Alexandre Dumas - La Reine Margot Tome II

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Sur fond de guerres sanglantes, de Saint Barthélémy ainsi que de la lutte entre Catherine de Médicis et Henri de Navarre, la première épouse de ce dernier, Marguerite de Valois, appelée la reine Margot, entretient des intrigues amoureuses notoires et violentes… Roman historique qui reste avant tout un roman, ce livre nous fait sentir l'atmosphère de cette époque et appréhender l'histoire de notre pays!

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– Regarde, dit-il. Henri s’approcha et son regard demeura fixé sur un des plus charmants tableaux qu’il eût vus. C’était une femme de dix-huit à dix-neuf ans à peu près, dormant la tête posée sur le pied du lit d’un enfant endormi dont elle tenait entre ses deux mains les petits pieds rapprochés de ses lèvres, tandis que ses longs cheveux ondoyaient, épandus comme un flot d’or.

On eût dit un tableau de l’Albane représentant la Vierge et l’enfant Jésus.

– Oh! Sire, dit le roi de Navarre, quelle est cette charmante créature?

– L’ange de mon paradis, Henriot, le seul qui m’aime pour moi. Henri sourit.

– Oui, pour moi, dit Charles, car elle m’a aimé avant de savoir que j’étais roi.

– Et depuis qu’elle le sait?

– Eh bien, depuis qu’elle le sait, dit Charles avec un soupir qui prouvait que cette sanglante royauté lui était lourde parfois, depuis qu’elle le sait, elle m’aime encore; ainsi juge.

Le roi s’approcha tout doucement, et sur la joue en fleur de la jeune femme, il posa un baiser aussi léger que celui d’une abeille sur un lis.

Et cependant la jeune femme se réveilla.

– Charles! murmura-t-elle en ouvrant les yeux.

– Tu vois, dit le roi, elle m’appelle Charles. La reine dit Sire.

– Oh! s’écria la jeune femme, vous n’êtes pas seul, mon roi.

– Non, ma bonne Marie. J’ai voulu t’amener un autre roi plus heureux que moi, car il n’a pas de couronne; plus malheureux que moi, car il n’a pas une Marie Touchet. Dieu fait une compensation à tout.

– Sire, c’est le roi de Navarre? demanda Marie.

– Lui-même, mon enfant. Approche, Henriot.

Le roi de Navarre s’approcha. Charles lui prit la main droite.

– Regarde cette main, Marie, dit-il; c’est la main d’un bon frère et d’un loyal ami. Sans cette main, vois-tu…

– Eh bien, Sire?

– Eh bien, sans cette main, aujourd’hui, Marie, notre enfant n’aurait plus de père.

Marie jeta un cri, tomba à genoux, saisit la main de Henri et la baisa.

– Bien, Marie, bien, dit Charles.

– Et qu’avez-vous fait pour le remercier, Sire?

– Je lui ai rendu la pareille. Henri regarda Charles avec étonnement.

– Tu sauras un jour ce que je veux dire, Henriot. En attendant, viens voir. Et il s’approcha du lit où l’enfant dormait toujours.

– Eh! dit-il, si ce gros garçon-là dormait au Louvre au lieu de dormir ici, dans cette petite maison de la rue des Barres, cela changerait bien des choses dans le présent et peut-être dans l’avenir [3].

– Sire, dit Marie, n’en déplaise à Votre Majesté, j’aime mieux qu’il dorme ici, il dort mieux.

– Ne troublons donc pas son sommeil, dit le roi; c’est si bon de dormir quand on ne fait pas de rêves!

– Eh bien, Sire, fit Marie en étendant la main vers une des portes qui donnaient dans cette chambre.

– Oui, tu as raison, Marie, dit Charles IX; soupons.

– Mon bien-aimé Charles, dit Marie, vous direz au roi votre frère de m’excuser, n’est-ce pas?

– Et de quoi?

– De ce que j’ai renvoyé nos serviteurs. Sire, continua Marie en s’adressant au roi de Navarre, vous saurez que Charles ne veut être servi que par moi.

– Ventre-saint-gris! dit Henri, je le crois bien.

Les deux hommes passèrent dans la salle à manger, tandis que la mère, inquiète et soigneuse, couvrait d’une chaude étoffe le petit Charles, qui, grâce à son bon sommeil d’enfant que lui enviait son père, ne s’était pas réveillé.

Marie vint les rejoindre.

– Il n’y a que deux couverts, dit le roi.

– Permettez, dit Marie, que je serve Vos Majestés.

– Allons, dit Charles, voilà que tu me portes malheur, Henriot.

– Comment, Sire?

– N’entends-tu pas?

– Pardon, Charles, pardon.

– Je te pardonne. Mais place-toi là, près de moi, entre nous deux.

– J’obéis, dit Marie.

Elle apporta un couvert, s’assit entre les deux rois et les servit.

– N’est-ce pas, Henriot, que c’est bon, dit Charles, d’avoir un endroit au monde dans lequel on ose boire et manger sans avoir besoin que personne fasse avant vous l’essai de vos vins et de vos viandes?

– Sire, dit Henri en souriant et en répondant par le sourire à l’appréhension éternelle de son esprit, croyez que j’apprécie votre bonheur plus que personne.

– Aussi dis-lui bien, Henriot, que pour que nous demeurions ainsi heureux, il ne faut pas qu’elle se mêle de politique; il ne faut pas surtout qu’elle fasse connaissance avec ma mère.

– La reine Catherine aime en effet Votre Majesté avec tant de passion, qu’elle pourrait être jalouse de tout autre amour, répondit Henri, trouvant, par un subterfuge, le moyen d’échapper à la dangereuse confiance du roi.

– Marie, dit le roi, je te présente un des hommes les plus fins et les plus spirituels que je connaisse. À la cour, vois-tu, et ce n’est pas peu dire, il a mis tout le monde dedans; moi seul ai vu clair peut-être, je ne dis pas dans son cœur, mais dans son esprit.

– Sire, dit Henri, je suis fâché qu’en exagérant l’un comme vous le faites, vous doutiez de l’autre.

– Je n’exagère rien, Henriot, dit le roi; d’ailleurs, on te connaîtra un jour. Puis se retournant vers la jeune femme:

– Il fait surtout les anagrammes à ravir. Dis-lui de faire celle de ton nom et je réponds qu’il la fera.

– Oh! que voulez-vous qu’on trouve dans le nom d’une pauvre fille comme moi? quelle gracieuse pensée peut sortir de cet assemblage de lettres avec lesquelles le hasard a écrit Marie Touchet?

– Oh! l’anagramme de ce nom, Sire, dit Henri, est trop facile, et je n’ai pas eu grand mérite à la trouver.

– Ah! ah! c’est déjà fait, dit Charles. Tu vois… Marie.

Henri tira de la poche de son pourpoint ses tablettes, en déchira une page, et en dessous du nom:

Marie Touchet,

écrivit:

Je charme tout.

Puis il passa la feuille à la jeune femme.

– En vérité, s’écria-t-elle, c’est impossible!

– Qu’a-t-il trouvé? demanda Charles.

– Sire, je n’ose répéter, moi.

– Sire, dit Henri, dans le nom de Marie Touchet, il y a, lettre pour lettre, en faisant de l’I un J comme c’est l’habitude: Je charme tout.

– En effet, s’écria Charles, lettre pour lettre. Je veux que ce soit ta devise, entends-tu, Marie! Jamais devise n’a été mieux méritée. Merci, Henriot. Marie, je te la donnerai écrite en diamants.

Le souper s’acheva; deux heures sonnèrent à Notre-Dame.

– Maintenant, dit Charles, en récompense de son compliment, Marie, tu vas lui donner un fauteuil où il puisse dormir jusqu’au jour; bien loin de nous seulement, parce qu’il ronfle à faire peur. Puis, si tu t’éveilles avant moi, tu me réveilleras, car nous devons être à six heures du matin à la Bastille. Bonsoir, Henriot. Arrange-toi comme tu voudras. Mais, ajouta-t-il en s’approchant du roi de Navarre et en lui posant la main sur l’épaule, sur ta vie, entends-tu bien, Henri? sur ta vie, ne sors pas d’ici sans moi, surtout pour retourner au Louvre.

Henri avait soupçonné trop de choses dans ce qu’il n’avait pas compris pour manquer à une telle recommandation.

Charles IX entra dans sa chambre, et Henri, le dur montagnard, s’accommoda sur un fauteuil, où bientôt il justifia la précaution qu’avait prise son beau-frère de l’éloigner de lui.

Le lendemain, au point du jour, il fut éveillé par Charles. Comme il était resté tout habillé, sa toilette ne fut pas longue. Le roi était heureux et souriant comme on ne le voyait jamais au Louvre. Les heures qu’il passait dans cette petite maison de la rue des Barres étaient ses heures de soleil.

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