Alexandre Dumas - Le compte de Monte-Cristo Tome III
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- Название:Le compte de Monte-Cristo Tome III
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«Moi, elle me fit tressaillir.
«Cette voix, c’était celle de mon père.
«Il marchait le dernier, revêtu de ses splendides habits, tenant à la main sa carabine que votre empereur lui avait donnée; et, appuyé sur son favori Sélim, il nous poussait devant lui comme un pasteur fait d’un troupeau éperdu.
«- Mon père, dit Haydée en relevant la tête, était un homme illustre que l’Europe a connu sous le nom d’Ali-Tebelin, pacha de Janina, et devant lequel la Turquie a tremblé.»
Albert, sans savoir pourquoi, frissonna en entendant ces paroles prononcées avec un indéfinissable accent de hauteur et de dignité; il lui sembla que quelque chose de sombre et d’effrayant rayonnait dans les yeux de la jeune fille, lorsque, pareille à une pythonisse qui évoque un spectre, elle réveilla le souvenir de cette sanglante figure que sa mort terrible fit apparaître gigantesque aux yeux de l’Europe contemporaine.
«Bientôt, continua Haydée, la marche s’arrêta; nous étions au bas de l’escalier et au bord d’un lac. Ma mère me pressait contre sa poitrine bondissante, et je vis, à deux pas derrière, mon père qui jetait de tous côtés des regards inquiets.
«Devant nous s’étendaient quatre degrés de marbre, et au bas du dernier degré ondulait une barque.
«D’où nous étions on voyait se dresser au milieu d’un lac une masse noire; c’était le kiosque où nous nous rendions.
«Ce kiosque me paraissait à une distance considérable, peut-être à cause de l’obscurité.
«Nous descendîmes dans la barque. Je me souviens que les rames ne faisaient aucun bruit en touchant l’eau; je me penchai pour les regarder: elles étaient enveloppées avec les ceintures de nos Palicares.
«Il n’y avait, outre les rameurs, dans la barque, que des femmes, mon père, ma mère, Sélim et moi.
«Les Palicares étaient restés au bord du lac, agenouillés sur le dernier degré, et se faisant, dans le cas où ils eussent été poursuivis, un rempart des trois autres.
«Notre barque allait comme le vent.
«- Pourquoi la barque va-t-elle si vite? demandai-je à ma mère.
«- Chut! mon enfant, dit-elle, c’est que nous fuyons.»
«Je ne compris pas. Pourquoi mon père fuyait-il, lui le tout-puissant, lui devant qui d’ordinaire fuyaient les autres, lui qui avait pris pour devise:
Ils me haïssent, donc ils me craignent?
«En effet, c’était une fuite que mon père opérait sur le lac. Il m’a dit depuis que la garnison du château de Janina, fatiguée d’un long service…»
Ici Haydée arrêta son regard expressif sur Monte-Cristo, dont l’œil ne quitta plus ses yeux. La jeune fille continua donc lentement, comme quelqu’un qui invente ou qui supprime.
«Vous disiez, signora, reprit Albert, qui accordait la plus grande attention à ce récit, que la garnison de Janina, fatiguée d’un long service.
– Avait traité avec le séraskier Kourchid, envoyé par le sultan pour s’emparer de mon père; c’était alors que mon père avait pris la résolution de se retirer, après avoir envoyé au sultan un officier franc, auquel il avait toute confiance, dans l’asile que lui-même s’était préparé depuis longtemps, et qu’il appelait kataphygion , c’est-à-dire son refuge.
– Et cet officier, demanda Albert, vous rappelez-vous son nom, signora?»
Monte-Cristo échangea avec la jeune fille un regard rapide comme un éclair, et qui resta inaperçu de Morcerf.
«Non, dit-elle, je ne me le rappelle pas; mais peut-être plus tard me le rappellerai-je, et je le dirai.»
Albert allait prononcer le nom de son père, lorsque Monte-Cristo leva doucement le doigt en signe de silence; le jeune homme se rappela son serment et se tut.
«C’était vers ce kiosque que nous voguions.
«Un rez-de-chaussée orné d’arabesques, baignant ses terrasses dans l’eau, et un premier étage donnant sur le lac, voici tout ce que le palais offrait de visible aux yeux.
«Mais au-dessous du rez-de-chaussée, se prolongeant dans l’île, était un souterrain, vaste caverne où l’on nous conduisit, ma mère, moi et nos femmes, et où gisaient, formant un seul monceau, soixante mille bourses et deux cents tonneaux; il y avait dans ces bourses vingt-cinq millions en or, et dans les barils trente mille livres de poudre.
«Près de ces barils se tenait Sélim, ce favori de mon père dont je vous ai parlé; il veillait jour et nuit, une lance au bout de laquelle brillait une mèche allumée à la main; il avait l’ordre de faire tout sauter, kiosque gardes, pacha, femmes et or, au premier signe de mon père.
«Je me rappelle que nos esclaves, connaissant ce redoutable voisinage, passaient les jours et les nuits à prier, à pleurer, à gémir.
«Quant à moi, je vois toujours le jeune soldat au teint pâle et à l’œil noir; et quand l’ange de la mort descendra vers moi, je suis sûre que je reconnaîtrai Sélim.
«Je ne pourrais dire combien de temps nous restâmes ainsi: à cette époque j’ignorais encore ce que c’était que le temps; quelquefois, mais rarement, mon père nous faisait appeler, ma mère et moi, sur la terrasse du palais; c’étaient mes heures de plaisir à moi qui ne voyais dans le souterrain que des ombres gémissantes et la lance enflammée de Sélim. Mon père, assis devant une grande ouverture, attachait un regard sombre sur les profondeurs de l’horizon, interrogeant chaque point noir qui apparaissait sur le lac, tandis que ma mère, à demi couchée près de lui, appuyait sa tête sur son épaule, et que, moi, je jouais à ses pieds, admirant, avec ces étonnements de l’enfance qui grandissent encore les objets, les escarpements du Pinde, qui se dressait à l’horizon, les châteaux de Janina, sortant blancs et anguleux des eaux bleues du lac, les touffes immenses de verdures noires, attachées comme des lichens aux rocs de la montagne, qui de loin semblaient des mousses, et qui de près sont des sapins gigantesques et des myrtes immenses.
«Un matin, mon père nous envoya chercher, nous le trouvâmes assez calme, mais plus pâle que d’habitude.
«- Prends patience, Vasiliki, aujourd’hui tout sera fini; aujourd’hui arrive le firman du maître, et mon sort sera décidé. Si la grâce est entière, nous retournerons triomphants à Janina; si la nouvelle est mauvaise, nous fuirons cette nuit.
«- Mais s’ils ne nous laissent pas fuir? dit ma mère.
«- Oh! sois tranquille, répondit Ali en souriant; Sélim et sa lance allumée me répondent d’eux. Ils voudraient que je fusse mort, mais pas à la condition de mourir avec moi.
«Ma mère ne répondit que par des soupirs à ces consolations, qui ne partaient pas du cœur de mon père.
«Elle lui prépara l’eau glacée qu’il buvait à chaque instant, car, depuis sa retraite dans le kiosque, il était brûlé par une fièvre ardente; elle parfuma sa barbe blanche et alluma la chibouque dont quelquefois, pendant des heures entières, il suivait distraitement des yeux la fumée se volatilisant dans l’air.
«Tout à coup il fit un mouvement si brusque que je fus saisie de peur.
«Puis, sans détourner les yeux du point qui fixait son attention, il demanda sa longue-vue.
«Ma mère la lui passa, plus blanche que le stuc contre lequel elle s’appuyait.
«Je vis la main de mon père trembler.
«- Une barque!… deux!… trois!… murmura mon père; quatre!…
«Et il se leva, saisissant ses armes, et versant, je m’en souviens, de la poudre dans le bassinet de ses pistolets.
«- Vasiliki, dit-il à ma mère avec un tressaillement visible, voici l’instant qui va décider de nous, dans une demi-heure nous saurons la réponse du sublime empereur, retire-toi dans le souterrain avec Haydée.
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