'un terrible complot, Edmond Dantès est emprisonné au Château d'If alors qu'il sur le point d'épouser celle qu'il aime. A sa libération et sous l'identité du compte de Monte-Cristo, sa vengeance n'épargnera personne…

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– Chère Valentine, dit le jeune homme, vous êtes trop au-dessus de mon amour pour que j’ose vous en parler, et cependant, toutes les fois que je vous vois, j’ai besoin de vous dire que je vous adore, afin que l’écho de mes propres paroles me caresse doucement le cœur lorsque je ne vous vois plus. Maintenant je vous remercie de votre gronderie: elle est toute charmante, car elle me prouve, je n’ose pas dire que vous m’attendiez, mais que vous pensiez à moi. Vous vouliez savoir la cause de mon retard et le motif de mon déguisement; je vais vous les dire, et j’espère que vous les excuserez: j’ai fait choix d’un état…

– D’un état!… Que voulez-vous dire, Maximilien? Et sommes-nous donc assez heureux pour que vous parliez de ce qui nous regarde en plaisantant?

– Oh! Dieu me préserve, dit le jeune homme, de plaisanter avec ce qui est ma vie; mais fatigué d’être un coureur de champs et un escaladeur de murailles, sérieusement effrayé de l’idée que vous me fîtes naître l’autre soir que votre père me ferait juger un jour comme voleur, ce qui compromettrait l’honneur de l’armée française tout entière, non moins effrayé de la possibilité que l’on s’étonne de voir éternellement tourner autour de ce terrain, où il n’y a pas la plus petite citadelle à assiéger ou le plus petit blockhaus à défendre, un capitaine de spahis, je me suis fait maraîcher, et j’ai adopté le costume de ma profession.

– Bon, quelle folie!

– C’est au contraire la chose la plus sage, je crois, que j’aie faite de ma vie, car elle nous donne toute sécurité.

– Voyons, expliquez-vous.

– Eh bien, j’ai été trouver le propriétaire de cet enclos; le bail avec les anciens locataires était fini, et je le lui ai loué à nouveau. Toute cette luzerne que vous voyez m’appartient, Valentine; rien ne m’empêche de me faire bâtir une cabane dans les foins et de vivre désormais à vingt pas de vous. Oh! ma joie et mon bonheur, je ne puis les contenir. Comprenez-vous, Valentine, que l’on parvienne à payer ces choses-là? C’est impossible, n’est-ce pas? Eh bien, toute cette félicité, tout ce bonheur, toute cette joie, pour lesquels j’eusse donné dix ans de ma vie, me coûtent, devinez combien?… Cinq cents francs par an, payables par trimestre. Ainsi, vous le voyez, désormais plus rien à craindre. Je suis ici chez moi, je puis mettre des échelles contre mon mur et regarder pardessus, et j’ai, sans crainte qu’une patrouille vienne me déranger, le droit de vous dire que je vous aime, tant que votre fierté ne se blessera pas d’entendre sortir ce mot de la bouche d’un pauvre journalier vêtu d’une blouse et coiffé d’une casquette.»

Valentine poussa un petit cri de surprise joyeuse; puis tout à coup:

«Hélas, Maximilien, dit-elle tristement et comme si un nuage jaloux était soudain venu voiler le rayon de soleil qui illuminait son cœur, maintenant nous serons trop libres, notre bonheur nous fera tenter Dieu; nous abuserons de notre sécurité, et notre sécurité nous perdra.

– Pouvez-vous me dire cela, mon amie, à moi qui, depuis que je vous connais, vous prouve chaque jour que j’ai subordonné mes pensées et ma vie à votre vie et à vos pensées? Qui vous a donné confiance en moi? mon bonheur, n’est-ce pas? Quand vous m’avez dit qu’un vague instinct vous assurait que vous couriez quelque grand danger, j’ai mis mon dévouement à votre service, sans vous demander d’autre récompense que le bonheur de vous servir. Depuis ce temps, vous ai-je, par un mot, par un signe, donné l’occasion de vous repentir de m’avoir distingué au milieu de ceux qui eussent été heureux de mourir pour vous? Vous m’avez dit, pauvre enfant, que vous étiez fiancée à M. d’Épinay, que votre père avait décidé cette alliance, c’est-à-dire qu’elle était certaine, car tout ce que veut M. de Villefort arrive infailliblement. Eh bien, je suis resté dans l’ombre, attendant tout, non pas de ma volonté, non pas de la vôtre, mais des événements, de la Providence, de Dieu, et cependant vous m’aimez, vous avez eu pitié de moi, Valentine, et vous me l’avez dit; merci pour cette douce parole que je ne vous demande que de me répéter de temps en temps, et qui me fera tout oublier.

– Et voilà ce qui vous a enhardi, Maximilien, voilà ce qui me fait à la fois une vie bien douce et bien malheureuse, au point que je me demande souvent lequel vaut mieux pour moi, du chagrin que me causait autrefois la rigueur de ma belle-mère et sa préférence aveugle pour son enfant, ou du bonheur plein de dangers que je goûte en vous voyant.

– Du danger! s’écria Maximilien; pouvez-vous dire un mot si dur et si injuste? Avez-vous jamais vu un esclave plus soumis que moi? Vous m’avez permis de vous adresser quelquefois la parole, Valentine, mais vous m’avez défendu de vous suivre; j’ai obéi. Depuis que j’ai trouvé le moyen de me glisser dans cet enclos, de causer avec vous à travers cette porte, d’être enfin si près de vous sans vous voir, ai-je jamais, dites-le-moi, demandé à toucher le bas de votre robe à travers ces grilles? Ai-je jamais fait un pas pour franchir ce mur, ridicule obstacle pour ma jeunesse et ma force? Jamais un reproche sur votre rigueur, jamais un désir exprimé tout haut; j’ai été rivé à ma parole comme un chevalier des temps passés. Avouez cela du moins, pour que je ne vous croie pas injuste.

– C’est vrai, dit Valentine, en passant entre deux planches le bout d’un de ses doigts effilés sur lequel Maximilien posa ses lèvres; c’est vrai, vous êtes un honnête ami. Mais enfin vous n’avez agi qu’avec le sentiment de votre intérêt, mon cher Maximilien; vous saviez bien que, du jour où l’esclave deviendrait exigeant, il lui faudrait tout perdre. Vous m’avez promis l’amitié d’un frère, à moi qui n’ai pas d’amis, à moi que mon père oublie, à moi que ma belle-mère persécute, et qui n’ai pour consolation que le vieillard immobile, muet, glacé, dont la main ne peut serrer ma main, dont l’œil seul peut me parler, et dont le cœur bat sans doute pour moi d’un reste de chaleur. Dérision amère du sort qui me fait ennemie et victime de tous ceux qui sont plus forts que moi, et qui me donne un cadavre pour soutien et pour ami! Oh! vraiment, Maximilien, je vous le répète, je suis bien malheureuse, et vous avez raison de m’aimer pour moi et non pour vous.

– Valentine, dit le jeune homme avec une émotion profonde, je ne dirai pas que je n’aime que vous au monde, car j’aime aussi ma sœur et mon beau-frère, mais c’est d’un amour doux et calme, qui ne ressemble en rien au sentiment que j’éprouve pour vous: quand je pense à vous, mon sang bout, ma poitrine se gonfle, mon cœur déborde; mais cette force, cette ardeur, cette puissance surhumaine, je les emploierai à vous aimer seulement jusqu’au jour où vous me direz de les employer à vous servir. M. Franz d’Épinay sera absent un an encore, dit-on; en un an, que de chances favorables peuvent nous servir, que d’événements peuvent nous seconder! Espérons donc toujours, c’est si bon et si doux d’espérer! Mais en attendant, vous, Valentine, vous qui me reprochez mon égoïsme, qu’avez-vous été pour moi? La belle et froide statue de la Vénus pudique. En échange de ce dévouement, de cette obéissance, de cette retenue, que m’avez-vous promis, vous? rien; que m’avez-vous accordé? bien peu de chose. Vous me parlez de M. d’Épinay, votre fiancé, et vous soupirez à cette idée d’être un jour à lui. Voyons, Valentine, est-ce là tout ce que vous avez dans l’âme? Quoi! je vous engage ma vie, je vous donne mon âme, je vous consacre jusqu’au plus insignifiant battement de mon cœur, et quand je suis tout à vous, moi, quand je me dis tout bas que je mourrai si je vous perds, vous ne vous épouvantez pas, vous, à la seule idée d’appartenir à un autre! Oh! Valentine! Valentine, si j’étais ce que vous êtes, si je me sentais aimé comme vous êtes sûre que je vous aime, déjà cent fois j’eusse passé ma main entre les barreaux de cette grille, et j’eusse serré la main du pauvre Maximilien en lui disant: «À vous, à vous seul, Maximilien, dans ce monde et dans l’autre.»

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