Fedor Dostoïevski - Le Double

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Ce court roman fut publié un mois après Les Pauvres Gens. Il reçut un accueil mitigé dans le public, maints lecteurs se plaignaient de ses longueurs, quelques critiques dénoncèrent une trop nette imitation de Gogol. Cependant Biélinski insistait sur la portée sociale de ce roman et il lui consacra un article dans lequel il caractérisait Goliadkine comme «un de ces hommes prêts à s'offenser, maniaques de leur ambition, que l'on trouve souvent dans les classes moyennes et basses. Il lui semble toujours qu'on le vise par certaines paroles, certains regards, certains gestes, qu'on le circonvient et qu'on trame contre lui des intrigues et des sapes souterraines». Le critique dit même qu'il trouvait dans Le Double «encore plus de talent créateur et de profondeur de pensée que dans Les Pauvres Gens.» Dostoïevski avait l'intention de remanier de fond en comble cette nouvelle, mais n'en a pas eu le temps. Goliadkine devait y devenir un fouriériste faisant partie du cercle de Pétrachevski. Il aurait eu l'ambition de se mettre à la tête d'une révolte et son double aurait été l'espion qui trahirait les révolutionnaires. On peut regretter que ce projet ne se soit pas réalisé. Dostoïevski écrit lui-même, en 1877, dans son Journal d'un Écrivain: «Cette nouvelle ne m'a pas du tout réussi, mais son idée avait été assez claire, et je n'ai jamais introduit une idée plus grave dans la littérature. Cependant la forme de cette nouvelle a très mal réussi.»

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Un jeune fonctionnaire au registre, qui, en cette minute, avait d’ailleurs plus l’aspect d’un vénérable conseiller d’État que celui d’un simple fonctionnaire au registre, ne put retenir ses larmes traduisant ainsi l’émotion générale.

De son côté, André Philippovitch, en cette minute solennelle, n’avait en rien l’allure d’un conseiller de collège, d’un chef de service… non, il avait une toute autre apparence, une apparence que je ne saurais traduire mais, en tout cas, pas celle d’un conseiller de collège. Il planait… il était au-dessus de tout cela…

Enfin, j’aurais… Mais que ne possédai-je le secret d’un style pur et élevé, d’un style fort et brillant pour exprimer tout le pathétique de ces moments merveilleux et édifiants, ces moments de l’existence où tout paraît concourir à affirmer le triomphe de la vertu sur l’incrédulité, l’absence de foi, le vice et l’envie. Non, je préfère me taire et en silence, un silence plus éloquent que la parole, vous peindre cet adolescent bienheureux, à l’orée de son vingt-sixième printemps, Vladimir Semionovitch, le neveu d’André Philippovitch. Debout, il propose, à son tour, un toast.

Tous les regards sont fixés sur lui: ceux des parents, embués de larmes, ceux de son oncle, brillants de fierté, ceux pudiques de la reine du jour, ceux enthousiastes de la plupart des invités, ceux enfin, de quelques collègues de ce brillant jeune homme, où perce l’envie. Je veux me taire, et pourtant cet adolescent est plein d’attraits; en vérité, par son aspect, il fait plutôt penser à un vieillard, – dans le sens évidemment favorable de la comparaison. Son maintien, sa face couperosée, son grade d’assesseur qui semble faire corps avec lui-même, tout semble proclamer en ce moment unique: «Voilà les degrés suprêmes du bonheur où la vertu peut conduire un homme.» Je ne veux pas non plus conter par le détail comment Anton Antonovitch Sletochkine, fonctionnaire, chef de bureau, collègue d’André Philippovitch et jadis d’Olsoufi Ivanovitch, vieil ami de la maison, et, de plus, parrain de la jeune fille, oui, comment ce vieillard, au crâne lunaire proposa à son tour, un toast, chanta à la manière du coq et ânonna quelques gaudrioles rimées. Ces prouesses, oubli très convenable des convenances – si je puis m’exprimer ainsi – firent rire aux larmes toute l’assistance et Clara Olsoufievna, en personne, sur l’injonction de ses parents, vint l’embrasser et le remercier de tant de gentillesse et de gaieté. Il me suffira d’ajouter que, comme il se doit à la fin d’un pareil repas, les invités commencèrent à éprouver, les uns à l’égard des autres, les sentiments les plus chauds, les plus fraternels.

Enfin, on se leva de table. Après avoir échangé quelques propos empreints de la plus amicale, la plus chaleureuse cordialité, les hommes d’un âge raisonnable se retirèrent dignement dans le salon voisin. Le temps était précieux. Profondément conscients de leur propre dignité, les joueurs s’installèrent devant les tables tendues de drap vert. Les dames, demeurées au grand salon, devinrent aussitôt exceptionnellement aimables et se mirent à parler toilette. Le maître de la maison, ce respectable vieillard qui avait perdu l’usage de ses jambes au service de la justice et de la vérité et en avait été récompensé de la façon que nous avons mentionnée plus haut, parcourut le cercle de ses invités, appuyé sur ses béquilles et soutenu par sa fille et Vladimir Semionovitch. En proie à une soudaine et exceptionnelle amabilité, ce noble vieillard prit la décision d’organiser un bal impromptu, sans se soucier de la dépense. Un jeune homme diligent (ce même fonctionnaire au registre dont nous avons dit qu’il ressemblait plus à un respectable vieillard qu’à un adolescent) fut dépêché, sur-le-champ, à la recherche des musiciens.

Ils arrivèrent peu après, au nombre de onze et, à huit heures et demie, très exactement, retentirent les premiers accords d’un quadrille français. D’autres danses suivirent… inutile de dire que ma plume n’est ni assez fine ni assez forte pour décrire fidèlement ce bal improvisé grâce à l’exceptionnelle affabilité du maître de céans à la tête chenue. Et comment pourrais-je, moi, modeste narrateur des aventures de M. Goliadkine – aventures, par ailleurs, assez curieuses, je l’avoue – comment pourrais-je transposer l’extraordinaire éclat et l’harmonie de cette fête où la beauté, le brillant la joie, l’allégresse se mariaient heureusement à la courtoisie décente et à la décence courtoise. Comment décrire les jeux, les rires de toutes ces dames, plus ressemblantes à des fées qu’à des femmes de fonctionnaires – c’est un compliment que je leur fais – avec leurs joues, et leurs épaules d’un rose lilas, leurs tailles élancées et leurs petits pieds espiègles, vifs et… «homéopathiques» – pour employer une expression de haut style. Et comment peindrais-je leurs brillants cavaliers, ces dignes représentants de l’administration?

Les adolescents et les hommes mûrs, les joyeux drilles et les garçons posés, les boute-en-train et les rêveurs, ceux qui entre chaque danse s’en vont fumer une pipe dans un petit salon vert et ceux qui ne fument pas entre chaque danse… Tous ils portent un nom honorable. Tous ils ont des titres respectables. Tous sont pleins de tact et d’élégance, profondément conscients de leur propre dignité. Presque tous devisent en français avec ces dames; ceux même qui emploient le russe, s’expriment avec la plus haute distinction, mêlant les compliments aux phrases lourdes de sens. Au fumoir, seulement au fumoir, ils se permettent quelques légères entorses au langage distingué, laissent échapper une phrase gentiment familière du genre de celle-ci: «Eh bien, sacré Pierrot, tu as joliment bien sué ta polka» ou bien: «Canaille de Vassia, tu es parvenu à tes fins, tu as rudement fatigué ta dame.»

Mais comme j’ai déjà eu l’honneur de te le dire, ô lecteur, ma plume me trahit. Je préfère me taire ou plutôt, retourner à M. Goliadkine, le véritable, l’unique héros de cette véridique histoire.

Il faut dire qu’il se trouve, en ce moment, dans une situation passablement étrange, pour ne pas dire plus. Il est là, lui aussi, Messieurs; il n’est pas au bal, mais c’est tout comme. Il n’a, Messieurs, aucune mauvaise intention. Il ne veut faire de mal à personne, mais il se trouve néanmoins à un mauvais tournant; il se trouve actuellement – c’est même bizarre à dire – dans le vestibule de l’escalier de service de l’appartement d’Olsoufi Ivanovitch. Ce n’est rien, Messieurs, ce n’est rien; c’est sans penser à mal. Il est dans son petit coin, il s’est blotti dans un petit coin pas très chaud, certes, mais fort sombre, en revanche; il est caché, en partie, par une énorme armoire et de vieux paravents: il est au milieu d’un tas de vieux chiffons, de vieille vaisselle; il se cache pour le moment: il observe, il suit le cours des événements en qualité de spectateur impartial. Pour le moment, Messieurs, il ne fait qu’observer. Il pourrait bien évidemment entrer lui aussi, Messieurs… Et, au fait… Pourquoi n’entrerait-il pas? Il n’a qu’un pas à faire pour entrer. Il saura entrer avec élégance. Il est là depuis trois heures, au froid, derrière l’armoire et les paravents, au milieu de tout ce fouillis. Il attend. Pour se justifier à ses propres yeux, il vient de se remémorer une phrase de Villèle, l’ancien ministre français: «Tout vient à point pour qui sait attendre.» Il avait autrefois lu cette phrase dans un livre sans importance et aujourd’hui elle lui est revenue à la mémoire, fort à propos Elle convient admirablement à sa situation actuelle et il faut bien dire aussi qu’il passe bien des pensées par la tête d’un homme qui reste à attendre, dans un vestibule froid et obscur, durant trois grandes heures un dénouement favorable aux événements en cours.

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