Stendhal - Le rouge et le noir

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Julien Sorel, simple fils de charpentier, hanté par le mythe napoléonien espère satisfaire sa soif d'ambition par une carrière ecclésiastique. Mais c'est dans l'amour qu'il va trouver la voie de sa réussite sociale. Mais sa raison l'emporte sur ces calculs et se dévoile alors le sens de la vie. Ce roman reste une oeuvre phare du romantisme français et un exemple de la recherche du bonheur.

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– Monsieur Julien, de grâce, modérez-vous; songez que nous avons tous des moments d’humeur, dit rapidement Mme Derville.

Julien la regarda froidement avec des yeux où se peignait le plus souverain mépris.

Ce regard étonna Mme Derville, et l’eût surprise bien davantage si elle en eût deviné la véritable expression; elle y eût lu comme un espoir vague de la plus atroce vengeance. Ce sont sans doute de tels moments d’humiliation qui ont fait les Robespierre.

– Votre Julien est bien violent, il m’effraie, dit tout bas Mme Derville à son amie.

– Il a raison d’être en colère, lui répondit celle-ci. Après les progrès étonnants qu’il a fait faire aux enfants, qu’importe qu’il passe une matinée sans leur parler; il faut convenir que les hommes sont bien durs.

Pour la première fois de sa vie, Mme de Rênal sentit une sorte de désir de vengeance contre son mari. La haine extrême qui animait Julien contre les riches allait éclater. Heureusement M. de Rênal appela son jardinier, et resta occupé avec lui à barrer, avec des fagots d’épines, le sentier abusif à travers le verger. Julien ne répondit pas un seul mot aux prévenances dont pendant tout le reste de la promenade il fut l’objet. À peine M. de Rênal s’était-il éloigné, que les deux amies, se prétendant fatiguées, lui avaient demandé chacune un bras.

Entre ces deux femmes dont un trouble extrême couvrait les joues de rougeur et d’embarras, la pâleur hautaine, l’air sombre et décidé de Julien formait un étrange contraste. Il méprisait ces femmes, et tous les sentiments tendres.

Quoi! se disait-il, pas même cinq cents francs de rente pour terminer mes études! Ah! comme je l’enverrais promener!

Absorbé par ces idées sévères, le peu qu’il daignait comprendre des mots obligeants des deux amies lui déplaisait comme vide de sens, niais, faible, en un mot féminin.

À force de parler pour parler, et de chercher à maintenir la conversation vivante, il arriva à Mme de Rênal de dire que son mari était venu de Verrières parce qu’il avait fait marché, pour de la paille de maïs, avec un de ses fermiers. (Dans ce pays, c’est avec de la paille de maïs que l’on remplit les paillasses des lits.)

– Mon mari ne nous rejoindra pas, ajouta Mme de Rênal; avec le jardinier et son valet de chambre, il va s’occuper d’achever le renouvellement des paillasses de la maison. Ce matin il a mis de la paille de maïs dans tous les lits du premier étage, maintenant il est au second.

Julien changea de couleur; il regarda Mme de Rênal d’un air singulier, et bientôt la prit à part en quelque sorte en doublant le pas. Mme Derville les laissa s’éloigner.

– Sauvez-moi la vie, dit Julien à Mme de Rênal, vous seule le pouvez; car vous savez que le valet de chambre me hait à la mort. Je dois vous avouer, Madame, que j’ai un portrait; je l’ai caché dans la paillasse de mon lit.

À ce mot, Mme de Rênal devint pâle à son tour.

– Vous seule, Madame, pouvez dans ce moment entrer dans ma chambre; fouillez, sans qu’il y paraisse, dans l’angle de la paillasse qui est le plus rapproché de la fenêtre, vous y trouverez une petite boîte de carton noir et lisse.

– Elle renferme un portrait! dit Mme de Rênal, pouvant à peine se tenir debout.

Son air de découragement fut aperçu de Julien, qui aussitôt en profita.

– J’ai une seconde grâce à vous demander, Madame, je vous supplie de ne pas regarder ce portrait, c’est mon secret.

– C’est un secret! répéta Mme de Rênal d’une voix éteinte.

Mais, quoique élevée parmi des gens fiers de leur fortune, et sensibles au seul intérêt d’argent, l’amour avait déjà mis de la générosité dans cette âme. Cruellement blessée, ce fut avec l’air du dévouement le plus simple que Mme de Rênal fit à Julien les questions nécessaires pour pouvoir bien s’acquitter de sa commission.

– Ainsi, lui dit-elle en s’éloignant, une petite boîte ronde, de carton noir, bien lisse.

– Oui, Madame, répondit Julien de cet air dur que le danger donne aux hommes.

Elle monta au second étage du château, pâle comme si elle fût allée à la mort. Pour comble de misère elle sentit qu’elle était sur le point de se trouver mal; mais la nécessité de rendre service à Julien lui rendit des forces.

– Il faut que j’aie cette boîte, se dit-elle en doublant le pas.

Elle entendit son mari parler au valet de chambre, dans la chambre même de Julien. Heureusement, ils passèrent dans celle des enfants. Elle souleva le matelas et plongea la main dans la paillasse avec une telle violence qu’elle s’écorcha les doigts. Mais quoique fort sensible aux petites douleurs de ce genre, elle n’eut pas la conscience de celle-ci, car presque en même temps, elle sentit le poli de la boîte de carton. Elle la saisit et disparut.

À peine fut-elle délivrée de la crainte d’être surprise par son mari, que l’horreur que lui causait cette boîte fut sur le point de la faire décidément se trouver mal.

Julien est donc amoureux, et je tiens là le portrait de la femme qu’il aime!

Assise sur une chaise dans l’antichambre de cet appartement, Mme de Rênal était en proie à toutes les horreurs de la jalousie. Son extrême ignorance lui fut encore utile en ce moment, l’étonnement tempérait la douleur. Julien parut, saisit la boîte, sans remercier, sans rien dire, et courut dans sa chambre où il fit du feu, et la brûla à l’instant. Il était pâle, anéanti, il s’exagérait l’étendue du danger qu’il venait de courir.

Le portrait de Napoléon, se disait-il en hochant la tête, trouvé caché chez un homme qui fait profession d’une telle haine pour l’usurpateur! trouvé par M. de Rênal, tellement ultra et tellement irrité! et pour comble d’imprudence, sur le carton blanc derrière le portrait, des lignes écrites de ma main! et qui ne peuvent laisser aucun doute sur l’excès de mon admiration! et chacun de ces transports d’amour est daté! il y en a d’avant-hier.

Toute ma réputation tombée, anéantie en un moment! se disait Julien en voyant brûler la boîte, et ma réputation est tout mon bien, je ne vis que par elle… et encore, quelle vie, grand Dieu!

Une heure après, la fatigue et la pitié qu’il sentait pour lui-même le disposaient à l’attendrissement. Il rencontra Mme de Rênal et prit sa main qu’il baisa avec plus de sincérité qu’il n’avait jamais fait. Elle rougit de bonheur, et, presque au même instant, repoussa Julien avec la colère de la jalousie. La fierté de Julien si récemment blessée en fit un sot dans ce moment. Il ne vit en Mme de Rênal qu’une femme riche, il laissa tomber sa main avec dédain et s’éloigna. Il alla se promener pensif dans le jardin, bientôt un sourire amer parut sur ses lèvres.

– Je me promène là, tranquille comme un homme maître de son temps! Je ne m’occupe pas des enfants! je m’expose aux mots humiliants de M. de Rênal, et il aura raison. Il courut à la chambre des enfants.

Les caresses du plus jeune qu’il aimait beaucoup calmèrent un peu sa cuisante douleur.

Celui-là ne me méprise pas encore, pensa Julien. Mais bientôt il se reprocha cette diminution de douleur comme une nouvelle faiblesse. Ces enfants me caressent comme ils caresseraient le jeune chien de chasse que l’on a acheté hier.

Chapitre X. Un grand cœur et une petite fortune

But passion most dissembles, yet betrays,

Even by its darkness; as the blackest sky

Foretells the heaviest tempest.

Don Juan , C. I, st. 73.

M. de Rênal, qui suivait toutes les chambres du château, revint dans celle des enfants avec les domestiques qui rapportaient les paillasses. L’entrée soudaine de cet homme fut pour Julien la goutte d’eau qui fait déborder le vase.

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